(harlo) summertime sadness

@Milo Wilcox | Le retour des vacances, j'étais pas prêt. Mais bon, pas le choix, surtout que ta tronche me manquait pas mal, fallait l'avouer. J'étais pas du genre à être sentimental, mais quand il s'agissait de toi, c'était différent. Alors j'avais pas glissé le moindre indice sur mon retour dans mes messages t'étant destinés, afin de te faire une petite surprise. J'avais réussi à récolter quelques thunes pendant le voyage, grâce à quelques deals bien effectués, si bien que j'ai pu t'acheter le dernier téléphone à la mode. Ouais, un peu matérialiste des fois, j'admets. Le paquet dans la valise, je finissais par ouvrir la porte d'entrée, sachant pertinemment que tu étais là, pour provoquer la surprise. Pas difficile de toute façon de se cacher dans cet appart assez loin du luxe de certains de mes clients. « avoue que j't'ai manqué ! » que j'dis en lâchant mes valises, ouvrant grand les bras pour que tu puisses sauter dedans sans dérangement.

@Harlow Wilcox | Un long mois. Peut-être que cela semblait peu pour le commun des mortels, mais c’était trop pour moi. Ton absence, mon frère, avait eu raison de mon téléphone et mon ordinateur, tant j’étais irritable. Enfin.. Non je ne pouvais m’en prendre qu’à moi, mais c’était plus drôle de mettre ça sur ton compte. Je comptais les jours, plus que deux nuits avant ton retour annoncé plusieurs jours auparavant. J’avais déjà tenté de clean l’appartement, bien qu’il semblait toujours aussi misérable et je m’apprêtais à sortir quand la clé s’enfonçait dans la serrure. Bien que la richesse manquait, nous étions tous très stricte sur la sécurité de ce lieu qu’on appelait chez-nous. Tête qui sortait de l’encadrure de la porte criant : — Mam’ ? Pa’ ? Retournant à mon téléphone, avant d’entendre cette voix, la tienne. Le vieux cellulaire qui tombait sur le canapé, ce dernier que je sautais en moins d’une seconde pour trouver refuge dans tes bras. Je secouais la tête de bas en haut, puis j’appuyais mes gestes de mes propos. — Oui. Oui sans hésiter. Je laissais ma carcasse se détacher de la tienne. — Putain ça fait du bien de voir ta tronche. La prochaine fois m’laisse pas solo avec les parents sérieux. Rigole un peu avant de faire un pas en arrière pour nous retrouver en plein milieu de la pièce principale. — J’veux que tu m’racontes tout !

@Milo Wilcox | J’comprends toujours pas pourquoi tu m’as pas suivi sur le bateau, pourquoi t’as préféré rester à Boston et te faire chier sans moi. Mais bon, faut dire que cette séparation a eu du bon, j’crois. J’espère. Fallait que tu te détaches un peu plus de moi… Enfin, je sais pas si c’était vraiment ce que je voulais non plus. Toi et moi, on formait un duo inséparable, et je crois que dans le fond, je le vivrai mal si tu venais à trouver chaussure à ton pied et que tu t’éloignes de moi. La porte que je déverrouille avant de pénétrer dans les lieux. C’était Mam’ et Pa’ que t’appelais dans un premier temps et j’me sentirais presque vexé, si j’avais pas écourté mon voyage de deux jours sans te prévenir. Te récupérant à la volée dans mes bras, je souriais tout en te serrant contre moi. « et moi dont, j’réitère en disant que t’aurais du v’nir avec moi là-bas, t’aurais ki-ffé » Et sans m’en empêcher, j’viens glisser mes doigts dans tes cheveux pour les décoiffer sans regret. « oh t’sais, pas grand chose, sex, drugs and rock’n’roll ! et toi alors, quoi de beau dans cette ville grise et sans saveur ? » En comparaison des vacances que j’venais de m’taper, évidemment.

@Harlow Wilcox | Je n’étais pas très à l’aise à l’idée de partir, un peu inquiète de ne pas veiller sur nos parents. C’était peut-être idiot, mais j’étais rassurée de pouvoir les aider en filant un peu d’argent pour participer aux charges. J’avais fait plusieurs journées, en tant que mascotte et ça m’avait permis de gagner pour deux journées, de quoi remplir le frigo pour deux semaines. Ça les avait même un peu apaisés, trouvant réconfortant de ne plus les entendre s’engueuler. J’avais même pu virer un peu d’argent pour que Mary puisse s’offrir un peu de réconfort. Voilà pourquoi cette fois Harlow, j’avais dû faire sans toi. Bien que tu me manquais atrocement et que je t’avais harcelé de message, je te sautais dessus en une fraction de seconde, quand je réalisais la surprise que tu me faisais. — Je sais, on fera ça une prochaine fois ? Je riais à ta main dans mes cheveux, avant de te donner un petit coup pour te repousser. — Pour la peine tu me les démêleras. Je m’installais en tailleur sur le canapé, tout ouïe à l’idée d’écouter plus en détail le récit de tes vacances. — Des vacances parfaites quoi ? Un brin envieuse, mais pas déçu de mon choix. — Oh bah j’ai fait la mascotte, je me suis fait virée dès mon premier jour en tant que serveuse, c’était grave drôle ! J’étais toujours amusée de ce genre de situation, trop habituée. — Puis j’ai fait en sorte d’être là pour mes potes, sinon rien de bien intéressant.

@Milo Wilcox wilcox's apartment 26.08.2021

summertime sadness
Possible que j’étais plus égoïste que toi pour le coup, pensant à mon plaisir perso plutôt qu’au côté familial. Mais on y pense tous les jours de l’année à la famille alors un peu de repos, une pause dans cette vie effrénée, ça peut être cool aussi. J’espère que la prochaine fois, tu me suivras. On fera des souvenirs à deux mémorables et tu n’en regretteras rien. « c’est non-négociable de toute façon » Tu me suivras coûte que coûte. C’était une promesse que je me faisais à moi-même. Puis après un passage dans ta chevelure à présent décoiffée, je riais. « t’as cru » J’étais pas coiffeur et encore moins démêleur. J’ai toujours eu l’habitude de faire ça, et jamais tu m’as vu réparer mes conneries. « on peut dire ça ouais. mais wow, les tiennes elles étaient au max du max ! mascotte tu dis, t’as des photos j’espère parce que je veux absolument voir ça » Et j’espérais que c’était un costume de castor. T’avais le move pour être castor dans une autre vie. « bon tu regrettes pas d’être restée alors ? » J’allais dans la cuisine pour aller chercher une bière, t’en prenant une au passage parce que tu refusais jamais une bière, avant que je me réinstalle sur le canap’, te tendant la bouteille en verre.

@Harlow Wilcox wilcox's apartment 26.08.2021

summertime sadness
Des semaines sans te voir et pourtant, pas une seule journée n’était passé sans te parler. Peut-être que j’étais le genre de sœur chiante, à rester sur tes côtes, mais t’étais mon plus cher allié, pour tout et pour toujours. Je me sentais fière, d’avoir cette relation avec toi, que je qualifiais de privilégiée. C’était pour ça que tu m’avais tant manqué, trouvant mon quotidien bien plus terne sans toi. — Comme si j’allais vouloir négocier pour ne pas venir. Je secouais la tête de gauche à droite pour appuyer mes propos. Certes, j’avais décliné cette fois ta proposition, mais je ne le sentais pas pour cette fois. L’instinct que j’écoutais toujours et qui me guidait dans chacune de mes décisions. Je levais les yeux au ciel à ta réponse, mécontente de cette dernière, mais n’insistant pas, sachant que tu gagnais toujours à ce jeu-là. — Oui, tape #BBBq tu me verras sur les photos de l’insta du resto Boston BBq. J’éclatais de rire en me rappelant mon costume de poitrine fumée. — La photo est iconique, je vais me lancer dans le mannequinat. Bien que mon book ne serait réduit qu’à cette unique et horrible photo. — Non, c’était cool, je partirai peut-être en hiver si j’arrive à mettre un peu d’thune de côté. Pour pouvoir cette fois réellement profiter. Je baissais doucement la tête pour te remercier mettant directement la bière à mes lèvres. — Par contre, il est ou mon magnet à coller sur le frigo ? Demandais-je innocemment, avec l’unique but de recevoir mon cadeau. Parce qu’il y en avait toujours un.

@Milo Wilcox wilcox's apartment 26.08.2021

summertime sadness
« on sait jamais, si tu trouves une nouvelle excuse pour pas partir » Je te tire la langue, parce que t’as pas voulu me suivre pour le mois d’août, alors que ça aurait pu être une expérience que t’aurais kiffé. J’avais économisé suffisamment d’argent pour toi en plus. Mais bon, tu préférais rester ici, t’occuper des parents, de la sœur derrière les barreaux. Tu parlais de ton job pour cette période et ouais, clairement, te voir déguisée en mascotte, ça devait en valoir le détour. J’attrapais mon téléphone pendant que tu m’expliquais, tapant rapidement ce que tu me donnais comme indication, avant de me mettre à rire. Ouais, clairement, ça en valait le détour. « j’en reviens pas d’avoir loupé ça » Je feignais de pleurer, mais en vrai, c’était pas vrai. C’était un job comme un autre, pourri certes, mais un job qui rapporte de l’argent dont on se servait dans tous les cas. « on va redoubler d’efforts sur les deals, et on pourra se payer des vacances de rêve sis’ » Clin d’oeil avant de boire de nouveau ma bière, sortant de ma poche le magnet que tu me réclamais. « t’as quand même pas osé croire que je t’avais oublié ? » Je secouais alors la tête négativement, replaçant le cadeau en question dans la poche où il était. Punie, voilà ce que t’étais.