Amis or Ennemis ~ Chuck Lore E. Montherlant

Allongé sur mon lit, la tête sur l’oreiller. Je fixais attentivement le plafond de couleur beige ou plutôt crème. Je venais d’arrêter le réveil, j’avais encore la tête dans le cul comme toujours. Manque de sommeil accumulé, nuit blanche à répétition et voilà les cernes qui commencent à venir sous les yeux. Un mal de tête comme chaque matin après une longue soirée accompagnée d’alcool. Bref, je clignais des yeux avant de me décider de me lever et de prendre une bonne douche. Froide ou chaude ? Bonne question, froide pour me réveiller et me faire bouger et chaude pour mes courbatures et mon mal de tête. J’avais cours ce matin et comme à mon habitude j’allais encore arriver une fois de plus en retard au cour d’économie. Le professeur avait l’habitude et ne me disait plus rien quand je faisais irruption en pleins milieu de son cour. Je me promenais alors en petit boxer dans ma chambre et j’ouvrais les volets qui donnaient vu sur l’université. Beaucoup d’élèves se trouvaient déjà au milieu de la cour en train de parler. Et moi comme souvent, toujours en boxer pas encore lavé et n’ayant pas encore mangé. Aujourd’hui j’optais pour un jean et un t-shirt simple un peu moulant et des baskets basses avec les lunettes de soleil. En effet le soleil était au rendez-vous pour une fois et la température était ni trop basse et ni trop chaude pour autant. Je me glissais dans la salle de bain et j’enlevais le peu de vêtement qui se trouvait sur moi et j’entrais rapidement dans la douche. Le bouton se trouvait sur quarante et j’allumais l’eau chaude. Celle-ci me paraissait froide, mais en peu de temps mon corps se réchauffait. En dix minutes j’avais terminé, j’étais nettoyé de la tête au pied. Je sortais rapidement et je m’habillais pour enfin finir par me raser légèrement et me coiffé avec du gel. Une petite dose de parfum et de déodorant et c’était parfait, j’étais enfin prêt, ou presque ! J’enfilais mes chaussettes ainsi que mes chaussures, mon sac dans le dos, les clés de ma voiture et une pomme. Je pouvais enfin partir pour aller en cour. Pour une fois, j’avais réussi à rattraper le retard que j’avais pris dans mon lit. Je descendais les marches deux à deux en croquant dans ma pomme et arrivé devant le bâtiment je jetais la fin de ma pomme et j’entrais rapidement direction les salles de cour. Il me restait seulement trois minutes pour arriver devant la salle, sachant que celle-ci se trouvait à l’opposée de moi. Un léger soupire sortait de ma bouche et au final je partais faire un détour par les casiers ou je déposais quelques affaires dont je n’avais pas besoin pour la matinée. La sonnerie venait de retentir et j’étais à présent en retard pour de bon ! Je repartais les mains dans les poches, tranquillement en direction de l’escalier. Je marchais doucement et mon regard se posait sur toutes les têtes que je croisais et d’ailleurs… Une tête m’était familière, je la connaissais celle-ci. C’était la belle demoiselle, Chuck. Cette demoiselle avait qui je devais certainement terminer ma vie. J’attrapais alors sa main au passage et je l’attirais près de moi avec un petit sourire. « Salut ! »

❝Amis or Ennemis ? ❞

feat Chuck & Timoteo ✖ Un petit bruit se fit entendre sur la table de chevet. Un vibrement c'était juste son portable qui indiquait que Chuck avait reçu un sms. Oh non qui pouvait lui envoyer un message à huit heures du matin ? Maintenant que sa curiosité était réveillée la brunette prit son portable et vit marquer "maman'. Lâchant un soupir, la demoiselle ne prit même pas la peine de le lire et repose l'appareil aussitôt sur le meuble avant de remettre la couverture sur son corps afin de tenter de se rendormir. Mais cela ne servit strictement à rien. Surtout que la jeune femme commençait à dix heures. Autant dire qu'elle aurait voulu profiter d'une heure de sommeil en plus. Ces derniers temps, Mademoiselle Montherlant était en froid avec ses parents et plus particulièrement avec sa mère, puisque cette dernière avait et a toujours la ferme attention de la marier. Chose que l'étudiante en médecine ne voulait pas. Malheureusement pour cette dernière celle qui l'a mise au monde à mit son plan à exécution et voilà que Timoteo était là pour se rapprocher d'elle, mais n'importe quoi les parents, je vous jure. N'arrivant pas à se rendormir, Chuck décide de se lever et d'aller sous la douche pour trainer sous l'eau un petit moment. Ensuite, elle s'habille d'une façon assez simple, mais rock en même temps. C'est-à-dire un slim avec des converses et un tee-shirt ainsi qu'une veste en cuir, portant sur son nez des lunettes de soleil, les célèbres ray-ban. Ensuite, elle prit un petit-déjeuner, un croissant et un verre de jus d'orange et fit la vaisselle et son lit et se dirige vers Harvard à pied vu que le temps, elle devait tuer. C'est une demie-heure plus tard que Chuck arrive à l'université. N'ayant pas de livres à déposer dans mon cassier, je fis tout de même un tour par ici parce qu'elle avait de se prendre quelque chose à grignoter pendant ses minutes de libertés et la machine se trouvait près des cassiers. Après avoir fait ce qu'il fallait pour récupérer ses chips. Soudain on lui prit la main ce qui avait eu le don de laisser échapper un cri de sa bouche avant d'être attirée près d'un homme. La demoiselle se mit à regarder qui cela pouvait être et vit que c'était Monsieur Pellechia. La brunette se mordit les lèvres et dit en reprenant son souffle. « Idiot !! Tu m'as fait peur et ce ne sont pas des manières de me dire Salut. Sinon ouais c'est ça Salut !! » Dit-elle en faisant un grand sourire « Non mais sérieusement, ne me refait plus jamais ça Timoteo. » Avant d'être des amis ils avaient passé plusieurs étapes comme la haine, car oui au début Chuck l'avait détesté, car il avait accepté le plan de sa mère et devait se le coltiner de partout. Mais au fil du temps, elle a su casser cette carapace de méfiance et comme par hasard il était toujours là au moment où la demoiselle en avait le plus besoin. « Dis-donc il y a pas ton cours qui va commencer ? Je vois que je commence à avoir une mauvaise influence sur toi . » Maintenant, elle se mit à rigoler. C'est fou comme elle pouvait être lunatique avec Timoteo. C'en était même pathétique et immature !!

Venir en retard en cour était devenu un rituel pour moi, je n’avais jamais aucune remarque contrairement aux autres. Pourquoi ? Je ne savais pas, peut-être parce que j’avais énormément d’argent et en cas de pépins, mes parents pouvaient très bien anéantir les professeurs en une seconde ? Une chose est sûre ça ne me dérangeait pas et aucun de mes retards figuraient sur le bulletin qui arrivait en un exemplaire dans ma boite aux lettres et un exemplaire chez mes parents. Quand je recevais le bulletin, je savais qu’il ne fallait pas que je décroche au téléphone dans les prochains jours. Sinon mes cheveux allaient se dresser sur la tête et au final le téléphone allait terminer son chemin dans le mur. Ce n’est pas que je tenais à mon téléphone, mais un minimum tout de même. J’en avais marre d’en racheter un tout les mois ou presque à cause de connerie comme celle-ci. J’étais trop colérique, j’y pouvais rien si j’avais le sang chaud. Je m’énervais vite même trop vite parfois... Mais bon vu que j’avais de l’argent ce n’était pas tellement un problème pour moi et heureusement. Bref, je me promenais tranquillement pour aller peut-être en cour et au final quelqu’un m’attirait bien plus que le cour que je devais suivre. D’un coup léger et rapide j’avais attrapé la main de Chuck et je l’avais tiré doucement contre moi. Un léger sourire sur mes lèvres, je la regardais tendrement. Je la regardais comme toutes les autres demoiselles au final. Celle-ci venait d’hausser la voix et s’énervait limite, rien de bien méchant je savais parfaitement que la belle était très lunatique. Je commençais à m’y faire et j’en oubliais souvent son caractère de cochon. J’avais fait beaucoup d’effort pour me montrer sympathique et me rapprocher d’elle. Si ça ne tenait qu’à moi je l’aurais déjà envoyé chier depuis bien longtemps. Mais je savais que si je ne faisais pas ce que mes parents me disaient de faire, j’allais avoir d’énorme problème. J’en avais déjà bien assez comme ça ! « Oh du calme, personne ne va te tuer en te prenant de cette manière. A force tu devrais savoir que c’est moi non ? » Je lâchais un petit soupire et je la lâchais par la même occasion et replongeant mes mains dans les poches. Je reprenais mon petit air blazé et je posais mon regard sur son paquet de chips pour au final l’écouter de nouveau. « Les cours ? Tu sais parfaitement que je suis toujours en retard, donc un peu plus un moins ça ne changera rien ! »

❝Amis or Ennemis ? ❞

feat Chuck & Timoteo ✖ Peut-être que Timoteo séchait souvent les cours, mais cela arrivait de temps en temps à Chuck. Qu'on lui jette la première pierre celui ne l'a jamais fait. La brunette avait toujours reçu de très bons bulletins depuis son jeune âge et est même avance sur son programme, car miss Montherlant était une surdouée. Malgré le caractère un peu lunatique, mais surtout de cochon, l'étudiante en médecine était une femme de caractère, qui a une grande gueule et qui a besoin d'une grande indépendance, même si au fond ça reste une femme-enfant un peu garçon attachante. Drôle de façon de dire bonjour tout de même en lui prenant la main et la coller contre lui. Tout de même ils étaient même en couple, dans le cas contraire elle aurait compris mais là c'est le gros trou noir. La femme de dix-neuf ans pense jamais s'y faire avec ce genre d'accueil. Malgré le peu de seconde que Chuck avait été collée contre Tim, elle avait pu sentir sa chaleur, mais aussi son parfum pour homme. C'était presque malgré elle que la demoiselle avait haussé le ton, détestant qu'on lui fasse peur. « Oui je devrais le savoir, mais je pense que je m'y ferais jamais à ce genre d'accueil, c'est comme si un inconnu m'enlever. » Dit t-elle d'un ton plus doux. Lorsque le brun la lâcha, Chuck se mit à le regarder et voyant son air blazé, elle ne put s'empêcher de soupirer. L'Aristocrate avait l'impression qu'il s'en fichait de tout. Même si il avait beau être chez les rouges, la bleue avait la forte impression d'avoir affaire à un Mather et ça, depuis qu'ils se sont rencontrés. « Oui en gros, tu t'en fiche, tu as mieux à faire comme rester avec moi par exemple. » La demoiselle dit cette phrase sur un ton taquin puis voyant que son ami-ennemi avait posé son regard sur le paquet de chips, la deuxième année en médecine tendit le sachet vers lui que Tim-Tim puisse en prendre si il en voulait. « Ça tombe bien parce que j'ai encore quelques minutes devant moi » C'est alors que notre miss fit un grand sourire mettant sa main libre dans une de ses poches arrières de son jean « Dis-donc on se croise souvent, même trop tu serais pas train de m'espionner pour me kidnapper ? » Bien sûr ceci était une blague, en même temps aujourd'hui la brunette aux yeux verts n'était pas d'humeur à se prendre le chou avec Monsieur Pellechia, mais au contraire faire une trêve quitte à être joueuse comme une amie sans arrière pensée.