Invité
est en ligne
Invité
If I Can Stop One Heart From Breaking... |
Deux heures du matin. Deux heures du matin et les néons fusaient à travers les vitres du taxi qui l’emmenait au General Hospital. Un appel inquiétant concernant l’un de ses patients l’avait réveillé une demi-heure plus tôt. Un accident, impliquant un toit et une boîte de comprimée d’antalgique. Tyler, le jeune homme d’une vingtaine d’année avait apparemment chuté du deuxième étage de l’immeuble dans lequel il vivait. Chute… ? Ou bien tentative de suicide ?
Une boîte d’antalgique ingurgitée n’était que rarement signe d’un sommeil capricieux mais d’avantage d’une tentative désespérée d’échapper au monde, au souffle de réalité souvent insupportable pour la plupart des gens. Tout comme pour toi. Le psychiatre déglutit en se remémorant sa dernière consultation avec l’étudiant en lettre, ainsi que de l’énergie avec laquelle il avait tenté de le convaincre que tout allait pour le mieux. Que tout allait aller de mieux en mieux. Qu’il avait été crédule, Clark, il l’avait écouté, il ne s’était pas méfié. Pire… Il ne s’était pas inquiété.
En y repensant de plus près, certains signes étaient pourtant bien présents : comme la manie qu’avait Tyler de gratter la peau autour de ses ongles quand il était stressé. Une forme d’automutilation bénigne, le forçant à arborer un visage qu’il jugeait acceptable, lui permettant de fuir cette idée latente qui le taraudait sans cesse. Et Clark avait remarqué les signes, il avait vu au-delà de ses excuses et compris ses silences. Et pourtant… Plus de huit ans d’étude et sept ans de pratique pour passer encore à côté de signes aussi évident, Clark, quand apprendras-tu ? Peut-être jamais. Le taxi le déposa devant le grand hôpital et il fonça vers le service des urgences, s’enfermant dans cette mine impassible qu’il affichait au reste du monde. Ce visage froid, dénué de la moindre trace d’émotion, qu’il s’appliquait à présenter comme témoin d son indifférence.
Arrivant à l’accueille, il demanda d’une voix claire à la secrétaire médicale : « Tyler Jordan ? Je suis son psychiatre, on m’a appelé. »
Une boîte d’antalgique ingurgitée n’était que rarement signe d’un sommeil capricieux mais d’avantage d’une tentative désespérée d’échapper au monde, au souffle de réalité souvent insupportable pour la plupart des gens. Tout comme pour toi. Le psychiatre déglutit en se remémorant sa dernière consultation avec l’étudiant en lettre, ainsi que de l’énergie avec laquelle il avait tenté de le convaincre que tout allait pour le mieux. Que tout allait aller de mieux en mieux. Qu’il avait été crédule, Clark, il l’avait écouté, il ne s’était pas méfié. Pire… Il ne s’était pas inquiété.
En y repensant de plus près, certains signes étaient pourtant bien présents : comme la manie qu’avait Tyler de gratter la peau autour de ses ongles quand il était stressé. Une forme d’automutilation bénigne, le forçant à arborer un visage qu’il jugeait acceptable, lui permettant de fuir cette idée latente qui le taraudait sans cesse. Et Clark avait remarqué les signes, il avait vu au-delà de ses excuses et compris ses silences. Et pourtant… Plus de huit ans d’étude et sept ans de pratique pour passer encore à côté de signes aussi évident, Clark, quand apprendras-tu ? Peut-être jamais. Le taxi le déposa devant le grand hôpital et il fonça vers le service des urgences, s’enfermant dans cette mine impassible qu’il affichait au reste du monde. Ce visage froid, dénué de la moindre trace d’émotion, qu’il s’appliquait à présenter comme témoin d son indifférence.
Arrivant à l’accueille, il demanda d’une voix claire à la secrétaire médicale : « Tyler Jordan ? Je suis son psychiatre, on m’a appelé. »
(c) AMIANTE + Poésies Cendrées. (icons)
@Cataleya Lazzarini
@Cataleya Lazzarini
(Invité)