Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility If I can stop one heart from breaking /feat. Cataleya Lazzarini
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If I can stop one heart from breaking /feat. Cataleya Lazzarini

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If I Can Stop One Heart From Breaking...  
  Deux heures du matin. Deux heures du matin et les néons fusaient à travers les vitres du taxi qui l’emmenait au General Hospital. Un appel inquiétant concernant l’un de ses patients l’avait réveillé une demi-heure plus tôt. Un accident, impliquant un toit et une boîte de comprimée d’antalgique. Tyler, le jeune homme d’une vingtaine d’année avait apparemment chuté du deuxième étage de l’immeuble dans lequel il vivait. Chute… ? Ou bien tentative de suicide ?

Une boîte d’antalgique ingurgitée n’était que rarement signe d’un sommeil capricieux mais d’avantage d’une tentative désespérée d’échapper au monde, au souffle de réalité souvent insupportable pour la plupart des gens. Tout comme pour toi. Le psychiatre déglutit en se remémorant sa dernière consultation avec l’étudiant en lettre, ainsi que de l’énergie avec laquelle il avait tenté de le convaincre que tout allait pour le mieux. Que tout allait aller de mieux en mieux. Qu’il avait été crédule, Clark, il l’avait écouté, il ne s’était pas méfié. Pire… Il ne s’était pas inquiété.

En y repensant de plus près, certains signes étaient pourtant bien présents : comme la manie qu’avait Tyler de gratter la peau autour de ses ongles quand il était stressé. Une forme d’automutilation bénigne, le forçant à arborer un visage qu’il jugeait acceptable, lui permettant de fuir cette idée latente qui le taraudait sans cesse. Et Clark avait remarqué les signes, il avait vu au-delà de ses excuses et compris ses silences. Et pourtant… Plus de huit ans d’étude et sept ans de pratique pour passer encore à côté de signes aussi évident, Clark, quand apprendras-tu ? Peut-être jamais. Le taxi le déposa devant le grand hôpital et il fonça vers le service des urgences, s’enfermant dans cette mine impassible qu’il affichait au reste du monde. Ce visage froid, dénué de la moindre trace d’émotion, qu’il s’appliquait à présenter comme témoin d son indifférence.

Arrivant à l’accueille, il demanda d’une voix claire à la secrétaire médicale : « Tyler Jordan ? Je suis son psychiatre, on m’a appelé. »
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Service de nuit, ces moments que tu redoutes parfois. Au départ, tout semble calme, presque trop paisible. Le calme avant une tempête, tu le sais d'expérience. Ca ne peut pas durer ainsi toute la nuit. C'était calme jusqu'à ce nouveau patient. Branlebas de combat à l'arrivée des paramédics. Homme, dans la vingtaine, chute du deuxième et dernier étage de son bâtiment, possible prise de médicaments. Il faut agir rapidement, trouver son dossier, ses antécédents. Tyler Jordan, suivi par un psychiatre, le Docteur Lewis. Le gamin est encore conscient, s'agite. Il a mal. Il insulte. Il refuse les examens d'usage. L'usage de la force, dans ce cas précis, peut entraîner des lésions plus sévères, alors tu cherches à l'apaiser, tant pis pour tes nerfs d'acier si ça venait à foirer. « Ecoutez, Tyler. Votre chute a pu causer de gros dégâts internes, et tout ce qu'on veut savoir pour le moment, c'est qu'il n'y a aucun signe d'hémorragie ou de lésions au niveau de vos organes, alors on va passer un scanner, ça dure quinze minutes maximum. Mais avant ça, j'ai besoin de savoir quels médicaments et quelle quantité vous avez ingéré, et si vous avez mélangé ça avec de l'alcool, sinon je ne vais pas pouvoir vous soigner sans effectuer un lavement. » Garder son calme et articuler toutes les informations, dans son état, c'était sans doute le plus judicieux. Il reste à savoir s'il va se montrer coopératif avec toi.

Tu demandes à tes collègues de prévenir l'accueil qu'il faut contacter le psychiatre en charge du patient, parce qu'il saura sans doute raisonner le jeune Tyler et le faire parler. Pourquoi ce passage à l'acte, pourquoi une telle détresse pour en arriver jusqu'ici, parce qu'il le connait mieux que toi, ce jeune. Parce qu'il aura plus de facilité à discerner les vérités et les mensonges que toi, simple interne.
Le jeune a accepté de passer son scanner, et la secrétaire médicale te prévient de l'arrivée du Docteur Lewis. Tu pars donc à sa rencontre. « Docteur Lazzarini, je suis en charge de Monsieur Jordan. Vous avez déjà eu vent de la raison de sa présence ? »

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 Face à l’accueil, l’air froid mais le regard pensif, Clark tentait de comprendre les raisons du passage à l’acte de son patient : qu’est-ce qui avait changé depuis ces dernières semaines ? Quand Tyler avait-il commencer à enfoncer ses ongles dans sa peau ? Une semaine ? Quinze jours ? Peut-être plus, peut-être ne l’avait-il simplement pas remarqué. Inspirant profondément, il tenta de faire le vide dans son esprit : chassant la peur, la culpabilité et toute autre émotion pouvant altérer son analyse et son jugement. Il y avait cette histoire, avec son professeur de lettre… Tyler se sentait persécuté par cette femme qui ne cessait – selon lui – d’afficher ses mauvais résultats devant l’ensemble de sa promo. L’étudiant ayant une légère tendance à se victimiser, il n’y avait pas tenu compte. Après tout, Tyler avait parfois tendance à diaboliser autrui. Mais pour quelle raison serait-il passé à l’acte ? Bien qu’il n’ait rien dit au propos de cette enseignante, bien qu’il n’ait pas émis de jugement et ait simplement concentré son attention sur la perception de son patient, peut-être avait-il laissé quelque chose transparaître ? Lassitude ? Indifférence ? Voilà ce que tu aurais pu ressentir quand Tyler t’a parlé une énième fois de cette professeure qui faisait de sa vie un enfer. Est-ce que cela se serait vu sur ton visage ? Peu probable, mais pas impossible.

Mais cela n’aurait probablement aucun lien avec le passage à l’acte. Quelque chose d’autres était certainement arrivé. Et cette chose devait être suffisamment humiliante ou traumatisante – ou les deux – pour que son patient ne souhaite pas lui en parler. Tu t’es chier, Lewis.

Il fut tiré de ses pensées par une voix féminine avec un léger accent. Tournant son regard ébène, il rencontra celui d’une brune en uniforme de médecin. Ecoutant ce qu’elle demandait, il hocha la tête et répliqua de sa voix calme et profonde, contraste frappant avec l’empressement de celle de sa comparse : « Docteur Lewis. » répliqua-t-il : « Oui, on m’a expliqué par téléphone. »  Il suivit le Docteur Lazzarini et demanda : « A quel point est-ce grave ? Blessure motrices ou interne ? » Questionna-t-il avant d’ajouter : « Puis-je le voir ? »

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Des cas comme celui-ci n'annoncent jamais rien de bon dans le fond. Celui qui souhaite réellement quitter le monde des vivants recommencera jusqu'à l'obtention de ce qu'il souhaite. Si cette fois tu crois pouvoir le tirer d'affaire, tu penses que la prochaine fois ne sera peut-être pas aussi triomphante. Peut-être que la prochaine fois, seuls les secours et la police se rendront sur place pour prendre en charge ce jeune homme et que sa famille et ses amis le suivront dans une procession jusqu'à sa dernière demeure. Chasse tes idées sombres, t'as un gamin à soigner. T'as pas à penser à la prochaine fois où il tentera de se foutre en l'air, parce que ça n'arrivera peut-être pas.

Ce passage à l'acte, il ne veut pas t'en donner la cause. Trop énervé d'être en vie, trop énervé d'avoir mal, d'être enfermé dans cet hôpital, d'avoir foiré son coup. Déjà, il a consenti à se calmer physiquement à partir du moment où tu lui as expliqué la situation. Tout ce qu'il a dit, c'était qu'en effet, il avait bu et mélangé ses cachetons, ceux retrouvés sur le toit dont il avait chuté, grommelant quelques insultes à ton égard, te faisant lever les yeux au ciel discrètement. Tu notes tout sur son dossier d'admission avant d'envoyer tes collègues l'emmener en imagerie médicale. Tu avais ce confrère à rencontrer, qui allait sans doute t'éclairer sur l'état mental du patient.

T'es toujours dans le rush de l'action, ce qui explique la rapidité avec laquelle tu es allée à la rencontre du Docteur Lewis, qui est bien plus stoïque et apaisé que toi. T'as dû le tirer du lit, le pauvre homme. Les faits ont déjà été expliqués, ça t'arrange. « Il se plaint de douleurs physiques, on est en train de lui faire passer un scanner pour vérifier qu'il n'y a aucune lésion interne. Il a avoué avoir consommé de l'alcool en prenant une certaine quantité de médicaments, tout en restant évasif. Il est assez excité, dans le sens colérique. » Tu marques une légère pause. « Oui, bien sûr. Vous pouvez m'en dire plus à son sujet, en attendant son retour du scanner ? »
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Le cœur battant, la gorge sèche et des fourmis dans le bout des doigts. Depuis quand n’as-tu pas ressenti ce sentiment, Clark ? Depuis cette fameuse nuit, alors que tu la cherchais à travers votre maison. [/i] Non, le sentiment qu’il éprouvait à l’époque était indescriptible : une terreur sourde, entachée de pointes de lucidité qui avaient entamées de briser son cœur avant qu’il ne découvre l’effroyable vérité. Vérité dont il ne s’était jamais remis. Dont il ne se remettrait jamais. Et pourtant, Clark, ce n’est pas ta fille que tu attends de voir dans cet hôpital. Ce n’est qu’un patient. Qu’ un patient… Peut-être était-il trop attaché à eux ? Peut-être ne parviendrait-il jamais à dissocier réellement ses sentiments de son emploi. Cette empathie handicapante le rongeait à cet instant, accompagnée d’une culpabilité omniprésente.

Et pourtant, extérieurement, le docteur Lewis restait de marbre. Il fut tiré de ses pensées par une femme vêtue d’une blouse. Le médecin. Ils échangèrent les premières informations dont ils avaient respectivement besoin et Clark s’enquit de l’état de son patient, demandant s’il pouvait le voir. « Douleurs physiques ? Localisées et éparses ? » questionna-t-il. Il apprit alors qu’il y avait une prise de médicament : « Son traitement ne vise pas l’exciter mais plutôt à le canaliser et à l’apaiser. S’il est actif alors peut-être a-t-il consommé un Antivertigineux, mais je ne suis pas celui qui lui a prescrit. » Tout en continuant de suivre son vis-à-vis, il ajouta : « A moins qu’une certaine zone de son cerveau eut été touché dans sa chute, développant chez lui une colère injustifié et donc pathologique. Le scanner nous en dira plus. » Quand elle confirma qu’il pouvait le voir à son retour du scanner et lui demandant de lui en dire plus sur lui, il acquiesça : « Oui, mais pas ici. Je suis soumis au secret médical, même dans ces circonstances. »
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