T'es un peu une Jackie Kennedy black en fait X ASHA

Son chargé de communication était formel, si il ne trouvait pas rapidement une femme avec qui asseoir son image de confiance, sa carrière pourrait en prendre un coup. Et trouver une fille bien sous tout rapport et renvoyer une image agréable à regarder, c'était bien loin d'être facile en fait. Etonnemment, Harvard ne regorgeait pas de gentilles filles, bien au contraire, il avait fallu mener une véritable investigation pour trouver la candidate parfaite pour le poste. Ne restait plus qu'à vérifier sa prestance, sa tenue en public et alors, il faudrait envisager de l'avoir à ses côtés pour un prochain meeting. C'est pour cette raison qu'il était assis au bar du Lord Hobo, chose qui était totalement hors de ses habitudes, un verre de bon whisky à la main. Assis sur le tabouret, il observe la scène sur laquelle se produit un petit show, avec un sourire satisfait. Enfin, la chanteuse termine et retourne dans la salle, lui laissant le temps de se frayer un chemin, une main dans la poche de son pantalon de costume, l'autre tenant son verre. Les manches de sa chemise blanches sont relevées jusqu'à son coude. Certains pouvaient trouver son style parfois trop habillé barbant mais il n'allait pas s'excuser de faire attention à lui. Il s'approche jusqu'à se trouver à proximité de la jolie chanteuse. "C'était magnifique." Il lui adresse son plus beau sourire avant de lui tendre sa main ouverte. "Humberto. Je peux t'offrir un verre ?" Il n'avait pas l'habitude de passer par quatre chemins quand il voulait quelque chose et il n'allait pas faire d'exception ce soir.

Ce soir tu bosses, comme tous les soirs d’ailleurs, mais étrangement aujourd’hui le Lord est plein a craqué, t’avais jamais vu autant de paires d’yeux rivés sur toi en une soirée, tu stresse un peu. T’avais enchaîné les titres, un peu pour tous les goûts, t’étais passée par Moriarty, The Kills, The Beatles, t’étais quand même restée dans le vieux rock bien que t’avais essayé de varier afin de plaire à tout le monde. Tu descends de la scène t’as fini de chanter, du moins t’espères que le patron va pas venir pour te redemander de chanter, t’aimerais bien profiter de la soirée quand même un peu. Tu danses sur la piste avec d’autres personnes que tu connais rapidement, seulement des habitués, tu ne dirais pas que ce sont tes amis, tu passes juste tes soirées avec eux.
Pendant ce temps un des clients du bar avait eu le temps de s’approcher de toi, « C’était magnifique » tu te retournes en souriant, il est agréable à regarder, tu ne peux pas dire le contraire « Merci beaucoup » Il sourit et te tend la main, « Humberto. Je peux t'offrir un verre ? » tu regardes autour de toi, tu sais pas si tu dois lui donner ta main et le suivre ou pas, pas question que tu ne veuilles pas, tu sais que le patron est strict sur certaines choses et à vrai dire vous n’avez jamais évoqué la relation avec la clientèle, puis après tout il n’a jamais dit que tu ne pouvais pas. Tu poses sa main dans la sienne « Enchantée, Asha. Ce serait avec plaisir » tu lui dis, ton sourire toujours présent sur tes lèvres. T’as toujours été le genre de fille qui sourit tout le temps.

Elle n'avait pas l'air farouche et c'était tant mieux. Tout ce qui pouvait potentiellement lui résister, dans tous les domaines, avait tendance à premièrement le rendre fou puis à lui faire perdre tout sang froid. Il sourit de plus bel quand elle sert sa main pour se présenter à son tour. Asha, ça il le savait, merci ses petites recherches de fond. D'ailleurs il doutait que son détective privé ait manqué beaucoup de choses à son sujet, du moins ce qui pouvait être découvert en surface mais mieux valait faire comme si il ignorait tout d'elle. Il ne s'agissait pas de passer pour un psychopathe dès le premier soir. Il lui fait signe de prendre place au bar à ses côtés si il le souhaite, se tournant légèrement pour pouvoir continuer à la regarder, son verre à la main. "Tu veux boire quoi ?" Il se contentera alors de commander ce qu'elle veut, l'observant toujours du coin de l'oeil. Elle a un beau sourire, c'est indéniable. Et sa prestance sur scène lui donne un charme naturel qui n'est pas sans lui apporter de nombreux points sur sa liste de potentielles compagnes politiques, même si dans l'immédiat ses pensées étaient loin de la neutralité objective nécessaire à ce genre de choix. "C'est joli Asha, c'est de quelle origine ?" Petite curiosité plus ou moins innocente mais en apprendre plus sur ses origines ethniques ne pouvaient pas être mauvais.

Tu es bien loin des mille et une conquêtes, tu n’es pas experte en matière de drague, alors t’as décidé de rester toi, de ne pas en faire des tonnes, d’être naturelle, depuis tu as souvent entendu dire que les hommes préféraient ça. Tu ne le connais pas pourtant quelques chose t’attire c’est indéniable, il te propose de ta s’asseoir à ses côtés et tu acceptes, pas question de faire ta fille farouche, dans tous les cas ce n’est pas ton genre. « Tu veux boire quoi ? » tu réfléchis un court instant, t’es pas trop le genre à boire mais tu sais bien que si tu demandes un coca il va avoir l’impression d’être avec une enfant, « Hm, une bière citronnée s'il te plaît » tu dis en esquissant un léger sourire sur tes lèvres.
C’est vrai que le Lord ce n’est pas le meilleur endroit pour discuter, pourtant tu ne serais pas contre, c’est toujours mieux pour faire plus ample connaissance. Il te sort de tes pensées « C’est joli Asha, c’est de qu’elle origine ? » tu souris, tu ne connais même pas tes propres origines et c’est tellement débile « Américain il me semble, mais ton prénom est beaucoup plus exotique que le mien, tu es Portugais ? Italien ? » tu dis en riant, ou l’art de noyer le poisson, pas question de lui raconter ta vie, c’est beaucoup trop tôt pour ça. En fait t'as un peu honte de ce qu'il t'es arrivée, ta situation n'est tellement pas normale que ça pourrait presque faire peur. Pourtant tu n'en veux plus à ta "mère", tu sais qu'elle en a assez souffert comme ça, les remords suffisent. Une fois servie, tu te tournes vers lui et le regarde « Il y a beaucoup trop de bruit, tu ne préfères pas aller dehors ? »

Il hoche brièvement de la tête avant de faire signe au barman de satisfaire l'envie de bière de sa charmante compagnie du soir. Pour sa part, il restait au whisky, une boisson bien plus agréable pour ses papilles habituées à des goûts un minimum recherché. Certes ce n'était pas le meilleur qu'il avait bu mais ça faisait l'affaire. Payant le verre de Asha, il le lui tend sans cesser de sourire d'une façon qui se veut naturelle. Un léger rire lui échappe quand elle spécule sur son prénom. C'est vrai qu'avec un nom pareil, on pouvait difficilement l'associer à un pur Américain. "Brésilien. Mais t'étais pas très loin avec le portugais." Puisque c'était la langue officielle du brésil, qu'il maîtrisait tout autant que l'anglais. D'ailleurs le soleil commençait à sérieusement lui manquer dans ce coin pluvieux du monde qu'est Cambridge. La musique était forte, pas vraiment l'idéal pour débuter une conversation mais ça lui laissait au moins le plaisir de pouvoir la détailler du coin de l'oeil avec plus ou moins de discrétion. A sa proposition, il détourne un peu la tête pour hocher à nouveau. "Ouais t'as raison, on s'entend pas ici." Attrapant sa veste de costard, il l'escorte jusqu'à la sortie du bar où effectivement le bruit est bien moins présent. La veste sur l'épaule, il sirote son verre, adossé au mur. "Et sinon à part le chant, tu suis quoi comme cours ?" des informations qu'il possédait déjà mais il se devait bien de lui faire la conversation un minimum pour ne pas paraître bizarre.

Tu ne sais pas vraiment comment la soirée va se dérouler, si tu vas la finir avec lui ou pas, tu t’en fous, tu profites, pour l’instant t’es dehors avec ta nouvelle rencontre de la soirée. Ça te fait pas de mal de rencontrer du monde, faut dire que t’es pas le genre de fille qui a des millions d’amis, t’es bien comme ça, t’as ta petite vie tranquille, ta sœur, ta meilleure amie et d’autres connaissances et tout ça, ça te suffit. « Brésilien. Mais t’étais pas très loin avec le portugais. » Un large sourire c’était affiché sur tes lèvres quand t’avais entendu le mot Brésil, t’avais toujours rêvé d’y aller un jour, tu savais déjà où partir quelle ville, quelle endroit, t’étais le genre de fille qui aime voyager. « Oh ça doit être tellement beau le Brésil ? Tu y vas souvent ? » Tu dis en sortant du bar en sa compagnie, t'es pas une curieuse non, tu t'intéresse seulement au gens qui t'entoure, tu sais bien que c'est souvent mal vu, pourtant t'es comme ça, c'est ton tempérament et c'est e qui fait que tu es toi. Tu te diriges vers une table sur la terrasse, il te suit, il fait frais, mais pas trop, assez pour rester dehors, pas assez pour être en t-shirt. « Et sinon à part le chant, tu suis quoi comme cours ? » Tu portes le verre à ta bouche un moment avant de lui répondre « J’étudie deux matières totalement différentes en fait, l’histoire en majeure et la mode en mineure. Et toi tu es étudiant à Harvard ou un simple habitant ? » tu dis en souriant, après tout t’es bien consciente que Cambridge n’héberge que des étudiants alors pourquoi pas.

Il lui tient la porte, lui laissant le temps de sortir à son aise, sans être bousculé par le passage du bar. Même si Humberto était loin d'être archétype du gentil gars, il avait un minimum de savoir vivre et la galanterie était pour lui quelque chose de nécessaire. On lui avait toujours appris à traiter les filles comme des princesses ... même si il avait tendance à oublier ce petit détail une fois qu'elles étaient passées dans son lit. Il lui sourit, la suivant sur la terrasse. "C'est sûr que ça n'a rien à voir avec Cambridge. J'essaie d'y retourner aussi souvent que possible." Il faut dire que sa maison valait bien la peine d'endurer des heures d'avion, tout autant que les virées au large qu'il faisait avec son yacht, parfois seul perdu au milieu de l'océan. Mais c'était sûrement les parties de ses vacances qu'il préférait, celle où il était complètement injoignable et coupé du reste du monde. S'asseyant sur une chaise, il l'observe du coin de l'oeil après avoir posé sa question. Elle avait le profil qui correspondait ça ne faisait aucun doute, peut-être qu'elle lui plaisait un peu trop, mais ce n'était pas vraiment un défaut après tout. Il sera toujours temps de voir si il résiste à la tentation de pousser la séduction plus loin ou non, chose qu'il juge nécessaire pour construire cette histoire artificielle. Sortant un peu de ses pensées, il boit une nouvelle gorgée de son whisky. "Non, je suis étudiant. Je suis en Sciences politiques." Pas trop étonnant quand on voit son CV. Posant le verre sur la table, il attrape sa veste de costume et la pose sur les épaules de Asha avec un sourire. "Faudrait pas que t'attrapes froid." Ses gestes simples, ceux d'un type qui ne veut pas en faire trop et qui trouve ça naturel de prendre soin d'une fille. Une attitude qu'il trouve utile quand il est en compagnie d'une femme qu'il aimerait bien emballer et qui laisse rarement indifférent. "Et tu viens d'où ? Tes parents habitent prêt de Cambridge ?" Avec un nouveau sourire, il plonge son regard dans le sien, semblant visiblement intéressé par ses propos même si il ne s'agissait pour lui que des questions de routine.

T’étais pas tellement habituée à rencontrer des mecs qui t’offraient à boire, c’était d’ailleurs la première fois depuis que tu travaillais au Lord, bien sûr tu t’étais faite draguée quelques fois mais c’était toujours pareil, des gros lourdauds trop imbibés d’alcool pour sortir une phrase qui tienne la route. Toi t’étais plus le genre de fille qui préférait les hommes avec un peu plus d’intelligence, de culture, t’avais envie de faire des bonnes rencontres et pas des rencontres par désespoir de n’avoir personne. « C’est sûr que ça n’a rien à voir avec Cambridge. J’essaie d’y retourner aussi souvent que possible. » ça te faisait rêver et tu ne te cachais pas de lui dire « Si un jour tu ne sais pas avec qui partir pense à la petite chanteuse du Lord Hobo qui rêve d’aller voir à quoi ressemble ce pays » tu lances avec un grand sourire sur tes lèvres.

Des fois il y a des choses auxquelles il ne faut pas penser, pourtant là t’y pensais, Humberto avait un charme fou et tu ne pouvais pas le nier, à moitié rêveuse et en même temps écoutant ce qu’il te disait tu hochais la tête en souriant « Oh d’accord, et tu fais sciences po’ parce que tu as l'ambition faire une grande carrière dans la politique ou seulement parce que tu aimes ça ? » Humberto prenait sa veste et te la posait sur les épaules tu esquissais un sourire attendrissant « Merci, mais tu ne vas pas avoir froid ? » la veste sentait son odeur, il sentait bon. Quand la question fatidique sur les parents tombait tu te décomposais littéralement, t'avais pas prévu ce sujet de discussion, t'aurais même voulu le bannir si cela aurait été possible, tu avalais ta salive avant de répondre le plus simplement du monde « Sinon je suis née à New York, quand à mes parents je crois qu’ils y sont encore. »

Il rit doucement quand elle évoque la possibilité qu'il ne l'oublie pas si un jour il retourne au Brésil. A croire que ce pays fait atrocement rêver la gente féminine et en fait, il les comprend tout à fait. Le soleil, les eaux turquoises .... il y avait de quoi envier le sort du brésilien, avec son yacht privé parqué sur la marina de Sao Paulo. Et peut-être qu'un jour il y emmènera, qui sait. L'issue de cette soirée lui révélera bien assez vite si Asha peut ou non correspondre à son idéal féminin, nécessaire pour bâtir son empire politique. Et c'est bien connu, les paparazzis adorent les vacances au bord de l'océan, en tout simplicité, l'image du couple parfait sur un bateau ayant vite fait de faire rêver les futurs électeurs. son sourire ne le quitte pas alors qu'il sirote son whisky. "Un peu des deux je dirais. Mieux vaut avoir de l'ambition dans un domaine qui nous plait." Sa veste quitte ses épaules pour enrouler celles de la jeune femme, en parfait gentleman. "T'en fais pas pour moi." Il savait endurer quelques courants d'air pour séduire, ce n'était pas un soucis. Et l'alcool aidant, le froid n'était pas si mordant. Il hoche doucement de la tête quand le sujet de la famille vient sur le tapis. Apparemment, ce n'était pas une histoire facile, peut-être qu'elle serait assez touchante pour adoucir des électeurs un peu sceptiques. "Tu n'as pas trop de contact avec eux ?" New York n'était pas si loin après tout, du moins suffisamment prêt pour qu'elle puisse théoriquement savoir si ils y vivent encore ou non. "Tu y retournes souvent, à New York ?" Ce n'était pas une ville qu'il avait eu beaucoup l'occasion de visiter, mis à part pour des meetings, peut-être ferait-elle un guide convaincant, un de ces jours.