- keep my secret (ft.daewon)

nova, ce week end tu viens m'aider j'ai besoin de deux mains supplémentaire. un long soupir s'échappe d'entre les lèvres de la brune, l'annonce vient un peu gâcher le repas, mais elle le sait, elle n'a pas le choix, c'est comme ça maintenant, il y a des fois où les week end elle ne connaît pas, les révisions ça attendra et les sorties entre amis aussi. samedi matin nova se lève donc, enfile la tenue réglementaire qu'elle camoufle au plus profond de son placard et avec sa mère elles se mettent en route pour l'ouest de boston, et nova elle hallucine une fois devant, elle en a vue des baraques luxueuses depuis que sa mère bosse comme femme de ménage, et même avant quand elle côtoyait le beau monde, mais là, elle reste bouche bée. elle reprend son sérieux et se souvient le pourquoi elle se trouve ici, pas le moment de faire de vagues, elle se ressaisit et les voilà arrivées au bon étage, du moins le premier à s'occuper. nova se retrouve donc seule, dans une salle de bain immense, qui doit véritablement faire la taille de leurs appartement, des miroirs partout et sur les étagères des produits de luxe qu'elle n'a plus l'occasion de voir souvent à présent. la voilà donc en train de récurer une baignoire, lorsqu'elle entends une porte claquer, elle pense alors que sa mère est déjà de retour, car le logement devait de base être vide de ses occupants. "maman vient voir la salle de bain, c'est fou !" qu'elle lance sans trop faire attention.

Daewon ne s'était pas encore complètement remis de ses blessures. Traces indélébiles de ces hideuses aquarelles laissées sur sa peau autrefois immaculée, les ecchymoses se dessinaient en promesses des châtiments à venir. L'épée de Damoclès au-dessus de sa tête ne s'était jamais montrée aussi menaçante que maintenant. Son ombre le fuyait, honteuse, avec à son bras, les dernières onces de courage qu'il lui restait. Peut-être avait-il raison. Le patriarche. Peut-être aurait-il mieux fait de demeurer au sommet de son royaume doré et d'arborer fièrement son patronyme, plutôt que de le renier, malgré qu'il rima avec vice et supercherie. S'il avait tenté de se dévêtir du malheur qui tentait de l'engloutir, voilà qu'à des dizaines de milliers de kilomètres de ce chez soi condamné, les ventriloques avaient remué les ficelles de l'existence du pantin désarticulé, démantibulé, pour recouvrir ses épaules d'un manteau de misère.

Contre les parois de son crâne, tambourinait le souvenir des grimaces et des menaces. La douleur était lancinante. Des jours, déjà, qu'il étouffait sa souffrance dans le plus grand des silences, trouvant refuge dans l'immensité de son repaire, là où la bête pouvait se réfugier en paix. Horaire désordonné, emploi du temps malmené, Daewon avait quitté l'amphithéâtre pour fuir les chiffres qui lui martelaient la tête, désireux d'aller s'échouer au sommet de la ville, là où personne ne le chercherait, et où personne ne le trouverait.

C'est une moue abattue qui déformait ses traits malmenés par la fatigue lorsqu'il franchit la porte de son appartement. Si d'habitude, c'est l'ennuyante tranquillité qui l'accueillait, là, il c'est une voix féminine qui vint fendre le silence. Lily? Il se laissa guider par elle, suivant le chemin des notes aigües. C'est vers la salle de bain qu'il fut attiré, dans laquelle il se heurta aussitôt à une silhouette méconnue, agenouillée au sol, en train de... s'extasier des allures de la toilette? La femme de ménage. C'est vrai qu'elle est pas mal. Mais niveau déco, ça pourrait être mieux. Le petit prince croisa les bras sur son torse, l'épaule adossée contre la porte, un rictus déjà bien visible sur son visage, tantôt déformé par les coups de marteau qui martelaient toujours douloureusement son crâne.

@Nova Byers

tout était beau autour d'elle, avant elle n'aurait même pas fait attention à ça, mais maintenant elle s'attarde sur les moindres petits détails, tout l'émerveille et elle doit bien l'avouer nova, ça lui manque. elle était sur les genoux, chiffon à la main, gants en plastique remontés jusqu'aux coudes en train de frotter l'immense baignoire quand derrière elle retentit une voix qui ne ressemblait en rien à celle de sa mère. son coeur rata un battement, elle se redressa d'un coup sec, tournant toujours le dos à l'inconnu qui l'observait, ça tapait dans sa poitrine et à l'instant présent elle aurait voulu disparaître. le rouge lui montait aux joues et elle savait pertinemment que si sa mère ne se tenait pas dans l'encadrement de cette porte, il devait s'agir d'un des propriétaires, propriétaires qui avait du l'entendre s'extasier sur la beauté de sa salle de bain. la brune se sentait honteuse et elle avait peur des retombée, sa mère lui avait déjà raconter qu'une femme s'était faites renvoyée parce qu'elle avait osé se regarder dans le miroir d'un client, alors là, nova craignait le pire. après une grande inspiration elle finit par se lever et faire face à son interlocuteur, nova découvrit un charmant jeune homme qui ne devait pas avoir trop d'écart d'âge avec elle, "je...je, euh, veuillez m'excuser." qu'elle bégaya, gênée. elle n'osait pas croiser son regard qui malgré le fait qu'il dégageait une étrange douceur, en imposait tout de même. elle baissa donc les yeux en direction de ses pieds avant de reprendre, "je pensais que c'était ma mère...enfin ma collègue, comme il ne devait y avoir personne aujourd'hui..." elle se perdait dans ses mots et ses pensées, attendant la sentence de l'homme.