Nobody ever died of divorce •• Célizée

Nobody ever died of divorce
w/ @Alizée Wertheimer

mardi 21 septembre 2021

Et voilà, nous y sommes. Presque trois mois après t'avoir dit oui et un mois après avoir demandé le divorce de vive voix, nous voilà devant l'avocat qui s'occupe de la fin de notre histoire. Il ne manque plus qu'un seul papier : celui que nous devons rédiger ensemble pour définir les... termes de ce dernier contrat. Vu notre situation, l'avocat a accepté de nous laisser un instant toutes les deux, seules, dans une salle à part. Coucher sur papier nos volontés dans ce divorce. Celui qui va réellement mettre fin à tout ce qui a pu se passer et qui n'aurait, sans doute, jamais dû se passer. La porte se referme derrière nous une fois que nous sommes installées avec cette feuille vierge et ce stylo prêt à être utilisé, nous coupant du reste du cabinet. « Bon... » Ok, ne nous le cachons pas, c'est vraiment étrange comme situation. Mais là, je ne veux pas commencer par la paperasse. « Je n'ai... pas eu le temps de te demander en arrivant, parce que nous avons été accueillies immédiatement, mais... tu vas bien ? » Je ne sais pas, c'est la moindre des choses. Je me soucierai toujours de savoir comment tu vas, tu sais. Tu restes ma meilleure amie d'enfance avant tout.

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@Céleste Courtin-Clarins

Et voilà. Tout ça pour en arriver là. Vous comprendrez pourquoi je voudrais jamais me marier. Le divorce ça fait mal au coeur. Même si revanche, ce n'était pas un mariage d'amour. C'est juste la façon dont ça s'est annoncé qui était un crève coeur... J'avais besoin de ton soutien, celui de ma meilleure amie d'enfance avant être ma future ex femme. Pourtant j'ai dû faire sans. Heureusement que j'avais toujours ma soeur, mon frère ainsi que mes meilleures amies qui ont été là pour moi, me changer les idées. Maintenant nous y voilà. Le fameux divorce, les avocats qui sont présents comme si on avait besoin d'eux. En réalité je me sentais étouffée, j'avais besoin d'air ou d'être seule, j'en sais trop rien. L'angoisse qui monte. Allez, il y a rien, simplement des papiers du divorce. Je lâche un soupir. Je baisse les yeux, c'est assez étrange comme situation. On a toujours été proches un peu trop même ces derniers temps et j'ai la vague impression qu'on s'est éloignées toutes les deux... J'aurais jamais dû flancher la première fois et céder à ton charme, mais soit. C'est fini et on reste quoi? Amies? Meilleures amies d'enfances? J'en sais plus rien... Tu me sors de mes pensées et tu veux être là pour moi, je le sens. Je reste silencieuse, me racle la gorge. Allez, signons ces papiers qu'on en finisse. Répondais-je sèchement. Ta question n'est pas difficile à répondre, mais j'ai pas envie de dire que tout va bien encore une fois, je sais que tu t'inquiètes, mais je ne voudrais pas pourrir l'ambiance plus qu'elle ne l'est déjà... Je saisis le stylo et commence à écrire. La fausse couche, en principe c'était une mauvaise chose, quelque chose de douloureux. Bizarrement, j'ai ressentit la douleur et surtout du soulagement alors ça revient à être la reine de garce que de l'avouer donc je préfère me taire. Toi, ça va?

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mardi 21 septembre 2021
w/@Alizée Wertheimer
Ta réponse -- qui n'en est pas vraiment une -- me prend au dépourvu. Allez, signons ces papiers qu'on en finisse, vraiment ? Même pas un ça va, merci de m'avoir demandé ? Parce que tu vois Ali, je sais que ça ne va pas super fort et ça me travaille, ça me rend malade parce que je veux seulement que tu sois bien et heureuse. Que tu retrouves le sourire après l'épreuve que tu as traversée. Même si j'ai mal supporté l'annonce de ta grossesse pour des raisons diverses et variées qui n'ont plus lieu d'être, ce n'est pas pour autant que je te souhaitais de traverser ce genre de malheur. C'est ma manière d'essayer de revenir vers toi, de te montrer que je te porte toujours dans mon cœur et que je suis toujours ta meilleure amie d'enfance... et tu la balaies d'un revers de main sans même hésiter. Je peux le comprendre ; mais il n'empêche que ça me refroidit. Parce que ça fait mal. Je fais un pas en avant, et me voilà en train de reculer d'une dizaine de pas en arrière. C'est ce que tu voulais, je suppose ? En plus, tu te renfermes dans la rédaction de ce dernier papier. Ok, soit. J'avais oublié ce petit caractère de cochon que tu peux avoir. « D'accord. Alors tu peux marquer que tu renonces au port de mon nom de famille, dis-je, me rappelant des quelques idées de l'avocat pour nous lancer sur la rédaction de ce papier qu'il nous faut impérativement, que tu gardes ta villa, tes meubles... » Et moi je garde mon appartement, mes meubles aussi, tout ce qui m'a toujours appartenu, quoi. Je te laisse écrire, bras croisés, avant que je ne pose une main sur mon épaule, la pianotant du bout de mes doigts. « Ça va, merci... » Moi aussi, je reste brève. Alors que j'ai un tas de choses à te dire. Mais quand je dis que tu m'as refroidie... Et pourtant, tu sais, je n'aime pas ce que nous sommes devenues. Ma meilleure amie me manque.

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@Céleste Courtin-Clarins

Des émotions refoulées, la colère, le chagrin, la joie. Toute les émotions en même temps, c'est étrange. Je ne sais pas comment réagir en fin de compte. Je laisse une ambiance tendue et j'en suis la première touchée, chamboulée. Parce que je ne veux pas que tu te forces à me demander si ça va, je sais que tu t'inquiéteras encore pour moi et je ne veux pas que tu le fasses. C'est un moyen de ne pas te faire encore plus de mal si ce n'est déjà fait... Parce que tu pensais que j'ai voulu te mettre en danger en nous protégeant plus alors que j'ai pris des risques... Mais je ne sais plus comment réagir face à toi, je ne souhaite pas que ce soit froid non plus, pourtant sans le vouloir je suis froide comme un glaçon. En faites je suis encore vexée et j'ai encore mal du fait que tu m'as rejetée. Tu sais pas à quel point c'était blessant au fond. A quel point j'avais besoin du soutient de ma meilleure amie et non d'un divorce qu'on s'apprête à signer et écrire les formes. T'allais pouvoir te libérer de moi et c'est ce que tu voulais de toute façon, c'est toi qui m'a parlé de divorce alors même que ce n'est pas un engagement d'amour, simplement pour te libérer d'un mariage arrangé. Je l'ai fait rien que pour toi alors que je ne me vois pas me marier. Dommage, ça m'allait bien Alizée Courtins-Clarins. Une petite plaisanterie pour te montrer qu'au fond je ne t'en veux pas de demander ce divorce. Un sourire malicieux qui s'élargit sur mes lèvres alors que j'écris. J'acquiesce de la tête tout en notant le tout. Premier mariage et il a duré trois mois en y songeant, un rictus amusé se dessine sur mes lèvres. Ok... Je me stoppe d'écrire pour te regarder enfin dans les yeux. Ta réponse reste vague, je sens que c'est pas la forme ou alors je t'ai refroidi avec ma réponse, sûrement la seconde option. Il faut que je te dise... Je parlais à ma meilleure amie quand je t'ai annoncé être enceinte et non pas à ma future ex femme... C'était très blessant tous ces mots. Alors tu comprends ma réaction. On s'est toujours soutenu quoiqu'il arrive. A la vie à la mort, hein? Je parle de vive voix, honnêtement. J'ai tout gâché avec le sexe entre nous et j'aurais pas dû... Je m'en excuse, mais il fallait me repousser. Rien à voir avec ma grossesse hein, je parle en général. Pourquoi toujours tout gâcher, Alizée? J'en sais rien, c'est sûrement dans ma nature...

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mardi 21 septembre 2021
w/@Alizée Wertheimer
Je laisse échapper un petit rire au fait que tu aies pris mon nom de famille le jour de notre mariage. Nom de famille que tu t'apprêtes à perdre mais ce n'est qu'un détail. « Au pire, il y a toujours mes sœurs. Il me semble qu'elles sont encore célibataires toutes les deux. » Ou alors, elles me cachent leur nouveau statut amoureux -- et je ne pourrais jamais leur en vouloir, étant donné que je leur cache le mien. Enfin, je le cache à tout le monde. À elles, à mes parents et même à toi. Alors que je me suis toujours dit que, le jour où je serais de nouveau en couple sérieusement, tu serais la première au courant. Mais nous marchons beaucoup trop sur des œufs en ce moment, tes émotions sont sens dessus sens dessous avec ces histoires de grossesse et de fausse couche, et nous avons le nez en plein dans notre divorce ; je doute que ce soit une bonne idée de tout te révéler maintenant. Pour le moment, je remarque surtout le sourire qui se dessine sur tes lèvres. C'est moi ou il est communicatif ? Tu m'intrigues, là. « Pourquoi est-ce que tu as l'air de te marrer d'un coup ? » Finalement, la tension semble s'évaporer petit à petit. Elle était beaucoup trop électrisante et suffoquante, si tu veux mon avis, elle me faisait encore plus mal que notre dispute de la dernière fois. Alors oui, je viens de me braquer parce que je ne pensais pas me retrouver face à une Alizée glaciale au départ, mais tu fonds petit à petit et, d'un côté, ça me rassure. Nous nous supportons mutuellement, nous nous aimons depuis plus de vingt ans -- alors oui, ça me rassure de voir que, quelque part, notre amitié est toujours là. Malgré le gros coup qu'elle s'est pris le mois dernier, elle n'est pas très loin, prête à refaire surface et nous lier encore une fois. Et très honnêtement ? Je n'attends que ça. Et, cette fois, c'est toi qui fais un premier pas vers moi. Tu crèves l'abcès. Je me mords la lèvre inférieure, clairement pas fière de ma réaction, coupable de t'avoir fait du mal. « Je sais que je t'ai blessée, et je comprends ta réaction. » Par contre, toi, tu ne comprendras jamais la mienne. Il te manque trop de pièces de ce puzzle, des pièces délibérément jetées et oubliées depuis. « Et ça m'a fait mal de... d'avoir réfléchi par la suite et de m'être dit que j'ai été la pire des meilleures amies. Je ne l'ai jamais voulu. Et tu... tu sais que je n'ai jamais voulu te faire de mal non plus, hein ? » que je te demande, posant presque timidement ma main sur la tienne, dégageant même le stylo qui, pour le moment, me gêne un peu. Je serre ta main, prête à retirer la mienne au cas où tu ne veuilles d'aucun contact physique là, maintenant. « Hey, tu n'as rien gâché. Je m'éclaircis la gorge, hausse les épaules, un peu détachée. On l'a toutes les deux voulu, c'est pour ça que je ne t'ai jamais repoussée. Je pense juste que nous nous sommes... perdues entre-temps. Alors oui, je t'ai dit qu'on arrêtait le sexe, mais ça ne veut pas dire que je regrette tout. Ça ne veut pas non plus dire que notre amitié a été gâchée ou que je ne veux plus qu'elle existe ou autre. Vraiment Ali, tu es... t'es ma meilleure amie. Depuis toujours. Je ne peux pas me débarrasser comme ça de toi, tu es trop importante à mes yeux. » Ma meilleure amie d'enfance, ce n'est pas rien ! Alors je conclus, avec un petit sourire relativement timide, « Il est hors de question que je te perde, surtout pas pour une histoire de cul. À la vie, à la mort, oui. »

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Nobody ever died of divorce

@Céleste Courtin-Clarins

J'ignore si je dois te prendre au sérieux quand tu me parles de me marier avec tes soeurs, je me contente de lâcher un petit rire. Non, mais ça ira. Le mariage ce n'est pas fait pour moi. En effet, trois mois de mariage c'est que ça veut dire qu'il serait temps que j'arrête mes conneries, non? Enfin ce n'est pas un mariage d'amour, je le conçois, mais vu autrement ça prends tout un autre sens. D'ailleurs en y pensant ça me fait rire, je ne peux pas l'empêcher de le retenir, non il sort tout seul et t'as l'air surprise, mais je perçois ce petit sourire qui vient se glisser sur tes lippes, l'ambiance se détends petit à petit, il serait temps, n'est-ce pas? C'était assez pesant bien que ce soit totalement de ma faute. J'ai jamais voulu me marier et... Pour un premier mariage, c'est plutôt ironique qu'il se termine en trois mois. Petite précision qui me fait marrer, c'est con, hein? Je rigole de la situation actuelle parce que déjà je ne me voyais pas me marier, déjà que je ne me vois pas m'engager dans une relation sérieuse. Pour tout dire ça me fait flipper, de retomber sur un connard comme l'autre, mais bon. Bref. Ma main écrit à l'aide du stylo que je tiens dans celle-ci et je m'arrête net. Tenant toujours le stylo entre mes doigts. Tu me connais, je suis quelqu'un d'honnête et je ne passe pas par quatre chemins. J'avais plus aucune envie de te parler dès que tu m'as repoussé alors je pense que c'est le meilleur moment pour t'avouer mon ressenti à ce propos. C'était blessant, vexant et surtout venant de toi. La seule meilleure amie depuis tant d'années que j'ai connu depuis que je suis qu'une gosse. Pourtant tu m'as tourné le dos au pire moment, celui où j'en avais besoin et j'y aurais jamais cru, jamais de la vie. Parce que comme tu le disais, à la vie à la mort, t'es toujours là pour moi. Je baisse les yeux sur la feuille, mais je t'écoute attentivement. J'entends tes explications. C'est trop tard, le mal a été fait, Céleste... Et j'avais l'impression que la seule chose qui t'intéressais était de divorcer. Tu ne voyais que par le divorce quand tu m'as recontacté. Alors voilà, on en est là. Tu va pouvoir être libre et moi aussi. C'est le mieux pour nous. Si on peut repartir de zéro sans le sexe, sans mariage et sans ambiguïté. Il va peut-être falloir du temps, j'en sais trop rien. J'ai jamais su parce que ça m'est jamais arrivé de coucher avec ma meilleure amie d'enfance, se marier avec elle, tomber enceinte d'un homme et qu'elle demande le divorce, jamais jusqu'à présent. Je garde ta main dans la mienne, acquiesce de la tête, pince mes lèvres, mes opales ancrés dans les tiens, je décèle de l'honnêteté dans le timbre de ta voix et ton regard. Je sais que tu me veux aucun mal, mais je me suis sentie stupide sur le moment. Assez dévastée aussi de voir que ma meilleure amie ne voulait plus du tout de moi et je me posais des questions. J'en doutais vu ta réaction... J'étais assez perdue déjà d'être enceinte et t'as remué le couteau dans la plaie... T'as même pas cherché à me soutenir une fois, t'étais en colère parce qu'on ne s'était pas protégés et je le comprends, mais du coup ça m'a fait passer pour quelqu'un qui te veut du mal... Je croyais juste qu'on était au dessus de tout ça... Sans parler de sexe ou de mariage... Tu comptes énormément à mes yeux et je tiens à toi alors j'ai aucune envie de te perdre, mais il me faut juste un peu de temps. Du temps de digérer tout ça, j'en sais trop rien. Peut-être que j'accumule trop de merde aussi. C'est ça, trop de galères en un coup, ça fait beaucoup trop. Non évidemment. Toi et moi ce n'est pas que du cul et ce, depuis des années.

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mardi 21 septembre 2021
w/@Alizée Wertheimer
« Dis-moi seulement, pourquoi as-tu voulu te marier avec moi ? Je sais que ça ne voulait rien dire, que c'était pour me sortir de mon mariage arrangé... » Lequel n'a finalement pas eu lieu - et pourtant, nous avons toutes les deux tenu à rester la légitime épouse de l'autre, alors que nous pouvions défaire nos liens aussitôt. « Mais puisque le concept du mariage lui-même ne t'a jamais vraiment plu, alors pourquoi ? » Viennent ensuite les explications. Brisons la glace de cette manière, expliquons-nous, prenons le temps de nous parler et de nous comprendre. J'ai l'impression que les reproches fusent, mais je suppose que je les mérite ; on récolte ce que l'on sème, n'est-ce pas ? Mais j'essaie tout de même de me défendre comme je peux. Tu n'as qu'une partie de l'histoire, finalement. « Aucune de nous deux n'a voulu adresser la parole à l'autre pendant des jours alors que nous avons toujours eu quelque chose à nous dire... Je ne me sentais pas de revenir en faisant comme si rien ne s'était passé. Je conçois que c'était probablement maladroit de ma part. Mais il m'a fallu du temps, à moi aussi, pour digérer tout ce qu'il s'était passé. » À cause de mes réactions, de mon caractère et de ma franchise parfois blessante, les autres me diabolisent à chaque fois quand quelque chose tourne mal. De temps en temps, quand c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, j'ai envie de crier sur toutes ces personnes pour qu'elles se rendent compte que non, je ne suis pas une fille insensible et sans cœur. Que moi aussi, comme tout le monde, j'ai le droit d'avoir des réactions, j'ai le droit d'être en colère ou triste ou déprimée pour x ou y raison, j'ai le droit de me sentir trahie et d'être blessée. Que tout cela ne fait pas de moi le grand méchant de loup de chaque histoire, finalement. Je ne suis pas un monstre, contrairement à ce que beaucoup pensent. Alors oui, j'ai ma petite façade, ma petite forteresse ; je n'en reste pas moins un être humain doté d'une certaine sensibilité et de sentiments. Un être humain capable de faire des erreurs. Comme tout le monde. Mais quand on se doit d'être une jeune femme modèle et parfaite, les petits écarts sont sans doute plus difficiles à digérer. « Eh bien justement, parce que nous sommes au-dessus de tout ça, je pensais que j'étais assez importante pour que tu fasses attention à moi et à ma santé, comme je le fais avec toi. » Ça passe notamment par cette foutue protection, mais je soupire, secoue la tête et retire ma main de la tienne, pour la passer encore une fois dans mes cheveux. « Bref, ne remettons pas ça sur le tapis, une légère pause, puis, il va nous falloir du temps à toutes les deux, mais je m'autorise à y croire. » À ce qu'on reparte sur de bonnes bases et que tout redevienne comme avant. Parce que oui, toi et moi, ce n'est pas que du cul. Et ça ne sera plus du cul. Je trouve que nous sommes bien mieux en tant que meilleures amies pures et simples.

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Nobody ever died of divorce

@Céleste Courtin-Clarins

La fameuse question du pourquoi est-ce que j'ai voulu me marier avec toi si le concept ne me plait pas. T'y as répondu toute seule au final. J'hausse les épaules avant de te répondre. Peut-être parce que je tiens à toi et que je veux juste ton bien. Tu sais bien que je ferais tout pour toi et même si le concept du mariage ne m'a pas plu, finalement j'aimais bien être mariée à toi... Je sais pas pourquoi. Puis le mariage était beau, j'en ai même oublié que tout était faux. Qu'est-ce que ça voulait dire? J'en sais rien, même moi j'suis perdue totalement... Est-ce qu'on avait tout gâché en couchant ensemble et en finissant par nous marier? Les explications étaient les bienvenus. Même si ça n'arrangeait pas vraiment la situation en elle-même parce qu'on est toujours en train de signer les papiers du divorce, stylo en main que je fais tournoyer entre mes doigts. J'avais la crainte que tu m'en veuilles encore et à la fois j'étais blessée dans tes propos... Que tu m'accuses de te vouloir du mal alors que j'ai toujours été là pour toi... Fin... J'ai eu envie de te parler, mais je ne savais pas par quel pied danser... Je marchais sur des oeufs, vraiment. J'étais au bout de ma vie, j'avais aucune envie d'être enceinte et tes reproches ça a été comme un coup de poignard en plein coeur. Le pire c'est que tu disais vouloir tout arrêter, le sexe. Alors je pensais que t'aurais voulu tout arrêter même notre amitié. Je suis blonde, je l'avoue, mais j'ai tant de mal à concevoir que tout soit terminé d'une seule traite et ça m'a fait mal. Parce qu'il n'y a pas que le sexe que j'aime chez toi, c'est toi simplement. Ton caractère de princesse qui me rends folle et qui à la fois, me fait sourire parce qu'au fond on est pareils toutes les deux. C'est pour cette raison qu'on s'entends si bien. C'est pour cette raison que tu me plais et que mon monde s'écroulerait si tout s'arrête entre nous. Tes mots me font un nouveau coup de poignard en plein coeur, mes larmes qui menacent de couler parce que c'est blessant. T'en rajoutes une couche alors que je viens m'ouvrir. Je fuis ton regard tout en retirant ma main de la tienne comme tu le fais. Je lâche un soupire et secoue la tête, je ne préfère pas répondre, me mordillant la lèvre inférieure et baissant les yeux sur la feuille. Oui... Comme tu dis. Si seulement j'avais pas tout fait foiré, hein? Je suis bonne qu'à ça. Les meilleures amies d'enfance normalement ça doit rester soudées envers et contre tout, personne peut les séparer. Et pourtant on s'est mariés il y a trois mois et nous y voilà. En plein coeur du divorce. le début de la fin du mariage et une remise à zéro de notre amitié si il y a toujours et j'ai envie d'y croire comme toi.

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