(TW) consuming passion (matalia)

ruissèlement tiède qui coule le long de ton dos. longues minutes, peau écarlate. ces vaisseaux sanguins détendus, ce silence regénérant. loin de tout ce bruit, cette soirée mouvementée. plusieurs verres épongés par les petits fours du buffet, longent encore ton sang. t’es crevé. masque social pour n’être qu’identique à tout le monde. phalanges sur ton visage pour en extirper les goutes savonneuses. un pied à l’extérieur de ces parois embuées, peau qui se fait violence sur le sol glacé de la salle de bain. une serviette qui vient rapidement essuyer l’humidité de ton corps, cheveux encore trempés sans la moindre élégance. nouée autour de ta taille, le temps d’aller chercher ce sous vêtement posé sur le lit de la chambre. porte qui s’ouvre, libère ce nuage de vapeur. voix qui te glace le sang. voix qui fait dresser ce palpitant bien trop rapidement. yeux qui se lèvent vers le ciel à la recherche de réponse. t’as fait quoi escamilla pour mériter ça ? mais qu’est ce que tu fous la bordel ? casses toi putain… la voix lassée. lassée de devoir te battre contre le vide immense qui remplit son cerveau. une envie de meurtre. tu pourrais l’étouffer avec ta serviette et finir par l’étrangler avec toute cette haine qui sommeil au fond de toi. son cou se briserait sous le poids des années à subir cette relation inachevée.