(billowyn) this thing we started, I don't ever want it to stop

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w/ @Billie O'Malley
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Et je veux une demande officielle et en face, sinon ça compte pas. Le coeur rate un battement quand je lis cette phrase. C'est un mélange de plusieurs sensations. La peur. Je suis absolument terrifiée à l'idée de sortir de la Dudley pour aller la confronter. L'excitation. Parce qu'elle me laisse l'occasion de lui demander une nouvelle fois et je me dis que si elle le fait, c'est qu'elle ne compte pas dire non cette fois. Est-ce que ça veut dire que j'vais aller me coucher ce soir avec un sourire béa sur les lèvres ? J'ai pas envie de m'emballer pour rien, mais j'ai comme cette impression que toutes les étoiles sont enfin alignées. Y'a Orphéa qui m'encourage à faire cette déclaration à Billie, Andréa qui sous-entend que si je le fais, ça se passera différemment.. je ne sais pas si je dois les croire mais je ne peux pas m'empêcher d'essayer. C'est visceral. Alors je lâche mon téléphone et soudainement, je dégage tout ce qui couvre le bureau de ma chambre chez les roses. J'attrape une très grande feuille de papier, reste d'une banderole que j'avais fait pour l'anniversaire de Zed un peu plus tôt dans le mois et je prends dix minutes pour écrire dessus. Une fois terminée, j'enroule la petite banderole et je me mets en route vers la Adams. Le coeur bat à milles à l'heure et j'espère. J'espère que je ne vais pas revenir dans cette chambre dans une heure en larmes. J'sais pas si je supporterai un nouveau non de ta part, Billie. Pas après tout ce qu'on a vécu. J'ose espérer que cet espèce de break à cause de mon "aventure" avec Gus dans cette piscine t'aura permis de te rendre compte que tu me veux moi et personne d'autre. Je sais que y'a un risque, que c'est ce dont elle a peur mais c'est ça, quand on se jette à l'eau avec quelqu'un, non ? On prend le risque qu'iel nous déçoive, nous trompe, peu importe. C'est ça, quand on donne un morceau de son coeur à quelqu'un. Je suis prête à te donner un morceau du mien, Billie. Je marche, accélère le pas, me mets même à courir avant d'arriver devant la Adams House. Essoufflée, je me rends compte que je ne me suis même pas regardée dans le miroir avant de partir et je suis dans le plus simple des look : le pantalon jogger dans lequel je traine quand je suis chez moi, un pull, la chevelure rousse remontée dans une queue de cheval qui n'a fait que se balancer de gauche à droite pendant mon périple. Mains sur mes genoux, je reprends mon souffle quelques secondes avant d'envoyer un simple "je suis en bas" à Billie. J'ouvre alors Spotify et je cherche la musique du générique de Ghostbusters et je lance la chanson en mettant le son au maximum sur mon téléphone que je laisse tomber dans la pelouse. Je déroule alors soigneusement la banderole blanche sur laquelle j'ai écrit : Billie, je veux être avec toi
Il ne manque plus qu'elle.

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Ca compte pas, on est d'accord ? Pour que ça compte, faut l'prononcer, faut que ça me prenne le ventre et que j'me rende compte de ce que j'vais répondre. Que je m'entende le dire, histoire que ça percute battant et esprit. Faut que ça les tatoue, qu'ils ne voient plus que tes initiales, quand mes orbes se poseront sur une chute de reins ou un regard trop brillant. Rajoutons un peu de solennel à tout ça. Puisqu'aujourd'hui, je décide de faire une connerie. De renier mes principes. De les bafouer l'un après l'autre, pour ton sourire. C'est vraiment pour lui que j'le fais. Il s'est barré depuis trop longtemps ; et même si par moment, j'ai cru le revoir, il était moins beau qu'à l'ordinaire. J'oublie rien. Ni le coup de canif sur la peau d'Orphéa, ni les remous dans la piscine de ce bateau. Mais d'la part d'une fille qui décrète avant même d'avoir commencé, qu'elle sera bancale, comment critiquer la démarche pas si droite de la rousse ? Tout le monde morfle depuis des mois. Autant le faire en se disant qu'on a essayé. Que moi aussi, j'arrive à me tordre les os pour rentrer dans cette case exiguë. Elle me fait flipper cette case. J’étouffe alors que t'as même pas encore posé tes doigts autour de mon cou. Mais, Jessie est parti. Maverick est parti. Pas la même direction, mais la même absence. J'suis épuisée de voir le dos de ces gens qui se barrent. Alors, peut-être que si moi, j'te retiens un peu, j'te fais un peu mienne ; tu partiras pas, toi. C'est le moment d'avoir un peu de courage. J'leur ai dis, s'il y en avait une pour qui je franchirais ce pont, ça serait toi. Alors, y a ce message envoyé, et j'dévale les escaliers de la Adams. Salle de bain d'Orphéa empruntée, histoire de lui piquer une brosse à cheveux et ordonner le bordel blond. J'voulais pas attendre demain. Les nuits sont déjà suffisamment compliquées pour ne pas rajouter l'impatience. Une expiration profonde entre deux marches.. et un rictus amusé, moquerie envers cette gamine ridiculement perturbée qu'elle est. La musique s'entend depuis l'intérieur, et j'crois que ça hôte immédiatement les poids disposés sur mon battant. Ainsi libéré, il se met à s'agiter plus franchement. Les pas s'accordent, et accélèrent, jusqu'à débarquer à l'extérieur, à l'entrée de la Adams. Billes vertes qui n'savent plus quoi regarder. Le téléphone qui crache le générique, la banderole, toi. Toi, toi, toi. Finalement, j'ai choisis. J'décroche seulement pour essayer de retrouver quelques phrases, histoire de. Les lèvres radieuses, qui s'partagent entre le rire et le pincement pour le maitriser. « Tout ça, vraiment ? » J'en mérite pas la moitié. Les mains plantées dans les poches de ma salopette, j'mesure chaque pas qui nous sépare. J'capture tout dans mon esprit, pour retenir le son, l'odeur et toute l'image de ce tableau. J'veux m'en rappeler quand il fera noir. Parce que t'es sacrément belle ce soir. Quand j'suis proche, suffisamment proche pour souffler : « J'dois cocher ma réponse ? » J'ai mon index qui frôle ta joue. « Ca c'est non. » Et ta bouche. « Et ça.. » T'es forte en déduction, non ? Du coup, quand mes lèvres s'accrochent doucement aux tiennes, légèrement surélevée sur la pointe des pieds, j'suppose que c'est plutôt clair. Doux et délicat, à peine appuyé. Comme on demanderait la permission. Pour ménager le mécanisme intérieur. « Ca c'est, moi aussi, je veux être avec toi. » Quand les paupières se rouvrent sur toi. Sauter dans le vide.

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Y'a le coeur qui bat tellement vide dans ma poitrine que j'ai l'impression que ça me fait mal. Chaque pas qui me rapproche de la Adams House fait trembler mes jambes. Cette espèce d'excitation mêlée à la peur me retourne complètement l'estomac. Pourtant, j'aime cette sensation. Je la connais. Celle de se jeter à l'eau, d'oser poser la question à la personne qui nous plait. Parce que tu m'plais, Billie. Cette espèce de connexion qui nous a rapproché dans ce cimetière de la Nouvelle-Orléans a totalement changé la manière dont je te voyais, la manière dont je nous voyais. Si je pensais qu'on pouvait être amies après les débâcles de l'été passé, je me suis trompée. Je n'ai aucune intention de rester ton amie, pas après avoir goûté tes lèvres, pas après ce qu'on a partagé. J'ai été blessée dans le passé, c'est vrai. Mais je ne peux pas fermer mon coeur à l'amour tout autant, parce que ça fait parti du jeu. Je suis prête à prendre le risque pour toi, pour nous. Alors le pas est déterminé et le coeur épuisé lorsque je m'arrête devant la Adams pour mettre la musique à fond et afficher fièrement la banderole. Je sens certains regards de membres de la maison sur moi lorsqu'iels entrent et sortent mais tout ce que je vois, moi, c'est toi. Tes cheveux qui rayonnent sous la lumière du soleil hivernal Bostonien, ta silhouette dans cette salopette qui se rapproche petit à petit avec ce rictus sur ces lèvres que je rêve de goûter à nouveau depuis des semaines. Les bras fatigués baissent la banderole au fur et à mesure qu'elle se rapprochent et j'hausse les épaules à sa réflexion. "tout ça, ouais", que je réponds comme si tout ceci était normal. Je ne suis pourtant pas du genre à faire des grandes déclarations de ce type ; on ne voit ça que dans les films mielleux que j'aime regarder le vendredi soir, enroulée dans le plaid de mon canapé à la coloc. Pourtant, tu m'as donné envie de le faire. Quitte à me ridiculiser sur des générations entières aux yeux des bleus. Le regard ancré dans le sien, la tête se tourne de gauche à droite à sa question, "pas la peine, non.." Je n'ai même pas pris de stylo pour qu'elle puisse écrire quoi que ce soit, dans la précipitation. Je laisse tomber la banderole sur la pelouse et les yeux se ferment presque automatiquement lorsque son index glisse sur ma peau de porcelaine. Et ça.. c'est ses lèvres qui viennent capturer les miennes. Ma main se pose sur la sienne, les lèvres appuient contre les siennes comme si elles avaient peur qu'elles s'enfuient à nouveau. Elles en redemandent, lorsque l'heure de la séparation a sonné et j'ai le souffle totalement coupé quand j'entends ces mots : je veux être avec toi. Mes mains encadrent son visage et mon sourire s'élargie jusqu'aux oreilles avant de l'embrasser de plus belle. Une fois, deux fois. La chanson du générique de ghostbuster change et c'est la chanson "All of me" de John Legend qui commence à se faire entendre. Je lâche ses lèvres dans un rire et je me penche pour prendre mon téléphone, "on va arrêter dans les clichés", que je ris en éteignant la musique. Je la regarde, me mords la lèvre et glisse mes doigts dans sa chevelure blonde, "t'es redevenue blonde.." En réalité, je m'en fiche. Elle était belle aussi en brune mais elle a ce côté solaire avec sa chevelure dorée.

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Demoiselle qui n'angoisse pas de grand-chose, qui s'amuse du vide, de la vitesse et des dangers, se retrouve face à quelque-chose qui la dépasse. Ca serre le ventre, ça le compresse si j'dois être tout à fait honnête sur les sensations. La sensation est pile ce curseur entre la peur et l'euphorie. Ca me réveille. Quoiqu'il arrive, ça éveille ma peau, et tout ce qui se passe en dessous. J'ai décidé de sauter. Parce que toi, tu l'as déjà fais, en venant ici, avec cette déclaration sur un papier qu'ils peuvent tous lire. Toi t'assumes. Toi t'en as rien à foutre que ça puisse provoquer quelques moqueries. J'aurais l'air de quoi, à te voir t'élancer dans le vide alors que moi j'reste au bord ? J'ai plus grand-chose à perdre. Je t'avais déjà presque laissé t'échapper, à deux doigts de te souffler de passer à autre-chose. Qu'importe que ça ne soit pas mon cas, que j'ai les pieds toujours enlisés dans nos souvenirs. J'l'aurais fais, tu sais ? Te dire de tourner la page, de trouver plus courageuse, de t'accrocher à un cœur plus facile à percer. J'l'aurais fais, si seulement t'étais pas revenue. Si Andréa ne m'avait pas soufflé à l'oreille que j'te faisais du mal, quoiqu'il arrive ; alors autant le faire en essayant vraiment. Raisonnement absurde qui fait écho. Qui devient un refrain, que j'entends en boucle, jusqu'à te voir. Jusqu'à t'embrasser. Il n'a jamais été si doux de sauter dans le vide. Je capture et j'me laisse capturer, je m'accroche à tes traits et à tes doigts. Y a rien qui ne me ressemble, là-dedans. Mais parfois, il suffit d'une seule personne, un seul petit être, pour changer de grands fondamentaux. J'essaye. J'veux bien essayer un peu de ta vie ; tu vaux le coup. S'afficher devant la Adams, et en mettre pleins les yeux à ces bedeaux. Ouais, voilà, c'est à ça que ça ressemble un peu de bonheur. Ca se limite juste parfois à une alliance entre le blond et le roux, adoubée par le soleil lui-même. Une esquisse amusée quand ta bouche me quitte, nous sauvant d'un peu trop de romantisme. « T'as mis des pétales sur ton lit ? Y a une chorale qui va arriver ? » Délicieusement moqueuse, avec l'air de chercher autour. « J'peux revenir sur ma décision si y a pas de feu d'artifice ? » Hm, j'vais trop loin dans l'imagination, peut-être ? J'ai regardé trop de films. J'ai passé trop de temps dans ma chambre, ces derniers temps. Les lèvres qui se pincent, les orbes qui reviennent pour s'implanter dans les tiennes, quand tes doigts redécouvrent une chevelure plus claire. Un léger rire. « Orphéa aurait fini par me les teindre dans mon sommeil. » Morticia qu'ils m'appelaient, j'les ai entendu. Le teint pâle et la crinière sombre. La fille bizarre. Y a des jours où j'le porte comme un étendard, et d'autres où ça s’affaisse sur mes épaules. « Et.. j'voulais tourner la page sur cette période là. » La descente. J'ai effleuré le fonds, ça m'a pas plu, alors j'suis remontée. J'essaye, tout du moins. J'en touche les pointes légèrement abîmées. « T'aimes bien ? » Qu'importe les autres, c'est toi qui me regarde, désormais. « Faut que j'sois à la hauteur, pour mériter une banderole pareille » On m'a jamais fais ça. Ca m'aurait sûrement fait rire, si c'était pas moi la concernée. Si j'étais pas cette fille plus touchée que prévu. « une fille pareille. » rajouté, juste après. J'crois que je prends seulement conscience de mon saut.

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Je ne sais pas dans quoi je me lance. Peut-être que c'est une erreur, peut-être qu'on ne devrait pas forcer le destin comme ça. Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas, Billie ? Parce qu'au fond, elle n'était guidée que par la peur de me blesser, mais c'est trop tard. Parce que l'attachement est déjà présent, parce qu'elle me manque et que le temps passé loin d'elle était tout aussi douloureux. C'est ce pourquoi l'espèce humaine a réussie à survivre aussi longtemps, non ? Guidée par l'amour. Qu'on ne se méprenne pas : l'amour, ça n'est pas tout beau tout rose. Bien entendu, ça inclut tout ce qui est beau : l'excitation de voir l'autre, la frénésie de ces baisers échangés, des caresses et moments intimes passés l'un avec l'autre. Mais il y a aussi l'autre côté : les disputes et les voix qui se lèvent, la jalousie qui nous tord l'estomac, la séparation, douloureuse. C'est l'équilibre de la vie : s'il y a du bien, il y a forcément du mal et pourtant.. pourtant, on continue à se lancer, tête baissée, malgré les différentes expériences qui nous ont blessé. Je suis bien placée pour le savoir, mh ? La petite grimace se lit sur mon visage quand elle me parle de chorale, de feu d'artifice et d'elle qui revient sur sa décision, "j'vous trouve bien gourmande mademoiselle O'Malley", que je réponds avant de rire doucement. Les doigts qui se perdent dans la tignasse dorée, je souris quand elle dit que Orphéa lui aurait teint dans son sommeil si elle ne l'avait pas fait d'elle même. Les billes décryptent ses cheveux, étincelants : "peu importe ta couleur de cheveux, t'es toujours la plus belle..", que je lui réponds en me mordant la lèvre. "mais j'avoue que raiponce reste ma préférée..", que j'ajoute en haussant les épaules. Et puis, le blond lui permet de rajouter un peu de couleur dans ses cheveux. J'aimais bien quand elle avait son violet, là. Le regard plonge immédiatement dans le sien à l'entente de ses derniers mots et je secoue la tête : je suis loin d'être parfaite. La preuve, c'est moi qui ait un peu tout niqué cet été en couchant avec Gustin. "tu mérites toutes les banderoles du monde" Les bras s'enroulent autour de son cou, la bouche vient teaser la sienne, sourire plaqué sur les lèvres. "j'te promets que tu le regretteras pas", que je lui dis avant de lui offrir un nouveau baiser. Quand je pense que je peux faire ça encore et encore, ça me rend vraiment joie.

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