alekseï | âmes en peine.

Je suis chez moi tranquille, parce que je dois me tenir super sage maintenant. Je suis devant la télé quand y a ce message d'Alekseï. Je pensais qu'il était passé à autre chose, je n'avais pas d'autres nouvelles. De mon côté, je me disais que j'avais été stupide de croire à quelque chose alors que finalement, c'est une autre qui lui plaisait depuis le début. Toutefois quand je lis le message, j'ai une boule au ventre. Je prends ma veste et je quitte mon appartement pour aller à l'hôpital. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais j'ai besoin de voir de mes propres yeux qu'il va bien. Je commence à m'agacer quand le taxi est bloqué dans les  bouchons. Quand je vois que je ne suis pas loin de l'hôpital, je fini à pied. Je fini par arriver à l'accueil et par chance on est en heure de visite. Je vais jusqu'à sa chambre et je pousse la porte doucement. Salut. dis-je doucement. Je m'approche du lit et t'as pas l'air super en forme. Je me sens mal de te voire comme ça. Comment tu te sens ? que je demande finalement.

tu ne comptes même plus le nombre de visites que tu as eu, depuis ton réveil. puis tu ne sais même pas ceux qui sont passés pendant ton sommeil. la liste doit être plutôt longue, enfin, sans vouloir te vanter non plus. tu ne vas pas dire que c'est une mauvaise chose, bien au contraire. toi, t'es bloqué ici, dans ce lit, tu peux pas faire grand-chose. regarder la télé ça devient vraiment une torture. alors, avoir une personne avec qui parler, c'est toujours agréable. mais il faut dire qu'aujourd'hui, c'est assez surprenant de voir cette tête blonde passer ta porte. surtout après vos dernières conversations. "salut éno." voix douce, assez faible. tu n'es toujours pas au sommet de ta forme. "fatigué, mais content d'être réveillé surtout." et d'être vivant, tout simplement. elle s'approche de toi et tu dois dire que c'est assez difficile d'être dans la même pièce qu'elle. "et toi, comment tu vas ?"

Je ne savais pas si c’était une bonne idée de le voir, de me rendre dans sa chambre. Seulement, je crois que je voulais m’assurer qu’il allait bien. Je tenais à lui plus que je ne l’aurais voulu. Bordel d’attachement parce que ouais il me plaisait et que j’y avais cru. Stupide. Faut croire que je n’avais toujours pas tourné la page comme j’avais voulu lui faire croire. Quand j’entre dans sa chambre et que je le vois étendue dans son lit ça me fou la boule au ventre. J’avance lentement dans sa chambre tout en regardant tout l’équipement qui le maintient en forme. L’entendre parler me fait sourire légèrement, c’est qu’il va mieux. — J’imagine. Je ne veux pas y déranger si tu es fatiguée. dis-je en le regardant avec tendresse. Je m’approche encore. — Je viens d’avoir très peur.. mais je vais bien. C’est étrange de me retrouver près de lui après notre dernière discussion.

c'est étrange ce sentiment, dans un sens ça te fait plaisir de la voir, mais de l'autre, tu trouves ça bizarre. non pas que ça te dérange, loin de là, mais tu ne sais pas trop comment réagir avec elle, depuis les mots envoyés par message, sa réaction en apprenant pour sofia. qu'elle pourrait en plus de ça croiser n'importe quand en venant ici. "non non, c'est rien, tu ne me dérange pas." tu n'aimes pas être seul, c'est long d'attendre sans rien faire dans cette chambre, tu es toujours content d'avoir de la visite. "tu veux dire, par rapport à tout ça ?" ça laisse un peu de doute planer, de ton côté. la page n'est peut-être pas tournée de son côté, ou alors, c'est juste ton imagination.

Depuis que t'as passé la porte tu te sens ridicule. Qu'est ce que tu fais là après tout ? Ouais t'as sauté dans le premier taxi dès que t'as su. Ce n'est pas une réaction rationnelle, Enola. Tu aurais pu te contenter de lui dire qu'il se repose et prenne soin de lui. Il a une petite amie pour veiller sur lui. Il a choisi de s'engager dans cette voie. Pourtant tu es face à lui à ressentir le besoin de t'assurer que ça va. Lui est passé à autre chose, tu le comprends bien vite à sa réaction. — C'était une bêtise de venir jusqu'ici. Tu es juste bloquée, tu n'arrives pas à quitter la pièce alors que ton cerveau te cri de le faire. Tu hoches la tête à sa question. Tu t'étais attachée, t'avais fini par craqué et tu l'avais payé le prix fort. Maintenant, tu avais choisi de te lier à un autre. D'essayer un truc nouveau parce que lui n'avait pas hésité. — Je vois quelqu'un, il fallait que tu le sache. Au moins si il savait, tu saurais à quoi t'en tenir de votre relation.

c'est vraiment idiot cette situation. toi, tu n'es pas à l'aise. et tu peux voir sur son visage, dans sa façon d'être, que c'est aussi le cas pour elle. est-ce que votre histoire, arrêté si brutalement, à vraiment tout détruit entre vous ? jusqu'à rendre presque impossible le simple fait d'être dans la même pièce. "pourquoi ? c'est si difficile de me voir ?" peut-être pas la meilleure question à poser, après l'avoir abandonné comme ça. tu sais que c'est de ta faute, que c'est toi qui a choisi une autre fille. et c'est finalement elle, qui vient te faire mal. tu ne sais même pas pourquoi tu prends ça comme une attaque. peut-être parce que ça te fait mal, après ce que tu as vécu avec elle. "et c'est... sérieux ?" si elle t'en parle, ça doit sûrement être le cas. "je le connais ?" et pourquoi tu veux savoir ça, sérieusement ?

L'un en face de l'autre, vous êtes mal à l'aise. C'est la première fois depuis qu'il t'a dit devoir arrêter votre relation. Toi qui te pensait plus forte que ça, ça t'as profondément atteinte. Il t'a ramené les pieds sur terre, fait réaliser que peut-être qu'il y avait un cœur qui bat finalement la dedans. Aucun homme ne t'as fait ce que lui as fait et c'est sans doute pour ça que tu n'arrives pas à tourner la page. Alors finalement, c'est lui qui met les pieds dans le plat. Lui qui aborde le sujet brûlant. Est-ce que s'était la dernière fois que vous alliez vous parler ? Des adieux ? Tu soupires et tu le dévisages quelques secondes, comme pour trouver les bons moments. Peut-être que tu devrais arrêté de tricher et te montrer honnête. — Oui, ça l'est. Aussi inconcevable que ça puisse te paraître, chaque fois qu'on a été ensemble j'ai été moi. Je t'ai confié des choses que je n'avais jamais dites à personnes. J'étais prête à avancer. Alors oui quand tu poses les yeux sur lui, t'as sa relation avec elle qui te bondit au visage. Tu le vois lui qui te laisse derrière, ça fait super mal. Finalement, tu lui dis pour Oliver. Sans doute parce que lui l'a fait pour sa petite amie. Tu vois dans son regard que tu l'as touché et ça te perturbe un peu. — J'en sais trop rien. Il m'a demandé à être qu'à lui et j'ai accepté. T'aurais voulu que lui le fasse avec toi, mais ça n'arrivera jamais. Pour la première fois depuis ton entrée dans la pièce tu le regardes dans les yeux. — Il est à la pfo, je suppose que tu l'as déjà croisé..

ce moment pas du tout agréable, ou tu as l'impression de passer pour un monstre. pour le mec sans cœur. ce n'est pas du tout vrai, mais tu as l'impression que rien ne peut changer ça désormais. tu as le rôle du fautif dans cette histoire et tu dois l'assumer désormais. "inconcevable ? ce n'est pas du tout le cas éno. ce n'était pas du tout le but, de te faire souffrir. tout ce que j'ai pu dire était vrai." et même avec ça, tu sais qu'elle ne va pas te croire. une confiance brisée, malgré toute l'honnêteté dont tu as fait preuve durant ce temps avec elle. tu voudrais dire bien des choses à ce sujet, mais ce n'est plus tellement utile maintenant, tu n'as pas besoin d'en rajouter une couche. tu devrais être heureux pour elle, le fait qu'elle avance, qu'elle trouve quelqu'un. tu sais très bien que ce n'est pas facile, elle t'en avait parlé. pourtant, tu n'avais peut-être pas envie de l'entendre. "je suis content pour toi." vraiment ? difficile à dire. "je ne connais pas chaque personne de la pfo, puis j'y passe pas beaucoup de temps non plus..." mais ça veut dire que tu risques de le croiser, souvent. et à chaque fois, il va te rappeler toute cette histoire.

Tu n’as jamais voulu le faire passer pour le méchant de l’histoire, mais t’as pas l’impression qu’il a cru en toi et en ce que tu aurais été prête à faire pour lui. Même Oliver à douté de toi et ça fait mal. Peut-être que tu aurais dû être moins naïve aussi, sans doute. Ta seule erreur a été de croire que vous auriez pu être ensemble. Tu as compris le message maintenant. — J’y ai cru tu sais, à ce jour où tu me demanderais d’être avec toi. Et le plus douloureux c’est qu’à côté de ça tu en avais déjà choisi une autre. Moi et seulement moi, et bien il faut croire qu’il n’y a jamais eu que moi. Tu soupire à la fin de ta phrase. Tu n’es pas venue ici pour te disputer avec lui. T’as surtout besoin de savoir qu’il va bien. Et maintenant que vous êtes là évidemment le sujet est venue dans la conversation. Tout comme Oliver. Tu n’es pas en couple avec lui, mais tu ressentais le besoin de voir sa réaction. — D’accord. dis-tu finalement. Tu n’as pas grand-chose à ajouter à ce propos. D’ailleurs tu devrais peut-être t’en aller. T’as pas envie de tomber sur cette fille.