orenola + rancœurs du passé.

Dernier soir à Cuba et j’en profite à fond. Depuis que j’ai intégré Harvard, je rattrape le temps perdue. Je collectionne les dates, les nuits et je bois jusqu’au petit matin. C’est tout ce que j’ai trouvé pour oublier le passé. Affronter ces dix dernières années. Je suis brisée et je le cache en vivant à fond. Toujours le mot pour rire, toujours rayonnante, mais encore combien de temps ? J’ai peur de craquer. Alors ce soir, je m’amuse et je bois encore. Je suis avec ma bouteille à la main et j’ai besoin d’air, je crois que j’étouffe dans ce bar. Je commence à me diriger vers la sortie, mais y a un mec qui me tient par le bras. Il veut que je danse avec lui, mais je me sens pas bien je veux sortir. Laisse moi tranquille, il faut que je men aille. Dans mon état normal, je lui en aurais mit une, mais déjà la je lutte pour rester droite et tenir sur mes jambes.

Pour l'heure, il n'a pas fait grand chose de son summer camp, Oren, mais ça lui va très bien. Il a pas l'ambition de soulever des montagnes cet été. Il veut s'amuser c'est tout et le programme de cet été s'y prête. Déjà, le premier bout du sc s'achève avec le départ désormais imminent de Cuba. Il éprouve pas de nostalgie cependant, Oren. De l'impatience tout au plus. Grimper sur le bâteau. Prendre le large et recommencer encore et encore durant une bonne partie de l'été. Pour l'heure il se trouve à une soirée dans un bar avec des amis et d'autres types rencontrés sur le moment. Il porte le goulot d'une bière à ses lèvres, descend une gorgée d'alcool. Il pose ensuite sa bouteille sur la petite table déjà bien encombrée et se détourne brièvement, embrassant rapidement le bar du regard. De bonne taille, il a pas de mal à jeter un regard circulaire et alors que ses yeux dévient vers la portée d'entrée il se tend brusquement en repérant Enola, aux prises avec un type qui la lâche pas. Elle essaie de se dégager mais le mec à l'air d'insister, de vouloir la maintenir à l'intérieur. Merde. Il n'hésite pas, commence à progresser à l'intérieur, écrasant un pied au passage. Un grognement s'élève en réponse à sa maladresse mais c'est à peine s'il s'en soucie. Il fonce vers Enola tout en rageant que personne vienne l'aider à part lui. Elle est toute seule ou quoi ? Bordel. Il finit par atteindre l'entrée et referme sa main sur celle du type qui repose toujours sur le bras d'Enola. « Eh! Lâche-là » il gronde et use de l'élément de surprise pour forcer l'autre gars à lâcher prise. Enola libérée, le mec se retourne pour lui faire face et durant une seconde les choses ont l'air d'être sur le bord de dégénérer, mais un autres gars surgit, un pote du mec venu chercher des noises à Enola, visiblement et la situation se décoince rapidement. Les deux gars se barrent, sans doute pour se mettre en chasse de filles qui auront vraiment envie de traîner avec eux, du moins Oren l'espère. Les autres c'est pas son problème en tout cas. Il se contente de vriller son regard dans les yeux d'Enola. « Ca va ? » Sa voix se fait soucieuse. Il n'a vraiment pas envie qu'elle se retrouve dans une situation pénible qui pourrait très rapidement dégénérer. @Enola Buffet

Je suis seule ce soir, Elsa n’avait pas envie de sortir. Alors, moi j’ai décidé de vagues de bar en bar et au fur et à mesure des verres j’ai rencontré des gens. Pour la plupart, je me souviens plus de leurs noms. J’ai trop bu, je suis plus vraiment moi-même. Au moins, je ne pense plus à rien et ça fait du bien. Me connaissant, un peu d’air me ramènera très vite à la raison. Je veux m’échapper d’ici, le sentiment de ne plus pouvoir respirer. Je me passe la main sur le visage pour me ramener sur terre, mais je tangue. Je vois la porte de sortie et je veux la prendre. Ce gars fini par m’attraper le bras et je n’arrive pas à m’en défaire. Je voudrais lui en mettre une, mais j’ai l’impression que je ne tiens plus sur mes jambes. Je me sens mal, la nausée qui se fait sentir. Je me débat comme je peux, mais c’est nul. Je soupire comme si je m’étais faite une raison, mais tu apparais. Oren le chevalier servant. Je me demande ce que tu fou là d’ailleurs, mais apparemment t’as envie de m’aider. Je te laisse faire parce que j’ai pas la force de faire quoi que ce soit. Le mec fini par s’en aller avec son pote et je vais pouvoir quitter cet endroit. Tu me regardes et je tangue,  je m’accroche à toi. Très bien, comme tu peux le voire. dis-je en levant les yeux au ciel. Je suis dégoûtée que ce soit toi, la maintenant qui vienne m’aider. Je me dis que tu vas faire comme d’habitude, disparaître.

Il ne s'attend pas à grand chose. Enola n'a pas l'air bien. Elle a trop bu visiblement, peut-être qu'elle n'a pas l'habitude et qu'elle s'est lâchée ce soir. Pas la meilleure des idées faut croire, mais Oren n'aura sûrement pas le culot de sermonner qui que ce soit sur un abus quelconque. Ce serait l'hôpital qui se fou de la charité. Il se contente de l'aider, d'empêcher que sa soirée tourne méchamment au drame. Il s'attend pas à une grande effusion de soulagement sa part, ni à de lourds remerciements. Il n'attend rien, vraiment. Il veut juste s'assurer qu'elle va bien avant de reprendre le cours de sa propre soirée. Quand elle se met à tanguer, il la laisse s'accrocher à lui, prêt à l'entourer de bras pour la maintenir si ses jambes devaient la lâcher. Elle est vraiment mal à ce point ? Le front d'Oren se plisse. Heureusement qu'il est pas bourré, lui, et c'est assez rare pour être soulevé. Il est prêt à sortir Enola de là, à regagner avec elle l'air frais du dehors mais il se fige quand elle rétorque en levant les yeux au ciel. Pardon ? « T'as pas tellement l'air bien, non. J'ose même pas te lâcher, de peur que tu te retrouves les fesses sur le sol. » Sa voix est pas vraiment dure, il essaie de pas la prendre trop au sérieux. Elle est bourrée, en vrac, visiblement de mauvaise humeur. Elle se sentira sûrement déjà assez conne demain (il en sait quelque chose) et il va pas en rajouter. @Enola Buffet

Je suis pas dans mon état normal, même quand je bois beaucoup je ne suis pas aussi mal. J’arrive pas à réfléchir et j’ai l’impression que tout tourne autours de moi. Je suis au ralenti. Je me sens de moins en moins capable d’atteindre la porte de sortie. Alors quand ce mec m’oblige à rester avec lui, je ne parviens pas à me défendre. C’est toi qui vient à mon secours. Je me passe la main sur le visage, parce que toi je t’en veux. Ça fait tellement longtemps que j’accumule tout ça que j’ai peur de tout lâcher. Alors, maintenant que tu m’as sauvé je voudrais que tu me laisses et en même temps je m’accroche à toi quand je sens le sol lâcher sous mes pieds. Je veux sortir d’ici. Alors tu vas faire quoi ? Me sauver et faire comme si c’était jamais arrivé ? C’est ta spécialité je crois. J’essaie de te lâcher, d’avancer à l’aveugle vers ce qui me semble être la sortie. J’avance, mais je me sens pas bien. Je sens mon corps basculer vers l’arrière, mais tu me rattrapes. Je glisse mes bras autours de ton cou et finalement je me raccroche à toi. Toi qui est auprès de moi depuis tellement d’années. L’une des seules personnes en qui j’ai confiance.

Il est bien placé pour savoir qu'on peut pas vraiment se fier aux propos d'une personne bourrée, mais il s'irrite quand même quand Enola l'envoie plus ou moins se faire voir. Evidemment, elle serait 100 fois plus convaincantes si elle arrivait à tenir sur ses propres jambes. Elle essaie de partir sans lui, mais elle va pas bien loin. Elle tangue et il la rattrape assez vite. Il noue un bras autour de sa taille alors qu'elle enroule les siens autour de son cou. Il se mord la langue, se retiens de rétorquer. La sortir de là, d'abord. C'est la priorité. Il met quelques minutes à atteindre la porte, traînant plus ou moins Enola derrière lui. Il ne relâche pas son étreinte et ne fait pas mine de s'éloigner d'elle, y compris lorsqu'ils débouchent sur la rue. « Tu peux me dire ce qui te prends ? » Qu'il lance une fois dans la rue. Il fait pas allusion à l'alcool. Il fait allusion à sa façon de l'agresser alors qu'il est en train de lui venir en aide pour éviter qu'elle vive une très mauvaise expérience. @Enola Buffet

Est-ce que c’est bien le moment de laisser ma rancœur ressurgir ? Non. Est-ce que je devrais plutôt être en train de te traiter en héros ? Oui. Seulement, je ne fonctionne pas du tout comme ça. Là, je suis dans un état second parce qu’un type à mit quelque chose dans mon verre et que je contrôle plus ce que je dis. En même temps, tu as été un sale con avec moi. Tu as couché avec moi, je t’ai donné ma virginité et toi tu m’as laissé tombé. Tu as fais comme ci ça ne s’était jamais produit. Je fini par sentir l’air frais sur mon visage et ça me fait un bien fou. Je veux que ce produit ne fasse plus effet, mais apparemment ça dure un moment ce machin. Je tiens plus sur mes jambes et je me sens pas très bien. Seulement, tu reviens sur mes propos et je te regarde. Il me prends que t’as couché couché moi et que tu as fait comme si il ne s’était jamais rien passé. Je te lâche parce que je suis censée être en colère contre toi. Après un, deux, trois pas je m’écroule par terre. J’ai envie de pleurer. Tu avais honte que les autres sache que tu avais couché avec moi. J’étais pas assez bien.

Il en reste comme deux ronds de flan alors qu'elle lui balance à la tête des griefs qui ont l'air de quasiment remonter à une autre vie. Elle est sérieuse là ? Il secoue la tête, toujours sonné. Celle-là il l'a vraiment pas vue venir. Oren s'en immobilise alors que Enola fait à nouveau mine de vouloir avancer sans lui. Grand mal lui prend, elle finit par terre. Oren grogne un juron dans sa barbe en faisant mine de se baisser mais elle le coupe en rouvrant la bouche. Il inspire, expire. Ne pas s'énerver. Même si elle lui facilite pas la tâche. Bon sang, elle a l'air prête à pleurer. Il se penche vers elle et noue un bras autour de sa taille pour la re-hisser sur ses jambes. Peut-être qu'il devrait carrément lui porter et elle lui crachera tout son ressentiment dans le dos. C'est ce qu'elle a toujours fait jusqu'ici visiblement. « T'as conscience de ce que tu me fais là ? Pourquoi t'as gardé ça pour toi durant tout ce temps ? » Il arrive à garder une voix relativement neutre niveau ton même si une forme de colère couve. C'est plus fort que lui. Ça le fait vraiment chier. « Crois le ou non, je suis pas encore capable de lire dans tes pensées. » Peut-être qu'il a merdé, peut-être qu'elle a raison, mais elle avait qu'à le prendre à part rapidement, dans la secte. Alors que là.. Non mais elle joue à quoi, bordel ? Il n'a pas besoin de ça. @Enola Buffet

Je crois que tout ça c’est à cause du ghb que j’ai dans le sang. Ce moment de faiblesse  parce que oui jamais je ne montre ce que je ressens. La preuve ça fait des années que j’ai gardé ça pour moi. Ça refait surface maintenant  parce que tu joues une nouvelles fois les sauveurs. Parce que ça me touche que tu ais fais comme si ça ne s’était jamais produit. On avait passé une belle nuit tout les deux. Alors étalé par terre, je craque. Les larmes coulent et je ne peux rien faire pour les arrêter. Je ne me suis pas bien remise de ce qui nous est arrivé. Tu m’aides à me relever et je noue mes bras autours de ta taille pour pleurer contre toi. Oui y a deux minutes je te rejetais et la j’ai besoin de toi. Je voulais pas montrer que ça me touchait. Je voulais être forte. Puis je me suis dit que tu avais trop honte.. Je lève la tête pour planter mon regard dans le tien. Je suis sans doute dans un sal état, mais soit tu me vois sans mensonge ce soir. Je suis désolé de t’avoir mal parlé..