matian | face au passé.

Tu ne veux plus rester la. L’odeur, les gens et blanc tout ça te rend folle. Il y a une part de toi qui a peur qu'ils reviennent pour finir le travail. Tu le sais après ce que t’as fais tes parents ne vont plus te lâcher. Seulement tu montres rien, tu préfères rester dans le silence de cette chambre. Duke à promit de te ramener un chargeur pour que tu puisses contacter tes proches. Ouais plus de vingt quatre heures que t’as pas donné signe de vie. Tu essaies de te redresser, la douleur te saisi. T’as deux côtes fêlés, bouger ça te fait un mal de chien. Tu regardes ton visage dans la coupelle posé sur le côté. Tu es horrible, tu fais peur. Tes pommettes sont encore gonflés. Très peu de surface sont encore blanche. De colère tu balances la coupelle qui s’écrase au sol. Au même moment, la porte s’ouvre et ton regard trouve le sien. — Matian ? Les mots te manquent, c’est un bond dans le passé que tu fais. Inversement de la situation. Tu te sens presque idiote d’être dans ce lit.

quelle idée de vouloir déforesteur. zone tropical, zone sauvage inexplorée depuis de long mois sans exploratrices suffisamment avisée pour s’engouffrer dans ce périple. a l’image de faire le ménage comme thérapie à la dépression, tu voulais te raser. l’entre jambe broussailleux, un seul côté réalisé quand c’est le drame. une vie de perdue, des souvenirs qui défilent, c’est la fin d’un monde qui s’écroule. tu vas mourir c’est certain. traits de sang qui s’extirpent de ta chaire estropiée. tu vas être stérile, tu l’sais, t’en es persuadé. c’est une urgence, tu veux l’armée, le président, que l’o se réunissent pour trouver une solution à ce problème de taille. elle n’est pas de cette avis, l’infirmière. une chambre attribuée pour patienter. c’est la porte que tu pousses, démarche bancale, cette compresse sur ton entre jambe emmerdante. nez à nez avec cette coupelle au bruit métallique sur le sol. un regard qui se relève vers l’agresseur. tu plisses les yeux, à croire que ça peut aider à comprendre si tu es en face de shrek ou d’une femme. sheyenne ? tu connais que trop bien cette voix. t’es super.. défoncée pourquoi t’es super défoncée ? t’oses même plus d’avancer.

Tu profites d’un moment de solitude pour laisser évacuer ta colère. Tes propres parents t’ont infligés ça. Enfin ils auraient pu si tu n’avais pas prit la fuite. A la place ils t’ont envoyé les gros bras. Tu prends conscience de ce qui s’est passé. Ta liberté envolé. Tu te retrouve ici, cloué au lit. Tu balances cette coupelle de colère t'as envie de hurler. Tu es au bout de tes limites. T’as peur pour tes proches et tu es juste perdue à cet instant. Quand la porte s’ouvre tu te prends une claque. Tu le dévisages alors que t’as des flashs qui te reviennent. Tu t’attendais pas à le revoir. Pas maintenant, pas comme ça. — Trois gars me sont tombés dessus.. Tu as voulu fuir le monde de la drogue et voilà ce qui se passe ensuite. Toi dans cet état. Tu aurais voulu que les conditions soient différentes. Mais il est là et ça te fait quelque chose. — Je suppose que tu n’es pas la pour me voire. que tu lâches finalement.

visage familier. longtemps observé dans les moindres détails. courbes harmonieuses, traits aguicheurs de ce profil si doux à regarder. des mois passés, centre de tes pensées dans ce couple chaotique comme jamais. douceur rassurante dans une vie de maltraitance. longtemps perdue de vue, sans en reprendre contact. la peur de retrouver ce que t’avais si délicatement admirer. mine déformée, loin de tes souvenirs réparateurs. grimace écorche ton visage. tabassée ? quelques pas en avant, sans vraiment savoir où te diriger. t’es là, sans devoir l’être. mauvais numéro de chambre, probablement. destin ravageur. non enfaîtes j’viens aux urgences aussi pour.. moins important. on passera les détails. pourquoi on t’a tabassée comme ça ? billes ébènes qui parcourent ses blessures immorales.

Rencontre inespéré, mais pas endroit désiré. Tu avais longtemps imaginé pouvoir le croiser à nouveau sur ta route. Souvenirs de moments doux et une bulle où rien ne pouvait vous atteindre. Moments de confession, de long moment juste allongé à ne rien dire, simplement la présence de l'autre. Finalement, ces échanges devenues plus régulier. Devenue bien trop important. Tout comme lui pour toi. Présence inespéré après qu'il est mit fin à tout ça. T'as respecté son choix. Respecté de mettre fin avant même que ça commence. Parce que t'y tenais à lui comme ça t'arrive rarement. Maintenant dans cette chambre, tu es déboussolée. Ce n'est pas ce que tu voulais qu'il te voit dans un moment de faiblesse comme celui ci. Il s'approche de toi et tu ne le quitte pas des yeux, la peur qu'il s'échappe. — J'ai dis à mes parents que je voulais arrêter.. Il sait, ton monde, ta vie et cette influence qu'ils ont toujours eu sur toi. Il sait ton histoire, comme tu connais la sienne.

entaille d’une dizaine de centimètres de long à peine plus haute que l’extrême bas de ton torse. séquelle indélébile d’une jalousie excessive. trace d’un écart mal payé. sheyenne, la faute à payer. ces rendez vous dissimulés, moments simplement partagés. trop. trop nombreux, trop présents. erin s’est vengé, erin t’a marqué à vie, cette possessivité maladive. multiples cicatrices, mais c’est elle l’a plus importante, la plus profonde. heurtée ton âme d’une lame aiguisée. punition d’avoir été trop proche d’elle. sheyenne dans ce lit, son regard honteux. tu soupires à ses mots, bras qui se croisent sur ton torse, sans savoir quoi en faire. j’sais pas quoi te dire là. sujet bien trop délicat pour ton tact de phoque. je vais peut-être pas rester ? j’espère que ira mieux pour toi ! tu fuis.

Toi t'as pas compris pourquoi il avait mit fin à tout ça aussi brutalement. T'as juste été en colère. Tu t'es sentie abandonné comme ça t'étais arrivé trop souvent. T'as pas voulu chercher une bonne explication parce que t'en a juste pas eu la force. Danae, elle a essayé de le justifié. Essayé de te faire comprendre que c'est cette nana qui avait mit un terme à tout ça. Alors, tu l'as aidé malgré toutes les fois où t'avaient refusés. Parce que tu voulais qu'il revienne et t'aurais tout fait pour le sortir de là. Même payé un gars pour qu'il y mette un terme. T'as jamais été la gentille toi. Finalement t'as su qu'il était libre. Il n'est jamais revenu. Tu vois bien qu'il semble aussi déstabilisé que toi par tout ça. Il veut s'enfuir une fois de plus et toi tu refuses que ça soit aussi facile pas une seconde fois. — Tu vas encore disparaître pas vrai ? Tu cherches son regard. T'as besoin de comprendre. Tu ne peux pas le laisser s'en aller. Après tout ne le reverra peut-être plus jamais après ça. Tu soupires. — Alors, même après tout ce temps ça te fait rien ?

tu veux fuir toi. te barrer loin de là. perdre une couille, c’est pas grave. tant que tu ne restes pas dans cette chambre. le procès, c’est que tu sens arriver. t’s lâche, purement, simplement. assumé, t’as pas envie de t’expliquer. mais tu t’en doutes. tu sais qu’elle sait. au moins quelque chose. un détail, un pourquoi, un comment. danae elle le sait, pourquoi sheyenne ne le serait pas ? tu vas partir, ce sont tes doigts sur cette poignet glacée pour finalement t’arrêter. un soupire avant de te retourner à nouveau, toujours à côté de cette porte. bien sûr que ça m’fait quelque chose. mais alors quoi ? t’es dans un sale état, j’ai une couille qui saigne et j’sais absolument pas quoi te dire la maintenant tout de suite. c’est la vérité, après tout. c'est pas le moment là.

Pourquoi tu refuses d’accepter la réalité Sheyenne ? Il ne veut plus de toi dans sa vie. T’as été une parenthèse, un refuge pour lui quand il en a eu besoin. Maintenant, grâce à toi, et Danae, même si il l’ignore il est libre. T'as fais ce qu'il fallait pour le sauver. T'as jamais triché avec lui. Il ne veut qu’une chose sortir d’ici pour a niveau te laisser seule. Tu le détestes de te faire ça. De ne pas te dire les choses. Danae elle a essayé de t’expliquer. Tu sais l’essentiel. Elle lui a demandé de couper les ponts et il la fait. Tu le vois tourner la tête dans ta direction et tu soupires. T’as pas la force de te battre avec lui maintenant. T’as une énorme migraine. — T'as sans doute raison. Il vaut mieux que tu t’en ailles. Tu te redresses en grimaçant de douleur et tourne la tête vers la fenêtre. Ca fait trop mal, qu’il disparaisse.