Invité
est en ligne
Invité
too good at goodbyes
La situation est de plus en plus pesante, au sein de la Adams, au point d’en avoir rapidement envisagé de la quitter. S’il n’était pas question de ma meilleure amie, vice-présidente, et de mon attachement à ces couleurs, j’aurais sans doute profité de cette semaine pour faire mes adieux à la maison. Nouvelle année, nouveau départ. Seulement, il doit y avoir une autre solution, un moyen de recoller les morceaux de l’amitié que nous avons, communément, fait voler en éclat. Quoi qu’elle en dise, Orphéa est à cinquante-pour-cent responsable de cette situation, dans laquelle elle a plongé en connaissance de cause. Alors, oui, j’aurais pu - et du - mettre un halte-là beaucoup plus tôt mais pour ma défense, la jeune femme a été informée dès nos premiers baisers, au summer camp, que je ne recherche rien de plus. Pas de sentiments, pas de belle et grande histoire d’amour mais juste du bon temps, entre amis. Londres a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase et c’est en silence que se sont écoulées les neuf heures de vol, ainsi que les semaines qui s’en sont suivies. Naïf, j’ai pensé que la laisser prendre ses distances suffirait à ce que les choses rentrent dans l’ordre, mais Orphea a été plutôt claire sur le fait que nous ne sommes plus amis, refusant de m’adresser la parole ou même un regard.
Bien décidé à forcer la conversation, je frappe à la porte du bureau qui lui est réservé, en tant que présidente de la maison. Et puisqu’elle l’est, j’imagine qu’elle n’a d’autre choix que de m’écouter, étant membre comme un autre des bleus. Je frappe à la porte, entre quand je suis invité à le faire et referme la porte derrière moi. « Tu as une minute ? » Sans attendre de réponse de sa part, je verrouille la porte et m’agenouille pour balancer la clé sous celle-ci, que mon coloc récupère de l’autre côté avec pour directive de ne pas nous ouvrir tant que je ne lui envoie pas un message de venir nous libérer. Coincés, jusqu’à ce que j’en décide autrement. « Max ne viendra pas ouvrir tant que je ne lui demandé pas de le faire. » C’est ce qui s’appelle communément de la séquestration, j’en suis bien conscient, mais je n’ai pas pensé à meilleur plan pour l’empêcher de s’enfuir. « Avoue que je fais preuve d’imagination pour qu'on ai une conversation. » Dis-je avec un sourire en coin, espérant que ce dernier aura un quelconque effet sur elle. Je dois jouer toutes mes cartes.
@Orphéa Wertheimer
(Invité)