Also • The only things that matters

"T'inquiète rendors toi..." Que je viens lui glisser en replaçant le léger draps sur le corps. Il est tôt, bien trop tôt pour que je sois réveillé, et au vu de son regard, elle comprends pas non plus, mais, rapidement, elle se rendort. Cette nuit, on l'a pas passé sur le bateau, non, j'avais réservé une chambre d'hôtel directement sur l'eau, sur cette île, pas dans une vieille tente, et surtout, pour que ça puisse nous permettre de changer un peu d'air, nous permettre de nous retrouver ailleurs que dans un putain de bateau qui était devenu notre domicile depuis un mois entier maintenant. J'avais une idée en tête, une idée bien précise. Première fois que j'allais faire ça de ma vie, ne sachant pas vraiment comment ça pouvait se passer, comment tout ça pouvait se terminé. Elle était loin, l'époque ou je la repoussais, ou je faisais tout pour ne pas succomber à ces lèvres, putain... Doucement je me lève, rapide douche hésitant même un instant à sauter à l'eau directement pour me réveiller. Putain, le paysage est dingue. D'un côté, j'ai l'horizon, un océan à perte de vue, et de l'autre, j'ai Alicja, complètement nue sur ce lit, endormi. Bordel, alors ma vie elle ressemble à ça maintenant ? Parfait, j'ai pas d'autres mots. Une fois prêt, j'attrape rapidement mon téléphone, et je vais aller acheter des fruits, des conneries comme ça, ou plutôt, je vais aller acheter un petit déjeuner à base de fruit, on m'a proposé de la charcuterie avec du jambon tout ça, mais flemme, et en plus, il déjà tout couper et prêt, parce que vous vous doutez bien que je risque de me couper un doigt et de faire quelque chose qui ressemble à rien. C'est pas le genre de choses que je vais faire habituellement, être au petit soins et tout ça, c'est pas vraiment moi, mais je finis par me rendre compte que ça me plaît, qu'être attentionné pour quelqu'un qui te le rend, ça a du bon, et que c'est vachement apaisant en vrai. Une fois fait, je finis par revenir dans la chambre, elle dort encore, et j'aurais pu attendre, la regarder dormir, mais j'aurais eu l'air d'un putain de malade à faire ça, alors on va éviter. Ouais, on évite, je vais sur l'espèce de terrasse, assis sur le rebord, les pieds dans l'eau, j'aurais même pu admirer le levée du soleil si je m'étais levé encore plus tôt, mais non... J'ai préparé à mes côtés un plateau avec les fruits, ainsi qu'une petite boite emballé elle, par mes soins, et je pense que ça se voit. Ma vie, elle a changé, ma vie est devenu bien différente, et j'ai envie que ça continue comme ça, alors autant rendre la chose officiel, non ? Pourquoi attendre ? Pourquoi tourner autour du pot alors qu'on sait très bien comment tout ça va se terminer ? Ouais, je prends des décisions qui peuvent s'avérer dangereuse, mais ma vie, là, à l'instant présent, elle est parfaite, alors je vais tout faire pour que ça continue dans ce sens là. Enfin, encore faut il qu'elle se réveil, et surtout, qu'elle accepte...

» @Marso B. Kenway | Je n'ai pas les mots pour décrire le bordel qui se passe dans ma tête, dans mon cœur, dans mon ventre, quand je te vois. Et ça m'effraie un peu, parce que j'en viens à me demander jusqu'où j'irais pour ce gars-là. Ce gars-là, qui a réservé une chambre d'hôtel sur l'eau, geste totalement fou, mais tellement romantique. Je te découvre un petit peu plus chaque jour et ça me plaît davantage. Enroulée totalement nue sous les draps blancs froissés de notre nuit torride, je te sens bougé. J'ouvre légèrement les paupières, mais je n'ai pas du tout la force de me lever. Ça a été chaud cette nuit et encore plus avec ce cadre idyllique. « Marso... » Doux murmure, mais il ne faut pas être totalement réveillée pour savoir que tu es bien matinal. Petit sourire qui s'étant lorsque tu me susurres de me rendormir. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ce n'est qu'au bout d'une heure trente, que j'ouvre enfin les yeux. Mon corps se tend tout entier dans de petits étirements lorsque mes deux billes bleues tombent sur ta silhouette assise sur le rebord, les pieds dans l'eau. Trop beau pour être vrai, que me souffle une voix. Toi, dans ce cadre ? C'est encore plus beau bordel. Doucement, je sors du lit et j'enfile ma petite robe de nuit satinée. Je marche évidemment sur la pointe des pieds pour entrer dans la salle de bain et entamer ma petite routine matinale. Une fois terminée, je m'approche doucement de toi et plonge contre ton dos, bras entourant ton cou et visage niché au creux de ton oreille. « Dzień dobry miłość ! » Que je murmure de mon accent polonais en fermant doucement les paupières pour te serrer un peu plus contre moi. « En polonais, ça veut dire : Bonjour, amour. » Rouvrant les prunelles, je te vole un baiser avant de prendre place à côté du plateau de fruits qui se retrouve maintenant entre nous deux. Je cueille un raisin et la glisse entre mes dents pour la couper en deux. « C'est vraiment trop bon ! C'est pour ça que tu t'es levé tôt ce matin ? » Et cette intention me touche vraiment. « T'es incroyable ! Et quelle vue superbe. » Avoue-je en marquant une petite pause pour avaler l'autre moitié du raisin. « T'as du goût ! » Un peu d'humour matinal ne ferait pas de mal. Cet endroit est magnifique et parfait pour passer un moment à deux.

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Feat @Alicja Blossom

Tout le monde peu être amené à changer, sans réellement s'en rendre compte sur le coup. Le problème, c'est qu'on va pas te croire, peu importe ce que tu feras, on va pas vouloir te prendre au sérieux, parce que tu es et tu resteras ce connard peu fréquentable, celui qu'on doit éviter, celui qu'on veut jeter dans la neige nu. Ce mec à qui on va jeter du sel dans ces plaies ouvertes, à qui on va retirer son parapluie sous une tempête, juste pour le voir galérer, le voir s'enfoncer encore et encore. T'es toujours cet enculé de service, cette petite merde qui va la foutre à l'envers à la première occasion, ce gars dangereux, qu'on doit pas approché sous risque d'avoir des problèmes. Tu le resteras, aux yeux de tous ces ignorants, de ces inconnus qui ne savent pas qui tu es vraiment. Je m'étais fait à cette idée, que peu importe ce que j'allais faire, on verra encore en moi cet ancien prisonnier, sweat à capuche pour se cacher et qui profite des faiblesses des gens pour les arnaquer, manipulateur, complètement hors de contrôle. J'avais beau vouloir expliquer que non, que mes intentions étaient bonnes, que je n'étais pas là pour niquer des arrières grand-mère, on ne me croyait pas, on en avait pas envie, préférant voir mon mauvais côté plutôt que cette autre partie qui dormait en moi depuis toujours et qui demandait qu'une chose, sortir petit à petit. C'est bête, c'est vraiment dommage même, mais... En soit, je vais faire quoi de plus ? Me mettre à genoux devant des personnes qui ne vont rien apporter à ma vie ? Sucer des bites pour qu'on puisse enfin me croire ? Allez vous faire enculer, c'est pas mon délire. J'avance, à ma façon, comme je l'ai décidé. Je me moque de vos avis, j'ai pas besoin de vous prouvez que j'ai changé, car aujourd'hui, il y a une personne qui a décidé de croire en moi, de voir le bon côté, de ne pas s'arrêter au on dit, de juste me croire, et cette personne se trouve dans la pièce juste derrière moi... C'est Alicja. Comme si nous étions destiné à en arrivé là, depuis ces longs mois à se tourner autour, on avait enfin fait sauté toutes ces barrières et putain, je vivais ma meilleure vie. J'étais pas du genre romantique ou toutes ces merdes destinés à des faibles qui auraient besoin de montrer leurs sentiments, mais... Je découvrais un certain plaisir à faire plaisir, comme une envie de me transformer en loup et d'hurler au clair de lune que je ressens des choses. Etrange, je suis d'accord. Paysage que je n'avais vu qu'en photo ou à la télé, cette fois ci, c'est moi qui m'y trouvait. C'est moi qui avait cette chance. Complètement perdu dans mes pensées, je n'entendis pas la jeune femme se lever, elle réussit même à m'arracher un léger sursaut quand elle vient me chuchoter je ne sais quoi dans sa langue natale. Visage que je tourne doucement vers elle, j'essaie de mémoriser ces quelques mots, mais c'est pas simple. "Zien doby mkiloks alors !" Je crois pas que ça soit ça, ouais... C'est pas ça vu la tête qu'elle tire. Profitant de cette douce étreinte, elle finit par prendre place à mes côtés, Hochement de tête quand elle me demande si c'est pour ça que je me suis levé tôt, elle souligne mon goût en la matière concernant ce petit déjeuné. Je suis pas très fruits moi en réalité, mais j'ai vu ça su insta, les filles elles aiment trop poster des photos de petit déjeuné plein de fruits, alors j'ai fait genre. "Ouais, je sais merci." Simple réponse enveloppé de provocation en la regardant de haut en bas quand elle me dit que j'ai du goût. Ouais, je sais qu'elle ne faisait pas référence à elle mais plutôt à la vue, mais, comme à mon habitude, j'aime la taquiner. Enfin, c'est pas pour ça qu'on est là, j'ai une demande assez spécial à faire moi. C'est peut-être pour ça que pour une fois, je parle pas trop...

» @Marso B. Kenway | Au fil des mois, tu as réussi à te rendre indispensable. Nos séparations étaient devenues plus difficiles. Je commençais à m’attacher et à sentir le manque quand je me retrouvais sans toi lorsque tu te mettais en couple. Pourtant, je ne t’ai pas épargné, je n’ai pas arrêté de te tester. J’ai un caractère plutôt fort, et une tendance à bouffer mes partenaires. Mais tu n’es pas entré dans la confrontation, tu as su m’écouter, pour mieux dialoguer par la suite. Tu as tout fait pour me plaire même sans te rendre compte, tu t'es adapté à mon caractère sans jamais perdre ta personnalité. Et, surtout, tu n’as pas arrêté de me surprendre. Par mille et une petite chose, comme aujourd'hui encore, le fait d'avoir réservé ces deux, trois jours dans cet hôtel. Alors dite-moi, qui suis-je pour ne pas croire en toi ? Qui suis-je pour ne pas te donner une chance de montrer que tu n'es pas le mal incarné ? Qui suis-je pour te juger ? Qui sont ces gens pour te juger ? Je pars toujours du principe que si tu juges les gens, tu n'as pas le temps de les aimer. Et moi, je n'ai pas de temps à perdre, je veux t'aimer bien plus que ma propre existence. Je ne veux point que tu souffres de ton passé et je te dirais toujours de laisser derrière toi les gens qui ne te méritent pas et qui n'ont pas su voir le trésor qu'ils avaient entre leurs mains. Ce trésor qui m'appartient maintenant et que je garderais toujours précieusement pour moi. J'ai profité du moment où tu nageais dans tes pensées pour arriver derrière toi et me plaquer contre ton dos. Profitant pour te souhaiter bonjour dans ma langue, tu tentes de reprendre mes mots et ce n'est pas joli à attendre, mais moi, ça me fait marrer au point où je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire. Je prends ensuite place à tes côtés, commençant à déguster ce somptueux petit-déjeuner. Et c'est en voulant saisir une fraise que mes yeux remarquent enfin la petite boîte. Mon regard s'élève vers toi, mes sourcils se froncent, curieuse, je saisis la boîte et tente de la secouer un peu pour essayer de découvrir ce qu'il y a à l'intérieur. « Qu'est-ce que c'est ? » Pourquoi tant de mystère ? Je suis tellement curieuse, que je ne peux attendre. Je dépose la fraise dans le plateau et je te fixe dans les yeux. « Tu me gâtes trop là ! » J'ai l'impression de rêver en fait. Ce cadre idyllique, toi dans ce décor, nous deux coupés du reste du monde... Je rêve et c'est sûrement le plus beau rêve de ma vie. Sourire fendu sur mes charnues, je repose les yeux sur la boîte et mon cœur s'emballe soudainement, ne comprenant pas pourquoi. Grande inspiration, ma poitrine gonfle et finalement, j'ouvre la boîte pour découvrir ce que tu m'as réservé.

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Feat @Alicja Blossom

Il m'en avait fallu du temps, des expériences et des déceptions avant de me rendre compte qu'accorder sa confiance n'était pas forcément une mauvaise chose. Que je devais prendre ce risque, quitte à être déçu, pour pouvoir avancer et surtout, continuer de grandir. Ouais, j'étais encore novice en la matière, mais ça n'empêchait que je savais ce que je voulais, que je savais ou j'allais, et surtout, dans quoi je m'embarquais. Une belle histoire, avec peut-être quelques rebondissements, rien de bien méchant, de très grave. Une histoire qui m'avait toujours attendu, parce qu'Alicja, elle m'avait toujours fait des appels de phare que même un aveugle aurait pu voir. C'était juste que, ça n'avait jamais été le bon moment, qu'on avait jamais pu aboutir à quelques choses, qu'on avait toujours des obstacles entre nous pour empêcher tout ça. Mais aujourd'hui, tout ça, c'était derrière nous. Nos chemins avaient décidé de prendre la même direction, et ça malgré les personnes qui cherchaient à l'arrêter dans son élan, ces personnes qui aimeraient la voir avec une autre personne que moi. Sauf que non, elle est là, elle s'accroche, encore et encore, sans aucune envie de se détacher, comme si ensemble, nous étions bien plus fort que tout ça, bien plus grand et au dessus de toutes ces gamineries. Ouais, pour une fois dans ma putain de vie, je suis au dessus des gamineries, plutôt épatant non ? Quand je la vois se lever, dans cette robe de nuit, s'approcher de moi, que je sens sa présence, j'me dis qu'on a fait le bon choix, qu'on a enfin la vie qu'on méritait, et qu'au final, on était pas fait pour être de simple amant de vacances, que d'autres aventures nous attendait au delà de ces quelques semaines passés à deux. Je tente, avec mal au vu de sa réaction, à répéter cette phrase dites dans sa langue, mais putain, j'suis pas un russe moi, un polonais ou je ne sais plus trop, je suis pas un mec de l'est, du coup, l'accent, je l'ai pas, ça veut même surement rien dire vu sa réaction. Mais c'est pas grave, je fais l'effort, non ? C'est seulement après quelques minutes qu'elle finit par repérer la petite boite, et bah, elle en a mis du temps. Air innocent que je tente de garder sur le visage. "Ah ça ? C'est rien t'inquiète j'me suis acheté des boucles d'oreilles tout à l'heure !" Problème, j'ai pas les oreilles percés, je vais les mettre ou ? Sur le bout de ma teub ? Abruti va, t'aurais pu trouver mieux. Enfin, trouver mieux pour quoi faire ? Elle attends pas, non, elle la secoue, elle essaie d'écouter l'intérieur pour deviner ce que ça sera, mais au final, elle me regarde, comme une enfant qui attendrait son jouet. Bravo. "Bon... Ouvre t'attends quoi?" Soupirant, je la laisse se charger d'enlever le paquet cadeau, d'ouvrir cette petite boite et de trouver dedans une bague. Ouais, une bague, pas pour la demander en mariage non, pas tout de suite oh, mais juste une bague, fine, et jolie je pense, je suis pas un expert là-dedans. "Est-ce que t'accepterais de... Devenir..." Je marque une légère pause, comme pour lui faire croire l'espace de quelques secondes que j'allais la demander en fiançailles, c'est assez chien en y repensant de faire ça, mais bon, on aime se taquiner et se chercher. "Devenir ma... meuf de toutes les saisons confondu ? Parce que flemme de devoir te rendre après l'été en fait. J'ai envie qu'on continue encore longtemps ensemble, et j'suis vachement attaché à toi... En vrai." Ouais, Alicja, j'ai des sentiments pour elle, et c'est pas prêt de s'arrêter. Donc maintenant, dit oui en fait, ça serait bien.

» @Marso B. Kenway | Je repère enfin la petite boîte et bizarrement, mon cœur s'emballe et j'espère que tu n'es pas allé jusque-là parce que bordel, autant, je suis folle de toi, mais autant, je ne sais pas si je suis faite pour habiller une robe blanche et toutes ces conneries... Franchement, si un jour je devais me marier, je ne ressemblerais pas du tout à une mariée comme les autres. Puis tu me sors une connerie comme tu sais si bien le faire, je fixe ton oreille et je ne vois pas du tout la petite oreille percée... « Une boucle d'oreille ou une boucle à bite ? Parce que je ne vois pas du tout de trou. » La collection de trous, elle est plutôt chez moi, entre mes oreilles, mon vagin et mon nombril, il y en a pour toutes les tailles. Tu me presses pour que j'ouvre la boîte tandis que l'inquiétude monte en flèche. Tu n'as pas osé, si ? T'es complètement taré ! « Ok, ok, impatient va ! » Fermant les yeux, j'ouvre doucement et lentement la boîte, ouvrant légèrement une paupière pour découvrir le cadeau et... Choc. Une bague, comme je m'en suis doutée. Lorsque tes mots s'échappent ensuite, mon cœur cogne et j'ai comme un fond de musique qui résonne dans mon cerveau, mais qui s'arrête un coup sec quand ta réponse contourne totalement mes pensées. Encore plus sous le choc de cette demande complètement sortie de nulle part. Je suis partagée entre exploser de rire pour extérioriser ma peur ou rire simplement pour ta folie. « MAIS PUTAIN ! » Une main se pose sur ton épaule que je pousse de toutes mes forces pour te jeter à l'eau. Telle est ma réaction. « Tu m'as foutu la trouille Kenway ! » Clamant haut et fort lorsque tu sors la tête de l'eau. J'ai cru que t'allais me demander en mariage bordel. J'étais en train déjà de me faire un film d'horreur dans la tête. « Mais... » je marque une courte pause pour te donner l'impression que je vais refuser, je te rends ton coup mec ! « J'accepte avec plaisir de devenir ta meuf de tous les jours, H24 collée à ton cul sexy. » J'éclate de rire enfin, puis retire la bague à sa boîte pour la passer à mon doigt. Main tendue vers le soleil, les doigts légèrement écartés, je la contemple. « Elle est tellement jolie, merci bébé, je l'adore. » Autant dire qu'elle ne quittera plus mon doigt. Je l'adopte. « Alors comme ça, t'es vachement attaché à moi ? » Oui, oui, c'est ce que j'ai retenu de tout ça. Petite provocation et sourire carnassier, tu as fait ma journée, tu sais ça Marso ?

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Feat @Alicja Blossom

Des boucles d'oreilles ouais, c'est ça Marso. T'as aucun trou aux oreilles mais tu t'es acheté des boucles d'oreilles et tu penses que cette excuse va fonctionner ? Alicja elle est loin d'être bête et elle sait très bien que j'ai aucun trou aux oreilles, que dans cette boite, c'est pas quelque chose pour moi, que c'est un cadeau pour elle. Elle ne sait juste pas quoi et mon excuse est bidon, complètement nulle. Regard qui dévie un peu partout sur elle lorsqu'elle me parle de trou à bite, léger sourire provocateur, je sais très bien qu'elle pense exactement à la même chose que moi en disant ça. C'est d'ailleurs surement pour ça qu'on s'entends si bien, on a une espèce de connexion, quelque chose que je ne saurais décrire. "J'vais boucher des trous tu vas rien comprendre." Mais avant ça, avant de boucher quoi que ça soit, j'ai ma demande à faire. Je suis presque sûr d'aller un minimum trop loin même. Imaginez un instant qu'elle pense réellement que je suis en train de demander sa main ? Imaginez que l'idée lui plaise et qu'elle me saute dessus en criant son plus grand "oui" ? J'aurais pas d'autres choix que de changer mes plans et accepter ce mariage pas prévu du tout. Parce que si elle pense que c'est ça, qu'elle en a envie, et que je lui dis que tout ça n'était qu'une foutu blague, je risque d'en prendre plein la gueule. Elle me regarde, légèrement choqué, et j'me dis que ouais, j'ai surement abusé en fait, que j'aurais du me retenir même si la tentation était trop forte pour que je puisse y résister. Enfin, pourquoi elle voudrait se marier ? Déjà de base, on a jamais parlé de ça, ensuite, on était pas vraiment ensemble, du moins, sur le papier, parce que dans ma tête c'était le cas et ça depuis le soir ou elle était venue me rejoindre dans ma cabine. Mais, elle comme moi, ce n'était pas dans nos projets, pas maintenant, pas tout de suite. "MAIS !!" Je gueule à mon tour, parce que madame elle a pas trouvé plus drôle que de me balancer à l'eau tel une vieille merde. Au moins, ça réveil. "Mais c'était drôle !" Rajoutes en une couche abruti vas'y. D'un côté, je suis rassuré, parce qu'elle a paniqué que je lui demande vraiment sa main, et qu'au vu de sa réaction elle n'était pas prête à ça. Mais de l'autre, elle répond pas à ma question. Non, elle prend le temps d'y réfléchir. "Oh réfléchis pas trop non plus tu fais quoi là?" Ouais, parce que moi, si tu me dis non, je reste à l'eau et je disparais, j'me noie je sais pas, mais j'fais en sorte d'oublier tout ça histoire de pas avoir l'air con trop longtemps. Mais bon, elle finit par dire oui, en même temps, le contraire m'aurait étonné. "Trop bien j'ai une meuf !" Que je lâche, en remontant à la surface et en m'accrochant au ponton pour sortir de l'eau. Je la regarde mettre la bague à son doigt, la regarder comme dans les films, en mode elle va briller encore plus quand elle va la mettre au soleil. Et je souris, parce que j'aime ce moment, j'aime cette réaction, j'aime cette relation. Est-ce que je suis niai ? Ouais, peut-être, mais ça restera entre nous. "Te fous pas de ma gueule par contre." Ouais, parce que c'est pas parce que je commence à dévoiler mes sentiments que tu vas pouvoir retourner ça contre moi et t'en servir pour te moquer. "Par contre, j'vais me venger..." Me venger d'avoir finit à l'eau. Je fais comme si de rien était, je la laisse admirer la bague qu'elle porte à son doigt, et, je viens l'enlacer sans lui laisser le temps de comprendre quoi que ça soit. Voilà, maintenant, elle aussi elle est mouillé. Et encore, elle a de la chance que je l'ai pas balancé à l'eau.

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