Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityJavannah - Comment te dire à quel point je suis désolé


Javannah - Comment te dire à quel point je suis désolé

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    C'était étrange de revenir ici après tout ce temps, surtout de revenir la voir elle. J'étais parti en voleur, sans dire un mot, sans jamais lui dire combien elle comptait pour moi et en combien de morceaux mon cœur s'était brisé en devant la quitter. Maintenant que je suis revenu je voudrais bien nettoyer l'ardoise et peut-être recommencer à zéro, bien que je doute que ça se fasse dans la vraie vie, ce n'est pas comme si on oubliait, j'aurais tellement préféré pouvoir effacer cette dernière année, de revenir à la même date l'an dernier, de revenir dans cette bibliothèque et tout refaire à neuf. Je marchais en direction de la Eliot House pour tenter de m'expliquer à Evannah et peut-être même commencer à réparer les pots cassés, le soleil était chaud et le temps bon, le vent soufflait un peu, l'air à Harvard semblait être plus léger qu'ailleurs, entendre les gens parler et rire m'avait manqué, ce bain de foule était vivifiant. J'étais tellement submergé par de bon souvenir que pendant un moment j'ai oublié de m'en faire pour Evannah, mais la vue de la maison des bleus me rappela soudainement à quel point j'étais un enfoiré. Je l'avais quitter, non je l'avais abandonné juste avant le bal de fin d'année, peu de temps après avoir compris qu'elle et moi ça pouvait être sérieux, j'espérais du fond de mon cœur que je ne l'ai pas blessé au point de l'avoir changé, elle était parfaite comme elle était et je ne voulais pas être la cause de la chute d'une déesse. J'avais l'estomac noué, et je commençais à avoir des sueurs froides, j'appréhendais le pire, j'arrêtai de marcher un instant. Mais qu'est-ce que je faisais, ce n'est pas comme si nous étions marié, je l'ai quitté et puis point final. Je tournai les talons. Quel con j'étais, bien-sûr que je devais aller m'expliquer. J'avais besoin de m'expliquer, autant pour elle que pour moi. Me regarder dans un miroir était pénible depuis quasiment un an, pas que ce que j'avais fait était si dégueulasse que ça, mais surtout parce que je savais que j'avais sûrement gâché pour toujours la chance d'établir quelque chose de sérieux avec cette jolie blonde. Je me voyais élever mes enfants avec elle, vieillir et mourir, je nous voyais marier et j'ai tué toute ses possibilités en partant comme ça. Je retournai les talons. J’accélérai le pas un peu, histoire de ne pas rechanger d'idée avant d'être arrivé chez elle. Je passai la porte sans hésité cette fois, parce qu'au fond qu'avais-je à perdre. J'étais désormais orphelin de père, je n'avais pas parlé à ma mère depuis plusieurs mois et j'avais perdu mon dernier amour de par ma faute. J'apostrophai un nouveau, je lui demandai où était Evannah, il ne savait pas c'était qui... Les Eliots faisaient vraiment pitié avec leur recrutement... J'allai voir une jolie blonde, un peu du genre d'Eva, et lui demandai la même chose, avec un sourire angélique elle me dit qu'elle était sur le bord de la piscine entrain de discuter avec d'autre membre de la maison. Je soupirai et j'essayai de me calmer. Prenant mon courage à deux mains je franchis la porte menant à la cour arrière. Je balayai l'endroit d'un coup d'oeil et l'apperçu de suite. Je marchai nerveusement vers elle. Le regard désolé et la gorge serré je ne pus que dire ces simples mots; ''Sa...Salut'' J'étais sincèrement désolé, mais je n'arrivais pas à dire autre chose, j'étais complètement paralysé par la situation.
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Jacob & Evannah







La journée aurait dû être comme toutes les autres et j'ignorais qu'une surprise m'attendais. Je n'avais rien prévu de spécial ce jour-là, et comme il faisait beau une amie m'avait proposé de réviser nos cours près de la piscine de la Eliot House. J'avais accepté, évidemment – j'étais obligée de travailler pour les examens, et le soleil me permettrait de bronzer un peu – et nous étions parties travailler pendant deux heures. J'aurais évidemment préféré passer du temps avec Marloes, mais j'étais obligée de travailler un peu car les examens approchaient. Elle avait ensuite dû partir pour passer le reste de l'après-midi avec son petit ami, et je m'étais retrouvée seule. C'était normal, je la comprenais mieux que personne, et puis je trouverais bien de quoi m'occuper, je restais rarement sans rien faire. Un verre de limonade devant moins, je prenais le soleil tout en m'occupant devant mon ordinateur. Il fallait dire que je n'étais pas très douée en informatique, mais ça me permettait de discuter avec les personnes qui étaient parties étudier ailleurs. Aujourd'hui, c'était avec Meg, l'une de mes meilleurs amies. Elle avais décidé de quitter Harvard l'année dernière pour partir étudier en Europe, mais on avait quand même gardé contact toutes les deux. Ce n'était pas évident de la voir, comme elle était sur un autre continent, mais je l'adorais, et on essayait de se voir quand on était en vacances. Elle aussi, elle dû me dire au revoir à cause du décalage horaire. Elle ne comptait pas se coucher, mais une soirée l'attendait elle aussi. Je lui souhaitais de bien profiter, ce qu'elle me promis de faire évidemment, et l'on se dit au revoir.

C'est au moment où je refermais mon MacBook Pro que j'entendis quelqu'un me dire bonjour. Je pensais que c'était un petit nouveau qui me passait et me disait bonjour par politesse, ou bien un autre Eliot qui me connaissait, tout simplement. « Bonjour ! », répondis-je, enjouée comme à mon habitude, avant de tourner la tête vers la personne qui venait de me parler. Mais quand mon regard croisa le sien, mon sourire se décomposa immédiatement. C'était une blague, je ne voyais pas d'autre explication. Je retirais mes lunettes de soleil, pour être sûre d'avoir bien vu, et je réalisais que je ne m'étais pas trompée. C'était bien Jacob William Clark qui se trouvait devant moi. Je ne su pas trop quoi dire pendant quelques secondes, et je remis mes lunettes sur mon nez, tout en me tournant vers mon ordinateur. Je le rouvrais d'un geste vif et, feignant l'indifférence, j'essayais d'être la plus froide possible. « Qu'est-ce que tu veux ? C'est une propriété privée, ici. Tu n'as rien à faire là ». Non mais pourquoi est-ce qu'il était là ? Qu'est-ce qu'il venait faire ici... Ok, je m'en fichais – ou du moins j'essayais de me convaincre que je m'en fichais – mais il ne pouvait pas venir ici. Il n'avait pas le droit de revenir comme ça, après un an. Il m'avait faite souffrir, pendant des mois.. Il n'avait même pas pris la peine de demander de mes nouvelles ! La dernière fois que je l'avais vu, c'était avant le bal de promo, et depuis je n'avais plus eu aucune nouvelle de sa part. Je n'avais aucune envie de le revoir, qu'il me laisse tranquille et c'est tout. Je l'avais rayé de ma vie, alors qu'il fasse pareil de son côté.



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    Mais à quoi avais-je pensé, de revenir comme ça et espérer quoi, qu'on recommence à zéro, qu'on reprenne où on s'était quitté? Si sur papier ça avait l'air d'une bonne idée d'aller la voir comme ça, ce l'était beaucoup moins dans la réalité, surtout lorsqu'on prend en considération l'accueil plus que froid qu'elle me réserva. Son bonjour était chaleureux, mais lorsqu'elle me vit son visage se décomposa. Au départ je croyais qu'elle serait heureuse de me voir, comme lorsqu'on retrouve un ami depuis longtemps disparu, comme lorsqu'on revient à la maison après une longue absence, mais finalement c'était l'inverse. Elle remis ses lunettes de soleil puis retourna à son Mac, pas même une accolade, pas même un sourire rien. J'étais dévasté, j'avais l'impression d'avoir été foudroyé par la foudre ou de m'être fait fracasser le crâne par un marteau géant. J'avais l'estomac noué, et envie de prendre mes jambes à mon coup. Puis elle en rajouta une couche.« Qu'est-ce que tu veux ? C'est une propriété privée, ici. Tu n'as rien à faire là ». Même moi je n'avais aucune idée, au fond je venais la voir, mais pourquoi, si j'avais pensé à elle je ne serais pas revenue, je l'avais abandonné la veille du bal, je l'avais quitté sans lui dire, j'avais tout simplement disparue. Mon sourire disparu de mon visage, j'étais bouche-bée. Jamais je ne l'avais vu en colère, et maintenant c'était vers moi que toute sa haine était dirigé. Je pourrais tout simplement partir par où j'étais venu, oublier notre histoire, l'oublier elle, mais elle comptait trop pour moi, je m'en voudrais toute ma vie si je n'essayais pas au moins d'arranger les choses entre nous deux. « Attends, laisse moi m'expliquer ». Je fis une pause. « Je ne m'excuserai pas d'être partie, on avait besoin de moi chez moi, je ne m'excuserai pas de t'avoir promis la lune. Ce que je t'ai dis l'an dernier je le pensais vraiment... » J'avalai difficilement ma salive, j'avais un nœud dans la gorge. Parler de mes sentiments c'était pas mon truc, mais là je n'avais pas le choix. Je l'aimais, je m'imaginais vieillir avec elle, avoir des enfants, une famille. Elle était tout simplement fabuleuse et j'avais tout gâché. « Je suis désolé par contre de ne pas t'avoir donnée de nouvelle. Je suis un salaud et je mérite que tu me détestes, mais sache au moins que je suis désolé. » Voilà j'avais mis les cartes sur table, j'espérais simplement qu'elle me réponde quelque chose, je jouais maintenant le tout pour le tout, soit elle voulait entendre ce que j'avais à dire et me laisser tenter de m'expliquer soit elle me rayait complètement de sa vie comme elle semblait avoir déjà commencé à le faire, dans les deux cas j'étais prêt. Si elle ne voulait plus rien savoir de moi je m'en irai tout simplement, je tenterai de l'oublier, mais si au contraire elle ressentait encore la moindre chose pour moi, si elle avait le moindre désir que les choses s'arrange alors je me bâterai jusqu'à n'en mourir s'il le faut pour la reconquérir.
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Je n'arrivais pas à croire qu'il ait le toupet de venir me parler ! Non mais c'était une plaisanterie, ou quoi ? Je n'avais plus de nouvelles de lui depuis des mois et là il revenait comme si de rien n'était ? Non mais quelle blague ! C'en était trop. Furieuse mais surtout triste, je me levais de sorte à ce que je me trouve face à lui. " Tu le pensais ? Non mais tu te fiches de moi, Jacob ? Tu es entrain de me dire que tu le pensais quand tu m'as dis que j'étais importante à tes yeux et tout ça... C'est pour ça que je n'ai plus eu de nouvelles de toi pendant un an ? Parce que j'étais tellement importante pour toi ? " C'est à ce moment là que je me rendis compte que notre discussion était écoutée par un petit groupe de filles de ma maison, qui prenaient le soleil un peu plus loin. Je ne les connaissais pas vraiment, mais quand il était question de jouer les commères, elles étaient toujours partantes. Je leur lançais alors un regard peu amical - je n'avais pas vraiment envie de faire d'efforts, aujourd'hui - et elles se détournèrent bien vite. J'attrapais alors Jacob par la manche, de sort que l'on discute un tout petit peu plus loin de ce groupe de fille, et je repris ensuite, à voix basse. " Non mais tu te rends compte de ce que tu m'as fais ou pas ? Je t'ai attendue comme une idiote pendant trois heures le soir du bal... et au final, je suis passée pour la pauvre fille qui s'est faite poser un lapin ! " Je n'avais qu'une seule envie, c'était de le gifler, mais j'étais bien trop triste pour ça. Et puis ça n'en valait pas la peine. Je ne voulais pas me donner en spectacle devant toute la Eliot House. " Et quand j'ai compris que tu ne viendrais pas, je me suis sentie comme la dernière des cruches ! Je ne doute pas que tu ais eu des problèmes, mais cela ne t'aurait rien coûté d'avoir la délicatesse de me prévenir, au moins ! Je pense que j'étais loin de mériter ça ! "



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