G
et Out
Au détour d’une ruelle des feux se sont allumés, morts ou assoupis depuis quelques minutes sous une puissante ondée. A l’intérieur une lueur d’un rouge incandescent a vacillé pour se voir elle aussi se faner puis renaitre de ses cendres lorsque les lèvres sur lesquelles elle était nichée se sont resserrées.
Il a attendu qu’un livreur vienne se garer précipitamment sous la pluie battante pour sortir lui aussi de son véhicule et aller à sa rencontre, traversant les marres changeantes sur les pavés, cigarette abandonnée, pour troquer contre quelques billets les plats qu’elle souhaitait se faire porter. Rien de ce qui traverse ses lèvres à elle n'est au préalable confectionné par ses soins. C’est une habitude, un caprice de biens nés qui n’ont pas la moindre envie de se faire chier. Il leur suffit de payer les services d’un autre, optant pour la voie de la facilité. Alors sac à la main il s’est présenté dans le hall derrière le sas pour choisir scrupuleusement sur cet écran un nom digitalisé, celui du gardien à qui il fait entendre qu’il est celui que l’occupante du treizième attend de pied ferme. D’un bip sonore l’accès lui est ouvert et il franchit le palier, prenant soin de s’ébrouer avant de s’engager dans le décor d’un pompeux couloir menant à deux ascenseurs qu’il appelle de son pouce appuyé. Petite musique de détente à l’intérieur dès qu’il ordonne à la cage de monter, il prend son mal en patience en observant cette casquette poinçonnée du nom de la compagnie qu’elle a engagée… Just Eat. « Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire » pour lui prouver qu’il sait seul se débrouiller, dès mots qui lui sont restés. Une fois les portes ouvertes il a revêtit le couvre-chef pour se pointer sur son palier, visière abaissée pour ne lui permettre que d’apercevoir depuis son judas le logo bariolé de la compagnie et frapper.
Il a attendu qu’un livreur vienne se garer précipitamment sous la pluie battante pour sortir lui aussi de son véhicule et aller à sa rencontre, traversant les marres changeantes sur les pavés, cigarette abandonnée, pour troquer contre quelques billets les plats qu’elle souhaitait se faire porter. Rien de ce qui traverse ses lèvres à elle n'est au préalable confectionné par ses soins. C’est une habitude, un caprice de biens nés qui n’ont pas la moindre envie de se faire chier. Il leur suffit de payer les services d’un autre, optant pour la voie de la facilité. Alors sac à la main il s’est présenté dans le hall derrière le sas pour choisir scrupuleusement sur cet écran un nom digitalisé, celui du gardien à qui il fait entendre qu’il est celui que l’occupante du treizième attend de pied ferme. D’un bip sonore l’accès lui est ouvert et il franchit le palier, prenant soin de s’ébrouer avant de s’engager dans le décor d’un pompeux couloir menant à deux ascenseurs qu’il appelle de son pouce appuyé. Petite musique de détente à l’intérieur dès qu’il ordonne à la cage de monter, il prend son mal en patience en observant cette casquette poinçonnée du nom de la compagnie qu’elle a engagée… Just Eat. « Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire » pour lui prouver qu’il sait seul se débrouiller, dès mots qui lui sont restés. Une fois les portes ouvertes il a revêtit le couvre-chef pour se pointer sur son palier, visière abaissée pour ne lui permettre que d’apercevoir depuis son judas le logo bariolé de la compagnie et frapper.
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Sheng Lao Xian)
Shut the door, Dim the lights. Your body's warm And it's so cold outside. Take off your clothes, Close your eyes ━ ━ ━
We'll be in hell tomorrow. But, we are...
heavenbound tonight ∇