go fuck yourself ! (riza & baker)

Y avait de ces jours, où Ridley ne voyait pas la journée passer. A se tuer au travail, qu'il soit légal ou illégal, il ne faisait que ça depuis qu'il s'était remit de ses blessures. Passer des coups de fil à sa mère au moins une fois dans la semaine était resté dans ses habitudes, mais ce n'était plus le cas de ses soeurs qu'il avait délaissé. Il le savait bien, mais il supportait de moins en moins qu'elle voit en lui le frère parfait qu'il était alors qu'il se sentait coupable tout à fond de lui de ce qui était arrivé à leur mère. Le jour où elles apprendraient qu'il était celui qu'on visait, qu'il avait les mains pleines de sang, sales, le coeur noir. Il perdrait sûrement tout. Il préférait donc les ignorer. Ce qu'il fit lorsqu'il entra en salle de réunion avec des actionnaires tard le soir, et qu'il remarqua sur son portable des appels incessants et des tas de SMS de sa soeur Riza. Soupirant, il posa ses fesses sur son siège en bout de table, et mit son téléphone sur silencieux. Il l'ignorait en beauté, et il savait que s'il devait la croiser un de ces quatre, il passerait un sale quart d'heure. Les heures passèrent justement, et il écouta, débattit incessamment contre ses actionnaires avant qu'on tambourine tel un fou contre la porte de réunion. "qu'est-ce que c'est ce..." Non ! Pas ça !

@Riza Ridley-B    

Elle avait tout prévu, Riza, ce soir. Une soirée, elle et son frère adoré, avec qui elle ne passait pas tellement de temps. Non pas qu'elle ne le voulait pas, mais disons que c'est lui qui se faisait absent. Elle avait réussi, ce soir. Il lui accordait un soir. Un peu de temps, prendre un verre et manger un morceau. Accostée au bar, elle attends qu'il arrive. Commande un verre, puis un second. Echange avec un homme, puis un second. Envoie un message, un autre, encore un. Lui dit qu'il a intérêt à être là à l'heure à la réservation du restaurant s'il veut pas finir en morceau. L'appelle dans la voiture, puis au restaurant. Elle attends, fait traîner le service. Décide finalement de manger, seule. La colère monte, mais Riza n'abandonne pas un bon restaurant, pas pour son frère qui l'a probablement oublié. S'énerve quand même, encore. Envoie un autre message, appelle de nouveau. Il va mourir, elle va l'égorger. Riza, c'est une femme de caractère, tout le monde le sait. Elle prends le taureau par les cornes et va jusqu'au Sapphire. Demande où est son frère, ordonne qu'on lui répondre. Riza pourrait retourner l'endroit à elle seule. Tambourine à la porte, plus fort qu'on peut y croire au vu de son corps. "RIDLEY-BLACKWOOD T'AS INTERET A OUVRIR." s'énerve, devient folle ; "J'TE JURE QUE SI T'OUVRES PAS JE FAIS DE LA SOUPE AVEC T-" et miraculeusement, la porte cède sous les coups, peut-être, s'ouvre, laissant place à des hommes autour d'une table, l'ennemi publique numéro un au bout de cette dernière. Inspire, défait les plis sur la combinaison, d'un doux ; "Messieurs." en souriant. De l'ombre à la lumière, du jour à la nuit. "Si vous voulez bien nous laissez un moment." et tu l'entends, que ce n'est pas une question. Tu l'entends, qu'elle est autoritaire. Tu vois surtout dans ses yeux que ça gronde. Elle balais la foule des yeux, attends qu'ils s'exécutent. "Maintenant." qu'elle gronde.


outfit

A bien des égards, Baker pensait vraiment que ce qu'il faisait était une chose bien. S'éloigner de tout le monde, et ne voir que ceux sans importance histoire de ne pas finir tout seul non plus. Il savait que ses soeurs viendraient vite le torturer pour cet affront. Parce que Baker Ridley avait toujours été un exemple pour son petit frère et ses deux soeurs. Il s'était toujours montré exemplaire, protecteur, sans trop les étouffer. Bien sûr, aucun d'eux n'étaient au courant que depuis des années, des agents surentraînés leur collaient aux basques afin que rien ne leur arrive à cause de ses propres magouilles. Ses démons dont il n'arrivait pas à se détacher quitte à mettre tout le monde en danger. Alors quand il entend tambouriner à la grande porte de la salle de réunion, il ne s'imagine pas que la vengeance arrive si vite. Rien qu'au timbre de voix qui s'élève et, l'instant d'après, cette même porte qui s'ouvre, il est prêt à s'étouffer. Riza. Elle a donc décidé de prendre le taureau par les cornes, et le foutre dans un embarras sans nom également. Il reconnaît bien là sa soeur. Le regard de Baker se pose de ses pieds à sa tête en furie, alors qu'il lève les yeux au ciel lorsqu'elle somme à toute la salle de s'éclipser. Baker se met à rire aux éclats, pour détendre l'atmosphère. "et bien messieurs, vous devez connaître ma magnifique petite soeur. elle a toujours eu le don de vouloir faire plier les hommes à son joug." Quelques rires qui s'élèvent, mais d'autres qui le fusillent du regard car le sujet qu'ils abordaient jusqu'ici était plus qu'épineux. "je vous prie de m'excuser. je reviens." parce que Riza ne croyait pas que les actionnaires de sa compagnie s'exécuteraient, si ? Il se lève et rejoint sa petite soeur, qu'il prend d'une main par le bras et l'emmène dans la salle à côté. "non mais t'es dingue de débouler et de parler comme ça ?! c'est quoi qui va pas chez toi ?" il fulmine, ne s'imaginant même pas ce qu'il avait fait. "il t'arrive quoi ?" qu'il demande plus durement que jamais. Parce qu'il garde un masque froid pour les éloigner, tous.

@Riza Ridley-B    

Tout le monde le sait, Riza possède cette réputation. La lionne, qui gronde, qui frappe, qui s’énerve quand il le faut. Celle qui ne s’excuse pas, qui rigole fort, qui vit fort, qui s’énerve tout aussi fort. Personne n’y échappe, et c’est même pire au sein de sa famille. Elle déteste être déçue, quand ce sont des inconnus, ça l’agace, mais quand ce sont ses proches, ça l’énerve. Elle a une haute estime, Riza. Une haute estime de sa famille, surtout de toi, Baker. Un exemple, un modèle, un homme qu’elle envie. Il réussit tout ce qu’il entreprend, il règne d’une main de maître sur son royaume. Elle aussi, mais ce n’est pas le même genre, loin d’être le même caractère. Riza est plus dans la chaleur, dans l’amour, cette vision de famille qu’elle a d’une entreprise. Cette auberge anglaise qu’elle a visité et qui lui changé les idées. "et bien messieurs, vous devez connaître ma magnifique petite soeur. elle a toujours eu le don de vouloir faire plier les hommes à son joug." pas seulement le vouloir, mais ravie que ça le fasse rire, elle se met à sourire. Ses yeux disent le contraire. "je vous prie de m'excuser. je reviens." Il tire son bras mais elle s’en défait d’un geste rapide, pas de ça, Baker. Pas moi. "non mais t'es dingue de débouler et de parler comme ça ?! c'est quoi qui va pas chez toi ?" elle rigole à son tour, la belle. Rigole, amusée, malgré la colère. "il t'arrive quoi ?" fait ce que tu veux pour me repousser, Baker. “J’essayais de te rendre la colère que tu as mise en moi. Faut croire que ça marche.” sourire satisfait, avant que ce même sourire se retire et que le masque qu’il porte, elle se mette à le porter aussi. Ils ressemblent bien à leur père, ces deux-là. “On devait manger ensemble. J’avais tout réservé, je t’ai attendu.” puis sourit ; “T’as oublié.” soupire, croise les bras en se positionnant devant la porte. “Tu joues à quoi là ? Les réunions d’actionnaires c’est pas à cette heure-ci, alors tu joues à quoi ?” Qu'est-ce que tu fais, Baker ? A quoi tu joues avec ton argent ? Dans quoi tu trempes ? J’ai vu trop de grands noms sombrer par avidité, me dit pas que toi aussi.


@Baker Ridley-B.    

C'était pourtant une belle journée et pourtant, Baker était frustré car il n'arrivait plus à pleinement profiter ces temps-ci. Trop de choses qui lui trottaient dans l'esprit, trop de choses à penser. Il préférait se concentrer dans le boulot, s'amuser avec des distractions futiles le soir. Entre drogues, alcools et femmes, il arrivait de moins en moins à accorder du temps à ses proches, et c'était tout à son honneur. C'est ce qu'il souhaitait en réalité. Alors, quand Riza se permettait de débarquer de manière tout à fait imprévisible, sans prévenir - ou plutôt - parce qu'il l'ignorait royalement comme un gros bâtard, il voyait rouge. Parce qu'il n'avait pas idée de comment il pourrait s'en sortir. Il la connaissait bien sa petite soeur chérie, et elle ne le laisserait pas partir en un seul morceau. Et Baker ne voulait pas non plus la blesser. Ce n'était pas son but, pas avec elle, pas avec sa famille, pas sa pierre précieuse, pas Riza. Elle se défait sans gêne de lui, comme si sa présence et son toucher l'horripilait et rien que ça, il en avait mal au coeur Baker. Lorsqu'elle lui répond, il ne comprend pas d'abord. Les sourcils se froncent et il continue alors à l'écouter jusqu'à tomber de nues à sa révélation. Pourtant, elle a ce faux sourire satisfait, sarcastique à souhait comme ils savent si bien le faire dans la famille.  "merde riza..." La main qui vient frotter son cou, par gêne, parce qu'il est mal à l'aise. Il est con, il le sait. Mais n'est ce pas son but ? "oui ça m'est sorti de l'esprit je suis navré..." Les deux mains posés sur sa taille ensuite. "les réunions d'actionnaires c'est quand ils le veulent quand il y a une crise. je joue à rien du tout, qu'est-ce que tu veux dire ?" Crache le morceau Riza, balance tout. Pour qu'il puisse mentir, encore et toujours. "tu m'excuseras si j'ai une entreprise à tenir et notre nom à faire prospérer au nom de celui qui nous sert de père." Sarcasme et dégoût, pour un homme qui n'est même pas capable de protéger sa famille. Il faut bien que quelqu'un s'y colle donc. Même si ce n'est pas de la bonne manière...

@Riza Ridley-B    

Elle savait, Riza. Elle voyait que quelque chose se tramait sous son nez. Notamment parce que son frère était de moins en moins présent, ne répondait plus aux appels. Il prenait ses distances alors que de son côté, elle ne voulait qu’un rapprochement. Riza, c’était l’animal sauvage. Pas forcément réfléchi, qui réagit à l'instinct, qui suit sa nature. Son fort intérieur. Elle attaquait souvent. Elle avait toutes les raisons d’attaquer. C’était peut-être la plus sauvage de tous, sa réputation le précédait. Toute sa famille savait bien que quand elle l’avait décidé, quand la colère la prenait, elle se laissait consumer en un seul morceau, laissant peu de morceaux des autres. Elle travaillait sur elle, expulsait tout ça dans le sport, quotidiennement. Elle pourrait presque réussir à se calmer; là. Elle était surtout blessée. Elle y tenait, à ce dîner. Elle l’annonce d’un sourire aux lèvres mais c’est loin d’être amusant. Il est navré, Baker. Il est navré mais pas désolé. Il est triste de m’avoir rendu comme ça, dans cet état, mais si c’était à refaire, il le referait. Il s’excuse d’avoir une entreprise à tenir. Elle rigole, pincée. “C’est une responsabilité que t’as pris seul. Si t’avais besoin d’aide, t’as des sœurs.” fronce les sourcils ; “Oh oups, on ne confie rien aux femmes dans cette famille.” Riza réfléchit rapidement, croise les bras sur sa poitrine. “Je peux venir à ta réunion d’actionnaire ? J’observerai seulement dans un coin, pour apprendre.” regarde ses ongles, l’air de rien. “Sauf si bien sûr, tu as des choses à cacher.” Si tu veux jouer à ça, Baker, Riza sait bien faire celle qui ne comprend et ne voit rien.

S'il y avait bien une chose que Baker savait, c'est que sa vie instable ne laissait pas la place aux doutes et aux soupçons. Pendant des années, il avait fait son possible pour que personne ne découvre son secret. Pourtant, leur petit frère avait tout découvert et même si les choses n'avaient pas été simples pour le faire taire, il avait accepté la situation. En revanche, il savait que ce ne serait pas la même chose avec ses soeurs ou Lucian. Lui qui avait tout fait pour être le fils exemplaire était tout le contraire. Il commençait à s'en mordre les doigts, et malheureusement, on ne quittait pas son milieu comme on le souhaitait surtout quand on était aussi bon que Baker Ridley. Le pire : il n'avait aucune envie de rester loin des limbes, cet enfer qu'il avait épousé. Le choix était donc tout fait, mais pas si simple. Il s'éloignait de tout le monde, amis comme famille. Il avait même prévu de ne pas passer Thanksgiving en famille. Leur père voudrait sûrement le renier, mais Baker avait comprit cette année que sans lui, plus rien n'irait dans les affaires. il était devenu la tête pensante, le visage de cette famille. On appréciait la jeunesse plutôt que la médiocrité, la vieille école dont son père faisait partit. La nouvelle génération Ridley était loin d'être exemplaire, et même Riza ne l'était pas. Il savait bien qu'il passerait un mauvais quart d'heure, mais il tentait de garder ce masque froid, impénétrable que sa petite soeur ne connaissait pas. Oui parce que Baker avait toujours été très chaleureux et affectueux avec elles. Et ils les délaissaient énormément ces derniers temps, au début ce n'était pas pour le faire exprès. Maintenant, ça l'était clairement. Il soupire alors quand elle lui répond. Lui demander de l'aide ? "je t'ai jamais demandé d'aide et j'en ai pas besoin. arrête ton drama de collégienne et laisse les grands travailler." répond-il en levant les yeux au ciel. Elle avait le don pour lui taper sur les nerfs, et pourtant il l'adorait toujours tout autant à l'intérieur. "même si je le voulais tu n'as rien à faire là-bas et surtout pas dans cette tenue. tu t'es cru dans dynasty ou quoi ?" Il commence déjà à se rendre vers la porte de réunion, faisant dos à sa soeur. "je sais pas ce que tu cherches, mais désolé de t'avoir oublié ce soir. tu peux soit attendre encore vingt minutes que je termine cette réunion. soit t'en aller." hausse les épaules. "s'il te plaît riza ne fais pas l'enfant." qu'il demande calmement. Il ne veut pas se battre avec elle ce soir. Ce qui est sûr, c'est qu'il devra être plus fin afin de l'éloigner de lui. Même si son coeur en pâtit déjà.

@Riza Ridley-B