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(TW) Rp Libre- Can you help me unravel my latest mistake?

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Oui dans un monde idéal, je n'aurais pas à me méfier de tout ça. Je pourrais sortir sans me soucier du reste, du simple fait d'être une cible potentiel. La vulnérabilité est une chose qu'on nous a appris à éviter alors que c'est elle qui fait notre beauté, notre singularité et même notre humanité. « C'est vrai, mais on le sait que les femmes seules restent malheureusement des cibles de choix. » Epaules levées et fatalistes. Si le monde avait appris à se soucier de notre sort, les choses seraient différentes. Je t'observe et te souris. « Mais heureusement, il reste la sororité. » Cette puissance qui relie les femmes entre elles. On était bien plus solides finalement parce qu'on assume nos parts. « Tu as déjà participé à un cercle de femmes ? » La question peut sembler intime, étrange mais je te vois bien participer à ce genre de choses. Et depuis quelques temps, je cherche à en rejoindre un, voir même à le créer pourquoi pas, je laisse ces idées émerger. Tranquille. Mais je veux qu'on fasse corps entre nous, qu'on renoue avec notre singulière puissance. « Et d'autres valent toutes les peines. » Ainsi est l'existence, capable de prodiguer les pires atrocités et d'embellir le reste de la journée avec une joie simple. « Je vois ça au quotidien, je suis capable d'intervenir sur un incendie criminel le matin et d'assister à l'accouchement d'une femme sur un carambolage l'après-midi. » Quand je repense à cette journée, c'est naturellement le sourire aux lèvres qui revient en premier. Peut-être parce que c'est toujours la part plus douce et lumineuse qui m'a attiré. « Tu étudies quoi ici ? Harvard en tout cas, c'est pas rien, tu dois être sacrément intelligente. » Je souris franchement, la fille sans défauts, belle, douce, intelligente. Que demander de plus ? Et on revient sur ma triste histoire, pour laquelle tu me proposes de m'accompagner. Je me sens un peu coupable d'embarrasser ainsi ta journée après avoir gâché ta soirée mais je dois admettre que je suis aussi rassurée d'être accompagnée même si c'est par une inconnue. « Tu ne veux pas le passer ? » J'ai le mien et même celui poids lourd puisque je suis amenée à conduire le camion parfois. Sauf que ma voiture est restée chez moi. « On va prendre un taxi si tu veux, ce sera plus long de passer reprendre ma voiture. » Et je veux pas te faire perdre plus de temps encore. Je me relève à mon tour, tentant de mettre un semblant d'ordre dans ma chevelure, de me sentir moins misérable mais c'est encore un peu compliqué. « C'est déjà super, vraiment, qu'est ce que je peux faire pour te remercier ? » Je suis toujours prête à rendre service et même si tu ne me dis que je ne te dois rien, je trouverai forcément un moyen. Parce que je te dois une fière chandelle.
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Il y aura toujours des injustices. Le monde est ainsi composé qu'il y aura toujours un dominant et un oppressé, une société qui s'assimile mieux à la majorité et abandonne ses minorités. Mais il y aura toujours des gens qui seront prêts à se battre contre tout ça, contre le système, pour essayer de trouver le meilleur possible, ou le moins pire. Une constante évolution, parfois régressive, mais dans laquelle on trouverait toujours des alliés. Et des sœurs aux côtés de qui avancer ensemble, parfois en pleine lumière parfois dans l'ombre, des sourires échangés qui se comprennent et qui deviennent autant de trésors à garder au chaud dans son cœur. Autant d'espoir que de désespoir.

– Non, je n'y ai jamais tellement réfléchi, mais ça pourrait être intéressant.

Habituellement, elle a plutôt tendance à tout déverser à la mer, puisque ses pas l'attirent irrémédiablement vers cet endroit. Elle sait que l'océan est son passé et sera son futur, il n'y a pas d'autres possibilités qui existent, et elle vit parfois un peu trop dans cette projection. Mais il faut également accepter le présent et elle a l'impression qu'elle pourrait trouver autre chose dans ce partage, sans jugement, avec d'autres femmes. Mettre un peu plus de puissance dans cette sororité qui devient si nécessaire à leur survie à toutes.

– Et toi ?

Ludo dégage une force tranquille qui, lorsqu'elle parle de son métier, trouve un sens profond. Elle combat le feu, cet élément que Joyce connaît et maîtrise si mal, qui lui fait presque peur. Elle sait pourtant que l'eau, tout autant, peut-être mortelle et terrifiante, et pourtant elle a appris à l'appréhender et à s'en sortir, non pas en la combattant, mais en sachant se glisser à l'intérieur, sirène dans les vagues. Le feu lui, lui paraît indomptable et douloureux, si bien que même lorsqu'elle craque une allumette ou un briquet, elle a peur de se brûler les doigts.

– Tu es pompière ? Wahou ! Ça doit être… ça doit être pas facile tous les jours…

Soldate du feu avec une lance remplie d'eau pour sortir des flammes, passer sa vie à la risquer pour celle des autres. Il faut avoir le cœur sur la main pour se battre pour sauver des gens qu'on ne connaît même pas, et Joyce se dit en la regardant, qu'elle lui rappelle un peu Denzel. Toujours les autres avant sa propre vie, toujours prêt à tout sacrifier. Combien de fois Ludo est-elle passé à quelques centimètres de la fin ? Combien de fois a-t-elle cru mourir ? Pour des humains qui, après cela, versent de la drogue dans son verre dans le but d'abuser d'elle. Il faut être infiniment idéaliste pour faire un métier pareil, et ça l'impression un peu, elle qui n'est qu'étudiante, à passer sa vie sur le banc des cours et à tout de même trouver un moyen de se plaindre qu'elle n'a pas assez de temps pour terminer telle ou telle dissertation. Ça remet ses pensées en perspective, de rencontrer une telle femme. Harvard à côté ça lui paraît… plat.

– Ça n'a rien à voir avec l'intelligence, je suis juste assez scolaire et mes parents ont assez d'argent pour pouvoir me payer ces études pour réussir mon rêve. Ça me paraît facile en comparaison de ce que toi tu fais.

Mais elle sait aussi que chacun est différent et c'est peut-être mieux ainsi, afin de pouvoir trouver des équilibres. Celles qui combattent le feu quand d'autres vivent sur l'eau. Ou alors, comme pour le permis, il y a ceux qui traînent parce qu'ils n'ont aucun intérêt à conduire, et ceux qui l'ont et qui au final peuvent lui servir de chauffeur. Elle c'est sur les flots, qu'elle s'amuse à traîner ses amis.

– J'ai un vélo ou je prends le bus. Et puis je préfère conduire des bateaux, c'est plus mon élément.

Sirène jusqu'au bout de la queue.
Elle termine d'attacher ses lacets et de réunir dans les poches de sa veste un paquet de mouchoir, des chewing gum et ses clés. Elle réalise alors que Ludo risque d'avoir froid et se tourne de nouveau vers elle.

– Tu veux un pull au fait ?

Joyce a déjà ouvert son armoire pour en sortir un épais sweat gris floqué du logo Harvard.

– Et tu n'as rien à faire pour me remercier, c'était normal.
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Douce et océane, présence un peu éthérée qui contraste grandement avec mes flammes, mes folies, mes impulsivités. Si tu es l'eau douce et sereine, je suis un incendie presque criminelle, plutôt doué pour l'auto-sabotage. Personne n'arrive vraiment à suivre et c'est question d'habitude désormais. Je suis trop priée d'avancer pour porter attention à mes écorchures, aux lambeaux qui suivent mes courses enfiévrées et désespérées comme la nuit dernière. « Je pourrais te proposer si tu veux, si un jour, j'y participe, j'y pense depuis quelques temps. » Mais encore rien de concret dans ma tête, et surtout, je ne comprends pas pourquoi, je propose ça à une inconnue. Sans doute que le fait de m'avoir extirpé de griffes malintentionnées y est pour beaucoup. Je souris en haussant les épaules à ta réaction. Mon métier impressionne souvent, d'autant plus que je suis une femme. Mais la plupart des gens ignorent qu'au départ, je ne l'ai pas du tout choisi et qu'exercer au milieu des flammes est une consolation par rapport à la prison. « Oui effectivement, mais ça apporte aussi beaucoup. » Les gens voient plutôt bien ce métier, on est gratifiés, on passe pour des héros et tout le monde nous prête des ailes. Hors, on ne fait que notre job, on côtoie la misère et parfois des moments sympas, mais on vit aussi pour ça, pour cette adrénaline dans nos veines. Je ne suis pas faite pour le calme. C'est en tout cas bien moins glorieux que Harvard, et je ne suis même pas étonnée que tu sois modeste. « On parle de Harvard, une des meilleures universités mondiales. Evidemment qu'il faut être intelligent pour y être admis. Tu peux être fière de ça. » Je te regarde avec bienveillance, il faut savoir faire preuve de fierté quand c'est nécessaire. C'est toujours plus valorisant que d'avoir bénéficié d'un programme de reconversion pour détenues, mais je vais m'abstenir de noircir le tableau. « Oh c'est classe. Je crois que j'ai un peu le mal de mer, même si les petits bateaux rapides ça va. » J'aime pas trop naviguer sur l'eau même si j'adore nager. Alors forcément ça me fascine que tu sois à l'aise avec ça. « T'es vraiment la petite sirène. » dis-je en riant doucement. Etrange et fascinante, honnêtement, t'es presque irréelle. Une fée dépourvue d'ailes. « Je veux bien oui. Je passerai te le rendre. » Hors de question que je m'endorme dessus. « Non ce n'est pas normal, c'était courageux de le faire, t'es la seule à l'avoir fait et sans toi je serai pas là... et en plus tu prends le temps de m'accompagner aujourd'hui, donc oui, merci. » Parce que t'as su être vigilante là où la plupart des gens auraient fermé les yeux. Une fois dehors, je commande rapidement un uber pour nous emmener à l'hôpital. Ce n'est pas ainsi que j'envisageais ma matinée, mais il est clair que je préfère me réveiller dans la chambre d'une étudiante plutôt que dans un endroit bien plus sordide...
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Fille du feu et fille de l'eau, on pourrait les croire contraire, toujours dans une désespérante opposition. Pourtant Joyce ne ressent pas tout ça, et il y a une sorte de facilité à discuter avec Ludo, une douceur qu'elle dégage sous la force des flammes et qui donne envie de se confier à elle. Il ne sert à rien de toujours chercher à comparer les éléments, parfois ils peuvent juste s'accorder ensemble. Et probablement que ça leur est nécessaire, à toutes les deux, de l'eau pour apaiser, du feu pour raviver.

– Oui, bien sûr. Ça me plairait assez, je crois.

Elle attrape alors une feuille de papier dont elle découpe un bout et sur lequel elle inscrit son nom et son numéro. Elle réalise, dans son geste, que c'est un peu idiot, car elle aurait simplement pu lui dicter ledit numéro pour que Ludo l'inscrive directement dans son téléphone, mais l'idée ne lui est pas venue. Et elle a l'impression de moins s'imposer, également ; elle pourra faire ce qu'elle veut de ce bout de papier, qu'elle ait envie de la recontacter ou non. Joyce ne cherche surtout pas à prendre de la place là où on pourrait ne pas avoir envie d'elle, courant marin qui esquive les rochers.

– Voici mon numéro pour ça ou… n'importe quoi.

Sourire timide alors que la conversation suit son cours. Joyce ne peut qu'imaginer ce que la vie dans une caserne peut représenter ; ça lui fait un peu penser à Denzel, à tous ces combats qu'il a dû mener pour d'autres, pour elle au fond, pour sauver son pays et des vies. Ses pensées s'égarent un instant vers lui, vers tout ce qu'il représente, mais elle les chasse bien vite ; ils se sont à peine croisés en pleine mer, quelques messages échangés comme des bouteilles à la mer, et déjà elle s'emballe. Mais ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour penser à ça, et elle chasse le marin de son esprit pour se reconcentrer sur le moment présent et les compliments de Ludo. Effectivement, Harvard fait partie des universités les plus renommées, et pourtant, Joyce a l'impression qu'on parle surtout ici d'opportunité, bien plus que d'intelligence.

– Tu sais, il y a des crétins ici, comme partout ailleurs.

Elle préfère parler de la mer, Joyce. L'océan et ces milliers de poissons, là où elle a tant envie de retourner, l'impatience qui la dévore de pouvoir à nouveau vivre sur un bateau. C'est ça qui la motive à bosser aussi durement pour réussir ses études, la raison de sa présence sur terre. Mettre toutes les cartes de son côté pour pouvoir un jour retourner vivre sur les vagues, redevenir entièrement sirène et perdre les jambes que lui impose sa condition d'étudiante. La plupart des gens voient les bateaux comme un moyen de transport, un voyage, une expédition. Pour elle, c'est sa maison, et c'est la terre qui est un voyage, une étape seulement.
Alors, forcément, lorsqu'elle parle de sa passion, son visage s'illumine, comme si elle sentait déjà les embruns sur sa peau et l'odeur du sel enroulé autour de ses cheveux.

– J'ai vécu sur un bateau quand j'étais enfant, alors j'ai plus le mal de terre que le mal de mer. Et je travaille à l'aquarium de la ville également, si un jour tu as envie de passer, je pourrai te faire visiter les lieux, promis il n'y a aucun remous là-bas, enfin sauf peut-être dans l'aquarium des pirahna.

Fascinantes, mais effrayantes créatures, qui la révulsaient un peu lorsqu'il fallait les nourrir – elle arrivait généralement à négocier avec ses collègues pour éviter cette tâche, d'ailleurs. Les requins exerçaient sur elle la même fascination, mais il y avait en eux quelque chose de plus délicat, de moins agglutiné autour de leurs proies et Joyce ressentait bien plus de tendresse pour eux, finalement, bien moins de peur également – entre un banc de pirahna et un requin, même blanc, elle n'aurait pas hésité un instant. Majestueux, ils régnaient sur les océans un peu à la manière des lions sur la savane, quand les petits poissons aux dents aiguisées étaient, eux, bien plus proches des hyènes. Toujours en bande, le rire au bord des babines pour détrousser leurs cibles.

Joyce lui passe le pull et la rassure d'un sourire ; elle en a d'autres, Ludo peut prendre tout son temps avant de le lui rapporter. L'important dans toute cette histoire, c'est surtout qu'elle soit désormais en sécurité.

– J'aurais aimé que quelqu'un soit là pour moi, si les rôles avaient été inversés.

Et elle ne doute pas que la fille du feu n'aurait pas hésité à plonger dans le grand bleu pour la tirer des griffes du monstre.
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J'ai cette croyance peut-être un étrange que rien n'arrive par hasard. Si tu m'as sauvé des eaux empoisonnées ce soir, ce n'est pas pour rien. Alors, peut-être que je peux passer pour une folle à te parler aussi vite de cercle de femmes et ce genre de choses, mais je me sens en confiance avec toi et j'ai cette habitude suivre mon intuition dans ce domaine là. « Super. Je vais le noter précieusement. » Parce que de toute façon, je compte bien te remercier comme il se doit, à ma manière, à un moment ou un autre. Et je viens te confier mon admiration pour être entrée à Harvard. Pour moi qui n'ai pas fait d'études, ça reste toujours un exploit. Quelque chose de très impressionnant et j'ai d'ailleurs du respect pour les têtes pensantes de ce monde. Moi je resterai modeste, une fourmi anonyme parmi le reste. J'étais plutôt intelligente en classe sans rien démontrer d'exceptionnel et puis ma vie a décidé que je ne resterai pas très longtemps sur les bancs de l'école. C'est sur qu'une partie de moi aurait aimé et en même temps, je n'ai pas vraiment de regrets. Je m'en sors déjà pas si mal quand on voit déjà le constat de départ. « Oui... l'intelligence se situe à plusieurs niveaux de toute manière mais disons que scolairement faut déjà savoir un minimum se défendre. » L'intelligence relationnelle, humaine, pratique, c'est autre chose et oui, je suis persuadée qu'il y a des crétins en la matière, mais tout le monde ne rentre pas ici non plus et mon admiration semble toute naturelle. « Tu aimerais faire quoi ? » Parce que je suis d'un naturel curieux et que je n'arrive pas trop à savoir pour quel domaine tu te destines. T'es tellement à part. Et t'entendre raconter ta jeunesse a quelque chose de fascinant. « J'imagine que tu as beaucoup voyagé en vivant sur un bateau ? Ça doit donner le sentiment d'être libre. » Je souris, parce que la liberté est une valeur si précieuse à mes yeux. Je ne sais que trop ce que c'est d'y renoncer. « Oh avec plaisir, il paraît qu'il est super et je n'ai pas encore eu le temps de le visiter, ça t'embêterait si je venais avec mon filleul ? Il a trois ans et il adore les animaux. » Je peux pas partager un moment pareil sans lui. On se met en route et tu viens m'assurer que toi aussi, t'aurais aimé que quelqu'un réagisse de la même façon si ça t'était arrivé. « Je crois vraiment en la solidarité féminine. » Un espoir qui me raccroche. « voilà le taxi. » Celui qui va me conduire vers ce lieu où je vais devoir exposer ma conscience, admettre que tout ceci a été bien réel et réaliser le drame auquel j'ai heureusement échappé. « Après toi. » dis-je en te laissant monter puis en te suivant et j'annonce finalement à notre chauffeur la destination. Etrange parcours qui nous attend.
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Ludo accepte le bout de papier griffonné et Joyce se dit que c'est peut-être le début d'une belle rencontre. Elle a beau avoir ce côté aqueux qui revient si souvent dans sa vie, l'éclabousse de sa joie, elle la fille qui rêve de baleines et de poissons-chats ; elle n'en aime pas moins pour autant rencontrer de nouvelles personnes. Car s'il y en a de terribles – et la soirée de la veille en est encore une fois la preuve, il y en a également qui sont extraordinaires et peuvent tirer de la plus sombre des obscurités, une forme de clarté solaire. Et la fille du feu semble de ces personnes. Lumineuse et forte. Là où la petite sirène peine à traîner sa queue sur le bitume, elle roule avec son camion de pompier, lumières bleue et rouge qui se suspendent dans l'air. Métaphore de l'albatros, pour Joyce, empruntée à Baudelaire et qui lui tord si bien la queue ; dans son élément elle se sent reine, dès qu'on l'en extrait, elle suffoque, ses ailes se traînant sur le sable, ancre qui la fait partir à la dérive. Elle a besoin de bouées auxquelles se raccrocher, d'être humain pour la guider.
Alors certes, elle est un peu scolaire, assez en tout cas pour arriver là où elle le désirait. Il faut dire également, qu'elle a choisi des études qui lui correspondent, à l'odeur salée des embrumes. Encore une fois incapable de sortir de son milieu, alors forcément c'est facile. Ça lui rappelle sa première année de retour à San Francisco, quand elle avait débarqué dans la jungle du lycée. L'adolescente de 16 ans qui avait grandi sur un bateau peinait à y comprendre les codes sociaux et, même si sa gentillesse lui avait permis de se faire rapidement quelques amis, le monde tournait trop vite pour elle. Alors elle se rattrapait aux cours, parce qu'eux au moins, n'étaient pas bien différents sur terre ou sur mer. Enfin à l'exception prêt que, sur les flots, elle avait deux professeurs qui lui étaient totalement dévoués, prêts à l'aider à la moindre difficulté, et à passer des heures sur une équations ou une règle de grammaire qui lui posait problème. Il était drôle d'ailleurs, de voir comme les qualités scolaires de ses parents se reflétaient sur elle ; là où ils étaient à l'aise, elle brillait ; là où ils peinaient, ça avait toujours été ses points faibles. Impossible néanmoins de dire si c'était quelque chose d'inné et de génétique, ou simplement le fait qu'ils l'avaient bien plus poussée dans les connaissances qu'ils maîtrisaient.

– J'étudie la biologie marine. Après mes études, j'aimerais bien repartir sur un bateau pour aller étudier les modes de vie des créatures marines. Et si possible faire en sorte qu'elles puissent vivre en meilleure harmonie avec nous…

Elle repense brièvement à l'entreprise colossale dans laquelle William et elle se sont engagés, même si elle se sent souvent démunie face à la puissance des entreprises qui polluent et pêchent le plus dans les océans. Ils ont l'argent et le pouvoir, elle n'a que la motivation. Mais elle sait également que, si tout le monde réfléchissait ainsi, alors personne ne tenterait rien pour se défendre et la planète étoufferait. Une seule personne dressée devant un bulldozer prêt à raser une forêt, ce n'est rien d'autre qu'une fourmi. Mais quand il y en a dix, cent, mille ? La plus grande machine du monde ne peut pas grand chose face à des milliers de personnes prêtes à la démonter.

– Je crois pas avoir éprouver plus grande liberté que ça dans ma vie. C'est pour ça que j'aimerais autant y retourner…

Air rêveur, la réalité la rattrape lorsque Ludo évoque son filleul. Si Joyce n'a jamais beaucoup côtoyé d'enfants – ses petits jobs d'ado tenaient plus de donner un coup de main au port que du babysitting –, ils la fascinent néanmoins par leur énergie et leur imagination. Même si elle râle souvent de devoir nettoyer les traces de doigts sur le bas des vitres de l'aquarium, elle ne peut se retenir de sourire lorsqu'elle voit leurs grands yeux fascinés devant les ballets aquatiques et colorés des bancs de poissons.

– Bien sûr ! Il pourra même m'aider à nourrir les tortues, s'il en a envie !

C'est l'avantage de travailler dans un endroit pareil, au-delà d'être dans son élément, ça permet de montrer des choses inédites à certains visiteurs.

Un taxi arrive à ce moment devant les deux jeunes femmes et Joyce se glisse sur la banquette arrière, se rappelant soudain leur destination. Bien éloignée de la mer et des poissons multicolores, il leur faut replonger dans les souvenirs nauséabond de la veille et la tournure de l'ambiance devient un peu moins légère alors que le conducteur leur demande où elles désirent aller.
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Parler de ta vie ça m'aide à oublier juste un instant la misère de la mienne. Je suis tombée bien bas pour me faire secourir par une étudiante et échapper à tout ça. Mais je sais mettre ma fierté de côté et réaliser la chance que j'ai eu dans mon merdier. Je parie que t'es brillante, parce que Harvard ne s'emplit pas de gens comme moi et je suis plus que certaine de ne pas me tromper. J'ai confirmation lorsque tu me détailles ce que tu aimerais faire. Je comprends rien à ce domaine, j'ai aucun talent pour les sciences, si ce n'est quelques préceptes de sciences naturelles, et encore. J'ouvre mes yeux un peu plus grand, mon admiration est là tout simplement. « C'est vraiment un beau projet et je suis hyper admirative. » Y'a tant de douceur qui émane de toi, que tu me donnes réellement l'impression de pas appartenir à notre monde. J'ai juste de la chance que mon chemin ait trouvé le tien, juste l'espace d'un moment. « Des idées de l'endroit où tu laisseras le vent te porter ? » Les océans sont aussi vastes même plus que nos terres et même si ces paysages peuvent sembler monotones, j'imagine que les fonds marins sont différents selon l'endroit où on se trouve. Du moins, c'est ce que j'imagine... « Oui comme si ici, tu ne te sentais pas à ta place ? » Je repense à ce film que j'aimais regarder quand j'étais gamine. Splash. C'était juste un autre remake de la petite sirène. Mais si Ariel voulait à tout prix connaître les joies terrestres, j'avais davantage ressenti les difficultés d'adaptation de Madison. « Et t'as un prince Eric ? » dis-je en riant, histoire de nous changer les idées, d'aller sur un sujet plus léger. « Et un polochon ? » Parce qu'on est d'accord que c'est lui le plus classe. En attendant, tu travailles à l'aquarium, me proposant d'y passer et j'imagine déjà y emmener Jared. « Ce serait dingue, il serait comme un fou. » Encore plus quand je lui parlerai de toi, la jeune filles aux cheveux colorés qui m'avait aidé lors d'une soirée et qui venait de l'océan. Ça m'aide vraiment à m'évader de ce moment. « Mais je veux pas t'embêter ou t'amener plus d'ennuis encore. » Je sais pas si ta hierarchie verrait ça d'un bon œil, alors je veux juste que tu sois à l'aise, si tu peux pas le faire.

@Joyce Millett
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Elle vit déjà un peu dans le futur, Joyce, rêvant sans peine de son avenir sur l'eau, le vent et le sel comme seule maison. Elle n'a aucun doute d'y parvenir, un jour, que ce soit avec ou sans diplôme en poche. Si ça échoue à Harvard, elle trouvera une autre solution, un autre bateau, une autre mission, mais elle ne se voit nulle part ailleurs que sur les flots, la sirène. Mammiphère marin, elle a besoin de remonter à la surface pour respirer, mais loin de l'étendue bleue elle ne peut pas survivre non plus.

- Un peu partout. J'aimerais bien étudier un peu plus les requins blancs et surtout leur reproduction. Tu te rends compte qu'on ne sait pas combien de temps dure leur gestation ? Ca me paraît fou, j'aimerais bien élucider ce mystère et... pardon, je m'emballe, faut surtout pas me laisser partir sur ces sujets sinon je ne m'arrête plus.

Le pire, c'était certainement avec ses parents. Elle avait suivi leurs recherches pendant des années et, dès qu'elle le revoyait désormais, ils passaient une bonne partie de leur temps à parler de leurs nouvelles avancées. Pour quelqu'un qui n'était pas dans ce milieu, une soirée avec les Millett devait apparaître bien ennuyeuse...
Toujours un peu en décalage avec le reste du monde, la petite sirène, mais au moins avec ses parents elle était dans son univers, n'avait pas l'impression de se sentir hors de ces terres qu'elle ne comprenait pas toujours.

- C'est un peu ça...

Les poissons c'était simple. Ils suivaient la loi des plus forts, la loi de la survie. Alors que les humains... C'était toujours compliqué entre eux, et la veille en était une fois de plus la preuve. Mais d'un autre côté, qui était elle pour les juger ? Elle n'était pas beaucoup mieux, au fond. Incapable d'interpréter ses sentiments, il fallait croire que la petite sirène était restée un peu trop longtemps parmi les humains. Incapable de dire ce qu'il y avait entre Denzel et elle.

- Disons qu'il y en a eu un, à qui j'ai brisé le coeur il y a plusieurs années.

Dans cette histoire-là, ce n'était pas une sorcière qui avait joué les briseuses de coeur, mais la peur de le voir disparaître dans l'armée. Peur qui était probablement encore plus dangereuse qu'Ursula et ses nombreuses tentacules.

- On s'est recroisé il y a pas longtemps, mais... je ne sais pas vraiment ce que ça va donner. Il n'y a que dans les contes de fée que tout le monde finit heureux pour toujours... Enfin... et toi, tu as quelqu'un ?

Elle esquisse un sourire, encore un peu perdue dans ses pensées. Joyce l'a bien vu sur ce bateau ; quelque chose semble encore vibrer en eux et le marin ne l'a pas laissée totalement indifférente. Mais c'est elle qui est partie et elle sait qu'elle devra peut-être gérer de la rancoeur à ce sujet.

- Je crois que la vie serait plus simple si on se contentait d'avoir des Polochons autour de nous.

Moins d'histoire et moins de prise de tête. Peut-être moins de passion également, bien que Joyce croit fermement que de grandes et belles choses peuvent se dégager de l'amitié aussi. C'est simplement une forme d'amour un peu différente, ce qui ne la rend pas pour autant moins importante. Tout réside dans la force qu'on veut bien lui offrir, dans ce qu'on en fait. C'est cette complexité là qui rend les humains intéressants, au fond, et ce pourquoi elle n'est pas si malheureuse de devoir vivre cette étape de sa vie sur terre. On peut faire de jolies rencontres, au fond. Et Ludo en est une, même si Joyce aurait bien aimé pouvoir se passer des circonstances qui ont mené à ça.

- Oh non, ne t'inquiète pas, ils n'ont aucun problème avec ça. Au contraire, ils aiment bien l'idée qu'on puisse faire naître de futures vocations dans les yeux des enfants.

Des gosses qui plus tard voudront peut-être, tout comme elle, laisser la terre derrière eux pour aller vivre sur les flots.

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Ce monde dans lequel tu vis, est si loin du mien. C'est pas difficile de voir en nous regardant qu'on appartient pas au même monde. Que c'est le mieux qui t'attend, tandis que moi je suis condamnée aux flammes. Mais c'est appréciable aussi de se dire que l'espace d'un instant, ce sont deux réalités qui viennent se côtoyer. « Ouah c'est dingue, on les trouve où les requins blancs ? » Ce monde là pouvait me fasciner, comme tout ce qui était en lien avec la nature de toute manière. Même si je déteste les bateaux, du moins en faire, j'ai toujours aimé l'eau, la sensation de plénitude qu'on ressent lorsqu'on est totalement immergé, comme si tout pouvait être effacé, une bulle océanique. Et tu appartiens à ce monde, définitivement. Sirène éthérée et un peu enchantée, tu parviens la prouesse d'insuffler un peu de légèreté dans cette matinée merdique, à me faire oublier les traces laissées par mon mascara et ma tenue misérable et débraillée. T'es royale quand je suis abaissée à mes rangs anonymes. « Oh je vois... il y a toujours de nouvelles aventures à vivre tu sais. » Moi qui te dit ça. La blague. Moi qui ai été incapable de redonner vraiment mon cœur depuis qu'un homme me l'avait fracassé à ses prémices. « Les contes de fées n'existent pas oui, mais il peut y avoir de belles histoires tout de même. » Moi je veux y croire, même si les choses ne sont pas aussi tracées et rangées qu'on veut nous le faire croire, la beauté existe, elle est juste imparfaite et sauvage, mais tant qu'elle reste authentique... « Non. Personne. » Ce n'est pas comme si le cœur n'avait pas tenté de l'accroche, mais il n'est suffisamment pas noble pour mériter l'attache. « Oui c'est vrai. Tu sais, l'amitié finalement, c'est la seule chose en laquelle je crois vraiment. » Sentiment plus apaisé, moins blessant, en amitié on a aucun mal à décupler, à donner davantage sans craindre qu'on nous en reprenne plus. J'avais le même raisonnement avec l'amour, puisque l'amitié en est simplement une forme, mais a priori pas le reste du monde. « Je te recontacterai alors. Avec plaisir. » La voiture se gare et nous voici devant l'hôpital où je pourrais faire part des éléments en ta compagnie. « Nous voici arrivés. » Et la suite ne promet pas autant de légèreté mais la démarche est nécessaire.
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Si toute la flore marine intéresse Joyce, ce sont les requins qui la passionnent le plus, et ce depuis gamine. Elle se rappelle encore, alors qu'elle ne vivait même pas encore sur l'eau avec ses parents, lorsqu'ils sortaient en mer elle guettait toujours l'horizon à la recherche d'un aileron pour crever la surface de la mer. Il y a quelque chose en eux qui la fascine, comme une sorte d'expression qu'elle n'arrive pas à analyser avec ce besoin insupportable de l'être humain de tout chercher à anthropomorphiser, et dont elle ne parvient pas à détacher le regard. Et bien évidemment, plus ils sont gros, plus ça l'intéresse. Le requin baleine tient évidemment le haut du classement et elle mesure la chance qu'elle a d'avoir déjà pu nager plusieurs fois avec ce poisson gigantesque. Mais, évidemment, le requin blanc et toutes les légendes qu'il traîne derrière lui, lui offre un peu l'impression d'une quête à la Moby Dick, sans le harpon évidemment. L'étudiante a envie de le saisir dans son entièreté, de compléter les trous dans le comportement et la vie de cet animal qui est si haut dans l'échelle alimentaire des fonds marins.

– À pas mal d'endroits, en fait. Ils sont plutôt solitaires et capables de s'adapter à pas mal de conditions. Mais le plus facile pour les trouver, c'est vers l'Australie, donc si j'ai la chance de pouvoir monter un tel projet, c'est sans doute là-bas que je commencerai.

Elle s'imagine sans mal capitaine de son bateau à fondre les flots pour l'autre bout du monde. Son esprit toujours accroché à l'horizon, de toute façon, elle peine parfois à le ramener sur terre pour s'occuper de l'essentiel avant le grand départ. Parce qu'elle en est certaine, la sirène, elle repartira. Retournera d'où elle vient, un jour, dans un futur pas si lointain. Quelques questions demeurent néanmoins, notamment la question d'un éventuelle co-capitaine. Quatre ans auparavant, elle n'aurait eu aucun problème à répondre à ça, certaine que Denzel l'accompagnerait au bout du monde, que leur amour était immortel et qu'aucune vague n'était assez grande pour les arrêter. Mais c'était l'armée, et sa propre faiblesse qui les avaient stoppés. Joyce était partie, leur histoire éternelle avait pris fin et elle l'avait fui pendant plusieurs mois – refusant ses appels, s'éloignant de leurs amis communs, déménageant à l'autre bout du pays – qu'elle ne pensait plus jamais le revoir, vouée à retourner seule sur les flots – elle avait beau avoir rencontré quelques personnes depuis leur séparation, elle n'imaginait aucun l'accompagner comme lui aurait pu le faire, une sorte de point final s'était placé dans sa tête. Mais Denzel avait réapparu dans sa vie et tout se trouvait bouleversé, goût étrange dans la bouche, celui de ne l'avoir jamais oublié. Et lui non plus, selon ses propres mots. Cependant elle est bien incapable de dire vers quoi cela peut les mener, s'il a toujours une place sur son expédition, s'il désire toujours une place. Trop de questions, au fond, et elle se dit qu'ils étaient bien sérieux à 18 ans, avec leur idée du grand amour, que peut-être tout s'est emballé un peu trop vite et qu'ils auraient dû ralentir le rythme pour se préserver. Même si, à ses côtés, il est difficile d'agir ainsi. Un entremêlage de pensées dont elle peine à s'extraire.

– Je comprends. C'est un beau sentiment, l'amitié. Même si ça peut être tout aussi douloureux, voir pire encore, lorsque ça se brise.

Joyce n'est pas du genre à se méfier, à retenir ce qu'elle ressent pour les autres, alors quand elle aime, c'est sincèrement. Comportement marin, dans le fond, les poissons ne se posent pas autant de questions avant de se lancer dans des traversées de l'océan avec leurs congénères, et elle non plus. L'amitié, elle y croit, combien même ça lui est déjà revenu en travers de la tête. Et ça fait mal, mais ça ne l'a jamais empêchée de recommencer. Parce que c'est précieux, au fond, ces petites bulles d'oxygène, ces moments partagés pour traverser les tempêtes. Que ce soit le temps d'une fête, d'un voyage, ou même pourquoi pas, d'une visite d'aquarium. Et elle se réjouit déjà de montrer l'endroit où elle travaille à Ludo. Elle aime partager sa passion, d'autant plus avec des gens qu'elle apprécie. Rencontre aléatoire sur des circonstances malheureuses, Joyce n'en est pour autant pas moins reconnaissante d'être tombée sur elle. Ça a l'air d'être quelqu'un de bien, au cœur grand et réfléchi.

La voiture ralentit ensuite pour les poser devant l'hôpital et l'étudiante ouvre la porte pour retrouver l'air frais. L'étape s'annonce plus délicate que leurs conversations, mais elle ne compte pas l'abandonner. Là pour la soutenir, solidarité jusqu'au bout de cette histoire et plus loin encore s'il le faut, elle lance un petit sourire d'encouragement à la pompière, comme pour lui transmettre un peu de force.

– On y va ?

Et, si elle dit non, si elle revient sur son envie de porter plainte, elle comprendra aussi.
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