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with @"Silas Rothschild" Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche. Elle était prête à partir. Petite inspiration de courage qu'elle prend, elle détestait partir trop longtemps de chez elle. Cocon réconfortant auquel elle était bien trop habituée. Partir sans date de retour lui faisait peur, mais pour une fois elle ne devait pas être égoïste. Parce que si elle faisait ça, c'était pour toi. T'étais pas n'importe qui, t'étais peut-être même un peu trop important pour elle. Il suffisait de regarder la réalité, c'est bien la première fois de sa vie qu'elle mettait sa fierté et son petit quotidien parfait de côté pour aider quelqu'un. Mais elle avait comme un devoir envers lui, remords qui restent au fond du coeur, persuadée qu'elle aurait du calmer ses mots. Sinon on en serait pas là, la douleur et la colère non plus. Et peut-être aussi parce qu'elle avait besoin de se rassurer, voir que tu vas bien et qu'elle n'était pas prête de te perdre. Le corps et les bagages qui retrouvent le taxi, son petit chien Picasso dans les bras. Les azurs qui observent la route jusqu'à arriver face à ton immeuble. Les étages qui se montent pour retrouver la porte de l'appartement. Habituée des lieux, elle récupérait la clé posée sous le pot de l'entrée, la porte qui s'ouvre et les bagages qui s'installent. Les lieux vide, calme et même un peu trop morose. Il y a un temps où il y avait beaucoup de vie dans ces lieux, l'ambiance actuellement bien trop similaire à l'humeur de Silas. Le corps qui retrouve la chambre où elle le retrouvait allongé dans les draps. Comme promis, je suis là. Léger sourire qui s'affiche, poupée qui s'approche pour s'asseoir à ses côtés. Des tâches me sont assignés ? Il va falloir me faire la liste pour que j'adapte ma facture. Sourire amusée, sourire qui se transforme rapidement en quelque chose de plus mélancolique. Parce qu'elle le ressentait ce mal, qu'il vivait et qu'elle vivait à son tour en le voyant dans ce mauvaise état.
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