Mistakes are part of love too.

@Leandra T. Carreirao Tu ne comprends rien. Tu ignores très certainement tout des femmes finalement Jake. Et te voir assis là, crédule devant cet écran illuminé, ne laisse pas vraiment présager autre chose. Tu paniques, tu te questionnes sur l’impact que pourrait avoir tes mots - maux véritables.  L’impact que pourrait avoir ses actes…

Car tout ça, ce n’est pas toi. Toi tu es sans vergogne, tu flirtes sans te soucier de qui tu blesses sur le passage. Masque devenu comme une seconde nature, qui te colle à la peau. ancienne vie qui n'est plus, morte dans la tragédie, effacée par le temps et l’alcool, diluée dans les mensonges. Toi tu n’es qu’homme, enfant nullement désiré, fils de personne, héritier de pas grand-chose, élevé davantage par les rues et les amis. - la manipulation comme lame affutée et aiguisée, tu n’as que ça comme arme pour te défendre. Tu trompes donc sans aucun remord, renard rusé, tu mens d'un naturel affligeant.

Tu ne prêtes pas même attention à celles que tu blesses. les noms ne sont jamais que masques, poudre jetée aux yeux de personnes naïves en déguisement gracieux – loup tout simplement drapés de velours.  rares sont ceux ou celles qui ont su soutenir la meurtrissure de ton incandescence. Pour ne pas dire indécence. Tu n’as depuis jamais été attaché à personne - SAINTE HORREUR DES ENTRAVES, tu laisses derrière toi le sillage jonché des restes calcinées de ses hyménées consommées, rongées jusqu'à l'os, pour s'en curer les dents. Tu ne t'offres nuls limites, luxure tissée de satin froissé dans des étreintes disparates, aux milles horizons et reflets ; des ténors implacables à la soie glissant le long des femmes. tout en son palet à son charme. Tout a sa saveur. Goûte à tout, et ce la sexualité quelle qu'elle soit, ta panse raffole de tous les mets et se repaît gloutonnement sans distinction de couleur ou de sexe. De pauvres choses fragiles, de fauves affamés aux atypiques délaissés, tu t'harasses entre leurs cuisses avec tous les droits qui te reviennent. Mais pourtant dernièrement tu dissimules tes émotions, pour ne pas qu'on t’y prennes. Tu ne comprends pas même qu’elle te hante à ce point Léandra. fils de chien, tu ne saisis pas même que ton cœur putride palpite enfin, que tant les ombres que la froideur s'éteignent pour aimer apprécier farouchement et sauvagement.

Cette simple pensée suffit à te déconcerter, suffit à expliquer ta présence ici - là dans ce restaurant, à attendre que peut-être Leandra ne daigne se pointer.

@Jake Wallace Tu vois, je vais te dire le problème des gens comme toi. Les hommes comme toi. Je les connais trop bien et je crois que maintenant, je sais les voir, je sais voir qui ils sont, surtout quand ils s'approchent de moi. Je sais les reconnaître parmi la foule, pire encore ; ils sont les seuls qui sont intéressés par moi. Comme si j'étais la proie idéale, comme si j'était l'encas parfait, Leandra, celle dont on peut profiter. L'habitude s'y plaît, dommage pour toi, bien qu'avant ça m'énervais, j'y fais presque plus attention, désormais.

Les hommes comme toi, ceux qui disent qu'ils sont là. Ceux qui s'inventent une présence, qui font croire qu'ils sont intéressés, qui disent combien je suis incroyable, qui m'adorent, qui m'adulent, qui m'apprécient pour qui je suis. Qui s'intéressent. Comment va la vie ? Comment vont les enfants ? Qu'est-ce que t'es belle, reine d'un empire que tu as construit. Oh Jake crois-moi, je ne te compare pas. Je ne dis pas que tu leur ressembles, je dis seulement que les similitudes sont trop nombreuses pour être oubliées. Les coïncidences trop nombreuses pour être mise de côté. Cette lettre déjà, d'un beau J qui commence le début des ennuis. Le reste ensuite. Dire que tu es là, être présent, et t'échapper, t'envoler, t'effacer. Appelle-ça comme tu veux, trouves-moi toutes les raisons du monde, ça ne changera rien à l'acte, pas vrai ?

Ils l'ont déjà fait. Les raisons ; qu'importe. Une mission humanitaire, un besoin de se retrouver, partir pour mieux revenir. Une entreprise à New-York, où j'ai même été invité, sa vie au dessus de la mienne, l'idée de tout plaquer de mon côté. Un frère, apparemment, une vie de famille ailleurs. Tu vois, les raisons sont différentes, mais les hommes ? Pas tant que ça. Alors je te le dis, Jake, je me moque des raisons et je suis honnête. La vérité c'est que j'y suis habituée, j'en deviens même fatiguée, lassée. Mon attention est perdue sur les broutilles de la vie. T'as fais ton chemin, j'ai fais le mien, et je suis heureuse si tu t'es trouvé, retrouvé, perfectionné. C'est l'esprit tranquille que je passe la porte de ce restaurant, saluant l'homme de ma main, un sourire au visage. "Hey, je suis un peu en retard, j'ai un rendez-vous qui s'est un peu éternisé." fait passer un ; "J'espère que tu m'en veux pas trop." d'un sourire, avant de s'asseoir.

C'est pas une Leandra qui s'en fout que tu vois, c'est une Leandra qui en a eue assez. Une Leandra qui lâche prise et qui ne se soucie que des gens qui veulent bien rester. C'était seulement pas ton cas, et qu'importe les raisons, elle les respectera.