talking body (romi & capucine)

talking body  - 09.09.2021
La journée finie, t’envoies un message à Darko pour lui signaler que tu seras en bonne compagnie ce soir, si tant est qu’il se décide à passer à nouveau les portes de l’appartement un jour. C’est sur le dos du stress des examens que tu as mis ses absences à répétitions en fin d’année, mais force est de constater que les vacances sont terminées et que ton coloc’ n’est pour autant pas réapparu. Tant pis. C’est un sujet à creuser pour un autre jour, n’ayant pas vraiment le temps de penser au jeune homme dans l’immédiat. Tu te bouges à rentrer afin de ranger ce que tu as laissé traîner ces derniers jours et fais le stricte minimum de ménage avant de filer à la douche. Un jeans, un t-shirt blanc col en V, tu n’enfiles rien d’exceptionnel. T’as pas l’impression que tu vas les garder très longtemps de toute façon et puisque la française est venue à toi, tu pars assez en confiance. Peut-être trop. Ce n’est pas tout-à-fait les représailles auxquelles tu t’attendais après la petite revenge de la Adams sur les bleus mais tu ne t’en plains clairement pas, n’ayant aucun scrupule à inviter l'ennemi à te rejoindre ce soir. T’as beau participer aux événements, cette petite guéguerre est plutôt bon enfant et ne viendra pas te priver de bonne compagnie pour la soirée. T’envisages quand même un quart de seconde qu’il s’agisse d’un plan machiavélique des jaunes, mais l’idée est bien vite mise de côté et c’est tout sourire que tu te rends à la porte lorsqu’on y frappe. « Bienvenue dans mon humble demeure. » On est pas à plaindre mais s’il y a bien une chose pour laquelle sa maison est reconnue, c’est bien les zéros qui s’alignent sur le compte en banque. « Il y a du potentiel à la Pfo… J’y réfléchirai à deux fois avant d’attaquer la prochaine fois. » Sourire charmeur accompagné d’un petit clin d'œil, tu t’écartes pour l’inviter à entrer, non sans prendre le temps de l’observer de haut en bas. Et la vue elle te plait, beaucoup.
@Capucine Beauregard

2021, semptember 09Depuis la rentrée, c’est presque une Capucine Beauregard 2.0 que l’on rencontre. Presque, car tu restes toujours aussi épuisante. Mais tu n’es plus vraiment cette femme qui aime se faire si désirer, être l’intouchable, et tu as connu cette période où l’alcool circulait sans répit dans ton sang. Dark Capucine si on peut dire. Celle qui coche tous les moyens pour s’occuper l’esprit, se couper du monde réel et fuir le domicile. Réalité trop sombre pour toi. Qu’importe, on remarque cet abus, ces soirées trop arrosées, et on pose des questions. Tout ce que tu voulais justement éviter. Tu lèves le pied, diminues ta consommation, pour prendre d’autres occupations : élections présidentielles, cours, aider des amis, le sport… Bon les élections, c’est carrément ambivalent, car parmi tout ce que tu souhaites oublier, il y Aidan. Et tu te présentes avec lui, donc ça ne va clairement pas d’aider à passer au-dessus. Que de mauvaises décisions. Enfin bref, directement après les cours, tu files directement chez celui avec qui tu échanges depuis peu. Un bleu, l’ennemi juré des jaunes. Mais tu n’es pas du genre à écouter les autres et en fait qu’à ta tête. Après, on dit aussi qu’il faut garder ses ennemis près de soi, mais franchement, ce n’est pas ton intention. Tu veux seulement passer du bon temps, qu’importe son appartenance. Bref, tant que tu es à Cambridge, tu en profites pour faire plus ample connaissance avec lui. Arrivée à l’adresse destinée, tu frappes à la porte et vois le jeune Abbott apparaître. Sourire en coin, tu lèves furtivement les sourcils. ❝ On ne doit pas avoir la même définition d’humble. dis-tu avec un ton amusé, avant de le dévisager de la tête aux pieds, satisfaite de ce que tu appelles le dîner du jour. ❝ Le plus triste c’est que tu t’en rendes compte que maintenant. Les flatteries, tu les aimes terriblement. Invitée à pénétrer dans les lieux, tu te faufiles à l’intérieur et observes en silence avant d’ajouter. ❝ On est seuls ?

L’appartement dans lequel tu vis depuis trois ans n’a rien de grandiose mais n’est pas non plus à plaindre. Spacieux, lumineux et plutôt bien soigné pour une garçonnière, tu te sens ici comme chez toi et ne regrette pas une seule seconde d’avoir quitté les logements étudiants dès la fin de ta première année. Ici, tu as le luxe de pouvoir accueillir qui tu veux, lorsque tu le désires, sans avoir de compte à rendre puisque la chambre t’appartient exclusivement. Un signe que tu es accompagné à la porte de celle-ci est le seul arrangement que vous avez avec Darko. L’homme invisible. Un sourire pointe sur le bord de tes lèvres lorsqu’elle complimente l’appartement, espérant que Capucine ne fait pas simplement preuve d’ironie, et s’élargit à sa réflexion sur les Pfo. « Je ne me balade pas fréquemment par là. » Mais peut-être que tu devrais, peu importe la rivalité entre vos deux maisons, car si chaque jeune femme est aussi bien foutue qu’elle, tu passes clairement à côté de quelque chose. D’un hochement de tête positif, tu lui confirmes que vous êtes seuls à l’appartement avant de t’approcher d’elle pour n’être plus qu’à quelques centimètres de ses lèvres. « Et on devrait l’être pour un petit bout de temps. » A moins que Darko décide soudainement de jouer les troubles fêtes mais en principe, lorsque tu lui dis être accompagné, il trouve le moyen de ne pas rentrer. Tout à son honneur car tu ne te prives pas de faire les allers-retours à l’appart’ quand tu en as besoin et tu n’en voudrais clairement pas au brun d’en faire de même. Soit, il est la dernière personne à qui tu souhaites penser. Une main posée sur la chute de rein de Capucine, tu l’attires à toi et scelles, sans plus de cérémonie, vos lèvres dans un baiser alors que tes mains se perdent et explorent sa silhouette. Vous n’avez même pas échangé plus de dix messages avant que la belle se retrouve devant toi, Il n’est donc pas question de prétendre vouloir apprendre à se connaître ou y aller lentement. Tu t’écartes tout de même, sans la quitter des yeux, et t’humectes doucement les lèvres. « Je te sers quelque chose à boire ? » Vous allez peut-être tout de même commencer par là avant de prendre ce que vous êtes l’un l’autre venu chercher ce soir.

2021, semptember 09Est-ce que tu lui en tiens rigueur de son manque d’information à ton sujet ? Non, même si franchement, il aurait pu faire un effort car tu n’es pas n’importe qui. Des fois, je me dis que tu as un melon assez proéminent. Des fois. Enfin, tu n’en diras rien à ce sujet, car toi-même, tu n’ignores qui sont les membres des autres confréries. Déjà que tu as du mal à savoir qui fait partie des pfo, alors des autres, c’est une histoire encore plus complexe. Faudrait que tu t’intéresses au monde qui t’entoure pour connaître tout ça, sauf que … comment dire ça : t’en as strictement rien à faire. Difficile de trouver une autre explication. ❝ Peut-être que tu t’y perdras un peu plus dans le coin à présent. Lui dis-tu avec un clin d’œil complice rempli de malice. Confirmation faite sur votre solitude dans l’appartement, le jeune homme ne perd pas un instant pour s’approcher un peu plus de toi. Habituellement, tu es du genre à faire durer le jeu, faire languir pour décupler le désir. C’es qu’on t’a à la dure, à la force et à l’usure. Du moins, c’était comme ça. Aujourd’hui, tu te fais plus facile, à tel point que Silas te le fasse remarquer. Qu’importe, tu fais ce que tu veux. Au moins, ça n’a pas changé, t’es toujours aussi chiante et têtue comme une mule. On dirait que tu ne changes pas tes plus vieilles habitudes. ❝ Tant mieux. Lèvre inférieure que tu viens pincer entre tes dents, c’est une réponse que te satisfait amplement. Et même s’il y avait eu quelqu’un, t’en aurais eu strictement rien à faire. Ce n’est pas ton problème. Distance qui se rétrécit à nouveau, mains qui se posent de part et d’autre de toi, l’homme vient t’embrasser sans hésitation, plein d’assurance. C’est qu’il marque des points. Pas besoin de tourner autour du pot, sinon autant aller dans une jardinerie. Échange tactile sensuel qui se rompt, tu le regardes avec tes grands yeux bleus, sourire en coin. ❝ Qu’est-ce que tu proposes ? Si t’as du vin, je suis preneuse. Se faire un peu languir, y a rien de mieux pour rendre les choses plus intenses penses-tu.