vision of the past + riza

ce genre de soirée un peu triste. t'es toute seule, assise à ce bar. tu sais même pas pourquoi t'es ici. peut-être juste l'envie de sortir, peut-être l'envie de boire. mais en soit, aucune bonne raison. tu fais l'effort de te pencher en avant, pour passer ton corps au-dessus du comptoir et attraper une bouteille avec ta main. c'est pas nouveau, ici, tu fais comme chez toi. c'est comme ça, quand ton frère, c'est le patron. comme à la maison. ton verre plein, la bouteille à côté, tu sirotes le liquide avec la paille, ton coude posé sur le bar, ta main qui tient ton visage en place. t'as juste envie de faire passer le temps, pensant que rien ne pourrait venir changer cette soirée. t'es tellement dans tes pensées que tu ne remarques même pas la personne qui arrive à côté de toi pour commander à boire. pourtant, si tu tournais le visage, t'aurais une surprise. et pas n'importe laquelle.

Elle se déhanche Riza, se mouve entre les corps, dans sa petite robe noire qui moule son corps de toute part. Danse entre les corps, se colle à certains plus qu'à d'autres. Elle reconnaît, de loin, les intéressants et les moins. Elle est pas venue sans l'idée de te croiser, loin de là. Elle en avait envie, Riza, de te voir. Pas dans ses termes, mais comme d'un hasard. Te le faire croire. Elle choisi le bar du frère, espérant qu'un soir peut-être tu sois au rendez-vous. La blonde s'est montré, au bar, accosté, et Riza s'est approchée, d'un accent américain avec des tâches d'accent anglais, ici et là, qui sont resté malgré tout. "Deux shots de Tequila !" qu'elle lance, une main levée vers le barman présent ce soir là. En attendant, elle regarde sa robe, remonte le tissu au niveau de la poitrine, puis pose ses yeux sur toi. Elle le savait, que tu étais là, pourtant le cœur bat. "Lou ? Oooh !" grand sourire aux lèvres. Elle est apprêté, Riza. Tu la vois selon ses termes, forcément qu'elle y a mis le grand jeu. "Comment tu vas ? J'ai l'impression que ça fait des années !" peut-être aussi parce que c'est le cas. "Si je m'attendais à te voir ici !" menteuse. Mais jamais personne n'a réussi à voir les mensonges de la belle Riza, beaucoup trop forte à ça.

(j'essaie à la troisième personne sous ce compte, je sais pas si ça va durer mais bon j'espère que ça te gène pas ! )

paille dans ta bouche, tu bois et le liquide dans ton verre descend, descend et continue et descendre. c'est si soudain, cette voix, que tu as l'impression de connaître. ton visage se tourne sur ta droite et c'est... impossible. non. pas ici, pas ce soir. un blocage complet, tu continues avec ta paille, alors que ton verre est vide. ce son si étrange de l'air qui est aspiré, tes yeux grands ouverts, totalement fixe sur son visage. tu ne sais pas quoi faire ou quoi dire. tu as chaud, tu stress. une boule au ventre. "riza... ?" tu te redresses subitement, ton regard qui descend sur ton corps, pour regarder la tenue que tu portes. tu ne sais même pas pourquoi tu fais ça, peut-être trop prise pas ce stress qui te met mal à l'aise. comme si les vêtements que tu portes, c'est le plus important. "des années oui..." c'est le cas de le dire. "je vais plutôt bien, et toi ? " enfin la, sur le moment, ça ne va pas du tout. ou alors tu veux savoir si ça va depuis que tu m'as brisé le cœur ?"je sais pas qui est la plus surprise de nous deux." car toi, tu ne t'attendais vraiment pas à la voir ici.

Son visage est doux, toujours aussi doux, la tendresse qui s'en dégage, tout ce qui la rassurait déjà à l'époque. Elle a toujours adoré ça, toujours aimé ça, Riza. Jusqu'à ce que tu décides que ce que Riza faisait, ce n'était pas assez. C'était le cas, faut avouer. "riza... ?" Les yeux de la bonde descendent sur sa propre tenue, et elle rigole, la brune. "Tu es très bien." Bien plus que ce que j'espérais. "des années oui..." c'est le cas de le dire. "je vais plutôt bien, et toi ? " Elle voit ça, Riza. Toujours aussi belle, cette femme. "je sais pas qui est la plus surprise de nous deux." elle sourit, boit une gorgée de son verre. "Je savais pas que t'était ici." puis explique ; "Ma famille est dans le coin, alors j'ai ouvert aussi un petit truc ici. Je t'avais jamais croisée avant mais ça me fait plaisir de te voir." prends la place à côté de la belle blonde ; "T'attendais quelqu'un ?" mais elle s'impose Riza, elle l'a toujours fait. Se fait une place dans ta vie, l'air de rien, avant que tu la repousses.

le stress qui te bouffe de plus en plus. tu peux même sentir ton rythme cardiaque qui augmente, le cœur qui tambourine comme pas possible. comment ? pourquoi ? elle est si calme, si... comment ? tu ne comprends pas. enfin, dans un sens, si, c'est riza après tout. "oui c'est... c'est mon frère le proprio." et c'est bien pour ça que t'es souvent dans le coin. et le simple fait qu'elle t'annonce qu'elle aussi, est maintenant en ville, ça te fait bizarre. c'est certain que c'est une surprise, mais difficile à dire si elle est bonne, ou mauvaise. "tu... d'accord. tu as ouvert un truc." tu commences même à en perdre tes mots. "vraiment ? ça te fait plaisir ?" parce qu'avec votre dernière discussion, c'est vrai que ça peut paraître étonnant. même si dans l'histoire, c'est un peu toi, la méchante. celle qui l'a quitté. "non du tout. je suis seule ce soir." t'es pas super à l'aise pour le coup. et instinctivement, tu attrapes une bouteille derrière le bar, parce que la, tu en as vraiment besoin.

Riza est sûre d'elle, quand elle approche. Sa technique est rôdé, elle sait ce qu'elle va, où elle va et comment elle vend son histoire. Préparée, tel un chat qui retombera toujours sur ses pieds. "oui c'est... c'est mon frère le proprio." Les sourcils se relèvent, étonnée ; "C'est vrai ? Je savais pas du tout, c'est un super endroit !" Puis elle annonce qu'elle a ouvert un truc, qu'elle est dans le coin pour y rester. "tu... d'accord. tu as ouvert un truc." Riza hoche la tête. Un petit truc, c'est plutôt un grand hôtel, mais ce n'est que détails. "vraiment ? ça te fait plaisir ?" question complètement légitime. "Bien sûr, pas toi ?" La dernière fois que les deux se sont quittés, ce n'était pas dans les meilleurs termes. Riza n'assumait pas la relation et Lou en a eu marre, ce qui se comprends. Riza n'assumera jamais une femme à son bras, surtout pas. Pourtant, voir la brune lui fait plaisir et ravive des souvenirs. "non du tout. je suis seule ce soir." il ne lui en fallait pas plus. Elle prends place à côté d'elle, tends son verre à la demoiselle qui vient de se pencher pour attraper une bouteille, l'air de dire qu'elle aimerai un nouveau verre. "T'as fait quoi depuis tout ce temps alors ?" elle en a loupé, des choses.

comment elle fait pour être si... calme ? sans aucune trace de stress. souriante. comme si de rien n'était. c'est bizarre. toi, tu ne peux pas faire ça. surtout avec ton cœur qui risque d'exploser à tout moment depuis qu'elle est à côté de toi. "ouais c'est..." tu ouvres la bouteille pour te servir un premier shot. "un super endroit." et le liquide disparaît dans ta bouche. "franchement ? j'sais pas vraiment quoi répondre." plaisir, haine. un bon mélange. le cul entre deux chaises quoi. le seul truc que tu as en tête sur ce moment, c'est combien tu étais triste quand t'as quitté oxford. la difficulté à refaire surface, à redevenir toi même. un deuxième shot qui vient disparaître tout aussi vite que le premier. "j'ai... bah... juste la fac quoi. je continue le droit. et je passe du temps ici et aide mon frère de temps en temps, quand il a besoin." c'est quoi ça sérieux. pourquoi ce soir. pourquoi elle.

Riza est sûre d'elle, elle dégage ce charisme, cette confiance en soi qu'on n'envie pas, celle qu'on déteste. Elle sait qu'elle a réussi, elle sait qu'elle est jolie. Toutes ces choses là ne font pas d'elle une femme sans cœur, loin de là, ni même sans trauma, mais désormais elle sait ce qu'elle vaut et où elle va, et ça transpire de sous sa peau. "ouais c'est... un super endroit." elle le savait mais le côté mensonge, elle le doit aux Ridley. Ils mentent comme personne, alors à force, on apprends, et ce dès le plus jeune âge. "franchement ? j'sais pas vraiment quoi répondre." ce n'est qu'un coup, pas la guerre. Il faut le garder à l'esprit. Ce n'est qu'un coup, comme elle s'en prendra tant d'autres. C'est ça, quand on assume pas, Riza. "j'ai... bah... juste la fac quoi. je continue le droit. et je passe du temps ici et aide mon frère de temps en temps, quand il a besoin." elle fait oui de la tête, souris en terminant son verre. "Je pourrais te voir de temps en temps alors si je repasse par ici ?"