Loin d’elle l’idée de rabaisser le garçon à un rouquin mais, ca serait mentir que de ne pas comparer ses pas de danse à ce bêta qui n’arrivait pas à mettre un pied devant l’autre. C’était juste une phrase taquine, rien de plus, rien de moins. Et puis, ca ne serait pas Daisy qui s’amuserait à insulter les personnes avec cette couleur de cheveux. Sa grande soeur, Eibhlin, avait de magnifiques cheveux blonds vénitiens dont la cadette des Cunningham enviait énormément. Ce n’était donc pas étonnant que plus jeune, elle ait décidé de se décolorer les cheveux pour tenter de recréer tout ca. Un soupir siffle entre ses dents avant que sa langue, dans un mouvement désespéré ne vienne à se poser contre ses incisives, l’air perdue. Il devait sûrement blaguer mais l’écossaise n’avait vraiment pas la tête à la moindre embrouille ce soir. Elle voulait profiter, même si le froid de l’hiver la congelait jusqu’au plus profond d’elle. Et puis finalement, elle lui fait part de son inquiétude. Elle sait que lorsqu’il avait le nez plongé dans la mécanique, il était du genre à se perdre totalement et oublier son entourage alors pour elle, c’était normal de s’assurer qu’il profite aussi de sa vie et du reste de sa vie de jeune adulte. Puis un fou rire prit la jeune femme. Un rire incontrôlé qui pourtant n’avait pas lieu d’être si on prenait les choses au premier degré.
— ah ca… si t’arrives à t’amuser en solitaire clairement profite. La branlette c’est éphémère ! évidemment, elle savait qu’il ne parlait pas de ca mais elle n’avait pût s’en empêcher. Daisy elle était comme ca et c’est clairement ce qui faisait son charme.
Un petit coup de coude, elle finit par continuer la conversation sur la jeune inconnue du café. Si Percy s’intéressait à elle, c’était clairement qu’elle devait en valoir la peine. Il n’avait plus l’âge de pointer le nombre de filles avec qui il couchait sur un carnet. Elle finit par hausser les épaules, ne sachant pas trop quoi dire de plus. Daisy c’est une fille assez jalouse et possessive, du moins, avec les personnes qui lui appartiennent oui qui lui ont appartenu alors oui, l’australien, bien qu’il savait se défendre comme un grand n’échapperait pas à une pseudo protection de sa part.
— j’sais pas. Tu sais y’a beaucoup trop de meufs chiantes qui sont là que pour le cul et bon, ca me ferrait chier qu’elle te donne un faux espoir. on va dire que depuis quelques promos, les filles qui débarquent à Harvard ont tendance à se donner un genre de filles dépravées, faire une checklist des garçons qui passent dans leurs lits et tout le tralala qui s’en suit. C’était plus comme avant quoi. Daisy est tout de même fière d’avoir en quelques sorte quitté les bancs de l’université, au moins elle n’aurait pas à supporter ces bouffonnes manipulatrices.
— non ahah ! J’veux dire, un lit vide chez moi Percy. elle savait le garçon bagarreur et elle était heureuse de ne pas le retrouver amorphe sur un brancard avec des contusions sur la gueule. Il la connaissait assez pour savoir qu’effectivement, elle serait agacée.
— genre, j’aime pas dormir toute seule ? Des fois Dario passe à l’appartement donc ca va. Mais à part mon chat, clairement j’me sens méga seule. c’était une sorte d’aveu parce que oui, dormir seule c’était la hantise de la brunette depuis que son ex l’avait tabassée. Elle en faisait encore des cauchemars et pourtant, elle était sortit avec Noah qui avait fait de la taule, Percy qui était sanguin mais aucun des deux n’avait été violent avec elle. Celui avec qui elle avait baissée sa garde au complet l’avait salement poignardée.
— hmm… on pourrait se faire un cinéma un de ces jours si ca te dit ?