(soenn, ève, matian) nightmares

boire, encore. puit sans fin. des années d’expériences à frôler la dépression, l’alcool comme corde salvatrice. la même qui aurait put être capable de laisser plusieurs fois ton corps sans vie. liquide amer aux saveurs différentes ce soir. soupçons de simplement d’amuser, passer une bonne soirée avec soenn. compagnon éternel de la destruction de ton foie. une tournée des bars ce soir, impossible de te souvenir du nombre exact, encore moins l’addition de ces verres entassés. démarche bancale, visage heureux. vous avancez dans cette ruelle sans réellement savoir où vos pieds vous mènent. guidés par l’appel de cette délicate touche de « rien à foutre ». y’a personne putain, y’a même pas un autre bar, on est où là ? quelques pas qui résonnent à peine entre ces murs de briques. tu t’arrêtes, inerte, visage tendu. t’entends ? j’crois que mon cerveau il entend des gens hurler ? des pleurs qui percent le silence, des hurlements tamisés par la circulation de la route quelques mètres plus loin. c’est genre un rat ?

La vie est un jeu sans fin. Tout est prétexte à faire la fête et à s'amuser. Tu ne rates aucune occasion. Tu dois avoir un sérieux problème Soenn. Tu es incapable de rester chez toi, sans rien faire, à regarder bêtement la télévision. Il faut que tu sois en mouvement, tout le temps. C'est plus fort que toi. Un besoin que tu as bien du mal à canaliser. Une hyperactivité qui se traduit par des angoisses nocturnes dont tu ne parles à personne. Tu ne supportes pas la solitude alors forcément, quand Matian t'a proposé de passer la soirée à écumer les bars, tu ne lui as certainement pas dit non. Vous sortez de l'un d'eux dans un sale état. C'est marrant. Tu rigoles. Tu rigoles tout le temps toi. Le rire aux lèvres et la démarche titubante, tu tournes la tête vers lui. On va à la plage on a dit. C'est quoi ton problème à toi, grognes-tu entre tes dents avant de rigoler. Tu as l'alcool joyeux et festif Soenn. Un peu trop d'ailleurs. Et quand ton pote s'arrête de marcher, tu te tournes vers lui et continues ton chemin à reculons. Non monsieur, ça c'est une femme qui hurle de plaisir, que tu réponds en t'inclinant devant lui. Tu te relèves doucement mais l'alcool que tu as consommé te monte à la tête. Tu fermes les yeux quelques secondes pour reprendre tes esprits. Houlà... Tes yeux s'ouvrent brusquement. S'écarquillent. C'est pas normal ça par contre. C'est pas des cris comme que d'habitude le plaisir. Ta phrase est approximative mais on te pardonne. Ca vient de là tu crois ?

;; @Matian Escamilla @Ève Powell-Jobs

des hurlements. un rat ? un sanglier ? putain pourquoi il y aurait un sanglier en ville qui hurle ? des hurlements de plaisir, tu grimaces à essayer d’entendre plus précisément. oreille tendue pour déchiffrer les tonalités de ces résonnements insensés. non ça c’est pas.. c’est pas qu’elle jouit. tes phalanges se sont agrippées à ce bout de tissus servant de manche pour soenn. réflexe inconscient pour te rassurer ? tu le suis, démarche faussement discrète, guidés par ces cris stridents. son qui s’intensifie. ton sang se glace instantanément à cette détresse. tout l’alcool qui ronge tes artères ne suffit même pas à rougir ce visage pâle. vous avancez vers cet angle de ruelle, étroit, cul de sac. ça pue la merde. unique lumière qui scintille, sans intensité, c’est l’obscurité. ta main toujours agrippée à sa manche qui finit par le stopper férocement. putain c’est quoi ça ? cet homme, cette silhouette masculine qui s’acharne de son pied sur cette masse au sol, inerte. tu déglutis, un regard vers soenn, cette question dans ton regard : c’est ce que je crois putain ?

T'es tellement bourré au point de ne plus distinguer les cris de plaisir aux cris de douleur ? Il faut croire. T'as envie de passer ton chemin mais la curiosité t'anime Soenn. Tu veux savoir ce qu'il se passe réellement. Si ce sont des cris de sexe, tu vas juste pouvoir te foutre de leur gueule. Cette perspective amusante te conduit à t'approcher des cris. Matian te suit mais il a l'air apeuré, le pauvre. Plus vous vous rapprochez, plus tu trouves ça bizarre. Il règne ici une atmosphère vraiment très étrange. Une atmosphère que tu n'arrives pas à décrire. Et lorsque vous entrez dans la ruelle, ton meilleur ami te stoppe net. Heu, je ... Nan Soenn, tu ne comprends rien à ce qu'il se passe. Tu fais un signe de tête pour attirer l'attention du gars. Hé toi, dégage enfoiré, que tu dis d'une voix bien trop forte et bourrée pour faire peur. Tu t'approches d'eux, rapidement. Pauvre fou inconscient que tu fais là.

;; @Matian Escamilla @Ève Powell-Jobs

tambour dans ta tête. heurte agressif contre tes sens perturbés. mal de crâne invincible. ces hurlements qui percent la nuit, vos âmes alcoolisées s’avance vers cet appel au secours insoutenables. incapables de comprendre ce qu’il t’arrive. occupé à trouver le sens de tes pieds pour ne pas tomber. scène incroyable sous vos yeux. l’alcool inversé par cette peur mélangé dans le fond de tes entrailles serrées. informations mélangées entre ce corps sur le sol, cette silhouette masculine agressive, ces hurlements qui ne s’arrêtent pas. soenn s’avance, il hurle, détourne l’attention de l’agresseur. il te plante là, toi et tes yeux flous. vision d’une myope sans lunette au réveil. putain soenn ! panique qui t’envahie, zéro courage, contraste avec ton corps qui suit les traces de westbury. l’agresseur se redresse pour regarder le pfoho, gestes énervés qui brassent le vent, insulte qui s’envole directement. il vous demande de vous barrer d’ici. pierre récupérée sur le sol, aussi grosse que ta main. vas t’faire foutre putain d’merde ! le pas rapide vers lui, le geste rapide pour jeter le caillou gris sur l’homme. inconscience, projectile qui pourrait finir sa course sur ces femmes au sol, pourtant tu touche juste. il recule. tu jettes un regard sur soenn : qui se jette sur lui maintenant ?

Pour ce genre de chose, tu peux te montrer colérique. Sanguin. Tu t'avances vers ce gars en lui demandant de partir. Tu gueules dessus sans prendre conscience du danger qui rôde autour de vous. Le mec réagit. Il ne se laisse pas faire et te répond agressivement. Tu fais de même. Ton regard se tourne vers Matian que tu vois lancer s'avancer dangereusement vers le type. Tu fou quoi bordel ? Une pierre énorme atterri sur l'agresseur. Tu écarquilles les yeux, tu ne le pensais pas aussi impulsif. Ta mâchoire se serre brusquement, tu tentes de réfléchir et de rationnaliser mais avec autant d'alcool, c'est impossible. Alors tu pars à la guerre Soenn. Tu fonces sur le gars pour lui en éclater une en pleine face. Mat, grognes-tu entre tes dents pour lui faire comprendre que là, tu as légèrement besoin d'un peu d'aide. A deux, vous allez sans doute réussir à lui faire payer ce qu'il a fait.

;; @Matian Escamilla