(ravelsie) hold my hands and keep me dear

Currier House, mercredi 10 novembre

@Raven R. Van Horn Alors c'est comme ça qu'après que tout ai lentement commencé, tout s'est brutalement terminé. C'est pas nouveau et ça fait des semaines que la distance a mis en péril votre relation ; mais lundi c'était la goutte d'eau, le trop plein qui a fait débordé le vase, et tout s'est alors écroulé. T'as attendu quelques jours en espérant toujours plus que ça aille mieux mais cette ultime discussion houleuse par téléphone t'a fait prendre la décision radicale de prendre ton téléphone pour marquer la cassure brutale. Pourtant dans ta tête c'est différent, tu te raccroches encre et encore à l'espoir alors qu'une part de toi sait très bien qu'il n'y en a plus aucuns. T'as balancé le téléphone sur le canapé mais il n'a pas arrêté de vibrer. Alors t'as deviné à travers les larmes les messages de Raven, Kieran, Eben, Jessie. La première disant qu'elle arrivait. Tu pinces les lèvres, ouvrant un message pour répondre que c'est pas nécessaire mais tes doigts tremblent tellement que tu finis par abandonner. Peut être que si tu continues de faire la morte dans ce grand sofa, il t'engloutira. Weenie n'est même pas là pour te remonter le moral, il doit probablement dormir paisiblement dans ta chambre. Le salon est presque désertique, tout le monde est parti dormir à cette heure mais toi tu vas être incapable de trouver le sommeil. T'entends même pas la porte qui s'ouvre, tu sursautes seulement lorsque tu entends du bruit derrière toi et te retournes pour la découvrir. Elle, ici.

@Elsie Barlow | la notification d'une mise à jour meets qui provient du profil d'elsie. tu t'attends à tout sauf à ce qui se passe sous tes yeux. le coeur de ton amie est sans aucun doute en miettes, et tu ne peux pas la laisser comme ça. un commentaire envoyé à la volée et tu t'es échappée de chez toi aussi rapidement que les mots qui se sont glissés dans son feed. sans veste, sans rien d'autre que ton envie d'être présente pour elle, ce besoin de la protéger de tout. t'as roulé sans doute un peu trop vite pour te rendre jusqu'à la currier, ancien bastion de vos retrouvailles, ancien lieu de ce que vous avez vécu. il a beau être tard, tu te fous de tout. tu entres comme si ta vie en dépendait, et écoutant seulement le bruit du silence, tu refermes la porte plus doucement, avant de passer une tête dans le salon pour voir qui s'y trouve en voyant une faible luminosité s'en échapper. elle est là, seule. plus maintenant. sans un mot, tu viens t'installer à ses côtés avant de la prendre doucement dans tes bras. comme si le moindre mouvement brusque pouvait la briser un peu plus.

@Raven R. Van Horn L'envie de vouloir rester toute seule s'envole aussitôt lorsque tu vois que c'est elle. Car t'as besoin d'elle, et qu'elle le sait surement, le voit lorsque ton regard blessé croise le sien et le sent lorsque tes bras vont dans son dos lorsqu'elle s'approche pour une étreinte. T'avais pas compris à quel point t'avais besoin que quelqu'un vienne combler le vide qu'on vient de laisser dans ta vie et surtout dans ton cœur. T'as les larmes qui montent, et tu ne te retiens pas. T'as du mal à comprendre comment c'est possible, que t'as encore de quoi pleurer après ces trois derniers jours. Tu veux pas lui dire que ça fait déjà tout ce temps là, car t'as pas la force d'encaisser la vérité, celle d'elle qui dit que t'avais pas à te renfermer sur toi-même de la sorte. Tu quittes pas ses bras, tu veux pas qu'elle recule, jamais. "j'arrive pas à y croire Raven…" t'arrives pas à parler non plus, la voix tremblante et le sanglot qui te prend. La rupture était très probablement prévisible, mais cette sensation d'avoir le cœur brisé en pleins de petits morceaux n'aurait jamais du l'être.

@Elsie Barlow | depuis quand elle est là, seule ? depuis quand ses larmes perlent ainsi sur sa peau ? à son regard, tu peux voir que ce n'est pas de maintenant. trop rouge, trop triste pour être le reflet d'une situation qui vient de se produire. et quand bien même, on annonce pas une rupture de cette façon sur les réseaux sociaux, on laisse le temps de l'acceptation se frayer un chemin avant de se résoudre à cliquer sur ce changement. alors, combien de temps a-t-elle pris à se confondre dans le silence de plomb de sa chambre avant de daigner mettre à jour ce foutu statut social ? peu importe l'heure, peu importe le temps, elle savait qu'elle aurait pu t'appeler, te laisser un message pour que tu viennes combler cette brèche dans le myocarde qui a tout fait éclater. ton corps se mue en balancier délicat, qui se balance doucement, sans relâcher cette étreinte qui demeurera autant de temps qu'elle en aura besoin. nuit et jour, si tel est son choix. tu lui avais dit pourtant, que ça ferait mal, que c'était presque inévitable. et pourtant, tu aurais préféré te tromper, quelque part. laisser l'égoïsme de tes propres sentiments loin derrière toi et te tromper vraiment, la voir heureuse. mais tu es un corbeau, tu assène les vérités comme un bourreau. « je sais ma puce.. je sais.. » les mots se font la malle de la voir ainsi. et en même temps, que dire ?

@Raven R. Van Horn T'aimerais tant savoir garder la vérité pour toi, mais tu sais pertinemment qu'elle ne te laisseras pas faire de ce cas. Tu regrettes presque d'avoir cliqué sur ce petit bouton, annonçant au monde ce que toi seule savait jusqu'alors. Est-ce que ça aurait changé quoi que ce soit ? Rien, hormis le fait que tu te sois encore plus enfermée dans ta douleur en silence. Raven est là et avant d'être rassurée d'avoir son soutien, tu te sens coupable de lui infliger ta peine. Tu te gardes de le lui dire car tu sais très bien qu'elle insistera pour te faire corriger tes mots, mais t'aimerais tellement trouver le courage de lui dire qu'elle n'a pas a subir ça pour toi. Mais pour l'instant t'as plus rien. Ni les mots, ni les idées claires. Ses bras provoquent un mouvement, le tout premier depuis que t'avais la sensation que le monde s'était arrêté de tourner. Tu recules pas, t'y accroches comme si c'était la première fois que les choses retrouvaient un sens depuis plusieurs jours. "tu penses que j'aurais pas du faire ça ? me forcer à continuer à y croire ? je me sens si mal et horrible…" pourquoi que c'est à elle que tu poses toutes ses questions ? Une part de toi sais que ces questions peuvent faire du mal, et tu t'en veux de les avoir prononcé, provoquant un nouveau sanglot dans ta gorge. Les larmes coulent dans ses cheveux et tu finis par reculer doucement et tentant de les essuyer du bout de tes doigts tremblants "désolé…" tu cherches du regard autour de toi le paquet de mouchoirs pour t'essuyer tes yeux "pourquoi ça fait si mal ? je veux que ça s'arrête." mais comment faire si ce n'est tenter d'aller de l'avant quand toi tu rêves juste de retourner en arrière ?

@Elsie Barlow | et si tout ça n'était qu'une mauvaise passe, que la communication entre eux s'était brouillée ? que sa douleur n'allait durer qu'un temps avant qu'elle ne t'annonce que tout s'est arrangé ? vu son état, au final, tu sens qu'il y a peu de chances que ce schéma se dessine de lui-même. c'était peut-être vraiment la fin de sa divine idylle avec l'ancien currier. tu fais de ton mieux pour ne pas sentir ces petits battements lancinants du cœur égoïste. « l'espoir nourrit l'humanité. quand il meurt, un nouvel espoir se fraye un chemin dans l'esprit de celui qui le porte. T'as voulu essayer de sauver cet espoir en croyant de tout ton être que ça allait bien se passer, et c'est pas une mauvaise chose que d'avoir essayé. ça prouvait que ça te tenait à coeur. parfois ça fonctionne et d'autres fois pas, mais si t'avais pas tenté, tu n'aurais pas découvert cette réalité. » ta main attrape la sienne quand elle essuie les larmes déposées sur toi, tes doigts s'entrelacent aux siens. « pourquoi tu t'excuses ? c'est que de l'eau salée. » sourire timide qui glisse un instant. et la question qui vient te foudroie. t'as vraiment mal pour elle. « ça fait mal parce que l'amour fait mal quand il s'en va. ça fait mal parce que tu tenais à lui. ça fait mal parce que c'est récent. un jour ça fera plus mal, promis. » mais qu'est-ce que t'en sais, finalement ? ça va faire un an que toi ça picote dans la cage thoracique.

@Raven R. Van Horn D'un naturel plutôt optimiste d'habitude, elle ne doit surement plus savoir te reconnaitre. Raven elle n'était pas là en septembre de l'an dernier, lorsque tout avait été terminé avec Harry. T'avais été en miette, et à ce moment là aussi t'avais cru que le monde était en train de s'arrêter de tourner. T'as jamais beaucoup de fois donné ton cœur, c'était seulement la seconde fois et au fond une part de toi comprend. Parce que c'est trop dur. La douleur est aussi vive que le bonheur, et à cet instant même tu te demandes si elle ne l'est pas plus. A quoi bon y croire ? Faut penser que t'es pas faite pour ça, pas faite pour avancer à deux. Comme si tous les efforts que tu pouvais faire pour outrepasser ta timidité notoire n'étaient pas encore assez suffisants. T'entends ses mots sans les entendre, vérité cruelle qui fait mal mais qu'est très probablement la tienne. Elle ne comprend pas pourquoi tu t'excuses, et toi non plus à vrai dire, vieille habitude. "je veux pas être un fardeau, tu peux y aller si tu veux…" ta voix se brise, et les gestes font mentir les mots. Tes doigts qui s'accrochent aux siens, ne les lâchent pas, les retient l'air de dire "reste". Tu veux qu'elle reste, tu veux pas qu'elle parte. T'hoches plusieurs fois la tête, incapable de répondre, le regard perdu sur le sol, tête et menton baissés. Un jour peut être, mais t'en a pas envie. Tu veux pas penser à demain, tu veux pas passer à autre chose, tu veux juste retourner en arrière même si tu sais que c'est impossible. "j'veux aller… dormir… essayer…" tu marmonnes entre plusieurs sanglots. "tu m'accompagnes ?" Elle est là, tu veux pas qu'elle parte.

@Elsie Barlow | ça te bute de la voir aussi triste, que son coeur soit ainsi blessé, ce coeur que tu voudrais pouvoir réparer peu importe la manière tant qu'elle retrouve son sourire. et tu vois à quel point sa tristesse est immense quand elle te dit qu'elle ne veut pas être un fardeau. quand elle te dit que tu peux partir alors que tout montre le contraire dans ses gestes. « tu n'es pas et ne sera jamais un fardeau pour moi. et je reste là, avec toi, aussi longtemps que tu voudras, j'te laisse pas. j'veux pas te laisser seule dans cet état.. » tes doigts se serrent encore un peu plus aux siens, comme une promesse que tu ne l'abandonneras pas. ni ce soir, ni demain, ni jamais. lui dire de penser à demain n'était sûrement pas pensable pour elle à l'heure actuelle, rupture et blessure trop fraîche pour songer à l'après. mais il faut pas qu'elle perde espoir qu'un jour tout ira mieux. « oui, j'viens avec toi. viens là.. » tu te relèves lentement et lâche sa main en douceur, avant de la porter. petite femme fragile à qui tu veux éviter des efforts même minimes. tu vas ainsi jusqu'à sa chambre, chemin que tu connais par coeur. « tu veux qu'on partage ton lit ou que je dorme dans celui d'à côté ? » que tu demandes avant d'arriver devant sa porte.

@Raven R. Van Horn Loin de tes habitudes de parler à cœur ouvert, parce que la pudeur, parce que la réserve. Pourtant Raven elle le sait peut être pas mais ces mots te font du bien, sa présence surtout. Le fait de pas te retrouver toute seule alors que tu dois juste apprendre à vivre avec l'impression d'avoir été abandonnée. T'hoches plusieurs fois la tête à ses mots, les pupilles submergées d'humidité mais les traits plus sereins pourtant, juste avec sa promesse de pas te laisser seule dans cet état. Tes doigts toujours dans sa main se resserrent autour de sa paume, geste que t'as l'impression de la sentir te rendre. Tu te redresses avec difficulté, la tête en vrac, le corps complétement vidé de toute son énergie. Le chemin engloutit en un instant qui te semble hors du temps, arrivés devant ta porte, puis dans ta chambre, et sa question à laquelle tu réponds en laissant tomber tout ton poids sur ton lit. Encore en survêtement tu te glisses sous le plaid, pas d'efforts, trop de fatigue, trop de tristesse pour faire que que ce soit d'autre. "non pas dans le lit de Birdy…" comme si elle était encore là, alors qu'elle ne l'est plus. Tu te redresses un peu, enfin surtout le menton, juste assez pour pouvoir la voir "tu peux venir, 'te plait ?" la voix sèche à cause de toute les larmes. L'effort est difficile, presque insurmontable mais t'arrives quand même à reculer, coller ton dos contre le mur derrière pour lui laisser assez de place pas très grand. T'entremêles ton avant bras au sien, glisses doucement ta paume dans la sienne et tires sur sa main qu'elle vienne la loger dans le creux ton épaule. Tes paupières sont lourdes et pèsent aussi fort que le poids de la douleur sur ton cœur. "merci Raven…" merci d'être là, d'avoir un peu forcé la discussion et surtout d'avoir réussi à devenir la seule avec qui tu te sens assez bien de vouloir t'endormir avec ce soir.

hj : fin du rp ?

@Elsie Barlow | tu ne sais pas si tes mots sont justes, tu ne sais pas si tu l'aides vraiment, mais tu fais de ton mieux pour qu'elle s'apaise un peu, pour qu'elle sente qu'elle peut se reposer sur ton épaule, que tu vas pas la lâcher, et que si elle tombe tu l'aideras à se relever autant de fois qu'il le faudra. elle est à bout, physiquement, moralement, ça se voit, ça se sent, mais tu es là, tu seras là. tu hoches la tête quand elle te demande de ne pas aller dans le lit de birdy, et tu la regardes s'installer sous son plaid, avant qu'elle ne réclame ta présence près d'elle. « oui, j'arrive. » que tu répliques doucement, retirant ta veste pour la poser sur une chaise et t'installer à ses côtés. tu la laisses décider du placement de ton corps, elle seule sait quelles sont les choses qu'elle veut recevoir. Papouilles offertes et baiser dans ses cheveux avant de poser ta tête contre la sienne. « shhh.. t'as pas à me remercier.. repose toi, j'te lâche pas. » que tu souffles doucement, la laissant s'endormir contre toi.

FIN DU RP