count on me. (louve)

la vie est une sacré donneuse de leçon et cela tu en as conscience depuis ton plus jeune âge. Que tu le veuilles ou non tu as toujours eu conscience de la réalité qui jalonne qui les lumineuses de l'existence comme tu as tendance à les nommer. Certains passent au travers de tout – ou presque – et d'autres pas du tout, ils se prennent tout en pleine figure pour être direct. Ta dernière conversation avec la jeune Perol te fait encore plus penser que la vie est d'une injustice notoire à chaque corridor emprunter. Et le mieux que tu puisses faire en cette heure c'est d'être ce pilier, ce soutien dont elle a besoin pour ne pas vaciller. Etre là, juste là n'est pas pour toi pas suffisant car sa douleur est grande, tu le perçois au travers de ces quelques mots écrits sur le clavier mais plus en profondeur encore parce que tu la connais bien. Trop bien peut être. La porte de ta voiture se referme en un claquement sourd derrière toi alors que la nuit a déjà pris ses droits pour un règne de quelques heures avant que le zénith ne reprenne le relais d'ici peu. L'étage tu le connais, l'appartement tout aussi bien. Tu toques doucement mais de manière franche à la porte de Louve.
@Louve Perol

Seule, terriblement seule. L’écho de tes pas qui résonne dans l’entièreté de cette villa atrocement vide. Vide de vie. La seule qui résiste ici est la tienne, malgré les nombreuses fois où tu te sens couler. Et, aujourd’hui plus qu’hier encore, tu souffres. De l’intérieur plus que de l’extérieur, quand bien même ton corps a souffert de cette perte lui aussi. Au fin fond de ton être, la douleur te consume à petit feu. Sensation d’être trop faible pour résister une énième fois encore, tu tentes de te raccrocher à la seule chose qui fasse réellement du sens aujourd’hui pour toi : Rose. L’éternelle. La superbe. La seule qui te donne la force de te battre malgré tout, quand bien même t’as la chance d’être bien entourée, Gene le premier. Et lorsque ses phalanges claquent sur la porte de ta villa, tu ravales toute ta peine d’une longue inspiration. Mais tu craqueras à nouveau, tu le sais ; peut-être même dès l’instant où ton regard croisera le sien. Ton corps que tu traînes du mieux que tu le peux jusqu’à la porte pour l’ouvrir, tu te caches pourtant derrière celle-ci en attendant que son regard ne croise finalement le sien.

Louve finit par ouvrir la porte d'entrée, son regard croisant le tien. Ses prunelles de coutume si pétillantes, si pleine d'un tambour battant te semble vide mais ont tout de même la motivation de l'instinct de survie. Non pas spécialement pour elle mais tu le sais bien pour qui : pour Rosie. Sa petite fille est celle qui lui donne le tempo d'un rythme qui se doit d'être régulier pour ne pas trop la chambouler, donner le change. Chose qu'elle tente de faire avec toi mais cela ne prend pas, pas avec toi du moins. Tu la prends alors dans tes bras, lui offrant à la fois une étreinte de protection et de soutien également. Tu la serres doucement avant de lui murmurer à l'oreille. « Je suis là Lou, tu n'as pas à porter un masque devant moi, tu peux te laisser aller je serai là pour te rattraper. ». une assertion murmurée et véridique mais qui fait également écho à des paroles que tu ne cesses de tenir depuis l'adolescence, depuis que votre amitié est scellée sur cette rive qui est la vôtre.
@Louve Perol

hj - aucun souci ne t'en fais pas

Depuis toujours Gene lit en toi comme dans un livre ouvert ; peu importe ce que tu pourrais bien tenter de lui cacher, il le découvrirait. Alors, à quoi bon ? Il sait tout, le moindre détail de ta vie, le moindre morceau de ce chaos qui ne cesse de te tourmenter. Aujourd’hui encore, il est là pour toi, pour te relever, pour te soutenir et te remettre sur pieds. Et, comme tu le pensais, dès l’instant où tes billes croisent les siennes, tes yeux s’humidifient. T’essayes de tenir bon jusqu’à ce qu’il te dise de te laisser aller, ses bras enroulés autour de ton corps ; quelques mots auront suffi à faire couler ces larmes que tu tentais de contenir tant bien que mal. « J’en peux plus… » que tu murmures, à bout de force, face à tout ce qui a pu s’enchaîner ces derniers mois. T’as besoin qu’on t’aide à tourner la page et à laisser tout ça derrière toi, même si tu sais que t’auras du mal.

Les épreuves peu importe leur nature font parties intégrantes de l'existence. Certains vous le dirons avec leçon de vie comme un mantra que l'on récite et d'autres bien au contraire l'énonceront avec la conviction d'un vécu. Tu pourrais t'inscrire dans la seconde catégorie mais tu n'aimes aucunement le collage d'étiquette. Tu sais la souffrance de Louve est encore à vif, rien que le murmure évasif est une débâcle, un tourment intérieur. Tu resserres doucement ton étreinte autour d'elle tel un geste silencieux pour lui rappeler – encore une fois – que tu es et seras toujours là pour elle. Tu fermes la porte de l'entrée derrière toi, vous conduit dans le salon et vous vous asseyez sur le canapé. Ses larmes s'écoulent sur ses joues et la tristesse de son regard est une lame courte mais brûlante. Tu te tournes légèrement vers elle, soulevant son menton doucement pour capter son attention. « Je sais que c'est dur pour toi Lou, mais je te connais et tu vas surmonter ça ... ». Des paroles emplit de véracité, toi qui en demeure témoin depuis des années. Tu attrapes la boite de mouchoir pour lui en proposer un car ses larmes demeurent le témoin de sa douleur qui s'exprime. « Dis-moi ce que je peux faire pour toi ... ».
@Louve Perol

Cachée sous cette carapace, la fille trop fragile et trop émotive se terre ; elle tente de fuir ce qui la blesse, tous ces démons qui ne cessent de la tourmenter, mais jamais elle n’y arrive. T’es cette fille, Louve. Cette fille à la gueule en feu, cette fille qui parle fort, qui se fait remarquer pour éviter de montrer à quel point elle a peur. Peur de cet abandon auquel elle est sans cesse confrontée. Il te rappelle que tu vas surmonter ça mais, même si tu le sais, même si tu le feras pour Rose, à cet instant, t’as juste envie de tout lâcher. Les larmes qui ne cessent de couler, le dos de ta main qui vient frotter l’une de tes joues humidifiée par tes pleurs avant que ton meilleur ami ne te tende un mouchoir particulièrement bien venu. « Je sais pas, Gene… » Tu renifles en marquant une courte pause avant de reprendre : « Je veux juste que ça s’arrête… » La souffrance, les pertes, la solitude. T’as juste envie que pour une fois les choses se passent bien dans ta vie.