it's brutal out here (bittera)

it's brutal out here
@Aidan Nesbitt

Les yeux rivés sur le téléphone, je pianote en répondant à Caesar. Il me rejoindra peut-être ce soir, selon lui, mais je lui ai dis que j'ai pas spécialement envie. Non pas que je veux pas de sa compagnie, mais surtout parce qu'il est en soirée, et être réveillée à trois heures du matin par une odeur de vodka renversé sur le t-shirt, je le sens pas. Je lui dis de profiter, de s'amuser, alors que mes pas me guident jusqu'à ma chambre. Je tourne, avant dernier couloirs, et je relève les yeux, rangeant mon téléphone dans ma poche, mais trop tard, je le percute. L'épaule contre la carrure forte de l'homme d'en face ; "Oh wow j'regardais pas où-" et les yeux se relèvent vers lui, le cœur loupe un bon, le corps entier se sent en même temps bien et mal, difficile d'exprimer, comme situation. "j'allais." que je termine, comme si de rien. Aidan, tu me fais toujours autant d'effet. Comment tu l'expliques ?

it's brutal out here
@Sofia Dunn-Aguera

23h. je me prépare à aller rejoindre Iwan, Capu et les autres. j'ai déjà un peu picolé cette après midi. bah ouais je suis pas venu dans les Caraïbes pour rester dans ma chambre étudier. de toute manière j'ai plus rien à étudier puisque j'ai officiellement réussi mon année et que je peux enfin partir avec mes potes et profiter du soleil. petit jean et t-shirt qui passe bien, je fais pas d'effort pour les chaussures et j'enfile des tong parce qu'on fait soirée sur la plage. clé dans la serrure je vais pour quitter le couloir que quelqu'un me rentre dedans. « putain mais fais attention.. » que je lâche sèchement avant de poser mes yeux sur toi. « oh. salut. » wow. t'es toujours aussi belle, même plus que dans mes souvenirs. je fais un petit sourire gêné avant de poser ma main sur mon épaule. « c'est rien t'inquiètes » j'suis costaud hein.

it's brutal out here
@Aidan Nesbitt

« putain mais fais attention.. » la voix. Sa voix. La première chose que j'ai connu de lui, réellement. Voix derrière une porte, histoire qui commence avant tout de deux âmes qui apprennent à se connaître sans se voir, qui apprennent à s'apprécier. Tu te souviens, comme on était beaux ? Comme on a réussi à dormir ensemble, les yeux fermés, sans se regarder, juste pour avoir le contact de l'autre ? Tout ça, l'été dernier. « oh. salut. » sourire gêné, coeur qui explose dans la poitrine. Tout ça, c'est ce que je vois quand je t'apperçois. Notre histoire, nous, ce qu'on est, plutôt ce qu'on a été. La beauté, avant la jalousie, la destruction, le mensonge, l'angoisse de cette relation. « c'est rien t'inquiètes » et à chaque fois que mes yeux croisent les siens j'ai l'impression que j'y retombe, dans ce cercle infernal de moi qui l'aime, trop peut-être. Moi qui donnerai tout pour lui, quand lui pense au mieux pour nous. "J'espère juste que j't'ai pas fais mal, parfois j'casse des portes donc j'aurais pu te casser une épaule quoi." rigole légèrement, ajoute ; "Un peu comme si un éléphant percutait un dromadaire tu vois." la nervosité, Sofia qui parle trop, situation de stress. Tu vois, ça, ça m'arrive jamais face aux hommes. "Quand j'dis j'casse des portes c'est avec les pompiers, j'fais pas ça tranquille pendant mes journées creuses, j'ai d'autres trucs à faire, et puis de toute façon ici si j'commence à casser des trucs j'me dis qu'on va peut-être couler, tu sais vu qu'on est sur un bateau, on sait jamais quoi." rigole encore, Sofia, où ça va, tout ça ? Tait-toi.

it's brutal out here
@Sofia Dunn-Aguera

mes yeux qui se posent sur toi, l'impression de te redécouvrir, de te voir différemment. loin des troubles de Boston, loin de nos disputes. c'est dans un Summer Camp que tout à commencé, entre une porte de chambre d'hôtel. dans un bulle où il n'y avait rien que nous. faut croire qu'on est plus doué pour se parler calmement à des milliers de kilomètre des Etat-Unis que quand on est chez nous. je voudrais comprendre pourquoi, pourquoi on ressentait pas cette paix intérieur quand on était chez nous. « maintenant que tu le dis si.. je crois que tu m'as cassé l'épaule avec ta super force » que je dis en faisant semblant de tenir une épaule douloureuse. sourire qui nait sur mon visage très rapidement. « attends... tu viens de me traiter de dromadaire là ? » que je demande en tentant de garder mon sérieux, un sourcil qui se lève. mes mains que je lève d'abord pour les poser sur tes épaules avant de me ravise et de faire des signes dans le vent. « hey respire quand tu parles. j'avais compris t'en fait pas » je rigole doucement. tout toi ça, t'es nerveuse alors t'es un vrai moulin à parole. je pensais pas que je te rendais encore nerveuse.

it's brutal out here
@Sofia Dunn-Aguera

On est toujours plus calmes, loin de tout. C'est peut-être rassurant pour d'autres, mais pas pour moi. Parce que là, face à moi, je vois le Aidan de qui je suis tombée amoureuse. Je vois pas celui que j'ai quitté, celui qui m'a abandonné, celui que je déteste. Non, je vois le beau, celui que j'ai appris à connaître à travers une porte. « maintenant que tu le dis si.. je crois que tu m'as cassé l'épaule avec ta super force » je rigole légèrement en secouant la tête. Il dis n'importe quoi, et ça marche. L'air est plus respirable, déjà. « attends... tu viens de me traiter de dromadaire là ? » je le regarde, mes lèvres se pincent. Je sais pas réagir quand il est là, parce que j'ai envie de reprendre les vieilles habitudes, tu sais, celle de te toucher, d'être avec toi. « hey respire quand tu parles. j'avais compris t'en fait pas » rigole, fait oui de la tête et regarde le sol rapidement. "Ouais j'parle trop." tu me connais, tu sais pourquoi. "Tu... t'allais quelque part ?" la curiosité, probablement encotre trop forte présente.

it's brutal out here
@Sofia Dunn-Aguera

on s'était pas croisé depuis ... la nuit où on a recouché ensemble. avant que tout se bouscule dans ma tête, encore une fois. t'as le don pour tout faire chavirer, pour tout retourner. une vraie tornade Sofia. pourtant là t'as l'air d'une petite fille toute timide, on dirait que t'es intimidée, mais ce n'est que moi. le mec qui t'as fait du mal, assez pour que tu décides qu'il était mieux pour toi de t'en aller. je termine de fermer la porte correctement, lâche mon bras faussement blessé. t'es belle ce soir. j'imagine que tu l'étais aussi aujourd'hui et tout les autres. faut dire que je cherche plus trop à aller voir les réseaux sociaux, j'ai pas envie de voir des choses qui pourrait me faire chier. j'suis maso mais je me soigne tu vois. « c'est comme ça que t'es, une vraie petite pipelette . » que je dis en riant légèrement. « j'allais rejoindre la bande » Iwan, Mais Linh, Capucine, Eliott. des potes dont t'as entendu parler de temps en temps mais que t'as jamais rencontré. ça aussi c'était une source de dispute. t'étais mon secret en quelque sorte et c'était problématique pour toi. je vais pas te dire que je vais prendre l'air, ce serait débile de mentir. je pense que certains mensonges ont assez foiré la relation pour qu'on continue. « et toi tu vas où ? » je crois que j'ai envie d'entendre la réponse ouais.