hell on earth ( laiwan )

@Laia Duque / fin de soirée. début de nuit plutôt. t'es complètement déchiré, complètement bourré, désorienté complet. t'as perdu toute trace de isaiah, de tes potes. besoin de pisser. t'ouvres toutes les portes. vraiment t'aurais plus vite fait d'aller pisser dehors, mais ça caille. et chaud de descendre les escaliers dans ton état. tu te cognes aux murs, mais t'as toujours ta bière en main. d'ailleurs, tu te souviens même pas avoir bu de la bière ce soir. non, cette bouteille t'as dû la chopper quelque part pour pisser dedans au cas où tu trouves pas les chiottes. dernière porte au fond, tu l'ouvres, tombes dans des toilettes puis rentres dans un et fais ton affaire après avoir jetée la bière. wow un bien fou. tu te rends aux lavabos pour te laver les mains. et là, tu sais pas si c'est la drogue, l'alcool ou quoi, mais elle apparait dans le miroir. malgré son déguisement de cruella d'enfer, tu la reconnais assez. tandis que toi, le maquillage du joker commence à couler et s'estomper peu à peu. t'es facilement reconnaissable. cœur qui se sert, tu déglutis, la gorge serrée puis te retournes pour la regarder. la dernière fois, vous vous étiez eus par messages, mais t'as voulu rentrer dans une longue conversation. t'essayes juste d'oublier tout ça. t'as trop de choses à oublier à boston et rien que de la revoir, ça t'aides pas. t'essayes d'aligner deux mots quand même histoire de pas partir comme un tocard arf, merd, zc'es.. l'chiottes dez emeufs ? tu te frottes la bouche dans l'espoir où t'arriverais à aligner quelques mots sans zozoter.

Je suis venue ce soir pour les filles, pour mon frère. Je suis venue parce que la vie doit continuer. Après avoir passé quelques temps en Colombie puis être rentrée pour me plonger dans le sport, je dois être là pour mes amis. Je me suis fermée aux gens et j’en ai assez. Après tout, je peux souffrir en silence. Alors je bois, je bois parce que ça rend tout facile. J’ai le rire facile, la tête vide et tout ce qui compte c’est de m'amuser. J’ai perdu de vue les filles avec tout ces gens. Cet hôtel est immense et je pars en exploration. Je me mets à chanter la chanson de Dora l’exploratrice  dans les couloirs et je ris toute seule. Je me mets à ouvrir des portes jusqu’à ce que je vois la porte des toilettes. Évidemment, les filles passent leurs temps aux toilettes. Je pousse la porte et je tombe sur un gars, toi. Mon regard qui rencontré le tien à travers le miroir et je cligne plusieurs fois des yeux. Le maquillage ne m’empêche pas de te reconnaître. Tu me fais face et je pouffe de rire nerveusement. Je crois bieeeeen. Tu t’es trompééé. Chuuuuut,  faut pas le dire. Je parle comme une enfant. L’alcool me facilite grandement la vie. Mes yeux n’arrivent pas à détourner le regard. Le joker canon je valide. Je secoue la tête de haut en bas pour valider mes paroles en souriant grandement de toute mes dents.

@Laia Duque / la meuf est complètement saoule aussi. t'arques un sourcil quand tu la vois glousser comme une gosse. ça lui donne un air attendrissant, malgré tout ce que tu penses. est ce que ça doit t'énerver qu'elle fasse comme ci rien n'avait d'importance ? ouais. mais eh, faut oublier. vous êtes tous les deux dans un état critique ce soir et t'es à deux doigts de lui gerber dessus. elle te dévisages, complimentant ton déguisement. tu baisses le regard vers ton propre costume, l'arranges et hausses les épaules ouè. 'fin il z'prit cher tu sais pas si c'est d'la pisse que t'as sur la veste ou de l'alcool. t'oses pas sentir. évidemment, t'es prêt à lui renvoyer le compliment, mais tu le fais pas. parce que vous êtes pas potes, vous êtes plus ensemble et t'as encore un peu les nerfs. ouais, ouais, depuis tout ce temps t'as encore les boules. puis, tu dis plus rien et te jettes sur la porte pour l'ouvrir et partir, sauf qu'au moment de l'ouvrir, la poignet de restes dans la main. tu te retournes au ralenti vers laia, l'air choqué levant ta main pour lui montrer la poignet z'fermé bah z'êtes po dans la merde hein ?

Je crois bien que tu es plus saoul que moi. Je parviens quand même à décoder les mots qui sortent de ta bouche. L'alcool m'aide à ne pas flancher. Parvenir à me comporter normalement face à toi. A l'intérieur, c'est une multitude d'émotions qui me submergent. Aussi bien négative que positive d'ailleurs. Tout ça mélangé ça me donne envie de vomir. C'est comme si je venais de me cracher. Je te regarde et je parle bêtement de ton costume parce que je ne sais pas quoi dire. Tu me manques. Je n'arrête pas de penser à toi. Je crois que j'ai perdu le droit de te dire tout ça. Puis ce regard que tu as quand tu me vois, c'est douloureux. ouais. que je dis simplement. Tu veux t'enfuir d'ici et je te laisse faire. Je prends appuie sur l'évier face à moi. La tête baissée je lâche : T'es trop bête,  Laia. Je te crois déjà loin, mais non. Je me retourne et je te vois avec la poignée et j'écarquille les yeux en comprenant ce qui se passe.  Avec le bruit de la fête personnes va nous entendre si on gueule.. Y a pas de fenêtre.. On est coincé ici tous les deux. J'ai la tête qui tourne d'un coup. Je me laisse tomber contre le mur prenant ma tête entre mes mains.

@Laia Duque / quelle plaie. fallait que tu te retrouves dans ces vieux chiottes qui puent le mélange de pisse, d'alcool, de vomit... et t'en passes. poignée en main, tu regardes laia l'air dépité, tanguant sur tes deux jambes. tu la vois désespérée, se laissant glisser contre la paroi pour s'asseoir par terre zp'as prope; et tu t'agaces de zozoter comme ça à cause de l'alcool. tu le sais que t'es plein. t'essayes de prendre sur toi, te retournes vers la porte puis essayes de remettre la poignet en place. t'es concentré. enfin, comme on peut l'être quand on est bourré. bout de la langue coincée entre les dents, les yeux plissés. t'arrives même pas à viser le trou. grrr. t'es en sueur, ça t'agaces. prit d'une colère vive, tu balances la poignet à travers les chiottes. cette dernière rebondie contre la faillance, faisant un bruit assourdissant. à moins que ce soit à cause de l'alcool que ça te prennes autant au cerveau FAIS CHI*R P*TAIN !! ah, t'as pas zozoté pour le coup. coup de poing contre la porte, tu ne fais même plus attention à la présence de laia à cet instant. mais quand ton regard se pose sur elle, recroquevillée par terre, contre le mur, tu soupires je.. c'bon on vaz sortir d'là. t'inquieutes. tu t'adosses contre la porte. relaches la pression. inspire. expire iwan.

L'alcool créait un ascenseur émotionnel en moi. Je faisais tout pour ressentir de la joie de vivre. Pour m'amuser j'avais fait abstraction de tout le reste. Depuis mon retour de Colombie, j'avais demandé à ne plus évoquer ma rupture. J'avais tout enfouis dans un coin et la douleur parvenait à être canalisé. J'avais mi toute mon énergie pour Ml et l'aider dans sa rupture. Là me retrouver coincé avec toi c'était devoir faire face à la réalité. Nous étions séparés. Assise par terre, j'essaye de faire en sorte que ma tête arrête de tourner. Je me sens vraiment mal. Tu l'es toi aussi. D'une autre manière d'ailleurs. Je sursaute lorsque la poignée atteins le mur. Je lève les yeux sur toi. Tu es en colère et moi je suis envahit par la tristesse. Calme toi, s'il te plait. dis-je en essayant de me relever. Je me tiens au lavabo et marche jusqu'à toi. Je viens prendre ta main pour regarder si tu ne t'ai pas blessé. Je te regarde lorsque tu veux me rassurer. C'est surtout pour toi que ça m'embête, Iwan. Je relâche ta main et recule pour m'appuyer contre le lavabo. Je dois être la dernière personne avec qui tu veux être enfermé. Je croise les bras contre ma poitrine et baisse les yeux.

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@Laia Duque / tu te demandes comment elle peut rester calme elle. vous êtes enfermés, tous les deux dans un endroit qui pue, étant assez entamés par l'alcool et un peu de drogues pour toi. tu viens te mordre nerveusement l'intérieur de la joue quand tu vois la se relever puis trainer des pieds jusqu'à toi, te prenant la main pour l'inspecter ça va, j'rien tu roules des yeux, puis elle relâche ta main. tu soupires puis grognes quand t'entends sa remarque bof, c'pas à ce point ya trop de personnes avec qui tu voudrais pas être enfermé ici. plus qu'elle même. seulement t'aimerais que ce soit plus simple là. t'es encore dégoûté de la manière dont s'est terminée votre relation. un peu connement, mais c'est des choses qui arrivent.

Être enfermé dans une pièce ce n’était pas ma première fois. A part me faire décuver plus vite que prévue, j’arrivais à surmonter l'enfermement. Le plus dure c’était d’être avec toi. Le manque était de plus fort que tout. Et moi est-ce que je te manquais ? Je voulais m’assurer que tu ne t’étais pas blessée, mais tu allais bien. Sans doute que je ne devrais pas me comporter comme ça avec toi. On était même pas amis après tout. On était plus rien. Relevant la tête à tes mots, je grimace. C’est déjà ça. Je vais attraper la poignée qui est par terre, titubant encore un peu. Je tente à mon tour de remettre la poignée dans le trou. Elle tourne dans le vide. Je soupire. J’appuie ma tête contre la porte, l’odeur est insupportable. Je fini par lâcher : Je sais que j’ai été incroyablement stupide tu sais. Comment tout avait pu s’arrêter aussi vite et brutalement ? Parce que j’avais manqué de jugement. Tu me manques. dis-je d’une voie à peine audible. Sans doute que tu oublieras tout ça demain.

@Laia Duque / t'as du mal à contrôler ta colère de base. encore plus ici. beaucoup trop de facteurs qui rentrent en compte. sa présence inclue. néanmoins, faut avouer que ya cette part de toi à qui ça fait du bien d'être en sa présence; près d'elle, même si vos rapports ne sont plus les mêmes. t'aurais tellement aimé que ça marche. mais c'est au dessus de tes forces. t'es pas du genre à revenir sur ta décision, même si ça te fais mal. même si c'est pas ce que tu veux au fond. mais ouais, toi tu peux pas accepter ça. ya trop de trucs, minimes, qui se sont accumulés en l'espace de quelques minutes. tu la regardes  s'occuper à son tour de la poignet. elle galère elle aussi, pour finalement laisser tomber parce que ça marche pas. putain, ça te fais presque vriller. t'étouffes ici. t'essayes de te calmer, de respirer lentement pour évacuer le stress et la pression. mais lorsqu'elle se met à te dire qu'elle a été stupide et surtout que tu lui manques, tes mâchoires se crispent lentement. jambe qui se met à trembler machinalement.  tu lâches un profond soupire. biensur qu'elle a été idiote. biensur qu'elle te manques, mais c'est pas le moment de faire des confessions de ce genre. ça n'arrangerais surement pas votre cas. t'essayes juste de te remettre comme il faut de l'échec qu'a été cette relation. compliqué quand on sait à quel point tu commençais à t'attacher et à tomber amoureux. normal, laia tu la pensais juste parfaite pour toi. elle te prenait pas la tête, elle était pas collante, mais ya ce point qui a tout gâché et ça, c'est mauvais. et ça a tout remit en question. t'y peux rien, t'es comme ça. jamais t'aurais accepté ça. jamais. tu te contentes d'hausser les épaules, fuyant son regard. tu te rends vers le lavabo, l'ouvres puis te passes un coup d'eau fraiche sur le visage. tu commences à retrouver tes esprits. du moins, assez pour être capable de trouver une solution pour sortir d'ici. regard qui se pose sur le miroir. ton regard qui croise de nouveau le sien. le visage fermé tu dis enfin je sais.. tu sais qu'elle regrette. mais le mal est fait. puis tu te retournes pour lui faire face on s'en remettra. ça faisait que deux mois.. ouais, le dire aidera surement. autant elle que toi. pourtant au fond de toi, tu sais que ces deux mois n'ont en rien été banals. sinon vous en seriez pas là, aussi mals à cet instant précit.

Cette nuit là, tout a basculé dans mon monde. Dans notre bulle si parfaite. J'ai été tellement naïve de croire que ça pouvait durer. Je me suis ouverte à lui, je lui ai confié mes secrets parce que je me sentais confiante. Finalement, il a suffit de quelques minutes pour que tout s'arrête. Je suis tombée amoureuse de lui, je l'aime et ça ne veut pas disparaître. Le temps de guéri rien. La douleur ne fait que s'accentuer au fil du temps. Le manque est de plus en plus présent. Le vide ne semble pas se combler malgré mon entraînement intensif. Cette boule dans mon estomac ne part pas. Je me suis repassée la scène tellement de fois. Et le pire c'est que je comprends. Comment pourrait-il me pardonner ? J'ai ruiné la base d'un couple, la confiance. J'ai eu le temps de remettre en question depuis ce mois qui vient de s'écouler. La tête appuyé contre la porte, je veux partir d'ici. Ne plus ressentir la douleur d'être si proche de lui sans pouvoir le toucher. L'embrasser à nouveau. Sentir son odeur. Les mots m'échappent et je fini par lui faire face. Mes mots ne l'atteignent pas, il reste simplement fermé. Je refoule les larmes qui me montent aux yeux et croise son regard dans la glace. Je ne peux pas croire que ça semble aussi facile pour lui. Presque trois. Que je corrige comme si ça avait de l'importance. Parce que oui ça en a pour moi. Notre relation ne se résume pas à cette nuit là. Je n'ai rien oublier. J'aurais aimé qu'il dise que je lui manquais. J'aurais aimé qu'il éprouve la même chose, mais faire face à un mur c'est trop difficile. Je suis pas aussi solide et ça me fait souffrir. Il faut que je sorte d'ici. Je me retourne et tape aussi fort que je peux sur la porte. Je pourrais m'en briser la main tellement j'ai besoin d'air.