- try me (ft.ryke)

les retrouvailles entre ryke et pia ont été quelque peut mouvementées, faut dire qu'elle a grandit la brune et que la timide petite pia, mal dans sa peau et renfermée sur elle même n'est qu'un vague souvenir, aujourd'hui c'est une femme, qui prend soin d'elle et qui sait qu'elle plaît. avec ryke ils se cherchent, se taquinent, flirtent même parfois mais pour le moment aucun dérapage n'a eu lieu, leurs amitié étant bien trop précieuse pour l'un comme pour l'autre. mais aujourd'hui pia elle craque, face à la douceur des mots de ryke elle en a marre de contenir en elle ce désir qu'elle ressent pour lui. discussion meetsa qui dérape, défi lancé à pia qui est à présent en route pour chez le jeune homme, elle sent son coeur tambouriner dans sa poitrine, ça lui fait bizarre, parce que d'habitude ça ne fait pas comme ça, mais faut dire que faulkner il est différent des autres, il est unique. là voilà enfin arrivée, elle jette un dernier coup d'oeil à ce à quoi elle ressemble dans la vitre de sa voiture avant de se rendre jusqu'à l'immeuble. cette fois ci elle ne se trompe pas de porte et la main un peu moite elle vient presser le bouton de la sonnette.

c'en était presque caricatural. ryke se tapait la tête contre le mur, se martelant le crâne de qu'est-ce que t'as foutu et de putain t'es con, faulkner, ou encore de S.O.S, un homme en détresse. c'était la panique. alors que deux secondes avant, c'est l'excitation qui lui retournait les tripes et qu'un seul désir lui avait traversé l'esprit, celui de la plaquer contre lui et de l'embrasser avec une fougue qu'il maîtrisait pourtant comme une main de maître depuis leurs retrouvailles. qu'est-ce qu'ils foutaient? qu'est-ce qu'il foutait? n'avait-il pas songé aux conséquences d'un possible dérapage? ne devrait-il pas plutôt prendre sur lui, refouler ce désir qui le happait comme la vague engloutissait les surfeurs, monstre impitoyable. malgré les mille et unes questions, malgré les doutes qui le submergeaient, c'est la fébrilité qui refit surface, reprenant le dessus sur tout le reste, lorsqu'il entendit résonner, contre les murs de son appartement, le chant de la sonnette. les papillons se déchaînent dans son ventre, lui retournent l'estomac, le font vibrer, lorsque ses doigts se referment sur la poignée, qu'il tourne avec un brin d'angoisse, pour dévoiler une silhouette qu'il ne connaît que trop bien. et l'air contenu dans ses poumons, qui lui comprimaient le coeur, est expié dans le vide, dans sa direction. les doutes s'estompent à sa vue. ses doigts saisissent les siens pour la faire entrer, pour la rapprocher de lui, pour établir un contact. le pied referme avec empressement la porte. t'es venue. qu'il dit dans un souffle.

@Pia Sondheim

les mains moites, le palpitant qui s'emballe à lui en crever la poitrine, les papillons par milliers dans le bide, elle a pas l'habitude de ça pia, du moins elle n'a plus l'habitude, parce qu'elle se force à ne plus faiblir pour un homme, parce qu'elle a trop souffert et qu'elle s'est promis de ne plus verser une larme pour une personne de sexe masculin. sauf que là c'est pas pour n'importe qui qu'elle est dans tout ses états, c'est ryke, c'est pas une personne lambda, un gars de passage, il est différent, il est unique. elle entend les clés tourner dans le verrou, voit la porte s'ouvrir lentement et il est là, face à elle, si beau, comme toujours. il saisit la main de la brune et l'entraîne à l'intérieur, elle se retrouve par la même occasion si proche de lui, beaucoup trop proche, son coeur va exploser et les émotions bouillonnent dans sa tête, c'est le chaos. "tu pensais que je le ferais pas ?" qu'elle lui répond avec un sourire en coin, il le sait pourtant que les défis elle les relève à chaque fois et le rejoindre en dix minutes n'était pas le plus complexe qu'elle avait eu à affronter, mais peut être bien un des plus excitant, surtout vu ce qui l'attendait au final. le regard figé dans le sien elle n'arrive pas à décoller ses pupilles de celle de ryke. elle mordille sa lèvre légèrement, comme pour réfréner les idées qui lui traversent actuellement l'esprit.

je craignais que tu prennes peur. comme lui, il avait eu peur, au risque de se dégonfler. le sourire de la brune est taquin, mais le regard, lui, est ardent. un dernier moment d'hésitation le secoue, déchiré entre la raison et la passion, mais c'est cette dernière qui remporte l'ultime manche d'une guerre impitoyable. il ne s'entend plus penser. les idées envahies de la vision qui s'offre à lui, du feu qui le ronge sans qu'il ne puisse rien y faire. esclave de ses péchés, victime du charme de la sirène qui, sur lui, jette ses charmes, l'envoûte d'un terrible sort. pia, qui emprisonner sa lèvre entre ses dents, c'en est trop. dernière défense qui s'effondre, faisant trembler les fondations de l'homme qui n'a désormais plus qu'une conviction. ryke fait un pas vers elle, son immense carrure la coinçant contre la porte d'entrée; le vestibule en témoin de leurs premiers émois. ouais, les dernières barrières s'écroulent, ne s'érigeront plus qu'une fois la tension passée. ses grands doigts se faufilent derrière sa tête, saisissent la nuque et attirent, sans plus attendre, sans plus d'artifices, le visage de pia au sien, pour capturer avec fougue ces lèvres qui, au premier contact, l'enflamment, l'embrassent, le consument. son corps emprisonne celui de la brune, s'entrechoquant dans une danse qui s'annonce d'emblée fiévreuse.

@Pia Sondheim

elle avait flippé pendant un moment, dans la voiture, à un feu rouge, mais la peur n'évites pas le danger et clairement elle s'est retenu trop souvent dans sa vie parce qu'elle avait peur de faire les choses, alors ses doutes, ses craintes, bah elle les avait vite balayés d'un revers de la main. et maintenant qu'elle est face à lui, qu'ils sont si proche l'un de l'autre, elle ne regrette en rien sa décision. "j'ai peur de rien moi..." qu'elle murmure en le voyant se rapprocher d'elle et putain...son coeur rate un battement, un long soupir s'échappe d'entre ses lèvres, elle ne peut plus faire marche arrière et ça tombe bien car elle n'en a aucune envie. plaquée contre la porte d'entrée, elle sent la main de ryke se glisser derrière sa tête, provoquant un frisson qui vient parcourir tout son corps, et dans les secondes qui suivirent voilà que leurs deux bouches se rencontrèrent enfin. adolescente, elle l'avait rêvé un nombre incalculable de fois ce moment, et c'est tellement plus beau en vrai, le temps s'arrête, c'est juste eux deux et le reste on s'en fout. pia elle découvre la douceur de ses lèvres, puis elle laisse sa langue venir chatouiller la sienne, un baiser passionnée, et elle aimerait tellement qu'il ne cesse jamais.

il sait pas si elle s'montre plus courageuse qu'elle ne l'est vraiment ou si, au contraire, elle n'a pas froid aux yeux. peu importe, elle est là, à se tenir devant lui, le souffle chaud qui heurte ses lèvres entrouvertes. il se sent prêt de défaillir, s'il n'avait pas tôt fait de s'accrocher à elle, de se pendre à ses lippes comme l'ancre empêche le bateau de sombrer dans la profondeur des abysses. son corps, malgré la barrière des vêtements, cherchait à se fondre au sien, avide de sa chaleur, de ses lèvres, de son parfum. dans les gestes du jeune homme, y'a un brin de tendresse, un brin de passion, et le mélange des deux est corrosif, effervescent. à s'brûler dans la flamme si on y tend le doigt, comme Aurore qui s'était piqué le bout du doigt sur le faisceau. ryke en perd le souffle, souffle qu'il doit retrouver, mais qu'il n'ose aller récupérer. c'est comme le goût d'un interdit auquel on succombe enfin. pia. pia, bien trop précise pour la briser. trop peureux pour s'y risquer. faiblir un peu plus lorsque les langues s'unissent dans une danse endiablée. les doigts quittent la nuque, glissent le long du dos qui s'écrase pourtant contre la porte, pour atteindre les hanches, qu'il vient presser contre les siennes. ce sont plus des gamins. c'est un homme et une femme qui se cherchent, se teasent, se plaisent. et maintenant, des années plus tard, ils s'trouvent. à succomber. il lui céderait encore et encore. putain. ses mains s'immiscent sous ses cuisses, la soulève de terre sans trop de mal, l'envie de la sentir un peu plus près, toujours plus contre lui. c'était qu'un baiser, et il y perdait déjà complètement la tête. qu'est-ce que t'es en train d'me faire, sondheim, qu'il insuffle pour lui-même, en récupérant son air, l'regard envoûté qui se plonge dans celui, de braise, de la brune.

@Pia Sondheim

elle se sent décoller du sol, elle ne contrôle plus rien, elle se laisse aller totalement, pia elle en a rêvé de ce jour, l'adolescente qu'elle était tuerait pour vivre ça, se délecter du goût des lèvres de ryke, découvrir la douceur de sa peau et profiter de sa poigne quand il l'emmène loin de la terre ferme. sa respiration cogne contre le jeune homme, ça accélère à mesure qu'elle sent ses doigts se frayer un chemin contre ses cuisses, la brune croise ses jambes autour de sa taille, passe ses bras autour de son cou, puis il y a se regard qui croise celui de pia, et sa propre lèvre qu'elle se mord encore pour calmer ses envies pas très catholiques. "tu me rends dingues ryke faulkner, t'en a conscience ?" qu'elle lui lance, petit sourire en coin qui apparaît progressivement au coin de sa bouche. elle ne peut refréner son envie de l'embrasser à nouveau, sa main derrière la nuque de ryke, elle revient ne faire qu'un avec lui, profitant de chaque seconde de ce baiser qu'il lui offre, et elle sent l'envie monter en elle, envie de lui, de son corps, de son être tout entier, mais elle ne veut pas précipiter les choses, parce que ryke ce n'est pas un garçon comme ça, parce que même si elle en meurt d'envie, elle sait que ce n'est pas une bonne chose à faire, pas aujourd'hui.

ces envies qu'il réprime en sentant le désir grimper en flèche. c'est pas qu'il avait passé les dernières nuits entières à s'retourner dans son lit, torturé par l'image presque trop réelle de leurs corps emboîtés l'un dans l'autre, s'abandonnant à la folie fiévreuse de leurs pulsions. et l'baiser du détraqueur, dans chacun des scénarios enflammés qu'il se faisait, c'est pia qui le lui offrait pour lui aspirer son âme, le chatouillant de ses lèvres sur sa peau qui brûlait sous son contact. il y avait cette rage qui le consumait un peu plus chaque fois, une souffrance purement charnelle, celle de pas pouvoir faire de l'image une réalité et de se heurter au vide d'un lit froid, à la solitude d'un corps et d'une âme en quête de leur paire. et pas n'importe laquelle. son corps, son âme, son coeur. mais là, ryke touchait à ce semblant de réalité. ces courbes qui se dessinaient sous ses doigts avides d'en découvrir davantage, comme s'il devait se précipiter dans la découverte pour qu'elle ne lui échappe pas. c'est que les mirages étaient terribles. et pourtant, tout en contradiction, derrière ces baisers passionnés qu'il offrait et dont il s'abreuvait en retour, il y avait le désir grandissant de savourer le moment. ça enlevait rien à l'effervescence. il rompt l'baiser, une énième fois. sûrement pour reprendre sa respiration (c'est tout comme s'il avait couru l'marathon). ou pour admirer le mirage qui ne s'efface pourtant pas. son front s'écrase contre celui de la brune, leurs souffles se mêlent. tu m'envoûtes, sondheim. j'ai l'impression d'perdre le nord. t'es bien réelle ? qu'il murmure contre ses lèvres dans un ronronnement rauque. ses doigts prennent le temps de se perdre dans sa crinière, ses yeux couleur fauve se perdent dans ceux de la jeune femme.

@Pia Sondheim

ils sont plus proches que jamais les deux, leurs souffles se mélangent pour ne faire qu'un, la chaleur de leurs corps envahis la pièce, cette tension est insoutenable. si elle ne gardait pas le contrôle d'elle même, pia aurait sans doute déjà sauté le pas, débarrassant le jeune homme de son haut pour laisser respirer son torse musclé qu'elle devine légèrement sous le tissu, mais elle tient, il le faut. les choses doivent se faire petit à petit, comme lors d'un repas, il faut déguster doucement, délicatement, savourer chaque miette pour mettre ses sens en éveil. et bon dieu, ce soir là, les sens de pia sont en ébullition, le toucher quand ses doigts glissent le long de la peau brûlante de ryke, l'odorat quand elle se risque à venir humer son parfum dans le creux de son cou, la vue qui contemple la beauté du bel apollon qu'elle a tout contre elle, l'ouïe qui capte chacun de ses mots et enfin le goût qui vient se délecter de la douceur des lèvres de ryke encore et encore tellement elle n'est pas rassasiée. à la remarque du garçon elle s'ose à venir mordiller sa lèvre, feintant un énième baiser, "plus réelle que jamais je crois bien." qu'elle lui murmure.

à la manière d'un artiste, ses pouces maquillent la peau d'une couche invisible. le pinceau contournait les sillons de ses pommettes, y déposant une goutte de rose digne des plus belles fleurs de cerisier. sans s'arrêter, il poursuit son oeuvre sur la courbe de ce nez qu'il a envie de croquer. il aimerait recouvrir ses yeux des plus belles aquarelles. déposer sur la toile les traces de cette passion qui l'embrase. son chemin s'arrête finalement sur les lèvres satinées, déjà recouvertes  de mille et un baisers, que l'on voyait estampés comme les traces d'une ivresse inspirée par sa muse. c'est qu'il a envie de peindre sur sa peau les tableaux de sa beauté. il aurait facilement pu se laisser envoûter par le chant sulfureux de la sirène pour se châtier de son étreinte, mais dans un effort désespéré, il trouva la force d'éviter d'y sombrer aussitôt. car, le coeur et le corps, tout en lui le supplie de lui succomber et d'entraîner la belle dans une danse passionnée. si je m'écoutais... sa phrase s'estompe dans le mystère, alors que ses pensées s'effritent dans l'oubli. quittant à contre-coeur la douceur de ce visage aux traits conjugués au plus-que-parfait, ses doigts se réfugient dans une étreinte plus innocente, s'enroulant à ses doigts. on ne va pas passer la soirée dans le vestibule.. ça te dit un netflix & chill? l'esquisse d'un sourire taquin déforme les traits tendus de son visage. sans attendre, il tire sur sa main pour l'entraîner dans les abysses de cet appartement jusqu'alors bien trop imprégné de sa solitude..

@Pia Sondheim