megaled | addiction

Je suis là devant ta porte à attendre, à me demander si c'est une bonne idée. T'as disparu pendant longtemps, je n'avais pas imaginé que tu puisses revenir. Quoi que tu me l'avais déjà fait ce coup là. Je suis déstabilisée et pourtant depuis la veille je n'attend qu'une chose te voire. J'ai besoin de savoir que c'est bel et bien réel. Ton retour dans ma vie et ce besoin de me rappeler notre situation. Tu veux reprendre ton contrôle sur moi, c'est aussi excitant qu'effrayant. J'ai passé la journée au centre avec les enfants. M'occuper d'eux, leurs raconter des histoires et aussi devoir gérer les grands. Ceux pour qui je passe du poste de police à l'hôpital. Finalement, je crois que j'étais comme eux plus jeune. Je sais qu'il est tard à présent, mais je voulais être certaine que les enfants soient endormis avant de partir. Puis, je suis nerveuse aussi. Je frappe quelques coups léger pour ne pas réveiller ton fils, attendant que tu m'ouvres.

Ton retour sur Boston s’est fait dans l’anonymat. Tu as passé deux mois avec ton fils, complètement dévoué à ton petit bonhomme. Soixante jours visant à réparer son petit cœur, panser ses traumatismes. Ça n’a pas été facile pour lui, ni pour toi d’ailleurs, mais maintenant que l’université a repris, les choses se passent un peu mieux. Isma fonctionne normalement, il ne pleure plus lorsque tu vas le déposer à la garderie. Tu entrevois l’espoir de pouvoir reprendre le cours d’une vie plus ou moins normale. La normalité n’a jamais existé pour toi, c’est une utopie, une réalité à laquelle tu aspires, mais que tu n’auras jamais la chance de posséder. D’ailleurs, le naturel ne tarde pas à revenir au galop lorsque le nom de Megara apparaît sur ton écran. Douce tentation longtemps refoulée, le démon sur ton épaule t’invitant au plus envoûtant des vices. Relation particulière, parcours semblable, Meg reste un point d’ancrage dans ce monde rempli de bouleversements. Comme tous les soirs depuis ton retour, la routine du dodo est un réel calvaire. Ton fils à peur de fermer les yeux et de se réveiller sans toi au petit matin. C’est au bout d’une bonne heure que tu peux te permettre de souffler. Verre d’eau à la main, tu jettes un bref coup d'œil à ta rolex. T’as du mal à croire qu’elle sera là. Après toutes ces années. Énormément de gens ont déserté ta vie, dont ton ex petite amie, mais Meg, elle tient bon. Elle est toujours là à t’attendre, mais peut-être est-ce une coïncidence. Tu es légèrement troublé, car y’a plus d’un an et demi que tu n’as pas posé les mains sur une femme, que tu n’as pas exercé ton contrôle… Relation toxique, mais à la fois grisante. Il est trop tard pour faire marche arrière puisqu’elle vient de s’annoncer à ta porte. Un long soupir franchit la barrière de tes lippes tandis qu’une de tes mains vient se perdre dans ta tignasse en bordel. Quelques enjambées plus tard, te voilà devant son portrait. Petit bout de femme aux cheveux d’or. Tu l’observes en silence, expression neutre sur le visage. Elle n’a pas changé, pas du tout même. Sans un mot, tu fais un pas sur le côté pour la laisser entrer, sans toutefois déloger tes prunelles de sa beauté. Ce n’est que lorsqu’elle croise ton reflet que tu te permets de prendre tes aises. Bras qui épouse la courbe parfaite de sa taille, tu la ramènes fermement contre les remparts de ton corps. Souffles qui se mélangent, battant qui s’affole contre l’épaisse couche de glace qui le recouvre, tu murmures ces quelques paroles contre le charnu de ses lèvres. ‘’ Alors, je t’ai manqué? ‘’

Depuis quelques temps, je ne suis pas vraiment moi-même. J'essaye de me reconstruire et je n'y arrive pas. Toujours à me battre avec mes vieux démons. Je lutte avec cette envie dévorante de partir définitivement. Je n'ai plus aucune attache et il n'y a plus grand chose qui me retient à Boston. Parfois je me dis que c'était une erreur de prendre ce poste de directrice, raison de mon retour. J'aurais dû rester en Italie et espérer vivre une nouvelle vie. Malheureusement, ce poste était idéale pour moi et j'avais cédé. Je me suis dis que mon frère serait fière de moi, que si il me voyait de là-haut, il se dirait que pour une fois je faisais les choses bien. Il fallait que certaines personnes ici sachent ce qui lui était arrivé. Je passais mon temps entre le Centre et la maison. Par chance, il m'arrivait de sortir avec mes amis, mais ma vie était devenu fade. Alors oui, je commençais à me dire que je devais redevenir celle que j'étais avant. Avant que je ne crois à toute cette histoire de famille. Les gens vont et viennent dans ma vie, ils partent plus qu'ils ne reviennent. Alors ton message, je ne m'y attendais pas du tout. Seulement, je n'avais aucune raison de t'en vouloir, nous n'étions pas ensemble. Et pourtant, j'étais devant sa porte à me demander si il était bien là. Si ce n'était pas qu'un fantasme et de mon désir de le revoir. Lui il a toujours su qui j'étais vraiment. Lorsque la porte s'ouvre y a mon cœur qui s'emballe. Le voir en chair et en os ça me fait quelque chose. Je rentre dans son appartement et le laisse fermer derrière moi. Je l'observe, les traits de son visage, sa silhouette athlétique il est toujours aussi beau. Il m'attire contre lui, je glisse ma main autours de son cou que je caresse tendrement. Mon souffle chaud qui se mélange au sien et nos lèvres qui se caressent. Maintenant que je suis contre lui, je réalise combien il m'a manqué. J'ai un léger sourire sur les lèvres : — Plus que je l'imaginais. dis-je en capturant ses lèvres avec passion.

Tu redoutais ce moment, celui ou tu serais à nouveau confronté au désir charnel, à tes vieux démons. Ces derniers mois tu as fait profil bas, tu t’es concentré sur ton fils. Tu n’as pas cherché à contacter ton ex, ni tous ceux qui font partie de ce passé révolu, sauf Meg. Parce que tu sais que quoi qu’il arrive, elle sera toujours là, toujours heureuse de voir ton nom apparaître sur son écran de téléphone. Votre relation a toujours été compliquée, faite de hauts et de bas. Quand ce n’est pas toi qui disparaît, c’est elle qui s’égare. Mais ce soir elle est bel et bien là, devant ta porte. Tu la laisses entrer, refermant derrière elle. Il suffit de quelques secondes seulement pour que vos lèvres se trouvent et se découvrent comme au bon vieux temps. Un long frisson parcourt ton échine lorsque sa main vient se prendre dans tes cheveux, putain que ça t’a manqué de ressentir ça. Tu n’as pas touché une femme depuis près de deux ans alors c’est comme si t’en étais à tes premiers émois d’adolescent. Elle t’embrasse à nouveau et c’est plus fort que toi. Tes mains glissent sous ses fesses et tu la soulèves de sorte à venir la plaquer contre le mur. Ton bassin s’impose, il prend place entre ses cuisses jusqu’à venir épouser le sien. Ta bouche quitte la sienne, ton visage s’incline au niveau de son cou et trace son chemin le long de sa jugulaire, suivi de sa clavicule. T’as du mal à réfréner tes envies, mais c’est sans doute un peu la même chose de son côté aussi, non ? Ton souffle s’estompe contre la peau fine de son cou, tes mains à la découverte de son corps maintenant qu’elle est captive du tien, coincé entre le mur et ta carcasse toute en muscle. ‘’ Tu m’as manqué aussi. ‘’ Paroles dérobées entre deux baisers posés au creux de sa poitrine.

Tu avais fait de ton mieux pour laisser au plus profond de toi cette sensation qu'il fait naître. Pour ne plus être à sa merci. Il est ta faille. Cet homme tu ne l'attend plus depuis deux ans. Tu ne pensais même pas le revoir. Tu n'étais même pas sûre d'avoir ressenti le manque jusqu'ici. Il faut dire qu'avec la mort de ton frère tu n'y avais pas prêté attention. Tu le pensais loin et t'ayant oublié. Pourtant, il était revenu vers toi et maintenant vous alliez vous faire face. Dès qu'il posa les yeux sur toi tu te sentis défaillir. Ce besoin immense d'être à nouveau dans ces bras. Lorsque ton corps percute le sien, tu sens ton cœur s'emballer dans ta cage thoracique. Une chaleur t'envahir. Vos lèvres se touchent et déjà la tension grimpe d'un cran. T'en veux plus tellement plus. C'est comme si tu venais de réalisé qu'il avait été absent. Le vide qu'il avait pu laisser en toi depuis tout ce temps. Tu reviens reprendre possession de ces lèvres avec force parce que tu réalises l'impact qu'il a sur toi. Il te soulève et te plaque contre le mur. Tu enroules tes jambes autours de son bassin. Avide de ces lèvres, tes mains qui le serre contre toi. Tu reviens à la vie. Il couvre ta peau de baiser et tu soupires d'aise. Tu viens saisir son visage, tes mains de part et d'autre de son visage et ancre ton regard dans le sien. Ne m'abandonne plus jamais. que tu lâches le souffle court. Avant de couvrir à ton tour sa gorge de baiser puis son épaule. Tu viens lui retirer son haut et l'embrasse une nouvelle fois. Pressant ton bassin contre le sien tu veux le retrouver.