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being in love is just as easy as breathing (jemella ♡)

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being in love is just as easy as breathing

@Jeremiah H.-Williams ♡ 04.08

Ces dernières semaines ont été chargées en émotions, en souvenirs et en voyage. De Paris à Londres et Silverstone avant de filer sur Barcelone et de finir à Budapest. Et quel dernier stop. Je n’arrive toujours pas à y croire, à croire que les deux pilotes de l’écurie Williams ai marqué des points. L’euphorie était telle que je pense avoir oublié tout ce qu’il s’est passé entre le moment où ils ont passé le drapeau à damier et le moment où nous avons quitté les Paddock. Voir l’écurie marquer des points était carrément fou mais la joie sur le visage de Jeremiah était quelque chose de bien différent. Je pense que je ne l’avais jamais vu si heureux, aussi surpris mais dans le bon sens du terme. Et après ce mois à l’étranger, la réalité a frappé. Un retour rapide et un passage au laboratoire pour une prise de sang avant le renouvellement de mes hormones. Je crois que ce mois-ci va être le premier mois où tout risque d’être différent. Je sais bien que nous essayons depuis quelques mois à peine mais j’ai trop peur que ça n’arrive pas alors je veux couvrir mes arrières en congelant quelques ovocytes. C’est une longue discussion avec le gynécologue qui nous attend mais aussi avec Jeremiah puisque je sais que fécondé, ils tiennent mieux à la congélation. Assise dans la salle d’attente, la jambe qui tressaute, je regarde les affiches autour de moi. Ne pas boire. Essayer d’arrêter de fumer. La santé du fœtus. Tout est plus ou moins expliqué. Je tourne mon visage vers Jeremiah et lui adresse un sourire. Je n’en reviens toujours pas de ce qu’il s’est passé ce week-end. Un léger rire se glisse entre mes lèvres. Parler de travail pour ne pas parler de ce qu’il se passe ici est ma plus belle entourloupe, je ne peux pas le nier. Je sais que nous allons devoir aborder des tas de sujets et nous aurons le temps aujourd’hui pendant la sieste d’Eden ou bien ce soir, quand le petit sera couché. Je crois que notre départ est mieux passé avec ta mère à cause de ça. J’en ris légèrement mais elle avait tellement de choses à penser, à fêter, à gérer que les promesses de revenir ont été faciles à faire accepter. C’était assez plaisant de la voir avec Cameron aussi. Et j’ai hâte de le vivre aussi, avec notre enfant. Madame Marriott-Wildingham ? Je tourne le visage et me redresse rapidement, sentant mes jambes trembler légèrement sous mon poids. J’attrape la main de Jeremiah, comme si j’avais besoin de lui pour ne pas m’écrouler - ce qui est le cas, je ne peux le nier - et on se dirige vers le cabinet. Le ventre noué, mon cerveau fonctionne à cent à l’heure. Je pense à tout ce que je vais devoir encaisser, à ce mois qui va arriver et toutes les nouvelles procédures qu’il va falloir respecter. Une ponction, une congélation et prier que ça suffise pour sauver ma progéniture. Assise face au médecin, les jambes croisées, ma main toujours accrochée à celle de Jeremiah, je regarde droit devant moi, n’ayant même pas pris le temps et la peine de le saluer ni de répondre à ses questions d’usages. Oui, je vais bien. Mais s’il pouvait m’arracher le cœur une fois de plus, qu’on parle des options, ça serait sympathique comme tout. Vraiment. Je n’ai pas été si stressée depuis des mois et ça montre bien à quel point tout cela est important pour moi. À quel point cette famille - notre famille -, je la veux. J'y pense à longueur de journée et je sais que ce n'est pas forcément très sain mais c'est ainsi.
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Le retour à Boston fait autant de mal que de bien. C’est seulement en posant les valises à la maison que j’ai réalisé à quel point ce mois en Europe a été tout sauf des vacances pour moi. Entre l’organisation du programme des filles, les choses que je souhaitais leur montrer, les réservations à gérer, le boulot et les courses, j’ai rarement eu un moment pour me poser. S’il a fini sur la meilleure note possible, ce voyage m’a mis K.O. Les vraies vacances, pour moi, commencent maintenant et le simple fait d’avoir pu me poser à la maison hier sans rien d’autre au programme que passer quelques heures avec la petite me fait un bien fou. Je crois que j’avais grandement besoin de cette journée avant d’affronter le rendez-vous chez la gynécologue qui inquiète Ella. Nous n’en avons pas parlé à chaque instant mais je sais que ma petite amie voit ses chances d’être mère diminuer à chaque jour qui passe. Je tente d’être un peu plus confiant de mon côté, de me dire qu’il est normal que ça n’arrive pas quelques semaines à peine mais je dois bien admettre que je commence sincèrement à me faire du souci. Nous ne sommes pas encore à court d’option mais si nous ne parvenons pas à concevoir naturellement - avec un peu d’aide de la part de ses injections -, il va sérieusement falloir considérer d’autres alternatives.
La main dans celle d’Ella, assis dans la salle d’attente, je lui souris vivement lorsqu’elle mentionne ce dernier week-end en Hongrie, totalement inattendu pour nous. Nous avons beau être conscients que ces points résultent plus d’un coup de chance que d’une réelle amélioration de la voiture, ils font du bien à toute l’équipe et nous ont fait gagner des places importantes dans le championnat, pilotes comme constructeurs. « Pareil. » Je souffle sans m’étaler sur le sujet car je sais que ma petite-amie essaye juste de penser à n’importe quoi, tant que ce n’est pas le rendez-vous qui nous attend. « Oui je pense aussi. Donne lui une semaine avant de recevoir un appel pour nous supplier de rentrer. » Je ris et retrouve mon sérieux dès que le nom d’Ella nous parvient dans la salle d’attente. Ses doigts dans les miens, je les serre doucement pour la soutenir et dépose un rapide baiser sur sa tempe avant de nous guider vers le cabinet du gynécologue où on s’installe tous les deux. Tout en répondant brièvement au docteur, je rapproche un peu les chaises et garde la main d’Ella dans la mienne, posées sur ma jambe. Contrairement à elle, je tente de rester positif mais son stress est contagieux. « J’ai vos résultats de prise de sang, ils sont positifs. » Je tourne la tête vers Ella, impassible, puis vers le docteur à nouveau pour être certain d’avoir bien entendu. J’ai rêvé où elle ne l'a pas entendu? Et que veut-il dire par positif, si ce n'est que le traitement fonctionne? « Vous êtes enceinte, Madame Marriott-Wildingham, félicitations. » Enceinte. Je ne quitte pas le docteur des yeux pendant une bonne trentaine de secondes pour être certain de ne pas imaginer cette conversation, puis cherche à capter le regard de ma petite-amie. Enceinte. Ella est enceinte. « Mon cœur, tu es enceinte. On va avoir un bébé. » Je répète, me retenant d’exploser de joie jusqu’à ce que l’info trace sa route et qu’elle accepte d’y croire elle aussi.
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Je te dirais bien qu’on pourrait embarquer les filles et y aller mais je crois que ça va être difficile. Pourtant, ça nous ferait du bien aussi, je crois. Je suis sûre que Jeremiah serait heureux de pouvoir avoir du temps pour voir sa famille, pour que l’on voit nos amis aussi parce que ces derniers temps, les voyages en Europe étaient presque chronométrés. Mais une chose est sûre, Londres me manque et je m’en suis réellement rendue compte pendant ces quelques jours là bas. Mon nom appelé, nous nous dirigeons vers le cabinet d’examens et je me laisse un peu guidé. J’ai toujours tout en mains en temps normal mais là, j’ai laissé mes émotions prendre le dessus. J’ai laissé mes craintes et mon stress prendre le dessus. Ce rendez-vous, je l’ai vécu tellement de fois et le résultat à toujours été le même : on repart pour un mois de traitement. Je ne sais pas vraiment pourquoi cela changerait et c’est bien ce qui provoque mon absence quasi totale à ce moment précis. J’entends les mots d’une douce voix, plutôt lointaine et ce n’est pas assez pour me ramener à la réalité, pour me faire réaliser ce qu’il vient de me dire, de nous annoncer. C’est la voix de Jeremiah qui finit par me faire comprendre le tout. Enceinte. Je suis enceinte. Je regarde le médecin et l’émotion est plus que visible sur mon visage. Vraiment ? Est-ce que mon corps a enfin décidé d’arrêter de me faire payer les erreurs de ma jeunesse, les idioties de ma vie d’adulte ? A-t-il enfin décidé de me laisser être heureuse, de nous laisser fonder cette famille qui est devenue le centre de mes pensées, mon plus gros bonheur mais aussi ma plus grosse dose de stress ? La gynécologue acquiesce et je me tourne vers Jeremiah. On va avoir un bébé… Je… suis enceinte. Je peux me le répéter. Et si la panique était proéminente jusque là, mon sourire sépare mon visage en deux et j’en ai les larmes aux yeux. Je baisse les yeux sur mon ventre et pose ma main - celle qui est toujours liée à celle de Jeremiah - sur mon ventre. Papa et maman… Que je souffle en relevant les yeux vers mon petit ami, vivant ce moment avec beaucoup d’émotions. Mes mains se posent sur chacune de ses joues et je l’embrasse tendrement, n’en ayant rien à faire que l’on ait du public. Je me redresse et regarde la spécialiste. De combien de temps ? Je n’ai pas vu mes résultats mais je suis sûre que je pourrais les traduire sans aucune difficulté tellement j’ai lu de choses à ce sujet. Enfin, juste sur le taux d’hCG et ce que cela signifie, je ne suis pas médecin, loin de là même. Trois semaines. Qu’elle souffle en regardant le taux d’hCG dans le sang. Et moi, je fais rapidement le calcul. Londres. Si ce n’est pas un signe, je ne sais pas ce que c’est, vraiment. La maison me manque, il n’y a pas à dire. Il y a tellement de choses qui se passent dans mon esprit, de questions qui se posent et la plus importante est Qu’est-ce que je dois faire pour que tout se passe bien ? Parce que tout repose sur mes épaules dès maintenant. Et je suis contente que Jeremiah soit là, pour être le gardien de nos vies, de celle de ce foetus qui s’installe doucement. Et alors qu’elle ouvre la bouche, elle est appelée par son assistante pour une urgence. On vous attend Docteur. Et je sais bien que ce n’est pas commun avec mon caractère mais j’ai besoin de temps pour réaliser et pour tout entendre. Mes yeux sur Jeremiah, je souris largement. Ça a marché... Ces mois de piqûres, ces mois sans alcool. Et je sais désormais que j’avais juste besoin de laisser du temps à mon corps, de ne pas le stresser avec mes pensées plus ou moins négatives. Lui et moi. On va former notre famille.
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« Notre vie est ici. » Je souffle et serre doucement ses doigts dans les miens. Au-delà de Bea et Cameron, c’est ici que se trouvent ses frères, Thaïs et Eden, Ella ne serait plus heureuse à Londres à l’heure actuelle. Pour des vacances, peut-être, mais malgré le manque des Williams dans ma vie, j’ai fait le deuil de mon domicile de l’autre côté de la manche et accepté que c’est à Boston que j’allais construire ma vie et ma famille. Je ne m’attarde pas plus longtemps sur la question, conscient qu’il n’y a que moi qui serait heureux de ce déménagement. A mesure que le rendez-vous approche, sa panique m’atteint et chacun de mes muscles se contractent, dans l’attente que nous soyons appelés. Dans l’ordre normal des choses, qu’Ella tombe enceinte actuellement serait probablement le dernier de mes soucis. Dans l’ordre normal des choses, nous aurions tout le temps du monde devant nous pour concevoir, temps que je mettrais à profit pour profiter de cette nouvelle vie à deux avant de penser à être trois. J’ai parfois encore un peu de mal à réaliser que tout est réel et j’aurais aimé pouvoir prendre le temps de savourer chaque étape de notre vie de couple, sans avoir à se précipiter. Son horloge biologique en a pourtant décidé autrement et nous nous retrouvons à désespérer que ma petite-amie ne soit pas encore enceinte, moins de quatre mois après l’officialisation de notre couple. C’est complètement dingue, je ne me serais jamais embarqué dans ce voyage avec qui que ce soit (par volonté, du moins) mais c’est Ella. S’il y a bien une chose dont je ne douterai jamais, c’est bien de mes sentiments pour la jeune femme. J’ai la certitude qu’il n’y a personne d’autre ici bas pour moi et que quelles que soient les embûches qui se dressent sur notre chemin, nous serons toujours assez forts pour passer au-dessus ensemble. Je n’ai besoin de rien d’autre pour désirer fonder cette famille autant qu’elle, aussi précipitée soit notre décision. Et lorsque la nouvelle tombe, alors que nous étions préparés au pire, j’ai du mal à y croire et cligne à quelques reprises des yeux avant d’enfin la regarder, après que la gynécologue aie confirmé, à travers un sourire, la nouvelle. Le regard rivé sur Ella pendant qu’elle demande à son tour confirmation à la gynécologue, mon cœur explose de joie lorsqu’elle réalise que nous allons être parents. Je presse doucement ma main sur son abdomen quand elle l’y amène, même si tout ça est encore beaucoup trop abstrait dans mon souci. Souriant contre ses lèvres, je passe mes pouces sur ses joues pour essuyer ses larmes et maudit les chaises sur lesquelles nous sommes assis et qui m’empêchent de simplement la prendre dans mes bras. Trois semaines. C’est encore tôt, très tôt, mais il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Ella fait le calcul beaucoup plus rapidement que moi, encore déboussolée, et mon sourire s’agrandit un peu plus lorsqu’elle mentionne Londres. Un-e petit-e british pur-e et dur-e. Mon Dieu si je suis épuisé par ces dernières semaines, je n’ose même pas imaginer ce qu’il en est pour elle. Je sais qu’être enceinte n’est pas une maladie mais je veux qu’on prenne toutes les précautions possibles pour que ma petite-amie mène cette grossesse à terme, sans aucune complication. La docteur s’excuse et sort précipitamment et j’en profite pour attirer Ella sur mes genoux, déposant un baiser sur ses lèvres. « J’ai jamais eu aucun doute sur le fait que ça allait marcher. » Je souffle et l’embrasse à nouveau. Je n’en ai du moins pas eu jusqu’à ces dernières heures, où ma petite amie est parvenue à immiscer le doute en moi. « Un ou une petite Marriott-Williams. » Je souris et serre un peu plus mes bras autour d’elle, avant de glisser mes doigts sous son haut pour caresser la peau de son ventre. C'est ridicule, il est beaucoup trop tôt pour nouer un quelconque lien avec le bébé mais j'essaye d'imaginer la suite. « Fini les injections. » Et on ne va pas se mentir, ça fait aussi plaisir, même si je n'étais pas celui qui les subissait.
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Il n’a pas tort. Notre vie est ici mais Londres me manque constamment. Tous nos amis là-bas me manquent continuellement et puis, la ville… Ce n’est pas rien. Je n’aurais jamais cru que tu dirais ça un jour. Que je souffle avec un léger sourire. Et aujourd’hui, je me rends compte que je pourrais lui dire que la maison, c’est n’importe ville tant qu’il est à mes côtés. J’ai mis du temps à réaliser mes sentiments pour Jeremiah et à les accepter mais maintenant, je serais presque prête à lui balancer toutes ces phrases carrément clichés et niaises, en les pensant à 100%. Ce n’est pas mon style alors je ne le ferais pas et préfère jouer avec ses doigts, serrant sa main comme pour me détendre, ou m’en servir comme balle anti-stress. Chaque mois, c’est le même discours, le même stress, la même appréhension. Continuer les injections, se détendre, prendre son temps. Mais le soucis est là : je ne l’ai pas, ce luxe de prendre mon temps. Ma pré-ménopause me définit quelque peu et c’est comme avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je suis contente que mon corps ait décidé de n’en faire qu’à lui-même cette dernière année, nous offrant quelques mois de plus pour concevoir un enfant naturellement mais je crois que le rendez-vous du jour est clair : il va falloir trouver une solution et rapidement. Je ne veux pas prendre encore plus de temps et perdre - justement - un temps précieux qui m’est déjà compté. Et c’est bien parce que je suis déjà partie dans ces possibilités de ponctions d’ovocytes, de congélation pour me laisser une chance de futur avec Jeremiah que je n’entends pas les mots de la gynécologue, cette bonne nouvelle à laquelle je réagis avec du retard. J’ai peur d’y croire, peur de me dire que mon cerveau a imaginé cette nouvelle et c’est bien pour cela que je ne suis pas déjà accrochée au cou de Jeremiah en lui disant que je l’aime et qu’on va avoir un enfant ensemble. Une question rapide posée, des calculs que je fais dans ma tête et un sourire que je suis incapable de faire disparaître. Un-e petit-e anglais-e. Comme papa et maman. Parce que c’est là-haut que je suis née et où j’ai vécu les deux premières années de ma vie. Là-bas que j’ai rencontré Jeremiah, que j’ai évolué et grandi aussi. Tout ça. Et quand la gynécologue s’excuse, je me retrouve sur les genoux de mon petit ami, un large sourire sur le visage entre deux baisers. Mes mains derrière sa nuque, je le regarde droit dans les yeux et souffle Tu l’as fait pour nous deux. Et encore une fois, Jeremiah montre bien en quoi il s’en sort mieux que moi pour ce genre de choses. Il me montre encore qu’il y a des choses dont je n’aurais jamais dû douter. Pourtant, on n’avait clairement pas toutes les chances de mon côté. Mon corps à l’agonie, à me faire galérer comme jamais. Mais il a fini par accepter, par vouloir coopérer et il n’y a rien qui me rend plus heureuse que cela. Mon Dieu je vais pleurer rien que d’entendre ça. Que je lance, riant, en posant mon front contre le sien. Je suis tellement heureuse Jem... Je sens ses doigts sur mon ventre et ne peux m’empêcher de sourire encore un peu plus. Je ne me décale pas de lui, toujours sur ses genoux, mes bras accrochés autour de sa nuque. Mon ancre. Mon sauveur, ma joie et mon bonheur. Celui qui fera de moi une mère et la femme la plus comblée du continent. Fini les croix sur le calendrier, fini de s’allonger sur le sol de la salle de bain les jambes contre le mur après s’être essoufflés sous les draps ! Fini les doutes, les remises en questions, les heures à me stresser, à me dire qu’il pourrait me quitter si ça venait à ne pas fonctionner. Fini, tout ça. Maintenant, il va y avoir d’autres impératifs mais moins difficiles à encaisser. Je ne vais plus avoir de petits bleus sur le ventre tous les mois... Je crois que pour ça aussi, je pourrais pleurer de joie. Ma main qui caresse sa joue, je l’embrasse tendrement et lorsque mes yeux croisent les siens, je souffle Je suis tellement heureuse de vivre ça avec toi. Il n’y a personne d’autres avec qui je souhaiterais le vivre et il le sait, je lui ai déjà dis lors de la demande, quand je pensais pouvoir tout avoir, m’en contenter mais surtout, que je n’écoutais pas tout ce qu’il se passait dans mon coeur. Je lui souris tendrement et souffle Je t’aime. Ça sort tout seul, à voix basse, juste pour lui et moi. Parce que ma vulnérabilité, je la mets entre ses mains. Mon amour, je lui avoue de la manière la plus naturelle et douce qui soit. Et je n’ose plus bouger, dans l’attente de sa réaction. Comme si respirer pouvait gâcher ce moment. Mais rien ne viendra le gâcher. C'est Jeremiah. C'est lui. Je l'aime.
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« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. » Dis-je avec un sourire. Plus encore que ce que je considère comme la maison à présent, je fais surtout référence à elle, à nous, à ses sentiments. A cette chance qu’elle a décidé de nous donner alors que j’ai passé des années à me convaincre et accepté que ça n’arriverait jamais. Ce serait mentir de dire que je ne me vois plus retourner à Londres, car il suffirait qu’Ella, Bea et Cami acceptent de me suivre pour que je mette la maison ici en vente, mais j’ai accepté que ça n’arrivera pas. Il n’est même pas question de le suggérer car je sais parfaitement qu’elles souffriraient toutes d’être loin de leurs proches et leurs habitudes. Et puis bientôt, je l’espère, il y aura un mini-nous en plus à prendre en compte dans l’équation et si je suis déjà préparé à entendre ma mère se plaindre de la distance, je ne voudrais pas que Ella vive loin de ses frères et proches. On a du monde à Londres, moi particulièrement, mais nous avons aussi la chance de pouvoir faire les allers-retours régulièrement, ce qui rend la distance bien plus supportable.
Je cesse de penser à tout ça, Londres et ce futur potentiel bébé - j’oublie souvent qu’il y a toujours le risque qu’il ne voit jamais le jour - lorsque ma petite amie est appelée dans le cabinet de la gynécologue. Si les résultats sont négatifs, nous allons avoir des choix à faire car si je suis prêt à nous laisser un ou deux mois de plus pour essayer naturellement, je suis presque certain que la patience d’Ella arrive à expiration. C’est peut-être elle qui a raison… Mais avant de me poser cette question, j’écoute attentivement le docteur qui balaye tous ces questionnements en quelques mots, que nous commencions à désespérer d’entendre. Je suis conscient que certains couples mettent des années à concevoir dû à des problèmes de fertilités (ou autre) mais là, nos semaines étaient réellement comptées. J’attire Ella à moi lorsque la gynécologue quitte la pièce et souris contre ses lèvres. Je ne peux même pas dire que j’ai rêvé de ce moment pendant des années, car la possibilité de faire d’elle la mère de mes enfants était minime, pour ne pas dire inexistante. Doucement mais sûrement, je commence à réaliser et accepter que chacun de mes souhaits les plus fous, ceux auxquels je n’osais même pas rêvé la nuit, sont en train de se réaliser. D’abord notre couple, son emménagement et maintenant le bébé. Il n’y a rien, ou pas grand chose, que je puisse encore espérer pour venir parfaire ce bonheur. Je l’écoute, à court de mots, et ris lorsqu’elle mentionne sa position dans la salle de bain. Heureusement que nous n’avons pas attendu d’être en couple pour se découvrir physiquement, car nos premiers mois n’ont pas forcément toujours été des plus romantiques. « On pourra directement lancer le round 2 maintenant. » Dis-je avec un sourire en coin avant d’embrasser rapidement ses lèvres. Je n’ai pas eu à en subir les effets, mais j’ai constaté à quel point ce traitement l’a épuisé physiquement et mentallement et je suis heureux qu’on aie plus à s’en inquiéter. Sa grossesse ne va pas être sans stress mais pour l’instant, nous pouvons la célébrer. Les yeux dans les siens, mon cœur rate un battement lorsque j’entends ces trois petits mots. Ce n’est pas la première fois qu'Ella les prononce, mais c’est la première fois qu’ils ont autant de sens et viennent me couper le souffle. Je pense que c’est aussi et surtout la première fois que je les entends et y crois sans le moindre questionnement. Son visage entre les mains, je préfère lui répondre avec les gestes plutôt qu’avec des mots et presse mes lèvres contre les siennes, resserrant mes bras autour de sa taille. « Je n’ai jamais été aussi heureux. » Je lui confie, au risque d’être niais et cliché à souhait. « Je n’aurais voulu vivre ça avec personne d’autre. » Je suis déjà papa mais il n’y a aucune comparaison avec ce que nous vivons et allons vivre ces prochains mois et prochaines années. « Ça va être dur de garder ça pour nous. » J’ai déjà envie de le crier sur tous les toits mais je ne souhaite pas prendre de risque tant que nous n’avons pas tous les examens qui confirment que tout va bien.  
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Pas sur tous les sujets, j’espère. Que je souffle, un léger sourire sur mon visage. Je dis ça parce que je ne veux jamais que son regard sur moi, son avis sur moi ne change. Jeremiah a toujours eu ce regard tendre et amoureux que j’ai longtemps pris pour acquis. Le genre de regard que l’on reconnaît à des kilomètres, celui que l’on voit souvent dans des memes du type “Find yourself someone that looks at you the way he looks at her”. Et mon petit-ami n’est pas un meme, il est juste lui même. Lorsque mes yeux tombent sur lui, je sais qu’il ne m’arrivera rien et qu’il fera toujours tout pour me protéger, nous protéger, maintenant que nous ne sommes plus deux mais bien trois. C’est une sacré nouvelle et le temps qu’il me faut pour réagir montre à quel point je suis stupéfaite que ça ait marché mais aussi - voire surtout - que j’étais déjà loin, prête à me blinder pour ne pas m’effondrer. Tout faire pour ne pas souffrir, pour ne pas me sentir tomber dans une spirale que je n’avais vraiment pas envie de rencontrer. Mais après quelques mois décevants, des résultats pas franchement concluants… Nous y voilà. Putain. On y est. Et j’ai envie de pleurer à l’idée que, dans neuf mois - enfin un peu moins -, nous allons devenir parents, si tout se passe bien. Je suis plutôt du genre optimiste que défaitiste en temps normal mais puisqu’il s’agit de mon corps, j’y vais avec des pincettes. Des parents. Papa Jem et maman Ella. Cette réflexion me fait l’effet de la plus belle caresse, le lâché de papillons dans l’estomac et dès que nous sommes plus que deux, je me perds dans ses yeux, dans ses mots, contre son corps et dans ses bras. On l’a fait. Bien que ce n’était pas une obligation, pas quelque chose sur lequel nous travaillions corps et âme. Ça n’a jamais été une corvée que d’être intime avec lui, loin de là même, et si tout rentre enfin dans l’ordre, ce n’est que pour mon plaisir, mon bonheur, ma joie. Notre joie. Ma famille. Daddy Jem. Et cela n’a rien de sexuel - ce qui rend la chose encore plus belle. J’ai déjà hâte de le ou la rencontrer, mes mains qui se glissent sur mon ventre quelques secondes par ci par là. J’espère qu’il est prêt parce que, pour les prochains mois, ce sera là qu’il pourra les trouver une bonne partie de la journée. L’envie de créer un lien au plus vite, un lien fort que rien ni personne ne pourra jamais briser. Un lien où personne ne pourra venir s’immiscer. Bébé, papa et maman. Accrochée au cou de Jem, je ris légèrement à ses mots. Un doux baiser échangé et je caresse sa nuque du bout des doigts. On a quelques mois de répit, de pause, afin de profiter et de commencer une autre procédure afin d’assurer un petit frère ou une petite sœur à cet enfant. Mais pour le moment, je ne pense pas à cela, au futur et profite de l’instant présent, ce qui ne me ressemble pas vraiment, je ne peux le nier. Mais s’il y a bien une chose que j’ai comprise cette année c’est qu’il faut arrêter de voir loin et juste profiter de l’instant présent. Après tout, le passé était il y a une seconde, le futur est dans une seconde et le présent ne dure qu’une seconde. Alors, on aura le temps de penser à tout cela, d’aviser, de faire nos recherches et de trouver une clinique spécialisée plus tard. Ce bébé, ce petit miracle qui s’est niché en moi est mon sauveur. Arrivée quand il le faut, au moment où je ne l’attendais plus, où je n’y croyais plus. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer, jamais baisser les bras parce que ce qui doit arriver arrivera. Tout comme ces mots que je prononce. Ils sortent le plus simplement du monde, sans aucune intention si ce n’est celle de lui faire savoir ce que je ressens. Ils ne sont ni désespérés, ni calculés, pas prononcés pour lui répondre - avec quelques mois de retard - à ceux qu’il m’a dit en Italie, lorsque nous avons débuté cette histoire, Notre histoire. Et quel bonheur d’être en osmose complète avec cet homme qui fait battre mon cœur, qui fait vivre chaque parcelle de mon ADN depuis des années déjà, encore plus depuis cette journée d’avril, après Imola. Notre histoire, tout comme nous, est internationale, grandissant au cours de nos agendas, de nos voyages et de nos moments. Arrête, je vais me mettre à pleurer et je ne veux pas ruiner mon maquillage. Que je souffle, laissant un léger rire s’échapper de mes lèvres, finissant par les pincer pour contenir et retenir tout ce que je ne veux pas qui sorte pour le moment. C’est un merveilleux moment et je veux l’immortaliser avec le plus beau des sourires, les pétillants et non pas bouffis et rougis. Et quand il parle de garder cela pour nous, je réfléchis à tous ces gens à qui il va falloir le dire, de quelle manière aussi et ce que ça veut dire pour nous. Allons-nous être mis de côté, le couple avec le bébé, par nos amis ? Comment la nouvelle va-t-elle être prise par les personnes qui nous sont le plus chères ? Très bien, je l’espère. Et j’ai déjà hâte de le dire à Dimitri, de tout lui confier. Comment ça ? Je ne panique pas. C’est juste qu’il y a des personnes à qui je pourrais me contenter de rester vagues et d’autres beaucoup moins, je le sais. Mon frère, je peux pas lui cacher ça... Le plus grand des deux. Eliott n’en aura probablement rien à faire quoi qu’il en soit alors comme ça, pas besoin de vraiment y penser. Et mon cerveau fuse à cent à l’heure. On va pouvoir reprendre la décoration de la nurserie, passer des heures à discuter prénoms, à parler de questions importantes comme l’éducation, la crèche - celle du Copley aura peut-être vu le jour d’ici mon accouchement, qui sait ? - les parrains et marraines aussi. Il y a des choix qui me seront personnels - allaitement ou non, type d’allaitement, type d’accouchement aussi - mais il y en a tellement qui nous concernent tous les deux aussi. Mon regard sur lui, je souris et souffle Tu vas être papa. Une nouvelle fois. Parce que je n’oublie pas Cameron. Papa Jem. Et ça me rend carrément émotive. Et heureuse. De voir la plus belle personne que je connaisse me choisir pour être sa personne, me faire confiance pour lui apporter tout le bonheur du monde. Pour faire de lui le meilleur papa que la planète n’aura jamais connu. Un baiser furtif et un raclement de gorge plus tard, me voilà assise sur ma chaise, à écouter tout ce qu’il va arriver, les prochains examens, les tests que je peux faire pour me rassurer, pour nous rassurer. Une sacré aventure. Que j’ai hâte de débuter.
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« Il y a des choses qui ne changeront jamais. » Je lui assure en frottant doucement mon nez contre le sien. Parmi cette courte liste se trouvent mes sentiments pour elle, qui n’ont jamais cessé de grandir depuis notre rencontre. Pourtant, malgré tout l’amour que j’ai toujours pu porter à ma meilleure amie, j’ai l’impression que mon cœur a doublé de volume depuis le jour où elle a choisi de nous donner une chance. Chaque jour, je tombe un peu plus amoureux d’elle, de la femme qu’elle est devenue et de la mère qu’elle sera bientôt. Mère. Nous parents. J’ai beau me répéter ces quelques mots en boucle depuis que la gynécologue nous a appris la nouvelle, je peine toujours à y croire. Tout semble juste trop beau, trop parfait, pour être vrai. Je pense que je n’ai pas encore réalisé ces derniers mois, le couple que nous formons et l'emménagement d’Ella juste avant nos vacances. C’est bien au-delà de mes espérances et je crains parfois de réaliser du jour au lendemain que tout ceci n’était qu’un rêve. Seulement, ce rêve dure et je m’y accroche fermement. Assez pour la croire sans une once de doute lorsqu’elle me dit ces trois petits mots magiques, que je n’avais jusqu’ici entendu qu’au sein de notre amitié et non de notre couple. J’ai passé les premières semaines de notre histoire à craindre un retournement de situation, une soudaine réalisation de sa part qu’elle faisait fausse route nous concernant mais je crois être enfin prêt à accepter que tout est réel. Ce que nous construisons aujourd’hui ne partira pas en fumée du jour au lendemain, bien au contraire. Nous sommes fait pour durer, à deux, bientôt à trois. « Je crois que tu as tous les droits de ruiner ton maquillage aujourd’hui. » Dis-je en souriant contre ses lèvres lorsqu’elle m’affirme ne pas vouloir se mettre à pleurer, glissant mes pouces sous ses yeux même si Ella n’a laissé aucune larmes s'échapper.
Le choc de l’annonce - et de sa déclaration passée -, je commence déjà à réfléchir à la suite, à l’annonce à nos proches qui vont devoir attendre un petit peu. Ella et moi allons prendre notre mal en patience mais je refuse de nous porter malchance en annonçant au monde entier, bien trop tôt, sa grossesse. Je n’y connais pas grand chose en grossesse mais je me suis quelque peu renseigné ces derniers temps et ai toujours entendu qu’il valait mieux attendre le troisième mois avant d’en parler. Je refuse de penser au pire et pourtant, j’ai besoin de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas que ma petite-amie aie à subir les questions en plus du traumatisme dans le cas où quelque chose devrait arriver. « Je ne parlais pas de Dim… Tu penses vraiment que je vais pouvoir cacher ça à ma mère ? » Dis-je avec un sourire amusé. Fils à maman, always & forever, je n’ai jamais eu aucune honte à l’affirmer. Même si je décidais de lui cacher la nouvelle, je suis à peu près certain qu’un seul appel - même sans le visio - à ma mère suffirait pour qu’elle comprenne que je lui cache quelque chose. Être prudents ne veut pas dire cacher ça aux personnes qui nous sont le plus proches mais j’espère que nous parviendrons à garder le secret bien gardé auprès de nos amis, au moins pour les quelques semaines à venir. « J’aime Cameron de tout mon cœur mais j’ai tellement hâte de vivre cette grossesse avec toi et de voir ce petit bout grandir dès son premier cri. » Grandir en elle, même. C’est une expérience totalement différente de la première qui m’attend et j’ai tellement hâte. J’ai hâte des nuits où Ella m’enverra lui chercher des fraises, des matins où je devrai lui tenir les cheveux, des jours où elle m’enverra balader et ceux où elle me sautera dessus parce que ses hormones sont en feu. Je veux vivre tout de A à Z à ses côtés et être aussi impliqué qu’un père puisse l’être, même si c’est elle qui le porte ce bébé. « Et te voir devenir la plus merveilleuse des mamans. » Et je n’ai aucun doute là dessus. Il n’y a qu’à voir la manière dont elle s’occupe de Thaïs et Eden pour savoir qu’elle sera parfaite dans ce rôle. « On a réussi. » Malgré la science qui était contre nous, un petit bout d’elle et moi grandit déjà en elle depuis quelques semaines.
La gynécologue revient dans la salle d’examen et je tourne la tête vers elle lorsqu’elle nous présente ses excuses, resserrant mes bras autour de la taille de Ella. Je ne la lâche plus, médecin ou pas, c’est sur mes jambes que Madame Marriott-Wildingham va finir ce rendez-vous, pendant qu’on nous explique la suite des aventures de cette future famille et la première échographie dans sept à huit semaines. C’est long, très long, mais je ne suis pas médecin.
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Je ne peux m’empêcher de sourire aux mots de Jeremiah. Je ne sais pas trop à quoi il pense quand il dit qu’il y a des choses qui ne changeront jamais mais j’espère que notre relation en fait partie. J’espère qu’elle n’ira qu’en s’améliorant, qu’importe les nouvelles que nous apprendrons aujourd’hui et dans les semaines, mois et années qui arrivent. Je crois vraiment que j’ai trouvé ma personne avec lui. Cette personne avec qui le plus terrifiant des tableaux ne sera qu’une épreuve parmi tant d’autres. J’ai longtemps regardé mes parents s’aimer envers et contre tous, je les ai longuement vu devenir plus fort ensemble, être la force l’un de l’autre et j’espère qu’il en sera de même pour l’anglais et moi. C’est tout ce que je nous souhaite. En plus d’une famille, d’une belle et grande famille. J’ai toujours été habituée à ce genre de schémas, les moments en famille, les rires et les journées à profiter. Des parents toujours disponibles malgré leurs emplois du temps chargés et je sais que nous y arriverons aussi, Jeremiah et moi. Je ne sais pas comment pour le moment mais des heures de discussions nous attendent et j’ai hâte. Assise sur ses genoux, mes lèvres sur les siennes, mes bras autour de son cou, un sourire qui ne disparaît pas, je lève doucement les yeux au ciel en l’écoutant. J’ai le droit mais tu n’as pas envie d’être vu avec un Panda. Bien qu'au final… J’espère que mon Mascara Yves Saint Laurent ne coulera pas ni même mon trait de liner. Le waterproof a un but précis et je serais prête à attaquer la marque en justice s’ils venaient à me laisser tomber de la sorte. Mes yeux dans ceux de Jeremiah, je peux voir ses pupilles bouger très rapidement, comme s’il essayait de faire le tri dans tout ce qu’il se passe dans sa tête. J’en ris légèrement et pose mon front contre le sien. Arrête de réfléchir quelques secondes, tu vas finir par avoir mal au crâne. Notre vie - et notre couple - avance à cent à l’heure et il n’y a pas une minute pour se calmer, pour respirer, pour profiter mais c’est notre rythme à nous et je ne changerai cela pour rien au monde. Pourtant, il va falloir mettre le pied sur la pédale de frein, se faire discret - enfin surtout pour moi - et profiter de ces quelques mois qu’ils nous restent avant d’accueillir quelqu’un d’autre dans nos vies. Je regarde Jem et ne peux m’empêcher de glousser à ses mots. Bien sûr que non. De toute façon, elle le saurait à la première seconde où elle te verrait à l’écran. Jeremiah a cette relation fusionnelle avec sa mère, il est le petit bébé à sa maman, malgré qu’il ait dépassé la trentaine. Et elle le connaît si bien que je ne doute pas même une seule seconde qu’elle s’en rendrait compte par son sourire, la façon de parler de notre couple ou de nos rendez-vous médicaux. Je ne peux pas lui en vouloir, ayant longtemps eu la même complicité avec mon père. Et à ce moment précis, il me manque un peu plus. J’aimerais pouvoir lui montrer celle que je suis devenue, cette femme forte qui a mis du temps à trouver sa voie et sa raison mais qui a fini par le faire. Il n’a jamais voulu me faciliter quoi que ce soit mais j’ai toujours réussi à avoir ce que je voulais. Et ça, ce n’est pas rien. Ça va être une sacré expérience mais il n’y a personne d’autre avec qui je voudrais vivre cela... Et je sais qu’il le sait. Que ce soit la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui ou lorsque je lui ai demandé de m’aider sur ce point en novembre dernier, rien n’a changé. Jeremiah Jude Hanwell-Williams est mon partenaire, mon binôme et rien ni personne ne peut faire changer cela. Avec lui, c’est avec un sourire sur le visage que je vis et clairement pas avec une ride du lion trop prononcé. J’ai tellement de mal à l’assimiler... Que je souffle et c’est normal, je crois. Je m’attendais à tout sauf à ça. Je m’attendais à une discussion plus difficile, plus robotique où j’agirais avec ma raison plutôt qu’avec mon coeur. Mais on en est si loin. Et tout se bouscule. Cameron va être une grande soeur, Thaïs une cousine, mes frères, le sien et ma soeur des oncles et tantes… Nos parents des grands-parents. C’est beaucoup d’informations et de choses à assimiler mais avant cela, je dois me concentrer sur la suite de ce rendez-vous. Ça fait un peu trop creepy et sexuel si je t’appelle daddy dès aujourd’hui ? Que je souffle, riant légèrement, ce qui me permet de décompresser doucement, ne quittant pas ses genoux ni sa main sauf lorsqu’il faut que je note mes prochains rendez-vous. L’échographie du premier trimestre est posée au 18 octobre et quand elle m’informe que nous pouvons en faire une plus rapidement mais en intra-utérine, je souffle Je préfère éviter. Que je souffle rapidement. Je n’ai aucune envie d’une telle échographie sauf si c’est nécessaire. Je sais bien qu’elle me propose cela pour m’aider, pour parer les milliers de questions que je risque d’avoir mais je ne veux pas y penser. Je veux qu’il ou elle reste tranquillement en sécurité. Il n’y a que papa qui pourra le ou la déranger. Pour les vitamines prénatales, est-ce qu’il faut que je continue ? Combien de temps ? Y a-t-il autre chose que je dois savoir ? Que je demande sérieusement, me concentrant sur les mots de la spécialiste, ne remettant rien en cause pour une fois. Je sais qu’il est surpris, mon petit-ami, et j’en suis fière. Mais tout repose sur moi désormais et je ne veux rien foirer. Et pour les prochains ovocytes, tout sera après l’accouchement. Est-ce que je pourrais allaiter pendant le traitement ? Que je demande rapidement. On en a pas parlé avec Jeremiah mais j’ai déjà pensé à beaucoup de choses depuis un an. Et ça, c’est quelque chose que je veux tenter, à ma façon du moins. Et les réponses à mes questions sont rapides. Il faut continuer les vitamines et cela pendant encore deux à trois mois minimum. Elle nous informe de choses telles que les nausées matinales qui peuvent arriver et rester ou ne jamais pointer le bout de leur nez. Et ce que j’aime avec cette spécialiste, c’est qu’elle ne cache rien et qu’elle est, justement, plutôt cash. Je l’écoute, acquiesce et souris quand elle me dit que traitement et allaitement ne sont pas incompatibles mais moins efficaces, ce dont je me fiche tant que j’ai la chance d’avoir l’option d’avoir d’autres enfants plus tard. Si vous avez des questions, vous savez que je suis disponible Madame Marriott-Wildingham. Et il en est de même pour vous monsieur Hanwell-Williams. À la moindre question, crainte, ressenti ou autre, n’hésitez pas à me contacter. Et je souris largement à ces mots. On est soutenu médicalement et ça, ça n’a pas de prix. J’aurais le droit d’acheter une grenouillère au moins ? Que je demande à Jeremiah, quittant la doctoresse du regard, des étoiles plein les yeux. Juste une. Avant de lui faire une garde robe équivalente à la mienne, bien entendu.
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« C’est mignon, un panda. » Je me moque bien de son apparence aujourd’hui, et les autres jours. J’ai beau apprécié son assurance et le fait qu’elle soit toujours tirée à quatre épingles, ce n’est pas ses vêtements ou son maquillage qui font d’elle la femme la plus belle qu’il m’ait été donné de regarder. C’est elle, son aura, sa personne. Nous venons d’apprendre la nouvelle que nous attendions, celle que nous avons crains de ne jamais entendre, ma petite-amie peut pleurer jusqu’à ne plus avoir une seule larme en réserve que ça ne changerait rien à la perfection de ce moment. Je fronce doucement les sourcils lorsqu’elle me dit de cesser de réfléchir et effleure ses lèvres dans un sourire. Il est hors de question que je lui fasse part de tout ce qui se passe dans ma tête car, mêlé à la joie, il y a aussi beaucoup d’angoisses que je ne veux pas partager. Ella a tellement lu d'informations à propos de son traitement, des grossesses en général, je ne sais pas si tout ceci l’a rassurée ou si au contraire, elle est encore plus paniquée. Ce que je sais, c’est qu’elle n’a pas à gérer mes peurs par-dessus les siennes. Je vais tout faire pour ne pas me poser trop de questions et simplement savourer ces instants, mais aussi pour me renseigner et trouver seul réponse aux questions que je me pose. Son seul job, à elle, est d’être heureuse et garder ce mini-nous au chaud et en bonne santé, ce qui représente la plus grosse part du travail. De garder le secret, aussi, et je sais que cette partie risque d’être compliquée car ce bonheur, on va avoir envie de le crier sur tous les toits. Ça commence par ma mère et ma famille de manière générale, de qui j’ai toujours été très proche mais qu’un océan sépare physiquement à présent. Ça m'attriste d’ailleurs un peu pour ma maman qui risque d’exploser de joie mais aussi de supporter difficilement l’éloignement durant cette période importante de nos vies. Accepter qu’elle a raté les deux premières années de la vie de Cami a sans doute été aussi difficile pour elle que pour moi et nul doute qu’elle aimerait pouvoir se rattraper avec bébé Marriott-Williams. Je sais déjà que je vais tout faire pour qu’elle soit aussi impliquée que possible dans cette grossesse, malgré la distance, mais ma vie est ici à présent et nous devons composer avec ce nouvel élément. Je ne peux pas me permettre de délaisser Cameron pour ce bébé et au delà de ma fille, Ella a sa famille et a sa carrière à Boston. Rentrer sur Londres quelques mois est donc inenvisageable mais une semaine par-ci par-là, si les vols et le décalage horaire ne fatiguent pas trop Ella, pourquoi pas. « Exactement. » Pourtant j’aimerais la préserver, en cas de souci, mais je ne peux pas penser comme ça car rien de bon n’en ressortira. On peut être prudents sans craindre le drame à tout moment, il faut que je parvienne à trouver un juste milieu mais la nouvelle est encore trop fraîche pour l’assimiler totalement. Ma petite-amie me sort d’ailleurs les mots de la bouche et j’en ris, avant d’embrasser son épaule et caresser son ventre. « Moi aussi. Tout va changer tellement vite maintenant… » Et j’ai hâte, vraiment. On a la chance d’être dans une situation privilégiée, depuis la naissance, qui nous permet de ne pas devoir nous inquiéter financièrement. On a la maison, dans laquelle Ella prend elle-aussi ses marques, et des emplois où il n’est pas impossible de lever le pied et déléguer lorsqu’il faudra le faire. Je suis heureux qu’Ella n'ait pas eu à passer par plusieurs mois de traitement supplémentaire et je sais que nous sommes prêts. On ne sera pas parfaits, tout le temps, on va même commettre un nombre incalculable d'erreurs, mais nous sommes là l’un pour l’autre et à partir de là, ça ne peut qu'aller. « Tu peux m’appeler daddy quand tu veux. » Dis-je avec un voix charmeuse, avant d’ajouter un simple « Mummy. ».
Notre petit moment en privé s’arrête car la gynécologue revient à nous et si j’ai envie de faire une remarque sur son absence, je suis heureux qu’on ai eu ce moment en tête-à-tête pour fêter - et réaliser - la nouvelle. Les doigts entremêlés à ceux de Ella, un bras autour de sa taille, je la laisse poser ses questions et prends des notes de toutes les informations qu’on peut nous fournir. Ca va être très très long d’attendre la première échographie mais si ma petite-amie refuse l’intra-utérine, c’est qu’elle a ses raisons, je ne proteste pas. Toutes les notes importantes prises, nous remercions la gynécologue et quittons la salle pour prendre l’ascenseur qui nous offre une poignée de secondes d’intimité. « Je t’aime. » Je souffle avant de prendre son visage entre mes mains et l’embrasser, ne rompant le baiser que lorsque le “ding” de l'ascenseur m’indique que nous sommes arrivés au rez-de-chaussée. « Même dix, si tu veux. » Il ou elle en a déjà une, Williams Racing, mais je ne vais pas retenir Ella de se perdre dans des magasins pour bébé même si cela pourrait très vite vendre la mèche sur sa grossesse.

TOPIC TERMINÉ.
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