les grands esprits se rencontrent. (ilan)

La file d'attente semble sans fin entre les pleurs des bambins qui font des caprices, l'anxiété des personnes qui pensent avoir tout oubliés en cours de route, ceux qui sont des plus impatients ou encore ceux stressé à l'idée de monter dans un avion. Les grands engins en acier et compagnie n'ont pas vraiment de secret pour toi dans l'unique pensée que tu voyages depuis que tu es enfant – une période fort lointaine lorsque tu y songes. Les prunelles rivaient su l'écran de ton cellulaire, les écouteurs sans fil sans les oreilles, la musique de Gainsbourg vient avec jovialité égayé les minutes qui défilent. Au fur et à mesure de ces dernières, la file se réduit jusqu'à ce que tu puisses enregistré ton billet et tout mettre en ordre pour ta valise. Une fois cela fait, tu œuvres aux diverses étapes en te disant que ces quelques jours pour rejoindre certains camarades au summer camp – même de façon passagère est une bonne idée de décompressée. Une fois abord de l'avion, une hôtesse de l'air t'accompagne jusqu'à ta place coté hublot. Tu la remercies, met ton sac à dos dans le compartiment au dessus de ta tête et t'installe à ton aise avant de relancer ta playlist du moment. Tes prunelles se perdent un instant au travers du hublot alors que les places se remplissent. Tu jettes une oeillade sur ta montre, bientôt l'heure de décollé. Finalement il n'y aura personne assis à coté de toi, tu auras de la place pour toi toute seule. C'est alors que tu sursautes lorsqu'on t'enlève tes écouteurs.
@Ilan Reuben

vendredi 25 juin. L’idée que la patience est une vertu se confirme à chaque fois que tu te retrouves à fouler le sol d’un aéroport loin des allées privées te laissant habituellement accéder à ton jet. Pourtant, tu supportes particulièrement bien les pleurs des enfants ; ce que t’apprécies le moins, c’est les voix agacées des parents visiblement mal préparés à leur voyage. Déambulant dans l’allée de l’avion à la recherche de ta place, tu reconnais aisément le visage de poupée de ta meilleure amie. Une demande à l’hôtesse de l’air pour savoir si la place à côté d’elle est prise et, bien vite, tu te glisses dans la rangée derrière Oriana pour retirer à la hâte par au-dessus ses écouteurs. « Bonjour princesse. » Sourire amusé qui se dessine sur tes lippes, tu quittes la rangée pour venir t’installer à côté de la Versace. « L’hôtesse juste là-bas m’a dit que tu te sentais seule et que t’as demandé que je te tienne compagnie. » que t’ajoutes en lui adressant un clin d’œil malicieux.

les écouteurs glissent de tes oreilles pour retomber sur tes genoux et le timbre coutumier de l’aîné des Reuben qui te ravis un sourire inné. Tu te retournes pour être certaine de sa présence alors qu'il vient s'installer à coté de toi. Décidément le proverbe « les grands esprits se rencontrent » se vérifie toujours en ce qui vous concernent. « Tu me surprendras toujours Ilan. ». Dis-tu en esquissant un rictus amusé avant de hausser les épaules. Tu jettes une œillade curieuse en direction de l’hôtesse en question  et hoches lentement la tête avant de regarder le jeune homme. « Tu crois pas plutôt que tu lui as fait du gringue pour la convaincre ? ». C'est vrai, ton meilleur ami a toujours été particulièrement charismatique et attirant l'attention sans lever le moindre petit doigt. « En tout cas, je suis trop contente que tu sois là. D'ailleurs, tu vas où comme ça ? ». Un interrogation un peu curieuse sachant que l'avion faisait une escale avant d'arriver à destination.
@Ilan Reuben

Décision prise instantanément, t’es pas du genre à attendre que les choses se fassent par elle-même ; plutôt de ces mecs à bousculer le destin. Les écouteurs de ta meilleure amie retirés de ses oreilles par surprise, tu t’amuses déjà de sa réaction en venant t’installer à ses côtés. Petit mensonge innocent offert sur la raison de ta venue et tu la quittes du regard pour mieux t’installer quand elle te dit que t’as certainement dû lui faire du gringue pour venir ici, affichant une mine faussement déçue. « Tu me connais si mal, c’est décevant. » que tu rétorques avant de reposer ton regard malicieux sur elle. « Mais maintenant que je suis là, je compte pas bouger. » Sourire amusé glissé sur tes lèvres, celui-ci s’agrandit encore quand elle te dit qu’elle est trop contente que tu sois là. « Au même endroit que toi princesse. » Au Summer Camp, comme tout le monde, pas vrai ?

Partir au summer camp était loin d'être dans tes projets mais que ne ferais-tu pas pour tes camarades. Une promesse étant une promesse tu te retrouvais actuellement dans cet avion et la présence surprise de ton meilleur ami est un hasard on ne peut apprécié dans ces conditions. Tu en profites pour lui faire la petite notification qu'il a sans doute fait du charme à l’hôtesse de l'air alors qu'il te répond d'une tonalité mutine. Tu secoues la tête tout en hochant la tête de façon entendue. « J'espère bien ! Ca va nous rappeler des souvenirs lorsqu'on partait en vacances ensemble ! ». Il faut dire que durant de nombreuses années consécutives vos familles respectives partaient en congés ensemble, et c'était toujours une source indéniable de bon temps. Tu l'interroge sur la destination finale de son voyage et sa tirade ne laisse pas à aucun doute : le summer camp. « Alors on dirait que tu vas devoir me supporter un peu plus longtemps que le temps du vol alors. ». Lui dis-tu tout en le considérant d'un clin d'oeil amusé. L'avion commence alors à bougé, accélérant sa vitesse et son ascension dans les airs. Aucune crainte, tu as l'habitude quand bien même un mal de ventre se réveille toujours, malgré toi. « Alors, quoi de beau sous le ciel d'un Reuben en ce moment ? ».
@Ilan Reuben

« Je me disais justement que ça faisait bien trop longtemps qu’on avait pas profité d’un petit séjour tous les deux. » que tu rétorques en lui offrant un clin d’œil quant au fait que ça va vous rappeler des souvenirs d’autrefois, quand vos familles prévoyaient leurs vacances ensemble. Et, à vrai dire, il est loin ce temps-là ; si loin que tu le regrettes à moitié, tout de même bien heureux de la vie que tu mènes actuellement. Quand elle te dit que tu vas devoir la supporter plus longtemps que le temps d’un vol, tu te mets à rire avant de reprendre : « Je suis pas sûr que te supporter soit le bon terme mais, si ça peut te faire plaisir, on va dire ça. » T’es presque certain que c’est plutôt la situation inverse : c’est elle qui va devoir te supporter et te subir. L’avion décolle sans que tu bronche, bien trop habitué à ces envols vers les cieux pour en ressentir encore quelque chose ; et, alors que t’admires l’étendue de nuage dont vous vous dérobez peu à peu, tu souris à sa question. « Les affaires, tu le sais bien. » Le contraire serait étonnant, après tout. « Et peut-être que j’ai rencontré une femme très sympathique. » Lueur de malice dans le regard, tu reprends pourtant presque immédiatement : « Mais je suis sûr que t’as plein de trucs à me raconter avant ça. »