(aidine) between rage and fright

2021, october 31 Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu passes de l’euphorie, à l’effroi. Le monde se déformant sous tes yeux, l’univers de la soirée devenant trop réaliste. Ambre qui devient ta meilleure-amie de la soirée, ton épaule et ton soutien lorsque les images se déforment sous tes yeux bleus. Et tu la perds, rases les murs pour retrouver ton chemin, la panique accélérant ton rythme cardiaque, nouant ta gorge. Difficile d’avancer, bouchant tes oreilles de chat, fermant les yeux, tu essaies de démêler tout ce qui se passe autour de toi. Tu penses fort, essaies de te convaincre que ce n’est pas réel, que ton esprit est complètement embrumé.

2021, october 31la colère que je sens se déverser dans mes veines. ouais une moule ça peut s'énerver. je t'ai vu avec l'autre petite merde là, à vous rouler des pelles comme si t'étais toute seule. trouvez vous une chambre dans un hôtel putain.. rectification. non. juste arrêtez. mon sang qui ne fait qu'un tour, j'suis obligé d'aller me refaire des shot de vodka et une petite ligne de coke pour contrôler l'envie d'aller démonter sa gueule à ce type. parce que te voir comme ça avec lui, ça me met dans une rage incroyable. je crois que j'ai même tapé dans un mur quelque part entre le la cuisine et la buanderie. en tout cas j'ai mal aux phalanges et elles sont un peu rouge. bref, je finir par te fuir, déambule dans les couloirs à la recherche d'un truc à faire loin de toi. jusqu'à ce que j'te croise. « putain pitié non » j'ai vraiment une poisse de merde.

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'Dé étage 2' :

2021, october 31 Tu ne pouvais pas rester dans ton état euphorique ? Prendre pleinement plaisir de ce qui se passe autour de toi ? Ça n’a duré qu’un court instant, mais c’était agréable. Là, c’est l’enfer qui s’est ouvert sous tes pieds. Cœur qui bat à la chamade, crainte qu’il ne sorte de ta poitrine. T’as l’impression que tu vis tes derniers instants. Et tous ces bruits qui t’entourent, cette lumière rouge. ❝ Ce n’est pas l’enfer, ce n’est pas l’enfer… Tu te répètes cette phrase en boucle, essayant de te convaincre que c’est seulement le fruit de ton imagination. La sulfureuse perd toute confiance en elle, se noie sous une crainte qui grandit et cette incompréhension grandissante. T’avances à petits pas, évitant de faire le moindre bruit avec tes talons. Et tu te stoppes, la gorge nouée entendant des bruits de pas. On vient t'emmener, c'est sûr, penses-tu.

2021, october 31je te regarde arriver au loin et je me rends compte que tu marches étrangement, on dirait que t'es perdue, que t'es vraiment dans le mal. je plisse les yeux et t'es blanche. t'es pas souriante, t'es pas perché ou juste bourrée.. t'es étrange. « ça va ? t'es cheloue » mi inquiet, mi en colère. et en même temps j'te trouve tellement belle comme ça, dans ton costume moulant avec tes petites oreilles de chat... putain stop aidan, arrête de penser à ça, à toi, t'es en colère. t'es une moule pas contente rappelle toi. des bruits de pas étranges que j'entends, je me retourne mais c'est pas les tiens ni les miens. il se passe quoi là ?

2021, october 31 Poils qui s’hérissent sous ton costume qui te colle trop à la peau, t’étouffe, alors que ton coeur ne demande qu’à sortir de ton corps. Tu voudrais pouvoir l’enlever, respirer à plein poumon, mais la peur paralyse tes mains, t’empêche de répondre à Aidan. Non, ça ne va pas. T’as l’impression de périr un peu plus à chaque seconde, angoisse à vue d’œil. ❝ On vient nous chercher. Tu murmures, soucieuse de ne pas déranger, qu’on te repère. Et tu clignes des yeux, essayant de démêler à nouveau la réalité de ton imagination. Tu prends enfin conscience qu’il s’agit de l’Ecossais qui te fait vibrer, et ça même avec un costume de moule sur la tête, ça ne change pas.

2021, october 31 plus j'avance vers toi, plus j'ai l'impression qu'un truc cloche. et en moi, y a un truc qui va pas. je te déteste autant que j'ai envie de t'avoir pour moi. et l'alcool qui parle, endolori mes douleurs, parce que Holden et moi on s'est sacrément mis sur la tronche tout à l'heure. « mais qu'est-ce que tu me racontes ? » y a personne ? moi j'entends rien en tout cas.

2021, october 31 Et qu’est-ce qu’il a au visage ? Pourquoi toutes ces blessures qui ne sont pas en raccord avec son déguisement de moule. Il n’était pas comme ça tout à l’heure. Et cette image de lui avec le visage abimé te fais un peu plus paniquer. Le palpitant s’emballant un peu plus encore. Qu’est-ce qui se passe ? ❝ C’est eux qui t’ont fait ça ? Tu portes tes mains gantés à ses blessures, comme pour t’assurer quelles sont réelles. Souffle rapide, ton impression d’être en enfer semble de plus en plus réaliste. ❝ Je vais creuver je crois.

2021, october 31 je comprends rien de ce que tu me racontes, en plus de ça j'suis saoulé. saoulé de t'avoir vu mélanger ta langue avec ce pauvre type, saoulé d'avoir dû arrêter de lui cogner la gueule parce qu'on nous a séparé. j'suis en colère Capucine. on est marié et le premier truc que tu fais c'est de te faire toucher le cul et nettoyé les amygdales par ce pauvre type. je crois que je commence à prendre cette merde de mariage un peu trop au sérieux. sauf qu'au lieu de simplement te dégager de ma vie en signant tes putains de papier de merde, j'ai envie de te faire mal, de te faire chier. « non c'est ton mec, tu sais celui que tu galochais tout à l'heure ? » je vois bien qu'un truc ne va pas, mais j'ai la rage au ventre qui monte. visage qui recule quand tes mains tentent de me toucher. « bois de l'eau et demande à ton mec de te ramener » que je balance sèchement.

2021, october 31 Les pupilles dilatées, le palpitant au maximum, tout n’est qu’angoisse. La réalité est submergée par toutes ces hallucinations, ces délires proéminents. L’obscurité des lieux, le décor ne rendent que tout ça est encore plus réel à tes yeux. Aidan est blessé, ce n’est qu’une confirmation de ce cauchemar que tu vis. Souffle qui s’accélère, tu ne comprends pas ces allusions « ton mec ». T’angoisses un peu plus encore, à l’impression que ton cœur va exploser, que ta poitrine se serre un peu plus encore autour de tes organes, te privant d’oxygène. Les yeux qui s’embrument, il est très difficile pour toi de pouvoir articuler. T’enlèves ton masque dans la précipitation, essayant par tous les moyens de trouver de l’oxygène. Tu vas crever et t’en es persuadée. C’est la fin.