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lyse & ilan
@Lyse P. Benitez
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t'aurais aimer ignorer Ilan et les conséquences de ses actes. mais ton coeur, aussi fragile soit-il, ne peut le laisser alors que le garçon connait une période difficile. tu dois affronter la dure vérité que tu ne représentais pas ce qu'il représentait pour toi pendant tout ce temps. que sa sincérité n'était peut-être que du mensonge. c'est ton problème Lyse. une vaguelette, bien loin d'un raz de marée, te fait douter de l'entièreté du navire. est-ce que ce que vous aviez construit était vrai ? était solide ? ou tout ne reposait que sur un édifice sur pilotis où le moindre coup de vent abattrait l'entièreté de la bâtisse ? caesar avait aussi trouvé les mots, te laissant porter à croire que t'avais une place dans sa vie, dans l'organe vital du brun. cet espoir venait gommer comme il pouvait les maux que t'avais créée cette, bien trop fraiche, déchirure. tes yeux se portant sur un message du garçon, la sonnette de l'appartement qui retentit au lieu de celle de la porte de l'immeuble. t'aimerais que le temps s'arrête, ou même revenir en arrière mais tout cela est impossible. le temps que tu prends à venir lui ouvrir est bien réel. "salut." tu lui souris poliment comme pour qu'il te pardonne ta fuite du dimanche deux janvier. comme si c'était toi qui avais fauté. car c'est toujours comme ça avec Ilan, tu t'en rends compte. tu prends toujours sa défense, venant t'accuser toi-même des répercussions de l'ensemble de ses gestes envers toi. naïve, stupide ou encore le coeur bien trop embaumé des souvenirs de cet amour passé, t'es incapable de savoir quand tout ça sera envolé.
il pourrait dire n'importe quoi, il pourrait tenter de le cacher tu lis sur son visage que les nuits ont été difficiles. que tout ce qui s'est passé, bien trop rapidement envers lui, le travaille jour et nuit. t'aimerais lui dire que tout va s'arranger, que tout n'est qu'une question de temps mais toi, tu ne peux pas lui mentir comme ça. t'as trop d'incertitude sur ce qui a été dévoilé, sur qui il est vraiment. peut-être que rosie avait raison, peut-être que t'aurais pas dû tenter de revenir vers ce garçon qui t'as déjà blessé une fois. parce qu'il recommencerait. parce que d'une manière différente il la refait. c'était peut-être une fatalité. t'étais une victime et il était ton bourreau auquel tu t'accrochais. la distance se réduit quand il traverse la seule chose qui t'éloignais encore de lui, de sa bouche où tout sourire avait disparu, de ses yeux où tout signe d'espoir s'était enfuie. et il y avait son parfum, toujours hypnotisant lui. ilan n'est pas celui qu'il présente habituellement aux autres. cet homme fort que la vie n'atteint pas, que les coups physiques ou morales ne blessent pas. la distance se réduit encore plus, disparait même quand sa main rencontre ta joue tendrement. que son visage s'approche du tien avant que ses lèvres ne rencontrent les tiennes. t'en as tant rêvé, tu l'as tant désiré. mais pas comme ça, pas maintenant, pas alors que tout te pousse à le rejeter. tu fermes les yeux parce qu'on t'a trop souvent répété qu'on ne pouvait rêvé éveillée et pourtant aujourd'hui ça arrive. t'es dans ce rêve qui se casse la gueule petit à petit et c'est peut-être sa façon de se retenir, de te lier à lui d'une autre façon. et te perdant quelques secondes où tu es coupable de savourer ce moment, tes mains se placent sur son torse pour le repousser doucement. "tu ne peux pas" que tu glisses alors que vos visages sont encore, dangereusement, trop près. il n'a pas le droit de te faire ça. parce que t'as besoin que ce soit sincère, t'as besoin de ses gestes quand le ciel est dégagé pas uniquement quand le tonnerre fait rage.
tu mentirais en disant que tu n'as pas pensé, juste une seconde, à ignorer son message. que ces révélations te feraient t'éloigner petit à petit et qu'il redeviendrait l'inconnu qu'il a décidé d'être après votre rupture. quand tu t'accrochais, il te repoussait et aujourd'hui les rôles sont inversés. parce qu'un tas de questions s'emballent dans ta tête, parce que petite Lyse tu doutes autant de lui que de toi maintenant. t'as rarement considéré qu'on pouvait t'aimer car t'étais jamais assez aux yeux de ta mère, t'as toujours pensé qu'on ne pouvait te désirer car ton frère te voyait encore comme cette gamine dansant dans sa chambre. pourtant Ilan avait réussi à changer la donne par son regard puis l'avait détruit d'un simple au revoir. et maintenant, t'aimerais juste que la tempête ne se soit jamais déclarée. t'aimerais que ce geste, si doux, si désespéré arrive avant. c'est pour ça que tu le repousses alors que ton coeur t'hurle de le retenir, de continuer, de recommencer. tu dois parler. ses mains toujours sur tes joues, ses pupilles ne quittant pas les tiennes. tu pourrais te lancer dans un monologue, cracher tout ce que tu ressens mais mettre des mots sur ce qui t'empoisonne n'a jamais été ton fort. regard vers le sol dorénavant, comme si l'affrontait était bien trop compliqué tu chuchotes un simple "je t'en veux." comme si ça allait être suffisant. comme s'il ne le savait pas. "et...je comprends pas" que tu rajoutes. y avait eu des occasions, des lieux, des dates plus significatives que celle-là. l'enfant en toi, la rêveuse en toi espérait que ce soit spécial, pas aussi brutal.
bien trop d'années depuis que tu n'avais plus gouté ses lèvres, senti sa douceur sur ta lippe quand il venait écraser la sienne dessus. et tu l'as tant espéré, tu l'as tant désiré. alors que Lyse, tu sais bien que l'espoir ne fait pas vivre, il détruit. alors pourquoi quand tout ce que tu as voulu arrive, tu le repousses. refuses-tu de faire abstraction de ce que tu as su récemment ? refuses-tu d'oublier et d'être heureuse pour une fois ? refuses-tu d'être une nouvelle fois sienne le temps de quelques minutes ? ça te déchire. la tête raisonnant à l'opposé du coeur. c'est certainement pour cette raison que tes mots sont bas, que tu peines à parler. le coeur brisé en l'entendant alors tu fermes les yeux pour tenter de ravaler la douleur. car t'as mal par son geste, par ton geste également. un nouveau son s'échappe désespérément de ta bouche, comme la pure vérité. perdue à cet instant où pourtant tu le retrouvais. "tu m'as repoussé, tu ne m'as jamais dit que c'était réciproque et tu me fais ça." rien n'allait. était-il aussi perdu que toi ? est-ce que son coeur et sa tête menaient le même combat que les tiens ? tes mains qui attrapent les siennes comme pour échapper au danger, comme pour retenir ce que tu pourrais faire à tout moment. ses mêmes mains que tu aimerais placer sur tes hanches pour qu'il te rapproche de lui, comme pour que vos deux âmes n'en fassent qu'une.