Hey baby move your body ( feat Bambi de Disney t'as vu )

Fallait que je me repose, dans le genre ça devenait sérieux là. Je ne faisais que réviser vingt-quatre heures sur vingt-quatre, même quand je n'avais aucun contrôle de prévu dans les deux semaines à venir, et pourtant je continuais, faut croire que je devais être suicidaire. C'était moi ça, mais en même temps, si je n'étais pas du genre bosseuse, j'aurai un peu rien à foutre chez les Cabots je crois. Et c'était à ce moment-là, pendant que mon cerveau était plein en train de ce liquéfier sous les fonctions linéaires et les théorèmes, que mon téléphone ce mit à vibrer. « Hey salut ma biche ( ouais jeu de mot affreux pardonne-moi mais c'était tentant ) ! Sors la tête de tes bouquins je débarque dans ta chambre dans 20 minutes, le temps d'faire mon sac pour squatter chez toi. PS: Je ramène une bouteille d'alcool de mon pays natal, tu verras tu vas kiffer ! Bisous :keur: » C'était con mais je me suis mise à sourire toute seule devant mon écran, avant de lui taper ma réponse. « Meeeeuf je réviiiiiise. » Mais de toute manière, je savais très bien que quoi que je lui réponde, elle viendrait : au contraire, si je lui disais que j'étais en pleine révision, elle risquait de venir encore plus vite, sisi ! Je ne pouvais vraiment pas lui en vouloir d'essayer à tout prix de m'éloigner de mes bouquins de cours chéris, je l'aime tellement cette fille, même si ça fait peu de temps qu'on se connait. Comme quoi, faut pas forcément se connaître depuis qu'on a deux ans pour avoir les mêmes délires et devenir meilleures amies, des fois, un rien suffit. Je continuais tout de même de lire, finissant mon chapitre de mathématiques avant qu'elle ne me coupe de tous livres, de toute manière j'étais seule dans le dortoir ce soir, et c'était juste parfait pour aujourd'hui. Et puis quelques minutes plus tard, j'entends trois coups frappés contre la porte, et je me dépêche de me lever et d'aller ouvrir. « MON LAPIN ! » m'exclamais-je de joie, même si 'était juste sur et certains que ce soit elle derrière la porte. Je la prends dans mes bras avant de la faire entrer. « Alors, avoue je te manquais trop hein, c'est pour ça que t'es venue ? » dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

J'étais toujours comme ça moi, à gueuler dans la rue ou dans les couloirs pour rien, à crier ma joie dès que j'étais heureuse, franchement, j'avoue, je pouvais filer la honte parfois. J'essayais en vain de me calmer depuis que j'étais à l'université, bah ouais, je suis une Cabot maintenant moi, dans le genre la perfection d'Harvard, les meufs qui bossent, ne sont pas des filles faciles et qui sont gracieuses et splendides. Mais c'était pas possible de se calmer dès que je voyais ma meilleure amie, c'était mon lapin quoi, pan-pan la folle, fallait que je lui brise les tympans en lui criant mon amour, je n'avais pas d'autres choix. « AAAH MES MAGNIFIQUES CHEVEUX EN POILS DE YACKS, JE LES AVAIS SPÉCIALEMENT LAVÉ POUR TOI, PAS TOOOOUCHE ! » m'écriais-je alors qu'elle m'ébouriffais ma chevelure blonde, le genre de choses que je prenais à la rigolade, mais que j'avais un peu de mal à supporter car après, fallait tout que je me recoiffe. Disons que j'adorais faire ça sur les autres, mes sur moi, c'était une autre histoire ! « Ouais ma biche tu m'as genre grave manquée !! » répond-elle en riant avec son grand sourire genre on dirait un mannequin comment elle sourit. « Ah je le savais ça, tu n'peux pas vivre sans moi ! » Dis-je en riant, dans le genre trop fière. Je pinçais légèrement sa taille quand je l'a vu regarder mes bouquins, n'osant même pas imaginer les atrocités sadiques qu'elle rêvait de leur faire. Je m'étalais sur mon lit, laissant de la place pour May pendant qu'elle prit son sac et l'ouvrit. « Bon bon, alors oui j'ai parlé de l'alcool de mon pays, haha, tadaaam ! » Je secouais ma tête en souriant, la regardant toute contente avec ses bouteilles à la main. Elle allait vraiment me tuer cette fille, je vous jure, avec son alcool et ses fêtes à gogo. « Aaaah mais tu sais très bien que je n'bois pas moi. » lui dis-je en tirant ma langue, alors que je savais très bien qu'elle me ferait quand même goûter à ses breuvages que je le veuille ou non.

Je poussais une petite plainte alors que ma meilleure amie s'étala un peu sur moi, m'écrasant de son poids qui heureusement pour moi n'était pas si lourd que ça, après que je lui ai rappelé que non, moi je n'avais pas pour habitude de boire, je n'étais pas vraiment comme ça. « Bah voyons, tu veux me faire croire ça à moi ? Blague, tu veux que je ressorte la vidéo d'la dernière fois ma biche aux poils de yacks ? » La vidéo ? LA vidéo ? Non mais elle était sérieuse là ? Elle allait vraiment ressortir ce dossier ? C'était pas possible, je ne pouvais pas laisser passer ça. « T'AVAIS PROMIS ! » m'écriais-je en la pointant du doigt. Ouais je sais, ce n'est pas poli mais alors là, osef de chez osef quoi. Elle parlait de LA vidéo. THE VIDEO. Je n'aurai jamais dû la laisser me faire boire, vraiment. Maintenant elle me faisait du chantage sur la vidéo de la première fois où j'ai bu comme un trou, et ou je me suis retrouvée en train de danser comme si j'étais une Mathers, sérieusement, j'en ai des frissons quand j'en parle. J'avais toujours mon jean slim mais j'avais enlevé mon haut sur la vidéo et je dansais en soutient-gorge en train de faire tourner mon t-shirt comme une serviette ou un lasso ... Mon dieu. Plus pathétique dans ma pauvre existence tu meurs. Je n'sais même pas pourquoi j'ai fais ça, j'm'en souviens pratiquement pas de ce soir-là, mais c'était vraiment pas beau à voir. « Sérieux, si tu sors cette vidéo ... Je peux te le jurer sur la tête de mes chaussons de danse que tu ne ressortiras pas vivante de mes chatouillements de l'extrême. » dis-je extrêmement sérieuse. Dans le genre où j'ai jamais été plus sérieuse de ma vie. Vous ne me croyiez pas ? Mes guilis sont vraiment des killers. « C'est de ta faute si je bois un peu maintenant, je ne suis qu'une pauvre, fragile et innocente fille que tu influences et manipules et corromps avec tes bouteilles de soju depuis que tu m'as rencontré. » Je lui souris malicieusement en la regardant, car c'était totalement l'image que je renvoyais facilement : la fille fragile et paumée qu'on pourrait briser d'un coup de vent, mais qui n'est pas vraiment comme ça à l'intérieur.

Je le sais, j'étais vicieuse, je connaissais bien les petits points sensibles de May et je m'en servais à bon escient, j'étais une horrible meilleure amie, que voulez-vous. « Naaan pas tes guillis killer ou alors la vidéo pars sur le net ! » Ca eu, pour le moins, l'effet de me couper net. Le pire, c'est qu'elle me regardait, dans le genre trop sérieuse, autant que moins quand j'ai juré sur mes chaussons de danse ... Et si vous saviez à quel point la danse c'est ma passion, vous saurez que ce n'est pas de la gnognotte mes promesses. « T'oserai pas hein ? » lui dis-je en la regardant avec de gros yeux choquée, ce n'était juste pas possible. Elle ne pouvait pas faire ça, mais en même temps, j'avais toujours ce petit sentiment d'insécurité quant à ce qu'elle pouvait faire ou ne pas faire, jusqu'où elle pouvait aller. « Dis-moi que t'oserai pas ou je pense que je risque de mourir d'une crise cardiaque. » Ouais et ce ne serait pas jolie jolie, ça c'est sûr. Et ça risque bien de la stresser car elle ne doit pas savoir quoi faire en pleine crise cardiaque et donc elle aurait ma mort sur la conscience, chose que, je pense, elle n'a pas plus envie que ça. Elle se mit pourtant à me faire des guilis, la coquine ! Aller, c'était la fiesta là, elle me piquait mes guilis tueur ! Ni une ni deux, je me mis à mon tour à la chatouiller de partout, riant en me tortillant sur mon lit alors qu'elle continuait aussi. Puis elle se redressa genre toute ébouriffée encore pire que mes cheveux si c'était possible, et reprit son sac avant de me tendre un paquet. « Tiens ma biche avant que j'oublie ou avant que j'sois carrément pompette ! » Je la regardais surprise, alternant entre la boîte sur mes genoux et son visage puis je lui fis un sourire. « En fait t'es pile dans les temps meuf, mon anniversaire c'était y a quelques jours, le 1 avril. » En même temps, elle ne pouvait pas savoir la pauvre, je ne lui en avais pas parlé, étant donné qu'on ne se connaît pas depuis toujours, les dates d'anniversaires n'étaient pas encore vraiment venues dans nos sujets de conversation. « Et NON, ce n'est pas une blague ! » dis-je en riant doucement, car beaucoup trop de personnes pensaient que je leur mentais quand je disais quel jour j'étais née, il y en a même qui m'avaient achetée des vrais poissons, jvous jure ! « Je te promets, si c'est de la bouse de yacks pour accorder avec mes cheveux, tu peux toujours aller te brosser pour que je le mette sur ma tête ! » riais-je en la regardant, avant de déballer lentement le ruban et le paquet, histoire de me créer à moi-même un suspens de fou quoi.

Je vu très bien qu'elle allait rire quand je lui ai dit ma date d'anniversaire, c'était la réaction typique, en même temps, je me dis que je ne devais surement pas être la seule sur la terre née ce jour-là. Elle se retenait de rire quand elle vu que j'étais genre hyper sérieuse, puis elle se remit à m'ébouriffer mes cheveux, ce à quoi je grimaçais. « Avec toi, je ne suis plus sûre de rien. » dis-je, un petit sourire sur mes lèvres. May était du genre très farceuse en fait, et je l'avais appris à ses dépends. Disons qu'en plus de cela, mon anniversaire étant un premier avril, c'était vraiment le jour de l'année où on autorisait les blagues à gogo, aussi pourries étaient elles. J'avais donc déjà reçu tous les cadeaux les plus pourris du monde, tous les cadeaux délires fait pour marquer le coup sur les cadeaux normaux, et heureusement que j'avais de l'humour ! Enfin, j'avais à peu près déjà tout reçu, sauf cette fameuse bouse de yack. Heureusement, le paquet ne sentant en rien une odeur nauséabonde, je me détendis un peu avant d'ouvrir le paquet. Devant moi se trouvait un bracelet dans le genre super beau, aux couleurs rose parce que franchement, on ne se refait pas, Cabot forever, avec des perles rondes, genre j'en étais déjà trop amoureuse quoi. « Mon dieu meuf, fallait pas, c'est trop beau ! » m'écriais-je en prenant le bijoux entre mes mains, le regardant de plus près. Sérieux, cette meuf était trop folle de m'acheter des cadeaux comme ça. Moi j'étais genre trop pauvre, à essayer de cacher aux gens que je peux à peine m'offrir un nouveau jean pour l'année, et elle me faisait des cadeaux à tomber par terre. « Merciiiiiii. » je la prenais dans mes bras en la serrant fort, lui faisant de gros bisous sonores sur les joues. « Tu m'aides à le mettre ? » demandais-je en lui tendant mon poignet, un grand sourire sur mes lèvres.