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Et voilà on est obligés de courir les magasins, penser à des détails qui servent à rien. Pourtant j'ai fait en sorte de bosser à Noël, histoire d'être tranquille, mais je dois quand même acheter des cadeaux, pour le petit et pour mes proches. Pour la plupart, on va pas se mentir j'ai essayé de faire en ligne mais là j'ai quelques derniers trucs à acheter et je préfère aller sur place. Je profite qu'on soit en semaine, le matin, je me dis que ce sera calme et que je vais pas me taper toute la planète en mode euphorie de Noël. Alors pour couper le délire, je mets mes plus belles chansons italiennes dans ma playlist et je me laisse happée par les chaleurs de mon pays natal, bien loin du froid glacial actuel. Je décide de prendre des chocolats et je me mets donc dans la queue, qui malgré l'heure matinale est déjà bien présente. Sacs sur les coudes, j'ai chaud ainsi emmitouflée mais j'esquisse le rythme avec mes hanches, en m'échappant psychiquement de cet enfer. Je passe sans doute pour une folle et je m'en fous. Mon sac cogne contre la personne derrière alors, je me retourne pour m'excuser. Et je te reconnais. C'est chelou. On se connaît sans se connaître. On se croise tout le temps c'est un truc de barges. Au bar, au ciné, dans la rue, en courant. Je compte même plus. Et donc là. J'enlève mes écouteurs. « Salut ! » Je rigole. « Avoue que tu me suis c'est pas possible. » Je sais que non en plus c'est ça le plus dingue. « Ils ont pas recruté assez de figurants pour le film et du coup tu reviens en boucle c'est ça ? » Ce genre de trucs ça me fait forcément penser au Truman Show, quand il réalise que sa vie n'est que un décor.
@Reed Powell-Jobs
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