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it's been way too long (zachaël)

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it's been way too long
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31 aout 2021
Ces dernières semaines, derniers mois même, ont été invivables. Je ne me rappelle pas avoir un jour été aussi mal que lors de mes premiers jours au centre, lorsque mon corps a refusé de me donner la moindre minute de répit. Entre les nausées, les tremblements et les douleurs musculaires, j’ai eu bien du mal à trouver une minute de sommeil et me suis épuisé en ne faisant pourtant rien de mes journées - ou de mes nuits, d’ailleurs.  La sortie n’a pas été simple non plus et si la décision de rester à Los Angeles pour quelques semaines supplémentaires n’a pas été facile à prendre, je sais que je ne serais pas là aujourd’hui si j’avais fait le choix de rentrer à Boston plus tôt. Plus d’une fois, j’ai eu envie de m’octroyer une petite sortie et envoyer en l’air ces résolutions, persuadé que je ne tiendrais tout de même pas une fois de retour à la vie réelle. A quoi bon, dans ce cas, se donner tout ce mal si c’est pour revenir au point A une fois à Boston ? J’ai pourtant tenu le coup, appelant un sponsor plutôt qu’un pote lorsque les soirées se faisaient trop longues, trop difficiles à gérer et je suis plutôt fier de moi. Un peu plus de neuf semaines, toujours clean. Un record. Un quatrième passage en désintoxication qui, je l’espère, sera le dernier.
Le cœur battant, je me prépare à (enfin) retrouver l’une des raisons principales pour ma persévérance, même si je m’attendais à voir Zack un peu plus de deux semaines plus tôt, lorsque je suis rentré à Boston pour lui en faire la surprise. Le destin en a pourtant décidé autrement (ou plutôt Zack, en l'occurrence) et la surprise a été totalement foirée, retrouvant une Boston vide, alors que mon amant se trouvait dans un vol en direction de Lima. J’ai beau être toujours aussi frustré de cette erreur de timing, de la décision du brun de partir avec vingt-quatre heures d’avance sans partager cette information, j’essaye de ne plus y penser et de mettre ça de côté pour me concentrer sur ce qui  nous attend. Ces deux semaines sans lui ont été terriblement longues mais m’ont aussi permis de reprendre mes marques à la maison. Et puis j’ai beau trépigner d’impatience pour nos retrouvailles, je sais aussi qu’une conversation sérieuse nous attend et l’issue de celle-ci me fait sincèrement peur. Savoir que je pourrais le perdre comme j’ai perdu Joey à l’époque - même si mon amie a fini par revenir vers moi - me noue l’estomac mais je m’interdis formellement de me dégonfler. Si je veux qu’on aie la moindre chance de (re)partir sur de bonnes bases, ça commence par cette conversation.
Il est quinze heures lorsque je sors de mon rendez-vous chez le psychologue et me mets en route pour l’appartement de Zack, où nous avons convenu de nous retrouver. J’aurais pu aller le chercher à l’aéroport ce matin mais j’ai préféré opter pour un endroit calme et lui laisser le temps de se poser après un long vol. Mon cœur tambourine dans ma poitrine lorsque je sonne en bas de chez lui et attends qu’il ouvre la porte, et les longues secondes que l’ascenseur met à arriver au bon étage. Quand j’en sors, il est là, se tient devant la porte et un seul sourire de sa part suffit à me faire fondre sur place. J’oublie tout ce qui nous attend et plonge dans ses bras, les miens fermement noués autour de son cou, incapable de prononcer le moindre mot. Rien que je puisse dire ne pourra exprimer à quel point il m’a manqué ces trois derniers mois. Trois putain de mois. @Zack Cassidy
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Si Zack pensait profiter de ses vacances en solo pour ne penser à rien et se concentrer sur lui-même et ce dont il avait besoin, cela a été un échec cuisant. Toutes ses pensées ont été tournées vers Raphaël et sur la frustration de l’avoir manqué parce qu’il a décidé de prendre le vol qui le faisait atterrir à Lima le 17 au soir et non plus le 18 après-midi. S’il a conscience que le geste de Raphaël est touchant, une part de lui ne peut s’empêcher de lui en vouloir. Lui refuser ses quelques heures à Los Angeles pour pouvoir louper une surprise à Boston l’a plus frustré qu’autre chose et il a fallu que Zack prenne sur lui comme jamais auparavant pour ne pas reprendre un avion dans l’autre sens quand le message de Raphaël, lui demandant où il était, s’est affiché sur son téléphone. La seule chose qui l’a fait tenir est la crainte que la discussion que son amant souhaite avoir avec lui, ne soit pas celle qu’il espère depuis des mois maintenant. Au fond, d’ailleurs, c’est sans doute à lui-même que Zack en veut le plus. Il sait comment est Raphaël, comment il a toujours été et qu’il n’a pas changé. Il ne devrait pas s’octroyer le droit d’espérer. Ce n’est pas parce que son amant lui donne des surnoms affectueux et ne manque jamais de lui dire quand il fait des rêves proscrits au moins de dix-huit ans à son sujet que cela signifie que Zack va enfin avoir ce qu’il n’osait plus espérer. Il tâche, quand il divague trop, de se rappeler l’existence de Karma - avec qui il est parti une semaine en vacances avant de s’envoler pour Los Angeles pour trois mois. L’américain imagine que le trajet ne devait pas, initialement, durer aussi longtemps mais l’overdose de l’homme qu’il a toujours trop aimé pour son propre bien s’en est mêlé et le résultat est là. S’il s’est abstenu de poser la moindre question, il s’est longtemps demandé si la jeune femme lui avait posé le même ultimatum que Zack lui avait posé il y a six ans de cela. D’une façon ou d’une autre, cependant, Zack ne peut s’empêcher de se sentir responsable du séjour à l’hôpital de Raphaël. C’est d’ailleurs l’autre raison pour laquelle il redoute tant la discussion qu’ils s’apprêtent à avoir.  
Réveillé depuis une petite vingtaine de minutes, Zack ne regrette pas une seconde d’avoir pris deux somnifères pour parvenir à s’endormir. Cela fait deux jours qu’il ne dort pas entre l’excitation de retrouver Raphaël, du retour et les angoisses qui vont avec et il sait que peu importe son issu, il faut qu’il soit un minimum reposer pour avoir cette discussion un tant soit peu sereinement. Lorsque Raphaël sonne, Zack ouvre avec son téléphone et se dirige vers la porte d’entrée, se recoiffant rapidement dans le miroir. Ses traits sont encore tirés mais ses yeux moins gonflés, ce qui est un peu débit. Les quelques minutes - secondes ? - qui séparent le moment où il a sonné et le moment où les portes de l’ascenseur s’ouvrent enfin sur Raphaël lui permettent de se demander si son coeur ne va finir par lâcher tant il bat vite. A l’instant même où il croise le regard de son amant, les craintes de Zack se dissipent - ou du moins, il les enfouit au plus profond de lui - et ce dernier se concentre sur l’homme qui se trouve devant lui et dont les bras se trouvent déjà autour de son cou avant qu’il n’ait eu le temps d’esquisser le moindre geste. Zack referme ses bras autour de lui, le serrant aussi fort que possible avant de remonter ses mains jusqu’à son visage pour l’éloigner légèrement de lui : juste assez pour pouvoir plonger son regard dans le sien et s’assurer que c’est bien lui qui se trouve devant lui. “Je peux t’embrasser ?” demande-t-il. Cela doit bien être la première fois depuis qu’il connaît Raphaël qu’il lui demande la permission de l’embrasser. Et vu les messages envoyés ces derniers mois, c’est profondément ridicule. Zack n’attend pas sa réponse et vient trouver ses lèvres, auxquelles il goûte doucement, d’abord, comme pour se souvenir de leur goût avant d’approfondir le baiser. C’est la fausse toue de Mme Carmichael, la voisine, qui force Zack à se détacher de lui, dans un rire. Il attire Raphaël à l’intérieur et vient retrouver ses lèvres contre lesquelles il murmure : “J’ai tellement envie de toi, bébé.” Au lit, ils s’entendent à la perfection, sont toujours sur la même longueur d’ondes. Aucun risque de se fâcher, et tout ce qui compte pour l’heure, c’est d’enfin se retrouver.
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31 aout 2021
Si j’espère que ce passage en centre était le dernier, je dois bien admettre ne toujours pas être convaincu de ma sobriété et de son intérêt. Je me suis fait peur, une fois de plus, mais reste convaincu que de manière contrôlée et limitée, la drogue n’est pas un poison dangereux mais un simple moyen de s’amuser et s’évader. Le problème vient plutôt du fait que pour certaines personnes, se contrôler et dire non au bon moment est pratiquement impossible et j’ai pris conscience que j’en faisais partie. A grande échelle, en vue du nombre de fois par semaine où la poudre blanche s'infiltrait dans mes narines et les pilules dans mes veines, je m’en suis plutôt bien sorti. Les soirées où j’ai profité plutôt que subit les effets de la drogue sont bien plus nombreuses, mais les quelques rares fois où j’ai dépassé les bornes, c’est sur un lit d’hôpital que j’ai fini. J’ai peur de la fois de trop, celle où un lavage d’estomac et une intraveineuse ne pourront plus rien pour moi et où je finirai six pieds sous terre. Et cette peur, c‘est surtout à mes proches que j’espère ne plus jamais l’imposer. Je me suis donc battu contre mon corps ces deux derniers mois et suis pour l’instant en mesure de crier victoire, malgré les deux dernières semaines à Boston et un bref passage au LUX, en journée. La route est encore longue, je sais que je n’en ai pas fini avec les nuits blanches, secoué de tremblements, mais tout ceci devient plus facile à supporter avec le temps. En toute honnêteté, j’espère que la conversation à venir m’aidera, elle aussi, même si mon sponsor est sur le qui-vive en cas de besoin ce soir.
Sur la route, je dois à plusieurs reprises me rappeler qu’appuyer sur le champignon n’est pas la solution pour le retrouver plus vite, surtout vu le peu de points restants sur mon permis auquel je tiens. Mes ongles claquent frénétiquement contre la vitre sur laquelle je suis appuyée dans l’ascenseur et à mi-chemin, je tourne sur moi-même pour observer mon reflet. Ce n’est toujours pas le top mais en comparaison aux cercles bleus sous les yeux qui habillaient la moitié de mon visage ces dernières semaines, j’ai plutôt bonne mine. La respiration bloquée lorsque le ding me signale que je suis arrivé au bon étage, je fais un pas devant l’autre et suis dans ses bras avant même d’être en mesure de formuler la moindre pensée cohérente. C’est sans doute ridicule, mais ces trois mois sans lui m’ont semblé bien plus longs que toutes ces années de séparation. Je me rappelle pourtant très bien de l’état dans lequel j’étais - et me suis mis - lorsqu’il a pris la décision de tout arrêter entre nous mais ce mal a fini par être panser et est à présent un mauvais souvenir plus qu’une réelle souffrance. Son absence dans ma vie ces dernières semaines, en revanche, est bien réelle. Je serre un peu plus mes bras autour de sa taille lorsque je le sens se reculer légèrement et plonge mes yeux brillants dans les siens, n’ayant le temps de lui offrir une réponse que déjà ses lèvres se pressent contre les miennes. Si bien physiquement que mentalement, mon passage à Los Angeles a été épuisant, insupportable, et ce n’est que lorsqu’il m’embrasse que j’ai l’impression de retrouver une certaine légèreté. Si Zack en rit, je ne peux m’empêcher de fusiller du regard la voisine, qui aurait tout aussi bien pu rentrer dans son appartement si elle n’appréciait pas le spectacle, et me laisse attiré à l’intérieur, souriant contre ses lèvres lorsqu’il me dit avoir envie de moi. Ce serait si facile de lui arracher ses vêtements et de le retrouver, juste au cas où c’est la dernière fois qu’il m’autorise à poser les mains sur lui, mais j’ai bien conscience que je ne peux pas lui faire ça. Ce ne serait pas la première fois, mais contrairement à Zack, j’ai pleinement conscience de la conversation qui nous attend. « Moi aussi, mais il y a quelque chose dont j’aimerais te parler avant. » Je souffle, l’incertitude évidente dans ma voix, puis lui vole un nouveau baiser. Je n’ai en réalité aucune envie d’avoir cette conversation mais je n’ai pas le choix. « Tu dormais? » Je demande en caressant du bout des doigts les cernes sous ses yeux, que je ne remarquerais probablement pas si je ne l’avais pas étudié de haut en bas dans le passé. « T’es beaucoup trop beau, tu ne me facilites pas la tâche. » Je souris et embrasse à plusieurs reprises son visage, du coin de ses yeux à ses lèvres en passant par son nez, avant de lier ses doigts aux miens pour l'entraîner à reculons vers le salon. « Ça a été le vol ? » Je demande pour nous accorder quelques minutes de plus avant ce qui sera, je le sais, un coup de massue pour lui puis me laisse tomber dans le fauteuil, sans jamais lâcher sa main.
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Les secondes qui s’égrainent en attendant que Zack le rejoindre à l’étage, n’aide pas le jeune homme à se raisonner. S’il essaie de se convaincre que tout sera normal entre eux, une part de lui ne peut s’empêcher de se demander si les trois mois séparés ne rendront pas les choses étranges entre eux. Il sait que cette crainte n’est pas rationnelle, surtout après le temps qu’ils ont passé à s’écrire et à s'appeler depuis que Raphaël est de nouveau autorisé à avoir son téléphone mais elle est pourtant bien présente au creux de son estomac. Tout s’envole quand Raphaël apparaît. Plus jeune, adolescent et même très jeune adulte, l’américain était convaincu que la passion était quelque chose de réservé aux gens qui ont entre quinze et vingt-cinq ans et que une fois adulte, on ne pouvait plus ressentir ce genre de choses, que ce n’était qu’une version adoucie de l’amour qui pouvait vous être offerts. Bien sûr, Zack a eu l’occasion de se rendre compte que c’était bien loin d’être le cas, que la passion pouvait vous consommer de bout en bout comme à l’adolescence mais avec Raphaël, c’est encore autre chose. Oui, il est insatiable et pourrait passer une semaine au lit avec lui sans jamais se lasser de parcourir son corps de baisers, le redécouvrant encore et encore mais cela va au-delà de ça. C’est quelque chose de difficile à expliquer. Cela ne ressemble en rien à la philosophie de l’âme soeur qui veut qu’il se sente complet quand Raph est assez côté. Zack est un être à part entière qui n’a jamais vraiment eu besoin de quiconque (hormis ses soeurs, mais c’est un sujet douloureux auquel il est à dix mille lieues de penser actuellement) et il n’a jamais cherché à trouver une prolongation de soi dans la personne avec qui il choisirait d’être. Mais… c’est comme si Raphaël était un filtre de bonheur dans sa vie. Pour citer une célèbre chanson, avec le français, il voit la vie en rose.
Zack pourrait se liquéfier sur place quand Raphaël arrive enfin. Il resserre son étreinte aussi fort que possible - sent d’ailleurs les kilos perdus par le jeune - et aimerait pouvoir se fondre en lui pour ne plus jamais en être séparé. Si la séparation a été, d’une certaine façon, moins douloureuse cette fois-ci qu’il y a six ans - Zack n’a pas rompu, ils ont été en contact plus que réguliers, il est encore plus heureux de le retrouver qu’il ne l’a été, il y a à peine quelques mois de ça, quand ils sont partis à Coachella. Probablement parce qu’il ne savait pas à quoi s’attendre et que les années étaient parvenus à endormir ses sentiments pour le français mais maintenant qu’ils sont bien réveillés - et assumés, Zack a l’impression d’avoir été privé de son oxygène. Une part de lui se dit que cela doit être ça que Raphaël ressent vis-à-vis de la drogue mais l’envie de l’embrasser pour être encore plus proche de lui est plus forte que toute forme de pensées articuler et Zack s’éloigne pour pouvoir l’observer une seconde avant de lui dire, avec ses lèvres et sa langue, combien il lui a manqué. Il aimerait pouvoir à la fois le regarder, l’embrasser, lui faire l’amour, lui parler, le faire rire, lui dire tout ce qu’il ressent sur lui (même si ce dernier point, il se l’interdit formellement) mais doit malheureusement se contenter d’une seule option à la fois. Les râleries de la voisine sont-elles un signe que l’embrasser n’était pas la meilleure option ? Peut-être mais Zack n’en a que faire et une fois l’intérieur, vient retrouver les lèvres de celui dont il veut faire son amant encore et encore pour les prochaines heures - jours ? - à venir. Les sourcils du brun se froncent quand il entend un “mais” accolé au “moi aussi” de son amour mais son air s’adoucit quand il entend l’hésitation dans sa voix. “Ok, mais t’as intérêt à te rattraper après.” souffle-t-il, taquin avant de venir l’embrasser à nouveau, en espérant qu'il y ait un après et qu'il n'ait pas l'intention de le larguer pour Karma. Zack chasse rapidement ses pensées, cependant - hors de question qu'elles viennent gâcher leurs retrouvailles. Il ferme doucement les yeux en sentant les doigts de Raphaël sur lui et acquiesce doucement. “J’me suis réveillé y a vingt minutes.” Un sourire goguenard se dessine sur ses lèvres quand le français le complimente et Zack rouvre ses yeux. “Je vais retirer mon tee-shirt pour te la compliquer encore plus.” souffle-t-il, accueillant ses baisers alors qu’il caresse doucement ses hanches. “Un peu long, mais tranquille, oui.” précise-t-il en venant s’asseoir directement sur lui. Il relâche sa main pour venir caresser son visage, le détaillant comme si c’était la première fois qu’il le voyait. “Je suis content que t’aies choisi d’être blond et pas d’avoir les cheveux roses quand même, joli coeur.” souffle-t-il en passant sa main dans ses cheveux avant de revenir l’embrasser tendrement. Rapidement, cependant, il approfondit le baiser, glissant une main contre le torse de son amant. Au bout d’une ou deux minutes, Zack s’éloigne abruptement et se relève. “Ok. Je vais éviter de rester trop près de toi, sinon j’vais pas réussir à me concentrer sur ce dont tu veux parler.” Zack vient lui voler un - dernier - baiser et se dirige vers la cuisine, ouverte sur le salon. “Tu veux boire quelque chose ?” demande-t-il avant de poser son regard sur un souvenir qu’il a ramené du Pérou au jeune homme. Un léger rire s’échappe de ses lèvres et il lui lance le cadeau emballé : “Attrape, joli coeur.” et guette sa réaction, en le laissant l’ouvrir. Même s’il doute de le voir un jour le porter, il n’a pas su résister à l’envie de lui acheter le poncho en laine d’alpaca dont ils ont parlé, il  y a quelques semaines de cela.
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31 aout 2021
J’ai beau connaître Zack depuis plusieurs années, il y a des conversations - et surtout des réactions - qui sont imprévisibles. J’aimerais me dire que tout va bien se passer, que mon ex petit-ami ne m’en voudra pas de découvrir ma situation médicale seulement maintenant, mais je préfère me préparer au pire afin de ne pouvoir être qu’agréablement surpris. Le visage de Joey lorsque je lui en ai parlé la première fois est imprimé à jamais dans mon esprit et je me suis promis, ce jour là, de garder cette information pour moi dorénavant. Sauf que Zack est Zack. Si je sais, pour sûr, que je ne le mets aucunement en danger, lui cacher quelque chose de si gros devient devient de plus en plus difficile. Malgré la peur de le perdre, j’ai parfaitement conscience que retarder l’échéance de cette conversation augmente juste le risque qu’il m’en veuille. « Promis. » Je souffle contre ses lèvres, non sans me dire qu’il ne souhaitera peut-être plus jamais que je le touche une fois ma maladie révélée. Ses lèvres sur les miennes me donnent envie d’envoyer valser cette résolution afin de lui faire l’amour une (possible) dernière fois, avant de souffler sur notre château de cartes mais je tiens bon, ou du moins j’essaye. Si les rôles étaient inversés, je lui en voudrais sans doute de n’avoir rien dit avec cette information sur le bout des lèvres. Je souris lorsqu’il me confirme s’être réveillé il y a à peine vingt minutes et tire doucement son t-shirt vers le bas lorsqu’il émet la possibilité de l’enlever afin de compliquer un peu plus ma tâche. « Bébé. » Je râle, sourcil arqué, pour lui faire comprendre que je vais avoir besoin de son aide pour y parvenir. Qu’il n’aie pas la moindre idée de ce qui l’attend me tord l’estomac à m’en donner la nausée. J’aimerais être en mesure de profiter pleinement de nos retrouvailles mais si elles me font du bien, elles sont ternies par cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Cela n’empêche pas mes bras de venir se nouer autour de la taille du brun lorsqu’il s’installe sur moi et mes lèvres de s’étirer dans un sourire. « Je me suis dit que j’allais garder le rose pour plus tard histoire que tu puisses en profiter. » Dis-je moqueur avant que ses lèvres trouvent les miennes à nouveau. Dans cette position, ma volonté s’envole comme neige au soleil. Peut-être que nous pouvons profiter du moment présent et garder les choses sérieuses pour plus tard. Je lui rends son baiser avec ferveur et presse mon corps un peu plus près du sien, mes doigts proches de la boucle de son pantalon lorsque Zack se redresse subitement. Dans un grognement, ma tête retombe en arrière sur le fauteuil et je décide de rester dans cette position, les yeux rivés sur le plafond, afin de revenir sur terre et vite. Je le hais. « Je te maudis Zack Nate Cassidy. » Dis-je, un sourire aux lèvres malgré la frustration. « Juste un verre d’eau s’il-te-plait. » Un whisky me ferait le plus grand bien. Accompagné de quelques lignes, ou même juste d’un joint, ce serait parfait pour me détendre et me donner le courage nécessaire pour me lancer. Sauf que je n’ai plus le droit à tout ça et vais devoir me contenter d’eau afin d’apaiser ma gorge sèche. Je sors de mes pensées pour attraper ce qu’il me balance et dont je devine le contenu avant même de me mettre à le déballer. Je n’irais pas jusqu’à dire que je connais mon ex petit-ami par coeur mais les années m’ont permis de le cerner et j’étais à peu près certain de me retrouver avec un Poncho à son retour. « C’est trop beau mon cœur. » Dis-je le ton enjoué et archi-faux, tout en le plaquant devant moi pour qu’il ait un aperçu. Le seul qu’il obtiendra aujourd’hui. «  Mais je meurs déjà de chaud, par ta faute, donc tu rêves pour que je l’essaye tout de suite. » Je lève les épaules innocemment et lui souffle un baiser avant de poser les yeux sur le vêtement à nouveau et enrouler nerveusement mes doigts dedans. « Serre-nous et viens là s’il-te-plait. » Je le supplie, qu’on en finisse pitié, avant que je me dégonfle. Il est hors de question que je lui crie tout ça parce qu’il se trouve à quinze mètres de moi.
Je patiente jusqu’à ce que Zack - dont l’air semble un peu plus sérieux, voir inquiet, à présent - me rejoigne. Je bois plusieurs gorgées d’eau et me retiens de l’embrasser une nouvelle fois, ne souhaitant pas l’inquiéter outre mesure et qu’il s’imagine le pire, même si je n’ai rien de bien joyeux à lui annoncer. Mes chaussures balancées sous la table, je viens croiser les jambes pour me placer en position du lotus et me retiens de lui prendre les mains, de peur qu’il rompe le contact dès que me serai mis à parler. « Ça n'a rien avoir avec nous, ou pas directement du moins. » Je commence par ça, histoire de lui ôter cette idée de la tête. Techniquement, ça risque de le concerner un jour ou l’autre s’il ne me met pas dehors. « En décembre 2019, j’ai été hospitalisé après une overdose. » Je n’en suis pas très fier, mais c’est important que Zack sache que je n’étais pas malade et que mon passage à l’hôpital n’est pas lié au virus. « Ils m’ont fait pas mal d’examens et les prises de sang ont montré que j’avais le virus de l’immunodéficience humaine. » C’est plus facile de commencer par le terme complet, car peu de personnes le connaissent. J’ai l’impression de gagner quelques secondes, qui lui donne, à lui, le temps de comprendre que je suis malade même s’il n’en a pas encore les détails. Les doigts cramponnés au poncho, je relève les yeux et me mords la joue de l'intérieur. « Le VIH. »  Je vais vomir, mon estomac se retourne comme si je découvrais cette information en même temps que lui mais je me dois de continuer plutôt que de le laisser comprendre ça seul. « J'ai eut beaucoup de chance d'être hospitalisé car le virus n'était présent que depuis quelques semaines, ce qui nous a permit de réagir tout de suite. » Contrairement aux 90% des cas qui mettent des années à le découvrir, lorsque le virus a déjà gravement attaqué leur système immunitaire. « On s’est toujours protégés. » Je m'arrête dans mon explication et précise, même s'il le sait, dans un espoir vain de justifier le fait que je ne lui en ai jamais parlé avant mais aussi pour le rassurer. Ce serait mentir que de dire que le risque est de zéro, car il ne l’est jamais, mais il en est pas loin.
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S’il y a bien plus que ses relations sexuelles avec le jeune homme qui lui ont manqué, le sexe a toujours été une part importante de leur négociation. Avant même d’apprendre à connaître le français, Zack se rappelle d’avoir été électrisé la première fois qu’il a posé les yeux sur lui. C’est impressionant que cette sensation soit toujours identique, qu’ils soient toujours aussi insatiables en la présence de l’autre mais cela peut mener aussi à des frustrations un peu plus compliquées à supporter que ce qu’il a eu dans ses autres relations. Zack trouve très beau tous ces discours de gens qui disent qu’après des semaines séparées, ils préféreraient de loin passer du temps à discuter avec leur cher et tendre plutôt qu’à s’envoyer en l’air mais il est toujours perplexe sur le sujet et encore plus lorsqu’il s’agit de Monsieur Desrosiers. Déjà, cela fait des semaines qu’ils ne font que parler - et non, leurs sessions visio ne comptent pas vraiment - et tout ce qu’il veut, c’est sentir Raphaël sous lui, sur lui, en lui, autour de lui et voir ses yeux se révulser de plaisir alors qu’il gémit son nom. Mais cela ne ressemble pas vraiment à son amant de vouloir parler avant de lui sauter dessus et c’est pour ça que malgré sa menace de retirer son tee-shirt pour s’assurer que Raphaël ne pourra pas lui résister, ce dernier reste vêtu. “C’est toi qui râle quand je te chauffe, maintenant ?” dit-il, amusé, en venant caresser son visage. Il n’y a pas si longtemps, la situation était inversée et si Zack n’était pas si inquiet de ce que Raphaël allait bien pouvoir lui dire, cela l’aurait sans doute amusé. Assurément, il aurait poussé le bouchon bien plus loin.
Tu es beaucoup trop attentionné.” répond le jeune homme quand il dit qu’il réservait le rose pour Zack, sur un ton qui ne laisse nul place au doute : que Raphaël ne se sente vraiment mais alors vraiment pas obligé. Pour ne pas lui laisser le temps de répliquer - enfin, surtout parce qu’il en a envie, l’américain se penche pour l’embrasser et lui dire bonjour dignement sans interruption d’un tiers cette fois. Il se force à interrompre le baiser et regarde le blond d’un air outré. “HEY !” Les sourcils froncés, il regarde Raphaël avec une moue triste. “Je m’efforce de respecter tes règles. Déteste-toi tout seul, s’il te plaît.” dit-il avant de s’éloigner vers la cuisine. Penché sur le bar de la cuisine, Zack observe la réaction de Raphaël, un sourire beaucoup trop fier pour être suspect sur le visage. Trotte toujours dans un coin de sa tête le fait que la discussion qui s’annonce peut s’avérer douloureuse mais Zack a toujours été doué pour compartimenter - faire l’autruche, surtout - quand la situation l’exige. Son sourire s’élargit quand Raphaël l’appelle mon coeur en français et il secoue doucement la tête. “Si tu commences à parler français, je vais te sauter dessus et te faire l’amour pendant des heures, joli coeur.” menace-t-il avant d’ajouter, pas sérieux pour un sou : “Surtout si tu portes ce poncho.” Le visage de Zack se ferme quand il dit qu’il meurt déjà de chaud par sa faute, et il croise ses bras sur sa poitrine, avant de dire, parfaitement conscient de son ton racoleur : “Si ça ne tenait qu’à moi, on sera déjà sous la douche et il ne serait même pas question que tu mettes ce poncho. Arrête de me blâmer pour tes mauvais choix.” Surtout quand cela concerne leur abstinence commune - pour pas plus d’une heure, si tout va bien. Le ton que Raphaël utilise pour lui demander de les rejoindre le laisse à penser que cela durera probablement un peu plus longtemps et Zack perd de son sourire, acquiesçant d’un signe de tête avant de tourner le dos au salon pour servir le verre d’eau du français et de se faire couler un café. Le regard perdu dans le vide, il essaie de ne pas réfléchir à ce que ce sujet de conversation peut-être mais a le temps d’imaginer tous les scénarios pendant les quelques secondes nécessaires à remplir sa tasse. Il vient ensuite se rasseoir au salon - en face de Raphaël cette fois, et dépose son verre d’eau devant lui, gardant sa tasse de café entre ses mains. “Vas-y, je t’écoute.” murmure-t-il presque, avant de forcer un petit sourire pour encourager Raphaël à se lancer.
Le regard de Zack est posé sur les mains de Raphaël qui s’accroche à ce poncho comme si sa vie en dépendait. Il relève doucement la tête et constate qu’il ne la regarde pas en parlant. Zack s’efforce de ne pas l’interrompre mais ne comprend pas vraiment pourquoi il lui parle d’une overdose qui a eu lieu il y a trois ans. Il se demande si cela a un rapport avec celle qui vient d’intervenir et essaie de capter le regard de Raphaël en vain. Ses sourcils se froncent quand il parle de sa prise de sang et Zack entend les mots mais n’ai pas sur de les comprendre. Le regard de son amant ne tarde pas à retenir le sien et le glas tombe. Le mot “VIH” est beaucoup plus concret et Zack le comprend, mais c’est comme si son cerveau avait décidé de ne plus communiquer avec le reste de son corps. Il comprend l’information mais n’arrive pas à l’appréhender. Son visage devient presque aussi livide que celui de Raphaël et s’il garde son regard résolument accroché au sien, c’est pour essayer de se concentrer sur les mots qui sortent de la bouche de son amant mais qu’il n’entend pas vraiment. Zack met une seconde à remarquer qu’il s’est arrêté et acquiesce d’un signe de tête sans trop savoir ce à quoi il acquiesce en réalité. “Oui, oui.” souffle-t-il en se penchant pour poser sa tasse sur la table basse. Les mots que Raphaël lui montent enfin au cerveau et si c’est une bonne idée de lui rappeler qu’ils se sont toujours protégés, Zack n’est pas sur qu’il y aurait pensé, trop occupé à tenter de collecter l’ensemble des informations qu’il connaît sur le sujet. Sa tasse semble cependant comprendre qu’il a besoin de quelques secondes de plus avant de faire une réponse articulée et se sacrifie en loupant le bord de la table pour s’échouer sur le tapis crème du salon, éclaboussant le pied de Zack par la même occasion. “Merde, le tapis !” s’exclame-t-il avant de se précipiter vers la cuisine pour éponger la catastrophe. C’est, quelques secondes plus tard, à genoux à éponger doucement le tapis qu’il réussit à ouvrir à nouveau la bouche : “Ca veut dire qu’il est actif ? Je sais jamais si c’est SIDA ou VIH.” Il a lu l’information une fois, et il lui semble que le VIH est le virus qui peut causer le SIDA, ce qui voudrait dire qu’il n’est pas actif mais il a besoin d’être certain. Il a besoin de savoir si Raphaël peut vivre normalement avec, s’il est en danger. Il a besoin d’entendre de sa bouche, puisqu’il le vit, ce que cette maladie veut dire. Il a besoin de prendre du recul, aussi et surtout, surtout, il a besoin que cette tâche de café disparaisse de son tapis. Il relève la tête vers Raphaël, se demande si les kilos qu’il a perdu sont dû à son addiction ou au VIH et soupire. “J’ai besoin que tu m’expliques tout, Raph.” demande-t-il avant de concentrer à nouveau son regard sur le tapis.
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it's been way too long
-tw : drogue, vih.
31 aout 2021
Ces trois derniers mois ont été extrêmement longs et j’aimerais que Zack sache que j’ai autant envie que lui de le retrouver, si ce n’est plus. Je rêve du moment où je vais pouvoir le retrouver, corps et âme, le faire mien dans tous les sens du terme si c’est toujours ce qu’il désire aussi. Cette conversation doit cependant avoir lieu avant qu’il décide de quoi que ce soit, car je tiens à ce qu’il aie toutes les cartes en mains et n’avance pas aveuglément dans cette histoire. Je n’avais jamais réellement envisagé de lui en parler avant mes nombreuses séances de thérapie, mais celles-ci m’ont fait comprendre que la maladie fait partie de moi et que je ne peux pas éternellement la cacher. Je n’ai pas l’obligation de la révéler à mes partenaires, puisque je ne les mets pas en danger, raison pour laquelle je n’en parle jamais mais Zack n’est pas seulement un plan cul. Au-delà des sentiments que j’ai pour lui, je pense que son soutien pourrait m’être bénéfique, pour tant est qu’il ne m’envoie pas balader à tout jamais. « Oui, parce que tu ne m’aides pas. » Et c’est important, ce que le brun doit comprendre par le simple fait que je ne souhaite pas lui sauter dessus à la seconde où nous nous retrouvons. Le sexe n’est pas la seule chose entre nous mais notre relation en dépend tout de même grandement et sans cette information, je n’hésiterais pas à laisser à plus tard tout le reste. Le VIH n’est pas la seule chose que nous devons aborder mais le reste peut attendre quelques heures, ou jours, de plus.
« Tu les “respectes”. » Dis-je en mimant bien les guillemets car ses longs baisers et son corps sur le mien n’aide en rien à me concentrer et remettre à plus tard notre partie de jambe en l’air. Le plus frustrant est de savoir qu’il y a une chance qu’il n’ai plus du tout envie de me toucher, au moins dans l’immédiat, ce qui fait que je n’obtiendrai sûrement rien de lui aujourd’hui. C’est un point sur lequel je ne pourrai même pas lui faire de reproches car c’est compréhensible que ça lui fasse l’effet d’une douche froide. « Garde cette promesse dans un coin de ta tête. » Dis-je avec un sourire, notant son “te faire l’amour” plutôt que juste un vulgaire “te baiser”. Le moindre détail à son importance alors que j’essaye de me convaincre que je ne suis pas sur le point de le perdre.  « Mes mauvais choix? J’essaye d’avoir une conversation sérieuse avec toi bébé. Si tu veux juste me sauter, on peut aussi prendre cette douche et je rentre chez moi. » Mon ton trahit mon énervement mais je ne parviens pas à entrer dans jeu et en rire. Je sais qu’il plaisante et cherche sans doute juste à se rassurer sur la suite de la conversation mais entre la peur de sa réaction et la frustration de ne pas pouvoir lui donner ce qu’il veut, je suis sous pression et le brun ne m’aide absolument pas à insister de la sorte. « Je suis désolé. J’ai juste besoin que tu m’écoutes quelques minutes et après, promis, tu fais ce que tu veux de moi. » Y compris me jeter si tel est son désir. Zack me rejoint sur le fauteuil et dans une longue inspiration, je me donne le courage nécessaire pour me lancer.
Les mots sortent sur un ton calme et posé, essayant de me montrer le plus rassurant possible même si la maladie m’inquiète au quotidien. Il n’y a pas vraiment de quoi, à condition de suivre à la lettre le traitement, mais ce n’est pas le genre d’information qu’on peut simplement oublier et mettre de côté. S’il ne me définit pas, le VIH reste la première chose à laquelle je pense chaque matin lorsque je me réveille. Les yeux bleus de Zack ne quittent pas les miens mais je le vois se décomposer sur place, avant de trouver refuge dans la tasse de café qu’il renverse. Je m’apprête à poser la main sur son genou pour le retenir mais il se précipite à la cuisine avant même que j’ai le temps d'esquisser le moindre geste dans sa direction. Les yeux fermés, j’inspire profondément et ne parviens pas à bouger d’un centimètre alors que mon ex petit-ami s’affaire à nettoyer son tapis. La gorge sèche, je hoche la tête négativement lorsqu’il demande si le virus est actif mais je crois qu’il est trop concentré sur son nettoyage pour voir mon geste. « Je sais. » Je souffle lorsqu’il me dit qu’il va avoir besoin de toutes les informations, car je suis prêt à tout lui expliquer afin de le rassurer. Seulement j’ai besoin qu’il soit là avec moi, qu’il me regarde, et pas qu’il soit à quatre pattes à s’occuper d’un putain de tapis définitivement ruiné. « Je te jure que je vais te faire bouffer ton tapis hors de prix si tu continues de t’acharner dessus. » Mon ton n’est pas agressif, juste prononcé d’un rire nerveux alors qu’en réalité, ce sont les larmes que je retiens. Je m’agenouille au sol pour être à sa hauteur et attrape ses mains pour l’empêcher de continuer. « On ira t’en racheter un bébé, c’est mort. C’est du café, tu peux lui dire adieu. » Mais moi je suis encore là et vivant alors s’il pouvait se concentrer sur moi plutôt que sur son bien, ça m’aiderait beaucoup. « Le virus est inactif et indétectable. Même sans se protéger, les chances que je te le refile sont inexistantes. » Au fond, c’est plus moi que je protège que les autres en utilisant un préservatif, histoire d’éviter de choper une autre saloperie voire une autre forme du VIH. « J’ai une pilule à prendre tous les jours, que je ne peux pas oublier sous aucun prétexte. Même 24 heures peuvent avoir d’énormes conséquences sur mon système immunitaire mais tant que je suis le traitement à la lettre, je ne risque rien. » Car oui il est question de lui, de nous, mais il est surtout question de moi - ce que tout le monde semble oublier lorsque j’en parle. « J’ai des contrôles tous les trois mois pour vérifier que tout va bien et c’est tout. » C’est plus contraignant qu’autre chose, surtout lorsque je n’ai pas les cachets sur moi et ne dors pas à la maison, mais je me débrouille toujours. « Si on veut prendre encore plus de précautions, il existe aussi une pilule pour les personnes séronégatives en couple avec un séropositif, à prendre une fois par jour. Le risque de transmission est de zéro. » Pas réellement utile puisque je suis moi-même sous traitement, mais c’est une option qui nous offre une protection supplémentaire et rend toute autre protection inutile, pourquoi pas?
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Zack pourrait bien dire qu’il est désolé quand Raphaël lui dit qu’il ne l’aide pas, mais la vérité est qu’il ne l’aide pas du tout. Il n’en veut absolument pas à son ex d’avoir joué avec le feu quand lui essayait de se convaincre (et de convaincre la terre entière) qu’il ne voulait que l’amitié du français mais il ne peut s’empêcher d’éprouver une légère satisfaction à savoir que les rôles sont inversés. C’est de toute façon mieux que de se demander ce qui est si important et de se faire tout un tas de films. Le seul réconfort qu’il peut trouver à ce sujet est qu’il est (à peu près) sûr de pas se faire larguer au vu du décompte des jours pour se retrouver qu’ils ont tous les deux faits.
Son sourire fier s’élargit un peu plus quand Raphaël lui fait remarquer qu’il a une définition particulière du mot “respecter” et si cela ne ressemblait pas si peu au jeune homme, Zack aurait définitivement été tenté de continuer ce petit jeu un moment - jusqu’à le faire capituler, en tout cas. Mais s’il a hâte de pouvoir redécouvrir chaque centimètre de sa peau, Zack est en réalité tout aussi heureux de pouvoir le retrouver au détour d’une conversation. Même s’ils ont échangé leur lot de messages érotiques et ne sont pas gênés pour se donner du plaisir par facetime interposé, Zack a l’impression que leur dynamique a légèrement changé. Ils ont passé plus de temps à discuter qu’à se dévorer des yeux ou tout court, et même si cela a été tout sauf évident, Zack a l’impression qu’ils ont passé une étape dans leur relation. Il ne saurait vraiment dire laquelle quand il ne sait même pas qualifié la relation qu’ils en entretiennent mais les années passées loin de Raphaël l’ont aidé à prendre du recul vis-à-vis de tout ça : pour l’instant, la situation lui convient telle qu’elle est. Il espère que cela sera le cas encore longtemps, ne voyant pas vraiment Raphaël renoncer à son mode de vie. Il ne voyait pas non plus l’homme décider sérieusement d’arrêter la cocaïne à un moment ou un autre mais c’est pourtant ce que Raphaël est en train de faire. Même s’il se tait sur le sujet, Zack ne peut s’empêcher de se demander si le retour à Boston ne risque pas de lui faire oublier ses bonnes résolutions mais il semble tenir le bon bout et Zack compte bien lui dire à quel point il est fier de lui. Savoir qu’il lutte sur sa sobriété a fait réaliser à quel point l’américain intériorisaient son inquiétude à ce sujet. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’inquiète plus, surtout en ayant été aussi loin de lui, incapable d’être réellement présent si Raphaël avait besoin de lui mais à choisir, Zack pense qu’il préfère cette forme d’inquiétude… Elle a vocation à disparaître au fur et à mesure de la guérison du français, normalement. “Ne t’inquiète pas pour ça.” répond-il quand Raphaël lui demande de garder en tête le fait de vouloir lui faire l’amour pendant des heures. Ce n’est pas pour rien que Zack lui a dit de bloquer sa semaine pour la lui consacrer - hors de question qu’il la passe à se tenir la main et s’échanger quelques pecs comme des adolescents prépubères. Zack continue alors de le taquiner, repoussant comme il le peut l’échéance de cette discussion sérieuse. Elle ressemble si peu à Raphaël que Zack sent l’inquiétude creuser un trou dans son estomac et la réaction que Raphaël a, n’aide en rien. En temps normal, il aurait roulé des yeux et lui aurait dit d’arrêter de faire son drama king un peu séchement pour lui faire comprendre que sa réaction était disproportionnée, mais Zack se contente de pincer les lèvres avant de souffler doucement : “Bébé…” Pour lui faire comprendre que ce n’est pas ce qu’il veut dire. Ils n’ont certainement pas passé trois mois séparés pour se prendre la tête au bout de quelques minutes seulement et encore moins avant que Raphaël ne lui ai dit ce qui lui tient à cœur. Zack vient doucement caresser sa joue avant de s’installer sur son canapé et lui souffle : “Je t’écoute aussi longtemps que tu en as besoin, Raph. Prends ton temps.” La dernière fois qu’il souhaite est que Raphaël se dise qu’il n’accorde de l’importance qu’à ce qu’il se passe quand il use sa peau contre la sienne.  
Une fois de plus et encore plus maladroitement, Zack cherche à fuir la conversation quand Raphaël lui apprend qu’il a le VIH. Il n’est pas vraiment conscient de son comportement, son cerveau bousculé par l’information l’empêchant de réfléchir et de se comporter normalement mais le résultat est tout de même là : il est plus focalisé sur la tâche de café dont son tapis ne se remettra jamais que de la maladie qui pourrait tuer l’homme qu’il aime. Lorsqu’il parvient à articuler quelques mots, il accroche son regard à celui de son amant mais le détourne presque aussi vite, craignant de se laisser submerger par les émotions. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est absolument pas comme ça qu’il imaginait leurs retrouvailles. Une part de lui se demande si Raphaël avait l’intention de lui balancer l’information comme ça avant qu’il ne parte au Pérou, et s’en agace mais Zack repousse rapidement cette émotion. Il a assez de choses à gérer pour ne pas avoir à gérer ses propres colères - pas dans les secondes à venir en tout cas. Le calme avec lequel Raphaël lui dit qu’il sait qu’il va devoir tout lui dire le rassure mais pas assez encore pour le faire relever la tête. Il tapote mécaniquement sur le tapis avec le linge propre qu’il a ramené, le regard tellement perdu dans le vide qu’il ne se rend même compte qu’il passe plus de temps à tapoter à côté de la tâche que sur elle. Il se fige lorsque Raphaël lui dit qu’il va lui faire bouffer son tapis - c’est mérité et sent l’émotion l’étrangler lorsque Raph lui dit que son tapis est mort. Il déglutit et relève la tête en resserrant doucement ses mains. Un “Et toi ?” reste coincé dans sa gorge, se demandant s’il peut lui dire adieu. Il ne sait pas vraiment si Raph lit l'inquiétude dans ses yeux mais ce qui lui dit le rassure. Pas sur les risques que lui l’attrapent - c’est peut-être l’état de choc mais il ne sait pas pourquoi Raphaël s’acharne à lui dire qu’il ne craint rien quand c’est la santé du français qui l’importe. Ils se sont protégés, Zack n’est pas inquiet pour lui. Lorsque les mots de la délivrance ( “je ne risque rien”) sont prononcés, Zack soupire profondément et une larme vient perler sur sa joue. Il ne laisse pas Raphaël finir et relâche l’une de ses mains pour venir la glisser contre sa joue avant de venir écraser ses lèvres sur les siennes. Le baiser ne dure qu’une ou deux secondes et Zack lui fait rapidement signe de continuer ses explications. Il cherche à se concentrer mais n’entend honnêtement pas tous les mots. Pilule, ne pas oublier, à la lettre, aucun risque, sont les informations qu’il retient, même s’il acquiesce à chaque fois que Raphaël finit une phrase pour lui signifier qu’il l’écoute. Il a l’impression d’avoir manqué de le perdre deux fois en trois mois, et c’est trop. Une fois en dix ans aurait déjà été de trop, mais Zack se laisse retomber légèrement en arrière sur le canapé et relâche totalement les mains de Raphaël pour venir frotter les siennes contre son visage. Il entend à peine le fait que Raphaël lui parle de prendre des précautions additionnelles comme les personnes en couple,, tant il est concentré sur les questions qui se précipitent dans sa tête. “La drogue ?” finit-il par souffler, avant de relever la tête, les yeux rougis. “Tu es sur que ça n’a eu aucun effet sur ton traitement ?” Zack a du mal à croire que ça n’ait pas d’impact mais veut laisser à Raphaël le bénéfice du doute. Il a l’air de savoir de quoi il parle et il ne pense pas qu’il lui mentirait en disant qu’il ne risque rien, ou en omettant cette information. Si c’est le cas, Raphaël aura affaire à un Zack beaucoup moins atterré et beaucoup plus en colère qu’il ait encore plus mis en danger de la vie de la sorte. “Tu as tes cachets, là ? Je veux toujours qu’il y en ait ici.” souffle-t-il avant d’ajouter, ses pensées se mélangeant toutes en même temps. “Tu comptais me le dire avant que je parte ?” Si oui, c'est sans doute une chance, finalement, qu'ils se soient manqués de peu.
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tw ; VIH, drogue.
Je redoute autant la conversation en elle-même que son issue, ayant toujours eu beaucoup de mal à m’ouvrir sur le sujet même avec les Desrosiers. Les nombreux passages à la clinique ainsi que les discussions à n’en plus finir avec mon docteur n’ont jamais suffi à me mettre à l’aise avec la maladie et à accepter que, quoi que je fasse, elle fait partie de moi jusqu'à la fin de mes jours. Je peux prendre toutes les précautions du monde à présent, on ne guérit pas du VIH, ce que beaucoup semble oublier. Moi le premier, assez con pour l’avoir chopé dans un premier temps. Si beaucoup assument et “apprécient” servir d’exemple, afin de sensibiliser les gens autour d’eux, j’ai de mon côté choisi de ne pas m’ouvrir à ce sujet, refusant de devenir le malade qu’on évite comme la peste. Les choses ont beau s’être arrangées avec Joey, je n’oublierai jamais les mois où l’une de mes amies les plus proches a choisi de me tourner le dos à la seconde où elle a su. Je ne peux même pas lui en vouloir, car au fond je ne sais pas comment j’aurais pu réagir si la situation avait été inversée. C’est, je suppose, naturel de vouloir se protéger mais ça ne fait pas moins mal. Aujourd’hui, je crains que Zack fasse le même choix que la rousse et confirme la petite règle en or que je me suis créé il y a deux ans, à savoir de n’en parler à personne sauf en cas de force majeure. J’ai un bref sourire en coin lorsque mon amant me confirme que je n’ai pas à m'inquiéter sur son envie de me faire l’amour dès que cette conversation sera terminée, mais j’ai beaucoup de mal à y croire. Même si Zack a une réaction tempérée ou positive, je doute que l’humeur soit toujours à la fête et à se retrouver après une telle conversation, à mon plus grand regret. Je hoche la tête pour le remercier lorsqu’il me dit qu’il m’écoute aussi longtemps que j’en aurai besoin, puis me lance aussi bien que possible dans le vif du sujet.
Je n’y vais pas par quatre chemins et tente de m’en tenir aux faits, aux statistiques, à ce que mon médecin me répète à chaque rendez-vous lorsqu’elle comprend que j’ai toujours besoin d’être rassuré à ce sujet, malgré les examens devenus une routine à présent. Il n’y a de toute façon pas de manière d’enjoliver la chose. L’absence de réaction de Zack me noue les entrailles à m’en donner la nausée mais je maintiens le ton de la conversation, posé, et rassurant. C’est une bombe que je viens de lui mettre dans les mains, il n’est pas question de lui en vouloir d’être abasourdi mais je ne peux être que frustré quand je le vois s’acharner sur son tapis. Au moins, il ne m’a pas encore demandé de prendre la porte mais je ne suis pas certain que le fait qu’il ne réalise pas tout ce que je lui dis soit une bonne chose pour moi. Ou nous. Je culpabilise de suite après ma remarque sur son tapis, conscient que je dois lui laisser du temps pour accepter et comprendre tout ça, mais c’est plus fort que moi. C’est pourtant à mon tour de rester comme un con, immobile, lorsque ses lèvres s’écrasent sur les miennes. Je n’ai ni le temps de le voir venir, ni le temps de réagir, que déjà il s’éloigne et plante ses iris bleus dans les miennes, dans l’attente de la suite. Les dents plantées dans mes joues afin de ne pas me mettre à pleurer, j’inspire profondément et essaye de retrouver le fil de mes idées et les éléments importants qu’il lui manque encore. Ce n’est pas en trois minutes que nous pouvons faire le tour de chacun des détails mais j’essaye de lui transmettre tout ce qui me semble important à préciser, tant pour lui que pour moi. Tous mes muscles se tendent lorsqu’il mentionne la drogue, absente de mon système depuis aussi longtemps que ses baisers sur ma peau. « Aucun effet. Aucune drogue n'altère mon traitement. » Et peut-être que si on m’avait donné l’information inverse, je me serais séparé de la poudre blanche plus tôt mais, si elle a été ferme sur le fait de ne pas me conseiller d’en prendre, mon docteur a été tout aussi claire sur l’absence totale de risque pour mon traitement. « Oui, j’en ai toujours sur moi. » Je sors mon téléphone de la poche arrière de mon jeans, soulève la coque épaisse de celui-ci pour dévoiler les deux pilules, qui étaient, il y a peu, toujours accompagnées d’un petit sachet de cocaïne. Je hoche brièvement la tête lorsque Zack me dit qu’il veut que j’en ai toujours à disposition chez lui, réalisant doucement mais sûrement que je ne me fais pas mettre à la porte. Mieux: il envisage toujours que je finisse une partie de mes nuits chez lui. Faisant abstraction de sa dernière question, je me penche en avant pour trouver ses lèvres, les mains posées de part et d'autre de son visage. J’ai le cœur qui tambourine dans ma poitrine, les jambes en coton et aucune envie d’attendre une minute de plus pour le retrouver et le remercier d’être là. « Je pourrai en laisser ici. » Histoire de ne pas avoir à penser à “rechargé” ma petite boîte de secours tous les deux jours. Je m’écarte, juste assez pour plonger mon regard dans le sien et déposer un baiser furtif sur ses lèvres. « T’es beau putain. » Mes lèvres s’étirent dans un sourire et je me laisse ensuite retomber correctement dans le fauteuil dans un soupir de soulagement. « Je ne sais pas. Peut-être… J’en ai beaucoup parlé avec ma psy à L.A et j’avais besoin d’être honnête avec toi. Nouveau départ et compagnie. » Toutes ces conneries qu’on me rabâche depuis des mois en thérapie mais qui au final porte peut-être leurs fruits, parce que j’ai l’impression qu’on m’a envoyé un sacré poids des épaules maintenant que c’est dit. « Désolé pour le tapis. » J’ajoute alors que mes yeux passent de mon ex petit-ami au petit accident qui a suivi mon annonce.
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Si petit à petit Zack réalise ce que Raphaël vient de lui dire et la portée de sa maladie, il reste en état de choc et se demande quand son cerveau acceptera d’assimiler la nouvelle. Il essaie sincèrement de se concentrer sur ce que lui dit son amant, retient chaque élément qu’il lui donne, sachant pertinemment que cela ne l’empêchera pas d’avoir mille questions par la suite et probablement se mettre à lire des ouvrages ou des articles sur la question - plus des articles que des ouvrages, au vu du temps qu’il consacre généralement à la lecture. Il essaie de poser des questions pertinentes, celles qui sauront le rassurer ou au contraire, lui diront les points sur lesquels il doit se montrer prudent mais son cerveau semble refuser de fonctionner. La description de la maladie et de ce que Raphaël vit reste positive ; il lui dit qu’il peut vivre normalement, même avoir une relation de couple sans se protéger, le jour où il décidera de ne passer ses nuits qu’avec une seule personne et qu’au fond, cela ne change rien à sa vie, à l’exception des médicaments qu’il doit ingérer tous les jours et des examens trimestriels. Ce n’est rien, en fait, comparé à ce qu’il risquait, il y a quelques années de cela et Zack est profondément reconnaissant que le virus ne soit pas actif parce que la seule idée de pouvoir perdre Raphaël lui retourne l’estomac. Son esprit, qui a décidé de fonctionner de manière bien étrange, se demande tout de même s’il ne serait pas malin de mettre du bicarbonate et du vinaigre blanc sur son tapis pour essayer de le sauver mais ce n’est pas le moment d’essayer. Raphaël le tuerait - et il ferait sûrement de même à sa place. Alors, au lieu de ça, il pose la première question qui lui traverse l’esprit sur les risques qui peuvent être encourus par l’homme qu’il aime, et commence par le plus évident : la drogue. Il n’a pas envie de s’énerver, surtout pas alors qu’il a l’impression qu’un coup de massue d’une violence inouïe lui a été donné derrière la tête, mais il veut savoir si Raphaël se met en danger ou non. Il voit bien dans son regard l’appréhension quand il parle de la maladie mais il sait aussi combien il est facile d’avoir un comportement destructeur dans sa vie et au vu des quantités consommées par Raphaël… cela ne serait pas son premier comportement destructeur. D’un autre côté, si cela était vraiment dangereux, est-ce qu’il serait encore là aujourd’hui ? est-ce que Zack ne l’aurait pas vu bien plus souvent malade - sans parler d’un cancer ou d’une pneumonie, juste un rhume, même ?
Zack voit sa mâchoire se tendre, mais ne dit rien. Il sait qu’en parler ne doit pas être évident mais il a besoin d’avoir tous les éléments en tête. Il pense aussi qu’il ne faut pas que la drogue soit un tabou et qu’ils puissent en parler presque normalement pour que Raph n’hésite pas à venir le voir le jour où il sera sur le point de craquer ou s’il craque un jour mais ce n’est pas quelque chose qui lui traverse cet esprit en cet instant. Son cerveau semble se raccrocher à chaque élément rassurant, refusant d’avancer trop d’hypothèses négatives en même temps de peur de ne plus savoir entendre les propos rassurants de Raphaël. Zack est d’ailleurs impressionné par à quel point son amant se montre cartésien, utilisant des faits sans jamais réellement parler de son ressenti - et il lui en est reconnaissant. C’est une discussion qu’il tient également à avoir avec lui mais une chose à la fois. “Tu me le promets ?” souffle-t-il, même s’il le croit. Son regard ne quitte pas celui de Raphaël - le temps de cette question, en tout cas ; il est d’un bleu bien trop perçant pour que Zack puisse le soutenir trop longtemps sans avoir envie de lui sauter dessus. Ce n’est pas au programme pour l’instant mais Zack souhaite se concentrer sur cette conversation et allait, dans la mesure du possible, jusqu’au bout de celle-ci, plutôt que de devoir y retourner une centaine de fois. Il se doute bien que c’est une conversation qu’ils auront régulièrement mais sur les éléments les plus importants (comment va Raphaël, quel traitement il doit prendre et qu’est-ce qui le met en danger), il préfère avoir tous les éléments en main dès maintenant.
Zack tend la main quand Raphaël lui dit qu’il en a toujours sur lui en lui laissant et les observe, sans trop savoir pourquoi. Ce n’est pas comme si s’y trouvaient toutes les réponses à ses questions mais cela rend les choses plus concrètes malgré tout. Il les pose ensuite sur la table - il est sérieux quand il dit en vouloir toujours chez lui, refusant que Raphaël mette sa vie en danger d’une quelconque façon par sa faute. Il soupire doucement contre ses lèvres, et glisse sa main dans sa nuque pour le prolonger avant de laisser le français s’éloigner de quelques centimètres. Zack a bien noté qu’il n’avait pas répondu à son autre question, s’en étonne mais acquiesce quand Raph lui dit qu’il pourra en laisser ici - notant qu’il ne dit pas qu’il le fera pour autant. L’américain se laisse à nouveau embrasser et ne dit rien, sa mâchoire se contractant légèrement quand il lui dit qu’il est beau. On s’en fout de ça, putain. Zack se redresse et abandonne son tapis pour s’installer de nouveau sur le canapé quand Raphaël se remet sur le fauteuil et acquiesce d’un signe de tête. Il n’est pas tout à fait certain de le croire cette fois. Zack est persuadé que Raph sait très bien s’il venait pour tout lui dire directement - comme il a fait là, sans leur laisser la chance de se retrouver - ou s’il comptait le laisser partir en vacances sans lui dire. Et en toute franchise, Zack préfère qu’il ne lui ai dit que maintenant. Son regard se baisse également vers le tapis quand Raphaël en parle, et sans grande conviction, il tente un trait d’humour : “C’est quand j’vais te donner le prix du tapis, que tu vas être désolé.” Ses lèvres s’étirent en un semblant de sourire mais le cœur n’y est pas. “T’es obligé de t’asseoir si loin de moi ?” râle-t-il, tendrement. S’il n’est plus vraiment question de lui faire l’amour sauvagement - pas dans la seconde qui suit, en tout cas, Zack n’en a pas moins besoin d’avoir Raphaël près de lui, après tant de temps passé loin de lui. Il attend que le jeune homme se lève pour attraper son bras et l’attirer contre lui, caressant ses traits du bout des doigts avant de déposer un baiser sur son nez : “Qu’est-ce qui est à risque pour toi ou ton traitement ? Je veux une liste exhaustive.” souffle-t-il, la voix blanche, avant de laisser sa tête, toujours tournée vers Raph, retomber sur le canapé.
(Invité)

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