Sh*t up and dance with me ! || (Libre)

Nuit du 16 au 17 Juillet

Première soirée sur le bateau de croisière, avec cette envie de profiter. L'ambiance avec Petit Prince s'était suffisamment apaisée pour me rassurer à l'idée de partir deux semaines loin de lui et de confier sa sécurité à un autre. Et pour accepter de partir deux semaines sans trop m'inquiéter de ne pas le revoir à mon retour. J’avais peur que ce soit l’occasion de m’écarter une nouvelle fois de sa vie, mais visiblement ce n’était pas son intention, ni celle de la Couronne. Juste des vacances, comme tout le monde. J’avais rejoint le bateau dans la matinée après un assez long vol jusqu’à Fort-de-France, déposé mes affaires dans ma cabine avant d’aller profiter de la ville avec des amis retrouvés sur les lieux. C’était presque comme si tout Harvard avait décidé de profiter de la croisière. Et en même temps, c’était sûrement le but.

Journée l’air de rien assez éprouvante, j’avais passé une bonne partie de la soirée à pioncer avant de me décider, assez tardivement à rejoindre la discothèque. Aucune idée des rencontres que j’allais y faire, mais je comptais bien le découvrir. Jean, chemise entrouverte, et voilà que je pars découvrir l’endroit. A l’intérieur, la musique couvre déjà le bruit des mots si ces derniers ne sont pas prononcés avec une certaine proximité, et beaucoup semble déjà avoir trouvé leur partenaire de soirée. Sans trop attendre, je me dirige vers le bar, commande une bière que j’apprécie un petit peu à l’écart de la foule avant qu’une belle inconnue cherche à m'entraîner sur la piste. Ce que je refuse, mais son insistance finit par me convaincre, d’autant plus qu’elle marquait un point : pourquoi être descendu ici si ce n’était pas pour m’amuser et danser. C’est donc sur le dance floor que je me laisse aller sur le rythme de la musique, sans vraiment trop me soucier de ce qu'il se passe autour de moi jusqu’à ce que ma partenaire se fasse bousculer et tâcher par un cocktail, l’obligeant à quitter la piste pour nettoyer les dégâts sur sa robe, me plantant là, au milieu des corps qui se déhanchent. Corps qui visiblement ont dû mal à tenir debout puisque quelqu’un manque de trébucher, et me bouscule, mais mon corps fait rempart et lea retient pour lui éviter de se faire mal. « ‘Tention… Est ce que ça va ? Faut faire attention où on met les pieds ici visiblement. »


#rplibre

Tu ne sais pas comment tu t'étais retrouvé dans cette discothèque, mais on avait finis par te convaincre d'y aller. Non pas que tu n'aimais pas ça, tu adorais danser et faire la fête, c'est juste que tu te sentais toujours un peu oppressé dans ce genre d'endroit étant donné qu'il y avait toujours beaucoup de monde. Mais bon, tu allais bien y arriver, pas de raison que les choses se passe mal. Tu étais donc dans cette boîte de nuit, sirotant un cocktail quelconque mais qui avait un goût super doux.  Cependant, tu commençais à avoir chaud et la présence de tant de personne autour de toi n'aidait pas vraiment. Du coup tu décidais de sortir prendre l'air un moment. Analysant la population sur la piste de danse tu finis par te lancer afin de te frayer un chemin au milieu des corps transpirant et dansant. Tu te débrouillais plutôt bien jusqu'à se que quelqu'un te bouscule fortement et que tu te mette à tanguer dangereusement. Instinctivement tu fermais les yeux te préparant à sentir le sol te percuter. Mais cela n'arriva pas. Tu ouvris alors les yeux pour constater que tu étais contre un torse musclé. "Euh...non, ça va merci. Et ouais effectivement il faut faire gaffe." Tu te redressais alors, t'éloignant du torse en question avant de constater que tu le connaissais. "Anders ?? Mince désolé je t'avais pas reconnu." Tu ris légèrement en constatant que le jeune homme qui t'avais "sauvé" était le garde du corps de ton cousin. "Le monde est petit. Tu as eu le droit de t'éloigner du nid à problème pendant quelques jours ??" Évidemment, tu disais ça pour plaisanter, tu savais que ton cousin était du genre assez sage, même s'il faisait des conneries de temps en temps. Toi il y a longtemps qu'on avait arrêté de te mettre un garde du corps tellement tu les rendais dingue.

Je garde une main sur l’épaule de la personne alors qu’elle se redresse lentement, me permettant de l’identifier juste après qu’elle le fasse.« Jellal ! Ca alors quelle surprise. » L’effet est constatable rien qu’au son de ma voix. Jamais je n’aurais cru la croiser, ici, elle, la cousine de Petit Prince, avec qui il vivait les week-end. Ma voisine quelque part, par extension, même si notre relation, plus complexe, ne se limitait pas qu’à ça. Et d’ailleurs, je la pensais elle aussi à Boston, avec son cousin, et non ici. C’en est tellement surprenant pour moi que je ne peux pas m’empêcher de regarder autour de moi pour tenter de distinguer une autre silhouette parmi la foule. Etait-il possible qu’il soit venu lui aussi, sur un coup de tête de dernière minute ? L’espoir se meurt rapidement alors que sa silhouette ne se dessine nulle part ailleurs que dans mon esprit. J’allais donc véritablement devoir attendre quinze jours avant de le revoir.

Attention reportée sur la jeune danoise, je hoche lentement la tête. Même si ce n’était pas vraiment un droit que j’avais eu, mais plutôt un ordre pour le coup, celui de prendre des vacances, que je le veuille ou non. Mais bon, de toute façon, maintenant ce débat était clos. « Ton oncle et ta tante m’ont plus ou moins imposé un mois de vacances. J’ai passé les quinze premiers jours à Boston, mais j’avais besoin de changer un peu d’air, alors je reste ici jusqu’à la fin du mois. En réalité, ça me fait un peu bizarre quand même d’être si loin de Johan. » Pas seulement d’un point de vue professionnel, mais aussi personnel. Ce que je ne pouvais quand même pas confier à la jeune femme. « Et toi alors ? Personne ne m’a dit que tu serais là aussi. T’es arrivée quand ? »

Tu souris lorsque tu vois que le jeune homme te reconnais. En même temps avec tes cheveux arc-en-ciel difficile de ne pas te reconnaître. Tu demande alors au jeune homme s'il a eu le droit d'être en vacances loin de ton cousin. Il t'explique alors que c'était plutôt un ordre de la part de ton oncle et ta tante pour qu'il prenne des vacances. Tu ris légèrement avant de demander un peu curieuse : "T'es genre un accro au boulot toi ??" En même temps tu comprenais un peu qu'il se sente étrange loin de ton cousin. Il était chargé de le surveiller donc évidemment loin de lui il devait avoir l'impression d'avoir trop de temps libre. Il te demande alors se que tu fais ici. Apparemment, il ne pensait pas te trouver là. Du coup, tu souris avant de lui répondre avec l'enthousiasme qui te caractérise toujours : "J'ai passé la première semaine au Danemark pour mon anniversaire. Et après je suis venue ici. J'avais besoin de nouveauté pour trouver l'inspiration." Oui parce que dessiner des trucs ça demande de l'inspiration et quoi de mieux qu'un nouveau paysage pour trouver cette inspiration ?? "Je te paie un truc à boire ?? A moins que tu sois déjà accompagné, je veux pas te déranger si c'est le cas." Oui parce qu'on avait tendance à te dire que tu t'incrustais un peu trop. Donc tu essayais de ne pas le faire trop souvent, même si tu ne t'en rendais pas toujours compte.

Ce n’était pas facile pour moi de lâcher prise, de prendre des vacances, de me vider suffisamment la tête pour ne plus penser à toutes ces choses qui gardent habituellement mon esprit aux aguets. Ce n’était pas non plus mon genre, de rester tranquille, à rien faire, allongé quelque part à attendre que les heures passent. Pour moi, ça pourrait presque tenir de la punition, et je pense que Petit Prince l’avait bien compris quand il avait fait en sorte que mes semaines de vacances soient doublées. « C’est pas vraiment que je suis accro au boulot, c’est juste que j’aime pas trop rester à rien faire. Là je suis sûrement parti pour me dépenser comme un fou pendant quinze jours. » Je ne peux retenir un sourire. Si je ne revenais pas encore plus fatigué qu’à mon arrivée, il y avait peu de chance pour que je vois ça comme de bonnes vacances. « Oh, je vois ! Avec tous les gens que tu peux rencontrer ici, et la beauté des destinations, tu devrais réussir à trouver de quoi t’inspirer non ? »  Esprit bien trop cartésien pour comprendre les vas et vients de l’inspiration et le blocage que cela peut causer chez les artistes, même si j’avais eu quelques occasions d’en admirer les effets chez Petit Prince. « Avec plaisir ! J’avais une partenaire de danse mais elle a eu un accident de cocktail. »  Bien coloré, ce qui ne pardonnait pas sur quelques vêtements clairs. D’un signe de la tête, je l’invite à me suivre vers le bar, m’accorder un verre un peu plus fort que ce que je pouvais habituellement m’autoriser. Je ne devais plus penser au boulot, je ne devais plus penser à Petit Prince, qui n’était pas là, et sur qui je n’avais pas à veiller. Plus pour le moment. Raison pour laquelle je pouvais me permettre de boire, un verre ou deux ce soir. Cocktail commandé, je reste accoudé au bar, regardant la foule danser quelques instants avant de reporter mon attention sur Jellal. « Tu comptes rester jusqu’à la fin de l’été ou tu ne sais pas encore ? »  Nombreux étaient ceux qui se laissaient porter ici, sans trop prévoir quoique ce soit dans les prochaines semaines, se laissant simplement portés par l’eau.