I'll keep both of you by my side (Sanoah)

Depuis votre retour de Rio, tu as clairement du mal à rester en place dans cette ville. Boston a toujours été ta ville refuge mais depuis que Soah a fait réapparition dans ta vie, tu n’arrives plus à te sentir rassuré. C’est comme si une force inexplicable te forçait à partir ailleurs, alors tu as pris une décision mais tu te demandais si la principale intéressée accepterait de t’accompagner. En effet tu voulais partir à Los Angeles avec Soah et votre fille mais la femme de ta vie devait être encore en froid avec sa mère vu leur dispute avant votre départ pour Rio. Du coup, ça serait également l’occasion pour qu’elles se réconcilient… Bref, comme si sa mère avait lu dans tes pensées, elle t’avait contacté afin de te demander si tu arriverais à ramener Soah à Los Angeles. Honnêtement, ça t’avait surpris sur le coup mais sa requête tombait à pic et dans l’après-midi même, tu étais venu rejoindre tes deux femmes. Tu avais légèrement supplié Soah de t’accompagner, elle avait été réticente au préalable mais finalement vous voilà à Los Angeles pour une nouvelle aventure.

Tu fais une nuit blanche à force de cogiter, à te poser des questions existentielles mais tu chasses vite tes pensées néfastes pour retrouver ton sourire. Oui, tu es heureux de passer encore du temps avec Soah et votre fille adorée… Tu aimerais que ces moments ne s’arrêtent jamais mais tu en demandes peut-être un peu trop à l’heure actuelle non ? Qu’importe, tu prépares un petit déjeuner de Reine pour Soah avant de la rejoindre dans sa chambre et de la réveiller doucement. « Bonjour, Belle au bois dormant » murmures-tu en brésilien, comme tu le faisais avant pendant votre relation.

Rio. Une belle histoire, de beaux moments, un beau pays. Du mal à le quitter, à lire la tristesse dans les yeux de ta princesse alors qu’à peine dans l’avion, elle vous demande déjà pour y revenir la semaine d’après. Ton cœur se brise, à l’idée de lui dire non. Tu te contentes de lui laisser sous-entendre que revenir un jour : oui. Mais pas tout de suite, non. T’as du travail, t’as ta maison, et tu dois te poser un peu. Pourtant, Sandro te pousse à aller à Los Angeles. Tu refuses, au début. Et il parvient à t’avoir à l’usure. Pourtant, t’en veux cruellement à ta mère. Le chantage affectif qu’elle ne cesse de faire à Sélia te met hors de toi, alors non tu n’es pas heureuse d’être là. Encore moins heureuse de laisser votre fille à ta mère.  Tu peines à fermer l’œil, tu préfères rester sur ta terrasse un moment, à chercher cette étoile qu’on t’a offert, pour te rappeler ton frère. S’il était là, il arriverait à calmer les choses. Mais depuis sa mort, c’est un peu comme si ta mère et toi étiez incomprises l’une pour l’autre. Partagée entre la colère, la rancœur et l’inquiétude, tu finis finalement par laisser ton verre de vin et finir par rejoindre Morphée. Les voyages, le stress, l’énervement et le jet lag te poussent à te noyer dans tes rêves.

Toi la marmotte, si on te laisse dormir, probablement qu’à 11h, tu y es encore. Ta fille ne te ressemble pas, pour ça. Elle, qui vous partage sa bonne humeur aux petites heures de l’aube, t’as longtemps eu du mal avec ce réveil douloureux pour toi. T’as toujours l’espoir qu’un jour, elle continue à trouver le sommeil jusqu’à des heures raisonnables, mais à force, tu commences à douter. Son père n’est pas un lève tard, peut-être qu’elle tient cela de lui, en fin de compte ? T’émerges doucement, au son d’un murmure dans une langue que tu ne parles pas du tout. Malgré tout, tu connais  la signification pour l’avoir entendu moult et moult fois auparavant. Tes yeux s’ouvrent difficilement, t’es pas du tout du matin. Toi, il te faut du temps pour émerger, pour te tirer du lit, pour te donner envie de sortir de ta couette dans laquelle tu trouves du réconfort. «  Salut… » murmures-tu, la tête encore  à moitié enfuie dans ta couette. Tu vois le petit dej de princesse qui t’attend, et tu souris « Quelle petit dej, merci. Je te soupçonne d’essayer de m’engraisser »  dis-tu en plaisantant. Pire, à force tu vas finir par t’y habituer. « Tu as bien dormi ? » Tu ne sautes pas encore sur le petit déjeuner, tu ne t’y intéresses pas encore tout de suite, parce que tu émerges. Doucement. Et qu’il te faut un peu de temps.

A la base tu ne comptais pas quitter aussi vite Boston, mais tu ne peux pas nier le fait que la ville te rappelle de mauvais souvenirs et tu as toujours autant envie de la quitter, ne serait-ce que pour un ou deux jours. Du coup, l’appel « de détresse » de la mère de Soah t’a donné une vraie occasion pour quitter la ville. Cependant il a bien fallu que tu batailles pour réussir à emmener la jeune femme avec toi. Sauf que tu as plusieurs objectifs pour ce petit séjour rapide à Los Angeles… Dire à celle que tu aimeras toujours, que tu feras tout pour lui faire comprendre que tu ne la quitteras plus jamais… Et ensuite parvenir à réconcilier la mère et la fille vu qu’elles sont en froid depuis votre départ pour Rio. Qu’importe, vous êtes bien à Los Angeles et ce matin, tu t’es levé de bonne heure afin de faire quelques exercices sur la plage avant de rentrer pour lui préparer à manger, après une bonne douche. Tu t’es occupé de Sélia et maintenant qu’elle est installée tranquillement devant des dessins animés, tu as rejoint la chambre de sa mère afin de réveiller celle-ci avec douceur. Tu lui apportes également un petit déjeuner spécial, toutes les choses qu’elle aime bien sûr. « Tu as une silhouette parfaite et tu as ce sourire radieux quand tu manges des choses qui te plaisent » réponds-tu avec ton petit sourire angélique avant de t’installer à ses côtés. « Un peu plus que mes deux heures d’hier donc oui » elle sait très bien que tu souffres d’insomnies chroniques et pire, tu as encore et toujours de violents cauchemars par rapport à tes anciennes missions.