- fall from the sky (ft.ryke)

(début octobre) - sportive, ça elle l'est pia, et relever des défis elle adore ça, alors quand une amie à elle lui a proposé de tester un salle consacrée aux murs d'escalade, pia a accepté sans réfléchir très longtemps. c'est un soir après les cours que les filles se sont donc rendues à la fameuse salle, pia, vêtue de sa meilleure tenue de sport était toute excitée à l'idée de s'essayer à cette discipline. devant elle se tenait des murs interminables, haut de plusieurs mètres, à donner le vertige même en ayant les pieds sur terre. une jeune femme les guida et leurs annonça que malheureusement vue l'affluence ce soir elle ne pourrait pas être en binôme, c'est donc deux grimpeurs expérimentés qui se chargeront de cette mission et malgré tout les deux copines seront côte à côte. déterminée pia se lança donc sur le mur, attrapant les prises sans aucun problèmes, montant de plus en plus, à quasi trois mètres de hauteur elle eu le malheur de regarder en bas, "wow, j'ai fais une connerie je crois, j'ai un putain de vertige d'un coup." qu'elle balança à l'homme qui était en bas et ce dernier lui répondit d'un simple petit rire amusé, comme si elle avait l'air de blaguer. pia elle était bloquée, elle voulait descendre mais lui n'avait pas l'air de vouloir et là, la panique, la brune lâche tout, hurla et celui qui tenait sa corde visiblement dans la lune lâcha ce qui devait sécuriser en l'air pia, le contre poids ne se fit pas attendre et la demoiselle se retrouva propulser au sol, atterrissant pas du tout en douceur sur le tapis. les jurons fusaient de la bouche de la brune, les mots vulgaires aussi, "je veux voir un responsable ! maintenant, incapable !" tout le monde la regardait, elle était rouge de honte et regrettait d'avoir accepté l'invitation de son amie.

c'était soirée paperasse. le bureau était encombré de feuilles éparses, froissées, désorganisées. il maugréait, les grognements mécontents s'étouffant derrière la barrière close de ses lèvres pincées en une grimace agacée, tandis qu'il répondait aux centaines de mail non-lus s'amassant, le narguant dans la boîte de courriels qui avait été négligée depuis trop longtemps. l'absence prolongée de ray avait foutu le bordel au bureau, si bien que c'est ryke qui s'trouvait à tout devoir gérer, en plus d'avoir à jongler avec son boulot avec les jeunes. mais quel foutoir, putain. à l'occasion, quelques insultes bien senties à l'égard de son fidèle partenaire d'affaires s'échappaient, rebondissant en écho contre les murs du bureau dans lequel il s'était enfermé, priant de ne pas être dérangé sous peine de (fausses) représailles. c'est définitif, il y passerait la nuit entière, à se casser la tête à démêler les contrats à revérifier, les licences à signer, les subventions à demander.

j'croyais avoir demandé de pas être dérangé, j'ai vraiment pas l'temps là.. qu'il râla, plus dans une plainte désespérée que sur un ton agressif. la cliente qu'était avec dave est tombée de deux-trois mètres. elle fait tout une scène et veut voir un respo'. j'crois que tu ferais mieux de venir pour la calmer, j'sais pas. soupir des plus exaspérés, ponctué de quelques jurons. c'était pas l'moment de lui en rajouter, mais il avait pas non plus trop le choix d'aller voir ce qui se passait. putain, il lui faudrait en plus remplir un rapport d'accident. quelle joie! il suivit l'employé qui avait plus ou moins assisté à la scène; une chute est si vite arrivée. même pas arrivé, qu'il entendait une voix aigüe fendre l'air, et même s'il en était pas particulièrement ravi, d'entendre la pluie de vulgarités l'amusait un tantinet. en arrivant à la hauteur de la jeune femme, ryke claqua ses mains l'une contre l'autre, avisant tout le monde de se disperser. c'est bon, tout le monde retournez à vos occupations. un instant, avant que tous acquiescent et s'éloignent. dave, va me chercher le kit de premiers soins et de la glace stp. on va parler dans mon bureau après. une pause, alors que l'employé fautif s'éloignait à son tour. vous avez demandé à voir un responsable? je suis le propriétaire du centre. mon nom est... pia? pia sondheim? c'est à peine si, jusqu'ici, il avait posé son regard sur elle. son esprit fit remonter les tas de souvenirs rattachés à ce nom, à ce visage. putain. what the actual fuck? merde.

@Pia Sondheim blbl c'est parfait

la honte, la seule chose dont elle a envie maintenant pia, c'est de devenir une petite souris et s'enfuir le plus loin possible de cette petite foule qui commence à s'amasser autour d'elle. en vrai elle aurait pu ne pas crier, mais la panique prend le dessus, et cette chute aurait pu être plus grave qu'une simple douleur au fessier, elle se sent chanceuse mais tout de même en colère. toujours les fesses posées sur le tapis qui a amorti sa chute, elle entends une voix masculine, sans doute le fameux responsable qu'elle a réclamé, demander aux gens de s'éloigner, elle essaye de se canaliser la brune, parce que y'a pas mort d'homme et que c'est juste son égo qui parle à l'heure actuelle. du coin de l'oeil, elle voit une figure masculine se mettre à sa hauteur, elle tourne alors la tête pour lui faire face et...ce visage...ça fait bien trois ou quatre ans qu'elle ne l'avait pas eu face à elle, l'espace de quelques secondes elle pense qu'elle a rêvé, qu'il ressemble juste à cette figure du passé et voilà qu'il prononce son prénom, puis son nom, le hasard est impossible dans ce cas là, les traits de son visage ne trompent pas non plus. l'habituelle pia bavarde reste bouche bée face à cette découverte, "ryke... faulkner ?!" qu'elle lâche surprise. des souvenirs d'adolescence qui remontent, des beaux moments passé à ses côtés, et la mémoire du coeur qui parle également, ce petit pincement, comme un goût de déjà vu. "mais tu fous quoi ici ?" qu'elle balance la brune, quatre ans qu'elle a posé ses valises à boston et en quatre années elle n'a jamais croisé sa tronche. elle aurait, au fond d'elle, envie de le prendre dans ses bras, mais aussi le taper de l'avoir abandonner, trop de questions qui se bousculent, mais une joie immense de l'avoir retrouvé.

l'espace de deux secondes, de deux paires d'yeux qui s'accrochent au passage, et voilà que ryke fait un brusque bond vers le passé, au détour de l'adolescence, là où les corps se heurtent dans une étreinte tout ce qu'il y a de plus innocent, lorsque le ciel grondait sa colère, lorsque les sanglots secouaient le corps frêle, martelé de remarques désobligeantes, ou encore lorsque lui s'enfonçait dans le ressentiment contre le patriarche absent et qu'elle était là pour lui offrir son oreille attentive et sans jugement. des années. presque une décennie. qu'ils en étaient passés de se voir régulièrement, suivant l'amitié extravagante de leurs mères respectives, à désormais ponctuer les rares visites de retrouvailles éphémères et timides, comme deux inconnus autrefois complices. ryke... faulkner ?! le ton de la surprise confirme que le mirage n'en est pas un. le visage mime une expression empreinte d'un mélange de confusion et d'ahurissement. était-ce un coup orchestré par sa mère? non. trop improbable pour que ce ne soit rien de plus qu'une heureuse coïncidence. tout ça, c'est à moi. qu'il dit en effectuant, à l'aide de son doigt, une présentation circulaire des lieux. et une sourire lui échappe, mi-ravi, mi-moqueur, sans trop savoir sur quel pied danser. devait-il être heureux de la retrouver, dans une situation aussi absurde? ou inquiet, de la savoir blessée? est-ce que ça va aller? je peux t'aider à te lever? on peut aller dans mon bureau pour discuter.. et je te rembourserai ta visite, pour le dédommagement. dave venait de réapparaître, une trousse de premiers soins et de la glace enveloppée dans une serviette entre les mains, qu'il tendit aussitôt à ryke, avant de s'éloigner, hésitant, et p'têtre aussi inquiet à l'idée de perdre ou non son boulot. pour l'instant, c'était plus la première préoccupation du brun, qui n'en croyait encore pas ses yeux.

@Pia Sondheim

elle est sous le choc pia, vraiment, elle n'aurait jamais imaginé le recroiser ici, ce soir, et après s'être ramassée sur les fesses surtout. la brune l'observe de bas en haut et remarque sans grand étonnement qu'il n'a pas trop changé et qu'il est toujours aussi beau que dans ses souvenirs. il lui explique donc que tout ce qu'elle voit entre les murs ici, c'est à lui, wahou, ça fait tellement bizarre, elle se souvient encore des soirées qu'ils passaient ensemble quand elle était ado, qu'elle se réfugiait dans ses bras parce que l'orage grondait trop fort. "euh...oui ça va, t'inquiète." qu'elle bégaya, encore sous le choc de le voir ici ce soir, puis elle mentait un peu, parce que son coccyx lui faisait actuellement un mal de chien et elle était persuadée qu'un bleu énorme allait pousser sur une de ses fesses. pia accepta volontiers de l'aide pour se relever, elle tendit la main à ryke qui la souleva sans trop de mal. la voilà maintenant debout, face à lui et avec une folle envie de le prendre dans ses bras, mais elle se refrène, parce qu'elle n'ose pas déjà, puis c'est son travail et aussi peut être qu'il n'en a pas du tout envie de son côté. "je veux pas te déranger...mais si t'es dispo ça me ferait très plaisir." réponse qu'elle ponctue avec un petit sourire. "et t'inquiète pas, pas besoin de remboursement ou quoi." qu'elle dit en tournant la tête de gauche à droite.