Poppy & Charity ● We are trouble maker

Poppy était sortie prendre un café dans Central Square étant donné que c'était vendredi et qu'elle avait réussi à passer à travers tous les travaux qu'elle avait à rendre au cour de la semaine. Elle n'avait pas invitée d'amis ou qui que se soit, une petite soirée tranquille dans un endroit qui l'était aussi lui ferait le plus grand bien après tous les évènements qui lui mettaient les émotions dans tous les sens. Elle n'avait pas non plus pris sa voiture pour se rendre, la jeune femme n'était pas particulièrement sportive du coup une petite marche de temps en temps n'était pas tellement destructeur, surtout si elle voulait garder son corps parfait à ses yeux. Une fois son café terminé, elle paya la facture et décida de retourner directement à son appartement tranquillement. Alors qu'elle marchait paisiblement dans la rue, Poppy cru apercevoir une chevelure blonde dans une petite ruelle, ainsi qu'un homme la poursuivant. Persuadée qu'il s'agissait de Constance de l'endroit où elle était, elle décida d'accourir vers elle pour ne pas la laisser seule avec cet homme. Constance attends moi...

Elle était de mauvaise humeur et la fatigue se lisait sur son visage. A vrais dire elle n'avait plus qu'une hâte : rejoindre la résidence des Cabot, se glisser dans ses couvertures et s'endormir sans avoir l'esprit embrumé par tout ce à quoi elle devait faire face depuis son retour à Harvard. Evidemment, alors qu'elle n'aspirait qu'à dormir, il avait fallu qu'elle tombe sur un crétin aux mains baladeuses. Il était un peu plus grand qu'elle mais déjà saoul et peu réactif. La démarche de Charity était chancelante bien qu'elle fasse des efforts permanent pour dégager à travers celle-ci l'assurance habituelle qui la caractérisait. Elle pensait sérieusement ç enlever ses chaussures pour mieux accélérer la cadence de ses pas mais elle n'était pas d'humeur à courir pieds nus. Elle n'était même pas sûre d'être capable de courir. Tandis qu'elle continuait son trajet exécrable, une voix lui parvint. Elle ne put retenir un sourire en entendant le prénom de Constance. D'un ton un peu amer, elle répliqua. Loupé siffla-t'elle en tournant la tête. Elle pensait reconnaître la fille en question. Elle fronça les sourcils avant de lancer d'une voix un peu pâteuse. Poppy, c'est ça ? Demanda-t'elle sans s'arrêter pour autant.

Poppy reconnaissait cette chevelure blonde sexy, ça lui rappelait sa très bonne amie Constance, mais cette même fille semblait un peu alcoolisée et il y avait surtout cet homme qui la suivait ce qu'elle n'aimait pas. Elle voulu donc aller à sa rencontre, pour la sortir de cette situation bizarre, ce que miss Dannfelt regretta en réalisant que non seulement ce n'était pas Constance mais surtout que c'était madame Charity. Elle avait eu vent de son retour en ville, et attendait patiemment une rencontre afin de la persécuter et surtout lui faire bien comprendre qu'elle n'avait rien à faire dans leur monde, seulement présentement ce n'était pas tellement propice à ce genre de discussion. C'est bien moi. Et toi si j'ai bien compris, t'es la briseuse de couple qui se sauve pour ne pas assumer ce qu'elle a fait ? Ce genre de fille exaspérait la brune, elle pouvait bien lui accorder l'erreur, étant bien placé pour savoir ce que pouvait représenter le regret d'un baiser sans importance, mais franchement de là à se sauver d'Harvard et surtout osé revenir après que tout soit régler, il fallait être lâche et pas rien qu'un peu. Elle n'avait clairement rien à faire chez les Cabots, parce que la perfection ne lui atteignait même pas le bout des orteils. Enfin Poppy n'avait pas tellement envie de partir sur une guerre, surtout qu'il y avait toujours cet homme énervant qui leur tournait autour. Il osa même s'approcher d'elle ! Non sérieux il était trop dégoutant pour avoir la permission de l'admirer, et encore moins de la toucher. Non mais tu dégages sale pervers ?

Autrefois, Charity apportait une importance capitale à l'image qu'elle dégageait de sa personne. C'était toujours le cas : elle n'aurait jamais mit un pied dehors sans avoir minutieusement choisie sa tenue, elle n'aimait pas être de mauvaise compagnie au premier abord et ne voulait guère passée pour ce qu'elle n'était pas à savoir une petite chose faible et fragile susceptible de se briser à la moindre chute. Elle était forte et la remarque de Poppy lui fit afficher un sourire aussi rayonnant que possible, mêlé à une épaisse dose d'exaspération. Un clone de Constance, super. Elle entendit Poppy rétorquer quelques choses au mec et Charity se retourna, faisant quelques pas en marche arrière, ignorant totalement le garçon même si sa présence ne la rassurait pas beaucoup. Hors de question de le montrer à Poppy. Je vois que ma réputation précède, ou plutôt l'étiquette collée dans le dos par Constance qui est bien frustrée de savoir que la vie de son chéri ne tourne pas autour de la sienne. Elle haussa les épaules avec une fausse légèreté. Pour ce qui est de mon départ, je crois ne devoir des justifications à personne et sûrement pas à toi. Je veux dire, je ne te connais même pas.

Poppy s'amusait bien dans ce genre de petite discussion, elle aimait voir les gens essayer de lui expliquer ou lui prouver des choses dont elle n'avait strictement rien à faire. Chaque personne n'avait qu'une seule chance de se faire une réputation aux yeux de la brune, et il fallait un truc énorme pour que son idée sur eux change éventuellement. Charity en était déjà bien loin, elle n'était qu'une fille ordinaire, sans rien de spécial, une femme typique quoi. Constance n'a apposé aucune étiquette, je suis assez grande pour me faire moi-même une opinion sur les gens et toi tu me fais bien pitié. J'en est rien à faire de tes explications, tu fais ce que tu veux, de toute façon on sait bien que le fait que toi sois revenue ou non ne change rien pour Dexter, t'es rien pour lui, ni pour personne. Elle avait ce sourire sur d'elle et confiante, franchement elle ne connaissait pas personnellement Charity et en discutant avec elle elle reconnaissait le 3/4 des filles d'Harvard ; quelqu'un qui essayait de se montrer forte et importante alors qu'elle n'a aucune valeur au sein de ce monde. Elle aurait bien mieux fait de rester loin. La Eliot tourna les talons dans le but de retrouver son chemin de départ et ne pas avoir à continuer cette conversation plus longtemps, seulement le garçon l'en empêcha. Il venait réellement d'oser la toucher ? Cette robe valait une fortune merde il n'avait aucun droit de la salir avec ses mains horribles et de l’imbiber de cette odeur d'alcool répugnante. Elle se tourna à nouveau vers la Cabot. C'est ton nouveau chien de garde ou quoi ? Il est répugnant. À peine avait-elle terminée cette phrase que le garçon en question se vexa de ses propos et la fit vite valser au sol.

Elle avait en horreur ces petites gamineries. Que Constance lui en veuilles, c'était évidemment normal. Oui, elle avait commis une erreur en embrassant Dexter et oui elle s'en était voulu jusqu'à ce que Constance se mette à dire n'importe quoi. Et visiblement, elle ne le disait pas qu'a Charity car voilà qu'une fille lui récitait la même chose, presque mots pour mots. Une fille que Charity ne connaissait pas et qu'elle classa immédiatement parmi les gamines stupides qui croient que leurs comptes en banque les définis. Pathétique. Et voilà qu'elle repartait déjà, visiblement satisfaite. Non mais elle était sérieuse ? Charity éclata d'un rire volontairement bruyant. Hilarant, tu me qualifies de lâche et tu te tires en plein milieu d'une conversation ? Enfin, je peux le comprendre, tu te mêles des affaires des autres et tu débarques comme une fleur en me balançant que je ne compte pas pour un mec avec qui je suis sortit bien avant ta bonne copine. Ne te permets pas de juger qui que ce soit vu ta façon d'agir qui n'est pas franchement irréprochable. Je ne suis pas parfaite, je commet des erreurs mais je ne suis pas assez idiote pour agir comme tu le fais. Elle se tut, désormais immobile. C'était plus fort qu'elle, ce genre de filles l'horripilait.