Tes doigts fins font corps avec l'instrument à cordes frappées, comme toujours, ils jouent une mélodie que leur murmure silencieusement ta conscience tandis que ton esprit fait le reste. Un hasard qui n'a plus réellement de raison car telle est ta manière de laisser s'épancher les sentiments intérieurs que tu renfermes depuis l'enfance. Le grande pièce des festivités est déserte, pas un bruit hormis les accords que tu produis. Des accords qui deviennent l'esquisse d'une composition classique qui conte bien des choses. Le morceau musical est de toute grâce, d'une beauté mystérieuse et déjà des paroles te viennent en tête. Au même rythme, tu songes que bientôt sonnera la fin d'un été, une période estivale qui a très rapidement passé. Les deux semaines passées à Séoul ont été productives, passionnées aussi. Tu es content d'avoir pu partager cela avec ta petite amie. Tout ton contraire sur de nombreux points mais tellement complémentaire également. Lorsque tu as quitté votre cabine, elle dormait encore à point fermé tel un jeune bambin désireux des bras de Morphée. Étant réveillé bien avant elle, tu avais pris une douche avant de t'habiller pour aller te balader au sien du bateau de croisière. Votre arrivée au summer camp ne datait que de quelques jours seulement mais tu sais que Jade tenait à s'y rendre et puis cela te ferait du bien de détendre un peu. Tu lui avais laissé un petit message écrit sur ton oreiller lui indiquant que tu étais parti faire un tour. Tu ne sais pourquoi, tes pas t'ont menés ici et bien évidement le piano à été une tentation individuelle. Assis sur le tabouret devant l'instrument, tes deux mains chorégraphient avec coutume le clavier que tu connais par cœur. Bien que la mélodie ambiance la grande salle, tu entends le bruit lourd des deux portes qui coulissent et tu as déjà une petite idée de la personne qui vient de les franchir. Sans aucun doute, la curiosité de Jade a été évidente pour ne pas dire efficace afin de te trouver – comme toujours. @Jade Beauregard
douce mélodie qui vient t'extirper de ton sommeil profond. sonorités familières qui t'arrachent un demi-sourire alors que t'étires tous tes membres. n'ayant nullement besoin de poser ton bras sur le côté droit du lit. sachant pertinemment que tu retomberai sur du vide. unique bout de papier qui trônait au milieu du coussin comme remplaçant d'un corps absent. il n'était plus là. plusieurs matinées déjà que tu n'avais plus la chance de pouvoir enlacer celui qui partageait ta vie dès le réveil. faut croire qu'il préférait consacrer ce moment particulier avec son instrument de musique. le visage dubitatif rivé vers le plafond, maudissant cette jalousie légendaire qui te gâchait la vie depuis de nombreuses années. kobe ayant été le seul à la supporter, à te supporter, il t'était hors de question de le laisser partir. t'en faisais pourtant des efforts. pour lui. pour qu'il veuille de toi. continuellement. soupir qui s'échappe, attrapant le bout de papier laissé pour venir le lire. tendres mots à ton égard pour t'informer sur son escapade matinale. te relevant d'un seul coup, les pas qui te conduisent jusqu'au miroir le plus proche. visage déformé par une grimace, insatisfaite de l'image que tu renvoyais. les doigts qui triturent tes cheveux pour leur donner à peu près une coupe potable. tu demeures encore quelques secondes supplémentaires statique, plongée dans tes pensées. te demandant à chaque fois si ta beauté serait encore avantageuse pour encaisser tes envies et tes sauts d'humeurs bien trop fréquents. le corps qui fait volte-face pour essayer de le retrouver. les pas qui suivent docilement cette mélodie familière. portes coulissantes comme dernier rempart avant de pouvoir enfin poser tes opales charmées sur lui. "à force de venir ici le matin, je vais vraiment finir par croire que tu ne veux pas de moi" tu le taquines, te plaçant derrière lui pour enlacer délicatement sa nuque. tes doigts qui s'insèrent sous son tee-shirt. retrouvant ce chemin familiarisé. "j'ai pas eu mon câlin matinal" tu rechignes à moitié, tes lippes qui viennent prendre possession de sa joue.
Les accords résonnent souvent aux échos de l'esprit voir même des profondeurs des ressentis intérieurs. Une image dont la comparaison est pour toi toujours illustrative de tant de choses – pour ne pas dire de réalité. Ce dernier mot te rattrape avec charme et plaisir lorsque tu entends la voix coutumière de ta compagne qui s'interroge sur un sujet qui la turlupine alors qu'elle a déjà malgré tout connaissance de la réponse. Elle est ainsi ta belle, besoin de sécurité entre la parole et les actes et tu le fais autant qu'elle que cela lui est nécessaire. Elle se glisse derrière toi, ses doigts caressant ta nuque avant de dissimuler sous ton t-shirt tandis que tu laisses en suspends la dernière cordée de composition. Tant pis, la proximité de la demoiselle aura raison de toi. Tu te retournes alors sur le tabouret de manière à te retrouver face à elle, l'attirant dès lors sur tes genoux. « On dirait que mademoiselle est jalouse d'un instrument … mais j'aime ce coté de toi comme tous les autres d'ailleurs ... ». Lui murmures-tu à l'oreille avant de déposer un baiser sur ses joues puis sur ses lèvres. Un échange tendre, en symbiose avec l'alchimie qui vous anime depuis que vous êtes ensemble. Au bout de quelques minutes, tu recules légèrement la tête de façon à voir son visage. « J'ai rattrapé mon câlin du matin, alors ? ». Lui dis-tu tout en la considérant d'un clin d’œil complice et mutin à la fois. @Jade Beauregard
t'avais jamais compris comment un être aussi patient et doux comme kobe avait pu tomber amoureux d'un tempérament sauvage et impulsif comme le tien. vous semblez si opposés, si éloignés sur certains plans, que ça t'effrayait quotidiennement. sa peau délicate devient prisonnière de tes caresses, de tes doigts aventuriers qui s'évertuent à lui faire oublier son envie musicale pour venir s'occuper de tes envies à toi. ta jalousie et ton égoïsme exacerbés par ce manque constant d'affection. t'en veux toujours plus. constamment. comptant sur celui qui faisait battre ton coeur pour t'empêcher de dériver, de perdre complètement pied. son corps qui semble enfin succombé à ton charme se retourne subitement pour te faire face. kobe t'attire tout contre lui, te forçant à t'installer sur ses genoux. le visage qui se penche légèrement sur le côté, tes opales qui se ferment spontanément, réagissant immédiatement au souffle de ses lèvres chaudes contre ta nuque avant de lui rendre tendrement son baiser. "que veux-tu, elle reste une grande enfant qui réclame sans cesse l'amour de son homme" tu répliques, la langue rapidement tirée, plongeant tes prunelles amusées dans les siennes. plaçant tes bras possessivement autour de sa nuque. "hm ça compense à moitié on va dire... embrassez moi encore une fois et je pardonnerai votre affront de ce matin monsieur langford" t'ajoutes, plaçant tes doigts joueurs sous son menton, l'obligeant à approcher son visage du tien. ton nez qui vient caresser le sien. les lèvres qui s'étirent en un sourire provocateur, attendant sagement qu'il te montre à quel point il te désirait. parce que clairement tu serais prête à t'unir à lui, ici même.
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