Please, wake up ... - Zola (&Circus?)

@A. Zola F-Kingsley (@Circus F. Kingsley) - Je devenais fou, en fait je ne savais pas vraiment comment réagir face à tout ça. J’étais dans le flou total entre cette voix qui me criait de laisser tomber, que c’était le début des emmerdes, qu’il fallait fuir comme d’habitude me protéger de tous ses sentiments incompréhensibles, sentiments dangereux. J’ignorais où étais ma place, si même j’avais une place d’ailleurs. Je passais à l’hôpital dès que sa femme n'était pas là, je n’avais pas vraiment la force de m’en prendre plein la tête ou de devoir me justifier de plus je pense qu’elle avait clairement autre chose à foutre que de gérer l’amant de son épouse. Je rentre dans la chambre, baisé déposé sur le front de la déesse et je m’assieds sur le fauteuil à côté du lit, main que je glisse dans la sienne “Tu fais chier Shark... t’a trouvé que ça pour me tenir à distance ?”

La voir ainsi te brise le coeur à chaque seconde. Mais tu n'oublies pas le principal : elle est en vie. Ça aurait pu être pire et la furie vengeresse se serait abattue au centuple. Depuis combien de temps t'es ici, aujourd'hui ? Cinq heures ? Six, peut-être ? La notion du temps qui passe est le cadet de tes soucis. Tout ce que tu attends, c'est qu'elle s'éveille. Alors tu prends le temps de dix minutes, pour prendre l'air et fumer une cigarette. Regarder le monde qui continue de tourner quand le tien se trouve inerte dans une pièce trop blanche et sans vie, sans rire.
Quand tu remontes, le gamin de l'autre soir est là. Bras croisés sur la poitrine, tu t'avances d'un pas silencieux jusqu'au mur sur sa droite, où tu t'appuies. « Crois moi, la connaissant trop bien, elle est en train de s'énerver de pas pouvoir voir cette scène de ses propres yeux. » Tu ris légèrement. L'épouse et l'amant dans la même pièce, encore une fois. « Tu veux un verre d'eau, l'asticot ? »

Plongés dans mes pensées, le regard rivés sur elle je ne remarque même pas qu’on entre dans la pièce. Je sursaute quand j’entends une voix et la regarde “Putain t’a été ninja dans une autre vie ou quoi ?” Au moins si j’avais fait une crise cardiaque, j’aurais été sur place c’est l’avantage. De nouveaux je regarde la déesse sur son lit, légers sourire sur les lèvres “Je pense surtout qu’elle serait en train de m’insulter de tous les noms de me trouver dans cette chambre” Je lâche sa main, juste au cas où Xena la guerrière décide de la couper, j’étais déjà pas mal dans un sale état sans en rajouter une couche. Je ris à sa question “Asticot ? Ta femme m’appelle l’anaconda” je suis perdu j’sais même pas si je peux tenter l’humour. “Sérieusement, comment vous fonctionner ? Pourquoi tu ne m’as pas encore frappé ?” Rentrer dans le vif du sujet, y’a pas plus direct.

Sourire en coin qui se peint sur ton visage. « Ça faisait partie de mes rêves de gosse, mais non, j'ai juste appris à être discrète pour mener à bien certaines choses qu'on le demandait de faire. » Ne pas trop en dire. La confiance ne se gagne pas si rapidement. Tu hausses les épaules, tu ne connais pas l'exactitude de la relation qu'ils entretiennent, la régularité de leurs entrevues. « C'est probable. » Tu prépares deux verres d'eau, dont un que tu lui tends avec un léger rire. « Je crois que ce que je vois, donc je préfère penser qu'elle dit ça uniquement pour satisfaire ton égo de mec. » Retrouver le côté de ton épouse et passer une main dans sa crinière d'ébène. « On est un couple marié mais libertin. Elle a ses aventures et j'ai les miennes, mais pas pour les mêmes raisons. C'est un mode de vie qu'on a mis en place d'un accord commun. Ça fait plus de dix ans qu'on est ensemble et c'est un moyen de ne pas se perdre dans la routine. Voilà pourquoi t'es encore en vie. » Regard planté dans celui du gamin.

- Lundi 01 Novembre -

Est-ce que ca fait deux jours que je fais semblant de dormir ? Est-ce que j’avais saisi que deux personnes qui n’auraient pas dû se rencontrer etaient dans la meme piece ? Mon karma n’était vraiment pas bon ? Puis dans sa sens, ca me soulage parce que l’un met bien le merdier dans mon esprit et l’autre devient encore plus indispensable a ma Vie. J’en suis effrayée. Mais la blague fut de courte durée quand un interne a ouvert les volets et j’ai ralé. Nulle que je suis. J’avais encore mal au crane, je me sens dans un nuage noirci. J’allais quand meme devoir les affronter et possiblement les questions. Je m’etire difficilement. « Bonjour » Voix qui chante alors que je n’avais pas encore acceptee la situation.