that moment when you need your best friend ⊹ jeno&alexander

Beaucoup avaient été étonnés quand j'ai envoyé le sms qui disait que je me trouvais à l'hôpital. Faut dire, même si j'étais du genre casse cou, je n'allais pas souvent à l'hôpital. Dans ce cas là, je n'avais pas eu trop le choix vu que j'étais tombé inconscient après que la voiture m'ait percuté. J'avais mal, puisque la dose de morphine qu'Alexis m'avait filé s'était dissipée et je tentais de ne pas y penser bien que c'était dur. J'étais avec l'infirmière que je tentais de convaincre pour avoir une nouvelle dose mais c'était un ordre de ne rien me donner de fort, donc autant dire ne rien me donner. Ca me saoulait et elle l'avait bien compris. Faut dire, je souffrais et ils ne faisaient que me donner des anti-douleurs basiques qui ne faisaient rien à mon système.

Être ici, ne pas être capable de me déplacer librement et, pire, j'étais coincé dans ce corps en train de souffrir le martyr parce que je n'avais le droit à aucun anti-douleurs considéré comme à éviter pour les drogués. Évidemment, Alexis avait dit que je l'étais donc les médecins ont tout stoppé. Ils me filaient des anti-douleurs de pacotille pour ce que j'avais et ça me rendait fou. Finalement, l'infirmière se stoppait dans ses soins le temps de tourner la tête vers la porte qui s'ouvrait. Je faisais la même, pour voir qui entrait. J'espérais juste que ce n'était pas mon médecin, c'était un nul. Je voyais Jeno entrer dans la pièce et j'étais soulagé. Meec ! Trop content de te voir ! Oh ça oui !

Voir Jeno me faisait du bien, pour la simple et bonne raison que c'est mon meilleur pote et que j'kiffais toujours autant le voir. Bon, je savais qu'il ne voulait pas me ramener de quoi tenir ici et je pouvais le comprendre. J'espérais qu'il le fasse quand même puisque je douillais ma maman ici. Comment aller bien quand j'ai une fracture qui se remettait, une cicatrice qui cicatrisait et un mal de crâne pas possible continuellement ? Je lui tendais la main pour lui dire mon jour puisqu'il s'était avancé jusqu'à moi. L’infirmière en profitait pour sortir, son travail terminé. Mais qu'est-ce que t'as branlé, mon gars ? Je soupirais. J'étais vraiment pas fier et je me rendais compte au fur et à mesure que je l'expliquais que c'était vraiment con pour le coup. Mais je ne pouvais plus rien y faire, le mal était fait. J'ai... traversé la route. Mais la voiture a été plus vite que moi et boum. Je secouais la tête, pensant que ça aurait quand même pu être pire. Si jamais je ne m'étais souvenu de rien ou même des blessures plus graves. Elle a fait strike et je suis là. Comme au bowling, je ai été dégommé et mis à terre.

Spoiler:

Mon meilleur ami a fini par passer par ma chambre et c'était assez cool. J'avais besoin de soutien, plus que je ne le pensais. Être allongé ici sans pouvoir faire quoique ce soit, c'était juste horrible. Du coup, quand je voyais mes potes, ça allait mieux, parce qu'ils me distrayaient et vu que j'avais pas le droit à la morphine, c'était tant mieux. Quand j'expliquais à Jeno la raison de mon admission ici, il n'avait pas l'air d'en croire ses oreilles. A vrai dire, il était plutôt silencieux, ce qui était étonnant. Au bout d'un moment, il arrivait finalement à dire quelque chose. Mais ça va ? Qui t'a amené ici ? Je me redressais doucement, pour éviter de me faire mal et je le regardais de nouveau. Ouais, ça va... J'ai juste mal mais ça devrait partir d'ici quelques jours, j'pense. Je lui souriais, tentant de le rassurer puisque c'était ce qu'il fallait faire vu sa tête. Sinon, j'sais pas. J'me souviens de la voiture qui fonçait sur moi sans que j'ai l'temps de réagir et ensuite, j'me suis réveillé ici. Ca doit être le chauffeur qui a appelé les urgences. Je n'en avais aucune idée et je ne m'étais pas posé la question.

Je crois bien que c'était la douleur le pire dans tout ça. Je souffrais et je ne pouvais rien faire pour y remédier. Malheureusement. Mais je devais faire avec, puisque la morphine m'était proscrite. Puis maintenant y'avait Jeno donc j'avais une occupation le temps qu'il serait là, c'était déjà ça. Je n'allais pas m'plaindre. D'accord Je lui souriais, malgré la douleur. Je ne ressentais pas encore le manque de la drogue puisque ça faisait seulement quelques heures que je n'avais rien pris mais je savais qu'un jour ça n'allait pas tarder et, à ce moment là, j'allais vraiment être mal. Je voyais bien qu'il n'était pas rassuré et même, il était inquiet. T'as quelque chose de cassé ? Une commotion cérébrale ? Je regardais mes jambes puis je le regardais de nouveau, puisque j'avais eu la réponse plus tôt dans la matinée. Mh.. une jambe cassée, deux côtes cassées aussi. Perforation du poumon droit et ouais, commotion cérébrale mais il m'semble que ça devrait aller, faut juste faire attention quoi. Je pensais pas que ça pouvait s'aggraver de toute façon. Mais t'inquiète, j'suis toujours en vie. Enfin ça, il l'avait bien remarqué.