All these things I hate revolve around me... - Candice & Evannah

Quel crétin, mais quel crétin ! Pourquoi il me faisait ça à moi, hein ? Il avait que ça à faire, ce pauvre débile de Xaver von Hohenzollern ? Comme si je n'avais pas eu assez de problèmes jusqu'à maintenant ! Quel idiot !  Il avait intérêt à arrêter de me faire des frayeurs pareilles ! Et puis, pourquoi est-ce que j'étais toujours la dernière au courant ? Non mais quel crétin ! Je continuais de me dire ça et je soupirais. Et puis non, j'étais injuste, au fond... Evidemment, ce n'était pas de sa faute.. Mais il fallait tout de même que je m'énerve pour ne pas craquer, et il était tout désigné pour que je passe mes nerfs sur lui. J'étais encore assise à l'arrière d'une voiture, et un chauffeur me conduisait encore quelque part... C'était dingue. Ma vie était dingue. Il y avait quelques heures à peine j'étais au Royaume-Uni avec quelques amis, et là je me retrouve aux Etats-Unis. J'étais exténuée, je n'avais évidemment pas réussis à fermer l'oeil dans l'avion, mais je m'en foutais, tout ce que je voulais, c'était savoir comment mon frère allait.

Heureusement, quand Daddy m'avait laissé son jet privé et j'avais donc pu partir de suite, mais il fallait tout de même sept heures de vol pour arriver jusqu'à Cambridge... Le chauffeur gara la voiture sur le parking de l'hôpital de Cambridge, et je n'attendis même pas qu'il m'ouvre ma portière - comme je l'aurais fais d'habitude – pour sortir. Je courrais presque quand j'entrais dans le grand hall, froid et impersonnel, et je me dirigeais aussi vite que possible vers l'accueil. « Xaver von Hohenzollern », dis-je précipitamment. La jeune femme haussa un sourcil et, pas pressée pour deux sous, elle regarda distraitement l'écran de son ordinateur. « Hum... vous êtes de la famille ? », dit-elle lentement. « Je suis sa soeur », rétorquais-je sur un ton tout ce qu'il y avait de plus impoli. Ca aussi, je m'en fichais. Elle n'avait qu'à se dépêcher de me dire où aller. « Deuxième étage, le couloir de droite », finit-elle par lâcher tout en continuant de mâcher son chewing-gum.

Je ne lui répondis même pas et je parti à toute vitesse. Le temps de prendre l'ascensseur et j'étais arrivée. Je regardais tout autours de moi et je vis une jeune fille assise sur l'une des chaises, entrain de patienter. C'était Candice, je la reconnu après quelques secondes et je me dépêchais de la rejoindre. « Candice, j'ai fais le plus vite possible... », lui dis-je tout en m'asseyant à côté d'elle. « Alors ? »

Dès que j'arrivais, je me dépêchais de m'asseoir à côté de Candice. Elle était adorable, elle essayait de me rassurer. « Oui, je sais bien mais... Oh, Candice, tu ne peux pas savoir comme je m'en veux ! J'aurais dû être là, j'aurais dû m'occuper de lui et... Il ne m'a rien dit ! Tu te rends compte qu'il ne m'a rien dit alors qu'il m'a téléphoné la semaine dernière ? Non mais quel idiot... ». Je me pris la tête dans les mains, et je faisais mon possible pour ne pas pleurer. Là, je recommençais à paniquer, et d'un côté j'avais de quoi. Mais il fallait que je me calme. « Imagine si il... si... je ne le revoyais plus jamais ? Comment je ferais, hein ? Comment je ferais si je ne le revois plus ? ». Evidemment, Candice ne pourrait certainement pas me donner de réponse, mais il fallait que je le dise. Je redoutais le pire depuis que Candice m'avait appelée et je craignais plus que tout de ne pas pouvoir le revoir. Ca me faisait retourner deux ans en arrière, quand j'étais à Londres et que l'on m'avait appris la mort de William...

Mais je réalisais que j'étais affreusement égoïste. Je me plaignais alors que Candice avait l'air toute aussi malheureuse que moi. Un instant je me demandais si ils étaient en couple, et je réalisais que ça paraissait logique. Ca aussi, il me l'avait caché. « Pardon, Candice... », lui dis-je. Je ne devrais pas me plaindre autant. « Et toi, comment tu te sens ? ». Quand une infirmière passa à côté de nous, je me jetais presque sur elle pour avoir des nouvelles. « Je ne peux rien vous dire, désolée... », dit-elle. « Oh, s'il vous plaît, c'est mon frère... ». Elle hésita. « Bon, très bien... Je ne sais pas vraiment mais.. Il en a encore pour quelques heures, entre la fin du bloc opératoire et le réveil ». Je me décomposais alors elle reprit. « Mais il a de bonnes chances de s'en sortir ». Elle partit ensuite, et je ne savais pas vraiment quoi en penser. Quoi qu'il en soit, il y en aurait pour un moment.

Je retournais m'asseoir à côté de Candice, et plus je la regardais, et plus je m'inquiétais. « Candice, depuis quand n'as-tu pas mangé ? », lui demandais-je. Je n'attendis même pas sa réponse que je me levais. « Viens avec moi, on va acheter quelque chose à grignoter ». Je me doutais que si j'avais oublié de manger, il devait en être de même pour elle.