ST-JAMES ✱ Vous connaissez Panoramisme ? C’est un droïde.

❝ST-JAMES❞

feat Grace & Eden ✖ SMS D'EDEN - « Petite soeur, j'aimerais bien te revoir surtout que ton Spring Break a été très intéressant pour toi enfin d'après ce que j'ai entendu. » Aie ! Tu viens de recevoir un sms de ton frère qui ne signifie rien de bon. Tu avais envie de le voir mais, tu savais que tu étais bonne pour une leçon de morale et de vie à la Eliot alors que tu étais une Mather. Enfin bref, ton frère restait ton sang, la seule personne qui ne t'ai jamais lâché et tu l'aimes profondément. SMS DE GRACE - « Moi aussi j'ai envie de te voir. Viens dans ma chambre à la Mather House mes colocataires sont en cours. » Tu te levais péniblement allait prendre une douche. Une fois propre tu t'habillais rapidement d'un jean et d'un top rien de provocant afin que ton frère ne te fasses pas une réflexion qui pourrait tout faire partir en cacahuète. Tu t'allumais une petite cigarette par la suite, ouvrant la fenêtre alors que ton frère frappait à la porte de ta chambre. « Entre Eden va-y. » Tu posais ton regard sur la porte, prête à voir ton frère rentrait dans ta chambre de la Mather House.

Grace St-James, ma petite sœur encore fragile et sensible au Spring Break. Impossible. Ces rumeurs là ne pouvaient être vraies, tout ce que j'avais entendu sur elle depuis ces quelques mois, je pouvais faire avec, je lui faisais quelque réflexions, toujours allant de pair avec le fait qu'elle soit chez ces gueux de Mather. Bref, là, c'était trop, beaucoup trop. Le nom St-James ne devait plus se lier à ce genre d'infamies et elle devait le comprendre. De plus, elle devait gagner en responsabilité, je ne serais pas toujours derrière elle pour rattraper le coup. Chanceuse qu'elle était de bénéficier de ma réputation parfaite à Harvard, et malgré tout, elle la ruinait un peu plus de jour en jour. On me racontait pleins de choses sur son Spring Break, tellement de choses dégradantes que je ne pus résister à lui envoyer un sms. Après tout, on devait se voir car cela faisait déjà un long moment qu'on ne s'était plus croisé. Vous comprenez, une Mather chez les Eliot, ce n'est pas possible. Énervé, j'attendais sa réponse en fumant ma cigarette. J'allais et venais dans ma chambre à la Eliot House car je ne pouvais supporter le poids de ces rumeurs et cette attente. C'était absolument horrible pour moi, qui fait attention à elle, qui tient à elle, qui essaye de l'éloigner de cette débauche, des Mather tous bons à rien, j'essayais en vain. Dire que nous étions si heureux d'apprendre qu'elle me rejoignait à Harvard.

Je recevais sa réponse, et je devais me préparer – psychologiquement – à entrer chez les gueux. Ma sœur je l'aimais plus que tout, je ferais toujours ce que je peux et plus encore pour la sortir de tout et n'importe quoi, et la preuve était que je me forçais à entrer à la Mather pour aller la voir. Subir les regards dérangeants des miséreux, croiser et peut être frôler ces gourgandines qui n'ont pas plus de fierté et de classe qu'une huître. Argh, c'était un moment atroce mais je pouvais le surpasser pour aller faire la morale à ma sœur. Ça me désolait de la voir et de l'engueuler encore et encore juste pour qu'elle se reprenne. Lorsque nous nous voyions ça devenait presque automatique, et c'était usant, trop même. Je me demandais parfois, quand est-ce que nous attendrions notre limite, à force de lui rabattre les mêmes choses tous les jours et elle, reprendre les mêmes excuses, les mêmes reproches – car elle en trouvait à m'en faire – que d'habitude, bref, je me demandais quand est-ce que nous arrêtions de nous voir, de nous parler, quand nos disputes seront plus fortes que notre lien de frère et sœur ? J'espérais qu'il n'existait aucun seuil à ce lien.

Je partais donc, énervé, blasé, et pleins d'interrogations étranges dans le crâne vers la chambre Grace. J'entrais chez les Mather. Pour moi c'était comme si j'ouvrais une porcherie après les avoir gavé de laxatif. Je pénétrais donc dans le hall, et comme ce n'était pas la première fois que je venais, je me hâtais de me diriger vers la chambre de ma sœur. Je frôlais les murs plutôt que les gens que je voyais, tous mériteraient le bûcher à condition qu'on les lave un minimum avant. Bref, c'était horrible mais j'étais enfin arrivé à destination. Alors que je frappais, elle m'invitait. J'entrais, elle avait ce regard perdu sur moi, comme si elle m'attendait depuis toujours. Sans un mot, je refermais la porte, m'appuyant contre elle, allumant une cigarette à mon tour, tirant une bouffée avant de dire.

« Vous devriez proposer des masques à gaz à l'entrée. »

La taquinant gentiment sur la Mather House, les reprochais n'allaient pas tarder, mais j'avais besoin de ce laps de temps, ce petit bonjour express qui me prouvait qu'on tenait l'un à l'autre. Ainsi j'avançais jusqu'à elle avant de me positionner vers la fenêtre, embrassant sa joue et la décoiffant comme tout bon grand frère en ce monde.

❝ST-JAMES❞

feat Grace & Eden ✖ Il t'ébouriffait les cheveux en déposant un baiser sur ta joue, cigarette à la main après avoir sorti une phrase désagréable sur le fait que tu vives dans cette maison qu'il voit comme une porcherie alors que pas du tout. Tu embrasses donc sa joue à ton tour, profitant pour humer rapidement son parfum au passage. Ah il t'avait manqué ! Cela te faisait du bien de l'avoir devant toi et pour toi, car depuis qu'il est avec cette pimbêche d'Ocyllie, tu ne le voyais plus souvent. « Je suis aussi contente de te voir mon frère. Alors, que voulais-tu me dire ? Tu n'es plus avec Ocyllie ? Je te pardonne va ! Tu veux m'offrir un cadeau ? Je veux bien. » Stop ! Tu t'emballais là et sérieusement parce qu'en y regardant de plus près sa tête n'annonçait vraiment rien de bon mais, alors rien de bon et toi comme une conne tu plongeais tête baisser dans la merde. « Moi aussi, je dois te parler du Spring Break. Je me suis éclatée, c'était trop cool. Entre la plage, la plongée sous-marine, le shopping je n'ai pas pût faire grand chose. D'ailleurs, je n'ai pas vu grand monde que cela vu que j'étais tout le temps avec Castiel. Ah oui ! J'ai rencontré quelqu'un à la soirée Catamaran il était adorable. Jayson il se nomme, c'est un nouveau il est chez les Winthrop. » Tu souris, faisant mine de rien. A vrai dire tu n'allais pas raconter à ton frère que tu t'étais fait sauter au Spring Break est pas qu'une fois. Tu n'allais pas non plus dire que pendant un jeu d'alcool Jayson t'a embrassé les seins alors que cela ne faisait que deux heures que vous vous connaissiez et puis pour le moment tu te gardais de dire à ton frère que tu avais avoué tes sentiments à Castiel. Non, tu te contentais de sourire, terminant ta cigarette tu l'as faisais tomber en bas du bâtiment et tu t'asseyais sur le lit en tailleur, attendant la nouvelle telle une enfant qui attend ses cadeaux de noël.

Me voilà donc devant ma sœur, j'avais à lui parler. Je n'aimais pas être celui qui l'engueulait pour ses méfaits, pour ses rumeurs, je n'aimais pas être celui qui devait la recadrer, ce n'était pas mon rôle et pourtant je devais l'endosser, et ce, depuis toujours. Ce n'était pas une partie de plaisir, je ne comptais plus que sur une main ces moments de complicité, aujourd'hui, tout tournait autour des mêmes sujets. Entre son désaccord sur ma relation avec Ocyllie, entre ses écarts trop importants et sa réputation qui ne faisait que d'être salit sans cesse, entre ces regards de jugement et de déception. Entre cette relation fraternelle qui perdait de sa splendide, je faisais de mon mieux pour faire la part des choses. Je marquais le silence, et elle me rappela son insolence. Sous le joug de l'humour déplacé au vue de la situation et de ses probables doutes sur ma venue, elle se stoppa rapidement. M'apprêtant à tirer sur ma clope, je lâchais un léger souffle haletant toute la bassesse de sa réflexion. Continuant mon geste, je fumais, tranquillement. Pour le moment.

Elle reprit rapidement, me racontant son SpringBreak. Je m'adossais près de la fenêtre, l'écoutant avec attention. Elle jeta son mégot et partit s'asseoir sur son lit, attendant que je daigne prendre la parole. Je m'approchais de la fenêtre, à mon tour, m'accoudant sur le rebord. Mes pensées se mélangeaient. Je terminais ma clope dans le silence. Regardant dehors.

« On peut au moins dire que tu as un jolie vue.. »

Harvard se défilait devant mes yeux, j'avais cette réticence à parler de ce toutes ces rumeurs., cette envie de vérité, ce besoin d'avant, cette simplicité qui n'existait plus. C'était terminé.

« Tu as fais du Catamaran ? Cela devait être agréable. Surtout si tu étais avec Castiel et Jayson. Tu devais être en sécurité et de bonne compagnie. Tu me montres ce que tu as acheté ? Au shopping ? »

Faussant ces mots avec un sourire, je me retournais pour la regarder. Laissant quelques secondes cet écran devant moi, je reprenais un sérieux immédiat. La fatalité de la vérité, mes yeux en croissant de Lune, reprenait une forme neutre, mon sourire s'éclipsa à la faveur d'un rictus dur à retenir après avoir dit autant de conneries.

« Ce serait bien si ça pouvait continuer sur cette voie, tu ne trouves pas ? Ces paroles douces, pas une plus hautes que l'autre. Agréable, n'est-ce pas ? Et pourtant, elles sont toutes fausses, sans sincérité. Tout comme tes mots, à toi. »

Qu'on me pende tout de suite, si elle n'avait vu personne et qu'elle n'avait fait que s'amuser avec sobriété et retenue. Je n'étais pas stupide, c'était presque vexant.

« Je ne m'attends pas à ce que tu confirmes les rumeurs. Vraiment pas. Mais garde le silence au lieu de me regarder dans les yeux pour détruire le peu de confiance qui me reste dans tes mots. »

Sur le moment, j'étais plus touché par son mensonge direct que par ces actes. Je n'approuvais pas ce qu'elle faisait, mais elle restait ma sœur, je l'aimais, et même si je ne l'avouerais jamais, je la supporterais et rattraperais lorsqu'elle sera plus bas que terre, ce qui arrivera forcément si elle suit le chemin sur lequel elle titubait.

❝ST-JAMES❞

feat Grace & Eden ✖ Tout était calme paisible et pourtant tu savais que cela n'allait pas durer longtemps. Ce n'était que le calme avant la tempête qui se préparait. Ton frère n'était pas dupe et tu le savais. S'il était venu te voir dans ta chambre de la Mather House ce n'était certainement pas pour parler de la pluie et du beau temps. Et justement, alors que tu t'apprêtais à lui montrer tes achats du Spring Break le masque retombait, les lourdes paroles prenaient place et c'est dans un long soupir que tu te rassis. « Eden arrête ! Je n'aime pas t'entendre parler comme cela on dirait papa. » Tu baissais doucement les yeux, soupirant une nouvelle fois. « Bon ok. J'ai fait un bad pendant le Spring Break, j'ai couché avec Noah, j'ai fait une overdose une semaine après et je suis amoureuse de Konrad. » Alors là, tu n'y avais pas été par quatre chemins et le pauvre venait de se prendre dans la gueule le fait que tu es faillit de jamais revenir à deux reprises. Tu en étais sûre et certaine cet bel après-midi ensoleillé aller tourner à l'orage après tes révélations.