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Un soir comme un autre. J’étais installée, ou plutôt affalée, dans un canapé de la salle commune de la maison des Quincy House, mon casque sur les oreilles avec le dernier album de The Fray tournant en boucle dans mon I-Pod. J’avais un crayon dans les mains, mon bloc notes sur les genoux mais je bloquais depuis une heure déjà sur cette fichue dissertation de sociologie. Parfois, je regrettais d’avoir choisit cette manière en enseignement mineur, non parce qu’elle était inintéressante, mais plutôt pour la difficultés des essais/dissertations/devoirs à rendre qui y étaient associés. En général, je savais que je pouvais compter sur un coup de main de Deon, qui était en quelque sorte devenu mon professeur particulier en socio, mais il était introuvable ce soir. Ni dans sa chambre, ni à l’autre bout du téléphone. J’avais envie de laisser tomber pour ce soir, de me détendre et de changer d’air, de faire n’importe quoi d’autre. J’avais essayé en vain de joindre Kaleigh, mais elle était aussi injoignable. Est-ce que tout le monde avait autre chose à faire ce soir ? je commençais vraiment à me poser la question devant cette salle commune complètement déserte. Et bien trop silencieuse à mon goût. Je songeais à rejoindre ma chambre, à trouver un film lamba sur une des chaînes télévisées, voire une série en stock sur mon ordinateur personnel, et me mettre sous la couette devant le petit écran, lorsque j’entendis la porte d’entrée du bâtiment s’ouvrir puis se refermer. Le seule avantage du silence de plomb qui régnait ici. Des bruits de chaussures à talons se firent immédiatement entendre, je relevais la tête. Quelqu’un de disponible pour discuter ou autre chose ? Je m’assis complètement pour guetter le passage de la nouvelle venue. Des boucles brunes vêtues d’un imperméable beige passèrent devant la porte, un grand sourire illumina immédiatement mes lèvres. Je ne connaissais qu’une Quincy avec une telle chevelure.
« Azur ? »
Beaucoup plus motivée d’un coup, j’enfilais la paire de ballerines que j’avais abandonnée au pied de mon assisse, et alla à sa rencontre, abandonnant mes affaires dans la salle.
« Passé une bonne journée ? Je pensais justement à toi. »
Ce n’était pas exactement la vérité, disons que je pensais aux étudiants de ma confrérie en général.
« Tu aurais envie qu’on revoit un peu notre projet ? A moins que tu n’ais pas le temps … »
Lui demander de travailler avec moi sur ce voyage qu'on aimerait prévoir alors qu'elle venait de rentrer de je ne savais où était un peu impoli, je le savais bien. Mais j'étais désespérée.
« Tu viens à peine de rentrer et je te saute déjà dessus … je vais peut-être plutôt te laisser te poser un petit peu. »
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