Did your wish come true ? (Alyvira)

03.10.2021 | @Alyssia Domingues | C’est perdue dans les souvenirs d’une nuit d’été que je me prépare, malgré le cadre qui s’annonce complètement différent. Pas de croisière, pas de ciel aussi étoilé, pas de vagues qui nous berceront par leur douce mélodie. Pas de robe légère non plus. L’automne étant là, je préfère opter pour un jean et une chemise pour ne pas mourir de froid, même si la possibilité d’obtenir de la chaleur dans les bras de la brune est tentante. Après tout, difficile d’oublier notre dernière - et première - rencontre, son contact, et son rire, qui m'avait marqué autant que détresse. Je ne sais pas pourquoi, la nuit passée ensemble m’avait ébranlée. J’aurais pû me contenter de ça, de cette nuit tendre et chaleureuse, des souvenirs passés ensemble. J’aurais pû la laisser rester cette douce image, prenant la place de mes rêves dans mes longs moments d’insomnies, comme ce soir-là, alors qu’allongée à ses côtés, malgré mes paupières fermées, je laissais mon imagination prendre la place de mes songes. Elle était partie pendant la nuit, sans un mot, discrètement, imitant à la perfection ces gestes que je reproduis encore si souvent, et je n’avais pas cherché à l’en empêcher. Après tout, j’étais la première à le faire, alors comment dire à d’autres de renoncer ? Je n’avais pas su, alors j’avais laissé “Aly” disparaître dans la nuit, en me disant que si l’univers le voulait bien, je finirais par la recroiser.

Bien évidemment, je m’attendais à la recroiser sur le bateau, et non pas des semaines après, parce que son visage m’avait interpellé sur une des affiches des fraternités. Un nom complet obtenu cette fois, la retrouver sur les réseaux sociaux n’avait pas été bien difficile après cela. Encore moins quand elle est vice-présidente d’une des plus influentes fraternités du campus. J’en culpabiliserais presque d’avoir tagué leurs murs. Presque. Parce qu’on s’était bien amusé, et que eux nous l'avaient bien fait payer. Mais c’est loin des querelles puériles entre les fraternités que je voulais la voir ce soir, pour lui offrir un verre, et pour faire ce que nous n’avions pas vraiment eu l’occasion de faire la dernière fois, discuter réellement, pour faire connaissance. Préparée soigneusement pour l’occasion, j’attends sagement devant le bar où l’on devait se retrouver, un peu en avance à cause de l’excitation qui m’avait rendue un peu trop impatiente.

@Elvira S. Kaine | Durant l'été Alyssia a broyé du noir, seul moment où elle a sorti la tête de l'eau fut celui où elle était avec ses amis, mais aussi avec cette parfaite inconnue. Ne connaissant pas son prénom lors de leur rencontre, elle fut surprise de l'entendre : Elivira, se demandant bien de quelle origine ce prénom peut parvenir. Peu friande des échanges par sms, elle a décidé de la rencontrer, autant battre le fer pendant qu'il est chaud et ne pas tourner autour du pot. Jamais Aly ne coucherait comme ça le premier soir, mais il faut croire que sa rupture avec Easton et ses souffrances amoureuses lui ont peut-être donné une autre vision de la vie ? Mais le souci c'est qu'Aly aime aimer autrui, elle aime être aimée et pour elle c'est inconcevable que de coucher ainsi sans sentiment, sans connaitre. Bien sûr que la demoiselle était jolie, à son goût et que la nuit fut harmonieuse, mais elle regrette Aly, car elle n'a pas fait les choses comme elles devaient être, et cela pourquoi ? À cause de l'alcool. Pour l'occasion, elle a décidé de mettre une jupe trapèze jaune avec des collants noirs, un chemisier ocre et des chaussures plates rouges, ornant également ses oreilles de boucles en forme de roses rouges ainsi qu'un collier autour de son cou. La demoiselle a coiffé ses cheveux ébènes d'une pince de la même forme que ses boucles d'oreilles. Automne a pointé son nez, alors elle a enfilé un manteau long en laine jaune comme sa jupe. Adorant Disney, c'est ainsi qu'elle a décidé de faire un clin d'oeil à Belle, vivant dans son monde Aly, dans sa bulle. La Domingues se dirige donc vers le bar où elle l'attend déjà, de sa démarche boitante elle s'approche d'elle sourire aux lèvres Hey Elvira, tu vas bien ? Aly est stressée, et cela se voit à sa façon qu'elle a de se mordiller la lèvre.

@Alyssia Domingues | Je trépigne légèrement sur place, autant d’impatience que pour éviter que le froid ne morde trop fortement mon corps. C’était fini, la belle saison, celle des robes légères, des jupes courtes et des shorts. C’était fini aussi de passer la nuit à la belle étoile, sans craindre d’être salement malade le lendemain. C’était fini l’été, tout simplement. Ce qui me rendait un peu nostalgique du Summer Camp, des agréables moments passés là-bas, des belles rencontres qui y avaient été faites, et de cette insouciance au quotidien. Même si j’aimais Boston, même si j’étais fière de faire des études dans une des plus grandes écoles du monde, personne ici ne pouvait nier que cette vie, les études pouvaient parfois être oppressantes. Heureusement, j’avais mon équilibre dans tout cela. Mes amis, la pfo, mes frères aussi désormais, mais le fait que la balance puisse désormais basculer à tout moment, ça ne m’aidait pas à vouloir assumer cette rentrée.

Impassible face au monde sur le sujet, je vis comme si rien ne s’était produit, comme si rien n’avait changé dans ma vie entre cet été et aujourd’hui. Pourtant, le petit sachet de poudre blanche, habillement dissimulé dans le double fond de mon sac à main, prouve bien le contraire. Et c’est sûrement pour cela que je me raccrochais autant aux évènements de cet été. Mon rendez-vous avec Aly en était une des preuves. Ca aurait pu s’arrêter à cette nuit là. Elle, moi, la douceur de sa peau contre la mienne. Une histoire de vacances, sans lendemain, comme ça pouvait arriver, même pour moi. Alors pourquoi vouloir tellement la revoir ? Parce qu’elle m’avait tapé dans l'œil ? Oui. Parce que sa détresse m’avait touchée ? Aussi. Parce c’était une belle rencontre, et la possibilité que ça devienne une belle histoire, qu’importe la tournure que prendrait notre relation, me rendait curieuse ? Assurément.

Et le sourire qui se dessine en apercevant la jeune femme approcher le montre bien. Je suis heureuse qu’elle ne reste pas un souvenir dans mon esprit. Je la détaille, observe sa tenue. Elle me ramènerait presque à cet été. « Coucou Aly ! Ca va bien et toi ? » Mon sourire s'étire un peu plus, manifestant ma sympathie à son égard, n’osant tenter le moindre geste. Est-ce que ça serait déplacé de l’embrasser pour la saluer ? Même sur la joue ? Je suppose que le reste de la soirée me dirait si je pouvais à nouveau me permettre ce genre de chose. « Si ça te dérange pas, je te propose qu’on discute à l’intérieur. On aura sûrement un peu plus chaud. Allez viens ! » D’un léger signe de la tête, je l’invite à me suivre à l’intérieur, lui ouvre la porte, telle une gentlewoman pour la laisser passer la première. Rapidement, on trouve une table où s’installer, toutes les deux. « Alors, comment s’est passé ce retour à Boston ?  Ca a dû être mouvementé pour toi si tu t’es présentée à la présidence des Adams. Félicitations d’ailleurs ! »  

@Elvira S. Kaine | Alyssia, une boule au creux de sa gorge, des papillons qui volent dans son ventre, elle est stressée. Elle ne pensait pas que sa rencontre des vacances pourrait se transformer en réel rendez-vous, elle ne pensait à tout ça, elle était dans un mauvais mood, avait juste besoin de réconfort et de chaleur et Elvira s'est montrée présente. Jamais Aly n'aurait couché le premier soir, jamais elle ne serait partie sans dire au revoir et pourtant c'est ainsi qu'elle avait agi. La culpabilité qui a parlé, l'envie de se rattraper mais surtout l'envie d'apprendre à connaitre cette inconnue. Douce, gentille et plutôt jolie elles peuvent écrire leur histoire si telle est leur envie. Habillée chaudement, elle se dirige vers le Drink à la rencontre de la demoiselle du pont du bateau. Oui je vais bien, je te remercie. qu'elle dit alors avec un petit sourire dessiné sur les lèvres hésitant à faire une bise ou même une accolade mais préférant rester distante ne sachant pas comment elle pourrait réagir. Aly se pose toujours un tas de questions et ne préfère pas brusquer autrui, les faire fuir comme elle en a l'habitude. Aly a tellement souffert en Amour et en Amitié qu'elle s'est forgée une carapace, à tord ou a raison. Secouant la tête, elle suit Elvira dans le petit bar trouvant le temps trop frais pour s'y attarder. Les deux jeunes femmes se posent à une table, et elle ne perd pas de temps pour poser une question à Aly, et elle trouve que ça l'aide à moins stresser, du moins juste un peu. Cependant, dès qu'elle stresse elle part dans un long monologue, et c'est ce qui risque d'arriver. Retour un peu douloureux tu sais, mais bon je me suis justement accrochée à la présidence pour aller mieux et me concentrer sur autre chose. J'ai pardonné, mais je n'ai pas oublié et je pense que j'oublierais jamais. Maintenant il faut aller de l'avant, ainsi la vie est faite.. des obstacles et de claques dans la figure dont il faut se relever. Mais je vais bien en ce moment, j'avais hâte de te revoir mais j'étais un peu anxieuse quand même car j'avais peur que tu m'en veuilles d'être partie comme une voleuse.. Ce n'est pas mon genre tu sais de faire ça.. Et puis je voulais apprendre à te connaitre car tu es à l'air vraiment.. c'est quoi el mot déjà ?? Hum... géniale ? Je ne sais pas, je parle trop. Le rire d'Aly vient embaumer la pièce, elle porte les mains à sa bouche gênée de toutes ses confessions qu'elle a faites rapidement. Fâcheuse habitude qu'elle a, elle ôte son manteau et le pose sur la chaise à côté et dit les joues rougies Désolée pour..enfin pour... d'avoir beaucoup parlé. Et elle pose ensuite son regard sur le serveur venant d'arriver.

@Alyssia Domingues | Il s’en est passé des choses depuis la dernière fois que j’avais croisé la route de la brune. Les vacances avaient pris fin, la rentrée avait sonné, chacun était reparti dans une routine qui lui était propre. Même moi. Une routine tout de même chamboulée par le retour d’un homme dans mon quotidien, duquel il s’était effacé depuis bien trop longtemps. Et ça pourrait en faire, des choses à raconter si véritablement on cherchait à savoir ce qu’il s’était passé dans la vie l’une de l’autre depuis la dernière fois que nos regards s’étaient croisés, dans la pénombre d’une cabine, au milieu de l’océan. Même si je doute que des sujets si personnels soient d’or et déjà abordés entre nous. On avait certes déjà passé un cap dans l’intimité, notamment physique, mais pour ce qui était de la proximité émotionnelle, on était tout juste en train de se découvrir. Et c’est là où les choses se compliquaient. Les histoires sans sentiments, d’un soir, je savais les appréhender, comment agir sans être paralysée par la peur ou la gêne, mais avec Alyssia, il y avait quelque chose de différent. Différent parce que j’avais vu ses larmes dès le premier soir, différent parce que c’est elle qui m’avait quitté avant que je ne puisse le faire, différent parce que tout cela n’étaient pas choses auxquelles j’avais l’habitude d’être confrontée.Et puis ça avait attisé ma curiosité, ces mystères autour de la jeune femme, ne serait-ce que par ce surnom, Aly, qui n’avait pas suffit à m’en dire suffisamment sur qui elle était.

Ce soir se présentait donc l’occasion de refaire les choses, autrement, d’une façon certainement plus logique et raisonnable que notre première soirée ensemble, dont je gardais pourtant un souvenir doux et impérissable. L’occasion de parler, d’apprendre à se connaître, doucement et surement et découvrir pourquoi la jeune femme me faisait tant d’effet. C’est donc attentivement que je l’écoute, que je découvre quel genre de personne elle est. Celle qui se donne à fond dans un projet pour ne pas penser, pour oublier, pour laisser à son cœur un peu de répit. « Ne t’excuse pas voyons. Tu peux parler autant que tu le voudras, je ne t’en voudrais pas. Ce serait ridicule, après tout, on est là pour ça. » Mes lèvres s’étirent en un sourire, doux, sincère. « Je dois avouer que je ne savais pas trop quoi faire. Habituellement, ce sont plutôt les hommes qui ont ce comportement.... - et moi - … mais il semblerait que j’ai fait le bon choix en cherchant à te recontacter. Et je ne t’en veux pas non plus pour ce soir-là, je sais que tu n’étais pas forcément en très grande forme. » Car même si elle s’était bien terminée, je n’oubliais pas les nombreux signes de détresse qu’elle avait montrés à notre rencontre.

Un serveur s’arrête à notre table, prend nos commandes. J’opte pour un mojito, rappeler quelques souvenirs estivaux, mais aussi parce que je me disais qu’une petite dose d’alcool ne pourrait pas me faire de mal pour me laisser un peu plus aller avec la jeune femme. Je suis encore trop dans la réserve, à chercher comment je dois me comporter avec elle, et ça ne me ressemble pas vraiment. « Cela fait longtemps que tu es à Boston ? Et du coup, qu’est ce que tu étudies à Harvard ? » Je l’interroge, cherchant à satisfaire ma curiosité à son égard. « Désolée, mes questions doivent te paraitre bateau. J’ai hésité à lire ce qu’on pouvait dire sur les réseaux sur la vp de la Adams, mais je me suis dis que ça serait bien plus agréable d’apprendre directement tout cela de toi.

@Elvira S. Kaine | Alyssia s'est accrochée comme le coquillage à son rocher à ses études et la présidence pour ne pas flancher. Bien sûr elle n'a pas oublié la nuit passée avec Elvira et n'a pas non plus oublier le fait qu'elle s'est lâchement sauvée. Elle s'en est voulu, mais elle demeure heureuse de pouvoir discuter et partager ce moment avec la belle, afin d'apprendre à se découvrir davantage. Dès les premiers instants Alyssia fait ses longs monologues, cela lui arrive lorsqu'elle est stressée et perturbée par quelque chose et là c'est le cas puisqu'elle ne sait pas comment les choses vont se dérouler. Hum oui c'est vrai tu as raison.. qu'elle dit en baissant les yeux et remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Alyssia se permet de rire, elle a pu lui prouver que ce n'était pas un homme lors de leur échange charnel, mais elle comprend ce qu'elle veut dire Oui je n'aurais pas dû agir ainsi, mais l'essentiel est que tu ne m'en veuilles pas.. et heureusement sinon elle aurait été assez triste qu'elles ne puissent pas se parler de nouveau. Même si cela débouche sur une simple amitié Alyssia en serait ravie, elles ont connu et consommé l'intimité des corps mais pas encore l'intimité de l'âme et de ce qui en découle et c'est sans doute le plus important. Oui pas en grande forme.. Mais là ça va mieux, un peu. elle sourit, un sourire rayonnant et pourtant parfois elle souffre encore de cette rupture qui lui a fait beaucoup de mal. Alyssia choisit également un mojito, appréciant beaucoup cette boisson même si de base elle ne boit pas énormément d'alcool. Elle commande en plus une planche apéritive végétarienne après avoir obtenu l'accord d'Elvira en effet elle a conscience qu'on ne peut pas tous aimer la nourriture sans viande. Puis la demoiselle pose plusieurs questions à Aly, et s'excuse de vouloir en savoir plus sur elle d'un signe de la main elle efface cette pensée et lui dit Et tu as eu tout à fait raison de me les poser directement. sourire aux lèvres, la brunette tente de se remémorer les dernières questions posées et une fois bien en tête elle lui dit J'étudie à Harvard depuis que j'ai dix huit ans et j'étudie dans la médecine vétérinaire. J'envisage d'ouvrir mon propre cabinet. Et à côté de ça j'ai une chaine YouTube et je fais des photos particulières.. enfin je veux dire par rapport à ma prothèse de jambe. Elle se permet de préciser loin d'elle l'idée qu'Elvira s'imagine des choses. Et toi alors ? les mêmes questions et je me permets d'en ajouter une : tu es dans quelle confrérie ? Afin de voir si nous sommes davantage amies ou ennemies de maison.

@Alyssia Domingues | J'ai un peu le sentiment de rattraper le temps perdu avec la brune, comme on rattrape le temps perdu avec une amie qu'on a pas vu depuis des années. Un verre à la main, de nombreuses questions qui viennent naturellement, malgré ce que l'on sait déjà, ou ce que l'on aurait pu savoir autrement. En réalité, il n'aurait pas été difficile pour moi de faire quelques recherches sur elle, de demander aux quelques Adams que je connais de me parler de leur vice-présidente, d'éplucher les réseaux sociaux pour me faire une image d'elle, certainement incomplète, mais qui permettrait de combler tout ce vide d'informations sur sa personne. Mais j'avais décidé de jouer le jeu, d'attendre que l'univers permette à nos chemins de se recroiser, qu'elle accepte de répondre à mes questions par elle-même. La discussion provoque quelques moments d'appréhension, notamment quand on évoque la dernière nuit passée ensemble. Je n'aurais jamais cru que ce soit elle qui partirait pendant la nuit, et visiblement elle s'en sentait encore un peu coupable. Mais je la rassure, et ne cesse de me montrer bienveillante malgré son attitude. Ca arrivait, et pas forcement parce que l'on n'aimait pas la personne. Il y avait bien des raisons qui pouvaient pousser une personne à quitter une chambre en pleine nuit. Et je connaissais très bien l'une ces raisons.

Alors rapidement, on essaye de mettre de côté cette première soirée pour parler un peu plus du présent. De cette vie que l'on mène, à des kilomètres de celle de cet été. Et c'est attentivement que je l'écoute, me parler de ses études, de ses rêves, ses passions. Je reste surprise de son domaine d'étude, mais en même temps, les signes étaient déjà là quand elle a commandé une planche d'apéritif végétarien. Ca me fait sourire, de la voir aussi entière dans ses convictions. J'admirais sa force d'esprit. Je hoche à plusieurs reprises la tête, mes yeux ne la lâchant pas un seul instant. « Wouaaah ! Tu dois avoir des journées sacrément remplies. Harvard demande déjà beaucoup de temps, mais tu trouves en plus le temps de présider une fraternité et de gérer une chaine youtube. Où est-ce que tu trouves autant d'énergie ? » Je me retiens de dire courage. J'avais bien des question à lui poser également sur cette différence qu'elle ne cachait pas, au contraire, mettait en lumière, surement pour aider d'autres personnes dans le même cas qu'elle, mais on en discuterait surement à d'autres occasions. Et puis, elle me retourne les questions. « Je suis étudiante en biologie option toxicologie. Mais je ne suis arrivée à Harvard il y a seulement deux ans. Avant ça, j'étais à Oxford. » Plus proche de ma terre natale, avant que les choses ne s'effondrent. Je me pince légèrement les lèvres en avec un petit sourire gênée. « Tu te fâches pas hein... Mais je suis chez les pfo. » Aucune honte à l'être, mais on était pas vraiment la fraternité la plus apprécie du campus. Et puis vu comment on avait saccagé leur maison à la rentrée - à coup de peinture dorée - ce n'était pas dit que ça lui donne une très bonne image de moi. « La peinture à la rentrée c'était pas mon idée. Même si c'était marrant à faire. » Il faut bien l'avouer, on s'était bien amusé. Et les autres fraternités aussi à nous rendre la pareille.