Set fire to the rain (ashzia)

@Ashton Van Horn | Connaître les horaires de l'amant sur le bout des doigts. Fantasme torturant l'esprit depuis des semaines. Ne pas oser jusqu'alors. Puis te rappeler que tu n'as qu'une vie, qu'elle peut s'arrêter brusquement depuis que tu ne sais pas à quoi t'attendre avec les évènements qui frappent ta famille paternelle dont seul Kéo est au courant. Tu n'as qu'une vie, et tant pis pour les conséquences que ça pourrait avoir sur toi. Tu entres dans sa salle de cours avec ton barda de peintre et tu fermes à clés derrière toi. « Ferme les rideaux de la salle. » que tu ordonnes d'une voix douce mais ferme.

Je leve la tete de mes cours quand la porte se referme. J’arque un sourcil, étonné. On n’est pas censé se voir. Du moins, pas solo. Je suppose qu’il y a urgence pour rompre notre accord. Je fronce le regard a son ordre. Mais je ne dis rien et exécute son ordre. Je referme tous les rideaux. Calmement, je m’assoie sur mon bureau et croise les bras. « Que puis je pour toi Izia ? »

Est-ce que tu fais une connerie ? Sans aucun doute. Tu outrepasse cet accord tacite qui remonte à l'été. Mais t'as besoin de ça. Besoin de mettre ton cerveau sur off et franchir les barrières. Tu poses tes affaires sur le sol et tu t'approches de lui. Tu passes ta main dans sa barbe puis dans ses cheveux. « Prends moi dans tes bras. Embrasse moi. Possède moi, ici, maintenant. S'il te plaît. » Ton regard fixe le sien. Brave cet interdit avec moi, rien que cette fois.

Quand elle s'approche, une alerte se met en route dans ma tête. Un eh merde sorti de la bouche. On a tenu un mois. Trente pauvres jours. Je me pince l'arête du nez. Tu es consciente qu'on va avoir des problèmes ? Si elle est là, c'est que oui. Je roule des yeux, me maudis. J'attrape ses hanches pour la porter sur le bureau. Un baiser pour signer ma fin de carrière. Deux secondes. Je fouille dans la poche de mon manteau pour en sortir mon téléphone. Convions notre homme, quitte à péter le bureau et en avoir un nouveau. J'appelle @Zéphyr A. Drägnïr à la rescousse, pour de bonnes secousses. Et possiblement moins culpabiliser. Je lui donne la consigne de prendre n'importe dossier chez moi, en guise d'alibi pour qu'il passe la sécurité et lui indique comment venir jusqu'à ici. Avait-il le choix ? Non. Pendant qu'il arrive, raconte moi ce qu'il se passe. Mes mains sur ses cuisses, les pouces faisant des ronds circulaires.

T'es en roues libres, tu sais que tu prends des risques en étant là, que les risques sont bilatéraux. Tu risques ta place et la sienne. Tu sais que si tu perds ta place, tu t'en remettras, mais lui ? « Tu vois bien qu'il n'y a plus personne dans les couloirs à cette heure-ci. Personne ne peut nous surprendre. » Profiter de ce baiser offert, qui console l'âme. Le laisser contacter notre part manquante en souriant. « Péter le bureau est l'objectif ? » que tu demandes avec cette touche de fausse innocence dans la voix, mais le feu de l'envie dans le regard. Tes bras qui passent autour du corps de l'homme aimé. « Problèmes familiaux, sensation d'être inutile en étant tenue à l'écart. » Ta tête se pose contre son torse. L'un des endroits où tu te sens le plus en sécurité.

Si tu es tenue à l'écart, ce n'est pas plutôt pour te protéger qu'autre chose ? Puis connaissant la bestiole qu'est son frère, ça ne me surprendrait pas. Ne tire pas de conclusions hâtives à te flageller ainsi. Attends de voir ce qu'il va te dire. Je dérive sur sujet plus léger. En pétant le bureau, je pourrais en commander un .. plus grand. Ce n'est pas ma salle attitrée mais celle où je suis régulièrement. Et ce n'est pas parce que tu ne vois personne, qu'il n'y a personne. Mais ça ne m'empêche pas de l'embrasser et de presser le troisième mousquetaire par messages.

Notification qui sonne, lire le message et le regard qui fronce. Ca pu quand l’un de mes tiers me convie dans le territoire interdit, alerte général, laisser ce que j’étais en train de faire, demander à Jellal de me garder les filles pour quelques heures tout au plus. Suivre les indications de l’homme avant de me rendre à Harvard. Je me gare sur le parking, arrive à passer la sécurité, putain un siècle que je ne suis pas venus ici. Jolie souvenir qui remonte et je me rends dans la salle indiquée. Code pour frapper à la porte et j’attends qu’on m’ouvre m’assurant qu’il n’y a personne dans le couloir avant de me faufiler discrètement. Les yeux qui parcourent la salle “Tien je ne l’ai jamais faite celle-là” Ta gueule Z. Je viens m’installer vers le bureau, regards portés sur les deux voyant bien qu’Izi n’avais pas sa joie habituelle “Qu’est ce qui se passe ma belle ?”

Il a peut-être raison. Mais si ça vise à te protéger, c'est que c'est sans doute pire que ce que l'esprit imagine. Chasser cette pensée et profiter de l'instant. Juste une fois. Rien que cette fois. « C'est pas comme si j'avais une famille très conventionnelle. » rire légèrement pour faire taire la voix négative qui torture les synapses. « Un bureau plus grand pour faire de plus grandes folies ? » Zéphyr arrive enfin. Regard sceptique quant à la phrase utilisée sur cette salle. Faire taire l'élan de jalousie. « J'avais besoin de frissons, pour mettre ma tête sur pause. » Main qui vient approcher Z de vous deux. Besoin de sentir cette tension.

- Non, pas de grandes folies. Ca sera la seule et unique fois. Enfonce la dans ton crane. C'était bien trop risqué de se faire surprendre. L'idée est plaisante mais tout perdre pour quatre coups de rein, ça n'en valait pas la peine. Rien que maintenant, j'étais loin d'être serein. Même quand l'homme entre. Tête qui pivote vers Z. Il vient de dire quoi là ? Mais pas certain d'avoir bien saisi ses propos, alors je reporte mon attention sur I. Je suis perplexe à sa réponse mais j'ai accordé ce passe-droit, c'est elle qui mène. Ton beau-frère lui fait des cachoteries que je précise quand même. Qu'il s'y habitue aussi.