(peyston) l'effrayant dans l'angle de rue

15 décembre 2021 à boston.

corde dans le creux de ta main, ce regard avisé pour esquiver le caniche sur le trottoir d’a côté. tes pas aux rythmes du noir et feu de 45kg. énième chien trouvé attaché par l’abandonné sur le bord d’une route. départ en vacances ? dobermann n’a pas le droit d’y participer. plusieurs dizaines de minutes, ruelles qui s’entrecroisent, murs de briques défilent sur ton chemin. passant qui tentent d’esquiver partiellement cette truffe curieuse, les clichés qui collent à ses poils. une main dans ta poche, rapidement, ton téléphone entre tes doigts, checker un mail, une notification. un angle de rue quand ce hurlement se fait entendre. regard qui se redresse rapidement, cette personne par terre, ses affaires sur le sol. ton bras qui ramène la laisse derrière toi pour éloigner le chien derrière tes jambes. il ne va rien faire de mal. un brin excessif, comme réaction. déjà exaspéré, ton bras libre se tend pour aider l’effrayé à se relever. j’essaye toujours d’esquiver les gens au maximum, je n’ai pas fait attention autant pour moi.

silhouette encore inconnue quand els yeux se posent sur elle, la main est tendue. ce corps qui se redresse, tu distingues enfin peyton. putain de hasard ? elle se redresse pour croiser enfin ton regard. le chien s’est assis derrière toi sans bouger d’une patte. les bras se croisent contre ton torse, l’air amusé. tu regardes pas où tu avances redmayne ? jeu installé entre vous, celui qui n’a mené à rien pour l’instant. néant total sur les pions avancés de l’échiquier. ton regard balaye les alentours, angle de rue une journée d’hiver. cet air frais qui décore tes joues colorées d’un souffle glacé. sérieusement tu ne vas pas te remettre de ça ? en plaine rue après s’être retrouvé le cul par terre, elle pense directement à ce détective inexistant ? sombre menteur pour t’éviter de jouer à son petit manège insipide entre chantage et informations sur ta famille. billes ébènes qui parcourent son corps sans la moindre discrétion. c’est marrant je t’imaginais plutôt chirurgie esthétique et moindre effort que courir dans le froid.

sas relever ses propos sur ce détective privé inexistant. rien à cacher, seulement le manque d’envie de t’enfoncer là-dedans. volonté inconsciente de ne pas vouloir en apprendre plus sur ta famille. historie de passé, douloureuse à soulever. tout souris, moqueur. les traits tirés par ces piques jetées à même le trottoir. un angle de rue insignifiant. vraiment, ces lèvres là sont aussi bien dessinées au naturel ? dragueur éternel. sans jamais te cacher qu’elle te plait, une belle femme peyton. courbes parfaites, cette allure féminine. elle sait ce qu’elle veut, ambitieuse, un charme que tu ne peux pas nier. tu ricanes, ajustant ta veste d’un revers de main rapide. sensation de ta peau contre le tissu froid qui laisse ton corps frissonner. ouais entre autres. je cours aussi, je vais à la salle, de la moto. tes billes fixent les siennes sans relâcher d’un millimètre cette emprise installée. c’est l’image que je renvoie ou celle que tu veux bien me donner ? pieds ancrés dans le sol sans lâcher ses prunelles. le legging te vas très bien.