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I want to be somebody to you / feat. Seth Drysdale

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Un mardi, lors du mois de septembre 2019. Il était probablement dix heures du matin, peut-être un peu moins. Le train de nuit en provenance du Texas déposa Bill E. Wonder, alors âgé d’à peine vingt ans et un sourire rayonnant sur les lèvres. Une nouvelle école, la plus prestigieuse qui soit et de nouveaux challenges à relever… Une nouvelle vie en somme et ce, bien loin de l’université d’Austin et de son environnement sectaire hostile envers les artistes. Une valise dans la main, un sac usé sur le dos, Bill rajusta son pull blanc troué et se mit en route vers le campus de l’université.

Il avait réussi à obtenir une place dans le logement étudiant de l’école, et ce même s’il était âgé de vingt ans. Probablement parce qu’il recommençait son cursus dès le début. Un bus, un métro et une bonne demi-heure de marche le conduisirent aux portes du campus universitaire. Armé de son sourire charmant et de sa gueule de bellâtre, le jeune homme interpella une étudiante qui se fit un plaisir de le mener jusqu’à sa résidence. Là-bas, il fut pris en charge par le responsable de la dîtes résidence et on lui indiqua son étage et son numéro de chambre. Comme prévu, il allait avoir un colocataire pour cette année à l’internat et il était plutôt excité à cette idée. En réalité, Billy était capable de s’entendre avec la terre entière, alors peu importait qui serait ce type, il deviendrait probablement un bon camarade. Du moins, c’est ce qu’il espérait.

Montant les deux étages encombrés de ses bagages, il finit par atteindre la chambre 221b et toqua. Il attendit quelques secondes et n’entendant pas de réponse, il pénétra dans la pièce. Il tomba alors nez à nez avec un autre jeune homme au visage très fin qui le fixait de son regard sombre. Il le détailla quelques secondes, interdit, tenant encore sa valise et son sac à bout de bras. Sa gorge devint sèche et il eut le besoin irrépressible de déglutir. Ses yeux s’accrochèrent à ce visage, à ce corps, à cette personne qu’il ne connaissait pas le moins du monde. Son cœur accéléra et une chaleur vint se nicher aux creux de ses reins.

Un coup de foudre. Comment pouvait-il réellement avoir un coup de foudre, là, maintenant, comme ça ? Ridicule. T’es sacrément dérangé, Billy Boy, dis quelque chose, tu vas lui faire peur. Poussant un petit soupir, pour tenter de récupérer de sa superbe, il marcha jusqu’au lit libre et déposa ses affaires avant de faire face à son camarade de chambre : « Salut, désolé pour euh… » Il s’interrompit : «  J’ai fait un long voyage, je suis légèrement jetlagué. » Il lui tendit une main qu’il espérait plus assuré et lui offrit un de ses sourires solaires dont il avait le secret : «  Je m’appelle Bill. Bill Wonder. Mais mes amis m’appellent Billy. »




(c) AMIANTE + Poésies Cendrées. (icons)
@Seth Drysdale

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《Au moindre problème tu m'appelles, on sera là en 30 minutes ! D'accord, chéri ? Tu as tout pris avec toi ?》

Seth Drysdale était terrifié. Sa gorge était nouée, les larmes lui montaient aux yeux, ses jambes étaient flasques et son envie de vomir se faisait de plus en plus présente. Il était anéanti, il avait succombé au stress avant même de quitter l'habitacle du véhicule. Il jeta un coup d'œil terrifié à sa mère adoptive. C'était de sa faute s' il était là. C'était elle qui l'avait poussé à poursuivre ses études ! C'était elle qui avait insisté pour qu'il candidate à Harvard ! C'était elle qui le sur estimait, criant qu'il était génial ! Elle n'avait qu'à y aller dans cette fichue école ! Une larme coulait alors que sa mère tentait de l'apaiser. Était-il trop tard pour faire demi-tour ? Seth passa une bonne heure, assis sur le siège avant du van familial, à sangloter alors que sa mère lui frictionnait le dos tout en lui murmurant des paroles d'encouragement. On est loin de ces fabuleux récits que les Teen movies adoraient mettre en avant ! Pas de beaux gosses populaires, pas de palpitants rebelles, pas de gothiques torturés, juste un gamin terrifié.

Le brun finit tout de même par réunir ses affaires, mettant le casque mauve pailleté qu'il avait du emprunté à sa petite soeur -après que le lapin de cette dernière ait dévoré le câble de son casque- sur ses oreilles, attrapa son café frappé macchiato caramel récupéré au starbuck du coin ainsi que l'ence de sa massive valise à roulette bleu paon. Il poussa un soupir avant de quitter sa mère et de s'engager sur le campus. Il contourna les gens, se faufila, esquiva certains regards. Son anxiété ne le quittait pas, elle restait accroché à lui et le suivait dans les allées. Les yeux rivés sur son smartphone, il se fia à la carte du campus disponible en ligne. Une fois sur place, il se confronta au responsable du dortoir et la panique s'empara de nouveau du petit génie. Ses mains se firent moites, une envie de vomir l'oppressa et son cerveau se mit à élaborer les pires scénarios. Et si on lui annonçait à la dernière minute que son dossier était incomplet ? Qu'ils n'avaient pas perçu l'argent ? Qu'il n'y avait plus de chambre disponible pour lui ? Et encore une fois, rien de tout cela se produisit. Tout se déroula comme il devait se passer, le responsable s'avérait même être extrêmement sympathique, indiquant avec un sourire l'étage et le numéro de la chambre. Seth se rua dans l'ascenseur et appuya compulsivement sur le bouton. 221B. Il allait être dans la chambre 221B ! Et il allait avoir un colocataire. Allait-il être bloqué avec un Watson ? Un type plus vieux que lui, avec une moustache naissante, un syndrome post-traumatique et un goût prononcé pour les jeux d'argents ? Et si c'était lui le Watson ? Et si allait être avec un Sherlock ? Un type froid, asocial, psychorigide ? Tu te fais des films, Seth. C'est toi Sherlock. pensait-il alors qu'il poussa la porte de son nouveau logement. C'était une chambre tout ce qu'il y avait de plus basique, deux lits occupant chacun un pan de murs sous lesquels se trouvaient des casiers, deux bureaux uniquement séparé par une armoire que les deux occupants devront se partager. L'angoisse.

Seth machouilla sa lèvre inférieure alors qu'il se dirigeait vers un des lits. Vivre dans un endroit aussi restreint avec un autre être humain allait être un véritable enfer … Comment allait-il survivre dans de telles circonstances ? Le nouvel étudiant en histoire de l'art posa son café sur un des bureaux, réajusta son casque, ouvrit sa valise et s'agenouilla devant le lit dont il tira les casiers pour les remplir de ses affaires. Les pulls trop larges et majoritairement noirs dans le tiroir le plus à gauche, les jeans delavés et troués dans celui de droite. Sa playlist prit subitement fin laissant Seth dans un incommodant silence alors qu'il se relevait. Il s'avança vers le bureau qu'il venait de s'accaparer lorsque le bruit d'une porte qui s'ouvre l'interpella, le forçant à faire volte face pour se retrouver nez à nez avec un autre garçon. Il avait plus vieux que lui, lui, il avait l'air de sortir tout droit de Breakfast Club avec sa tête de p'tit con, le genre de personnage qui prenait leur pied à bousculer l'ordre établi, un bédot aux lèvres. L'angoisse.

Un silence s'instaura entre les deux étudiants, l'inconnu avait l'air ailleurs alors que Seth s'efforçait de prendre l'air le plus détaché possible, tentant de dissimuler cette peur qui l'avait figé sur place, dos à son bureau. L'inconnu s'excusa sortant une explication vaseuse et se présenta comme étant Bill Wonder. W. Le voilà ton Watson, Sethy. Une main tendue, un sourire, une volonté de paraître sympathique et de fraterniser. Des gestes auquels Seth ne répondit pas. Il resta sur place, collé au bureau, les pupilles écarquillés, les poils hérissés. Il avait l'air d'un lapin prit dans les phares d'une voiture, conscient qu'il n'avait actuellement pas le moindre échappatoire.

Intimidé par ce Bill, il bredouilla un léger: 《Seth …》 avant d'hausser le ton et de feindre une assurance tout autant vaseuse que le jetlag de son nouveau colocataire. 《Seth Drysdale. Je suis venu pour étudier l'histoire de l'art … Tu … Tu as parlé de jetlag, tu viens de loin. Tu as un accent texan.》 Bravo, Sherlock …

(c) AMIANTE
@Bill Wonder

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